01/11/2020
bildungsroman
«(...) La notion du cours du temps, surtout en cas d'urgence, est très bien ressentie dans les Balkans, une partie de l'Europe qui est constamment sous influences tectoniques majeures. La balkanisation ne signifie pas seulement la dislocation géopolitique ; elle renvoie également à une forme de la dégénérescence d’identité, où se mélangent et se confondent diverses identités politiques, religieuses et raciales qui sont constamment remplacées par de nouvelles identités venues d’ailleurs. Toutefois, compte tenu des catastrophes qui s’approchent à grands pas de l’Europe, toute balkanisation peut servir de leçon pour aiguiser le talent de survie. Ce talent exige de pratiquer la vie en solitaire, et d’être complètement détaché de tous les liens politiques avec le monde d'aujourd'hui. En cas de nécessité, on devrait, comme ce fut habituel chez les chouans vendéens pendant la Révolution française, ou chez les guérilléros espagnols pendant l’occupation napoléonienne, ou bien encore chez les haïdouks balkaniques pendant l’occupation turque du XVIe au XIXe siècle, vivre comme des paysans mais, en cas d'urgence, être prêt à rapidement prendre les armes. Aujourd'hui, cependant, il ya deux formes opposées de la balkanisation. D'un côté, l’Europe orientale continue toujours d’être en proie à la haine interethnique entre ses peuples. D'un autre côté, on observe en Europe occidentale une guerre larvée avec les non-Européens. Or à la lumière des vagues d’immigration en provenance du Tiers-Monde, tous les Européens sont censés devenir de bons Balkaniques : pas forcément dans le sens négatif, mais dans un sens positif qui sous-entend l’esprit de la déterritorialisation locale, et qui est seulement possible dans une Europe d’Empire. Celui qui vit au milieu d'animaux sauvages devrait devenir un animal, et peu importe qu’il habite Paris, Washington ou Francfort. Comme le sociologue italien Vilfredo Pareto a justement prophétisé il y a cent ans: «Celui qui devient l'agneau va se trouver bientôt un loup qui le mangera." (2). Or le talent de vie dans la fin des temps exigera donc des loups européens d’apprendre à revêtir les habits de brebis.
On devrait se rappeler la figure de l’Anarque d’Ernst Jünger dans son roman Eumeswil. Le protagoniste, Martin Venator, vit sa double vie dans une société postmoderne et multiculturelle à coté de la casbah d’Eumeswil. Or l’Anarque n'est ni rebelle, ni dissident, ni anarchiste quoiqu’au moment donné, il puisse revêtir toutes ces trois figures à la fois. D’ailleurs, l’Anarque semble s’être très bien inséré dans le système de la pensée unique et de l’autocensure du Système. Il attend patiemment son moment ; il va frapper seulement quand le moment sera mûr. Ce roman de Jünger peut être considéré comme le Bildungsroman pour la génération actuelle de jeunes Européens dont le rôle didactique peut leur faciliter le choix de la figure du rebelle.
L’arrivée en masse d’immigrés d’une culture et d’une race étrangère à l'Europe exige de tous les Européens de bien réfléchir à quelle figure de comportement choisir, c’est à dire à quelle nouvelle identité jouer. Historiquement, les figures du rebelle nationaliste en Europe centrale et orientale n'ont jamais eu d’effet convergent sur les peuples européens. Elles ont été nuisibles et doivent donc être rejetées. Toutes les formes et figures de la rébellion – que ce soit l’appartenance à sa tribu ou à son Etat aux dépens de son voisin blanc, comme en témoignent les guerres entre la Pologne et l'Allemagne, entre les Serbes et les Croates, entre les Irlandais et les Anglais – semblent devenues dérisoires aujourd’hui. L’Europe balkanisée, avec ses figures rebelles des nationalismes exclusifs, ne fait que donner davantage de légitimité au projet multiracial du Système. Toute figure de dissident au Système, comme fut autrefois la figure de l’anarchiste ou du partisan est désormais vouée à l’échec dans un Système possédant des moyens de surveillance totale. Ce qui reste maintenant aux nouveaux rebelles, c’est le devoir de se définir comme héritiers européens, nonobstant le pays où ils vivent, que ce soit en Australie, en Croatie, au Chili, ou en Bavière. Compte tenu de l'afflux massif d’immigrés non-européens, les Européens ne peuvent plus s’offrir le luxe de l’esprit de clocher. Le danger imminent de leur mort peut les aider à se débarrasser de leur particularisme territorial. En effet, qu’est-ce que cela veut dire aujourd’hui être Allemand, Français, Américain, vu le fait que plus de 10 pour cent d’Allemands et de Français et plus de 30 pour cent des Américains sont d'origine non-blanche?
(...) Suite à la Seconde Guerre mondiale, les génocides communistes ont eu une influence catastrophique sur l'évolution culturelle et génétique de toute l’Europe orientale. La classe moyenne ainsi qu’un grand nombre de gens intelligents furent simplement supprimés, ne pouvant transmette leur patrimoine génétique, leur intelligence et leur créativité à leur progéniture. Alors, où sont donc les parallèles avec le monde multiracial d’aujourd’hui en Europe ? Force est de constater que tout ce que les communistes ne pouvaient pas parachever par la terreur en Europe orientale est en train de se faire maintenant d’une manière soft par l'actuelle "super classe" libérale et cela par le truchement de son idéologie de rechange, le « multiculturalisme ». L'afflux constant de non-Européens est en train d’affaiblir le fonds génétique des Européens, menant à leur mort douce où les lignes entre l’ami et l’ennemi s’effacent complètement. On s’aperçoit clairement de l'impact brutal de l'idéologie de l'égalitarisme et de sa nouvelle retombée dans le Système, qui enseigne, aujourd’hui comme autrefois, que tous les hommes doivent être égaux et par conséquent interchangeables à volonté.
Le multiculturalisme est la nouvelle forme du balkanisme, à savoir une idéologie servant aujourd’hui d’ersatz au communisme discrédité. En effet, le multiculturalisme utilise des moyens plus subtils que le communisme quoique leurs effets soient identiques. L’esprit communiste et l’esprit multiculturel sont très populaires auprès des gens du Tiers-Monde, mais également auprès des intellectuels de gauche du Système, toujours à l'affût d’un nouveau romantisme politique. Le communisme a disparu en Europe orientale parce qu'en pratique, il a su beaucoup mieux réaliser ses principes égalitaires en Europe occidentale quoique sous un autre signifiant et sous un autre vocable. Le Système, soit sous son vocable communiste, soit sous son vocable multiculturel, croit que toutes les nations européennes sont remplaçables au sein du Système supra-étatique et supra-européen.
Les responsables de la balkanisation de l'Europe et de l'Amérique sont les capitalistes. Il est dans leur intérêt d'obtenir une armée de travailleurs de réserve en provenance du Tiers-Monde. Ils savent pertinemment que les travailleurs non-européens importés en Europe n'appartiennent pas forcément à l'élite intellectuelle de leurs pays d'origine, que leur conscience sociale n'est souvent qu'embryonnaire et qu'ils n'ont généralement aucun sens du destin européen. C'est pourquoi ils sont plus aisément manipulables. Leur marchand n'a pas d'identité, non plus. Un banquier allemand ou un ex-communiste croate devenu spéculateur dans l’immobilier ne se soucie guère de sa résidence ni de la leur - tant qu'il gagne de l'argent. Même le père fondateur du capitalisme, l’infâme Adam Smith a écrit: «Le marchand n'est pas forcément citoyen d’aucun pays" (3). Par conséquent, le nouvel Anarque, à savoir le nouveau rebelle, ne doit pas être choqué par la nouvelle sainte alliance entre le Commissaire et le Commerçant, entre les grandes entreprises et la Gauche caviar. La Gauche est en faveur de l'immigration de masse parce que la figure de l’immigré tient lieu aujourd'hui du prolétaire d’antan. Les capitalistes d’une part, et les « antifas », les pédérastes, les militants des droits de l’homme et les militants chrétiens de l'autre, sont désormais devenus les porte-parole de l'abolition des frontières et les haut-parleurs d’une Europe multiraciale et sans racines. Le capitaliste vise à réduire l'État-providence, car chaque État lui coûte cher. Un antifa veut abolir l'État, parce que tout État, lui rappelle « la bête immonde du fascisme. (...)
Comment façonner un nouveau type de rebelle blanc ? Le nouvel Anarque doit chercher dans sa culture et sa race ses points de départ. La notion et la réalité de la race ne peuvent être niées, même si le terme de race est aujourd’hui criminalisé à outrance par les medias. L’hérédité est considérée par les scribes académiques du Système avec horreur et dégoût, bien qu’ils sachent tous, surtout lorsque l'état d'urgence sera proclamé, qu’ils vont aller se réfugier du côté de leur propre tribu et de leur propre race. Force est de constater qu’on peut changer sa religion, ses habitudes, ses opinions politiques, son terroir, sa nationalité, voire même son passeport, mais on ne peut jamais échapper à son hérédité. La récente guerre dans les Balkans nous a montré de façon limpide que lors de l’instauration de l’état d’urgence, les anciens apatrides croates et pro-yougoslaves n’avaient pas hésité à devenir des ultras Croates - par défaut. Gare à celui qui oublie ses racines. C’est l’Autre qui va vite les lui rappeler.
(...) Pour restaurer son identité dans les temps d’urgence qui adviennent, l’Anarque doit examiner la doctrine de l'égalitarisme issue du christianisme. Les immigrés non-européens savent fort bien que l’Europe est très imprégnée d’un christianisme qui se reflète aujourd’hui dans les sentiments de culpabilité de l’homme blanc et dans le prêchi-prêcha séculièr sur la religion des droits de l’homme. En revanche, le sentiment de haine de soi n’existe guère chez les immigrés et pas plus au sein de laclasse politique de leurs pays d'origine. Les Européens qui ont vécu dans les pays du Tiers-Monde savent fort bien ce que veut dire la discrimination raciale contre sa propre population. Un métis du Mexique habitant au sud de Los Angeles ou un Turc aux traits mongoloïdes habitant à Berlin Kreuzberg savent exactement quel groupe racial et culturel ils peuvent fréquenter. Le second, par exemple, n'a rien à chercher auprès des «Turcs» européens de la classe supérieure qui n’ont aucun scrupule à arborer en permanence leurs origines albanaises ou bosniaques, et qui aiment bien s’en vanter en public. Un hidalgo mexicain servant comme haut-diplomate à Madrid déteste un Cholo habitant le barrio de Los Angeles. En revanche, l'Allemagne, l'Amérique, l’Espagne, la France accordent à ces peuplades du Tiers-Monde des moyens de s’épanouir dont ils ne peuvent que rêver dans leurs pays d’origine. Même s'il semble impossible de parler d’expulsion massive ou de transfert des populations, c’est une idée qu’on ne doit jamais exclure. Plus de 12 millions d'Allemands furent expulsés de leurs foyers en Europe orientale à la fin de l'automne 1944 et au début de 1945 - dans une période de quelques mois seulement. (6). Demain, le même scenario peut encore avoir lieu, suivi par de nouveaux génocides et par la migration massive de millions de personnes en Europe. Pour le rebelle européen reste à savoir qui sera l’architecte de ce nouveau «nettoyage ethnique» et qui en sera la victime.
Dans l’optique optimiste, même un aveugle peut s’apercevoir que le Système est mort. L’expérience avec ses dogmes abstraits de multiculturalisme et de progrès économique a échoué. Tant en Europe qu’aux États-Unis, on voit chaque jour que l'expérience libérale a touché à sa fin il y bien longtemps. Il y a suffisamment de preuves empiriques pour nous démontrer ce fait. On n’a qu’à choisir le plus visible et le plus audible. Il est caractéristique de la classe politique moribonde de vanter la « perfectibilité », « l’éternité », et la « véracité » de son Système – précisément au moment où son Système est en train de s'écrouler. Ces vœux pieux et d’auto-satisfaction, on a pu les observer tant et tant de fois dans l'histoire. Même les notions de la classe dirigeante actuelle portant sur la fin des temps et la «fin de l'Histoire» nous rappellent la mentalité de la classe politique des anciens pays communistes, en l’occurrence la Yougoslavie peu avant son effondrement. En 1990, il y avait encore de grands défilés pro-yougoslaves et procommunistes en Yougoslavie où les politiciens locaux se vantaient de l'indestructibilité du Système yougoslave. Quelques mois plus tard, la guerre commença - et le Système mourut.
Dans l’Union européenne, la classe dirigeante d'aujourd'hui ne sait plus où elle va et ce qu'elle veut faire avec elle-même. Elle est beaucoup plus faible qu'elle ne veut le laisser voir à ses citoyens. Le nouvel Anarque vit de nouveau dans un vide historique et il dépend de sa seule volonté de remplir ce vide avec le contenu de son choix. La charrue peut facilement se muer en épée. »
16:45 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : tomislav sunic, ernst junger, pro victoria
Commentaires
"Les immigrés non-européens savent fort bien que l’Europe est très imprégnée d’un christianisme qui se reflète aujourd’hui dans les sentiments de culpabilité de l’homme blanc et dans le prêchi-prêcha séculier sur la religion des droits de l’homme."
Chez Génération Identitaire, et à peu près toute l'extrême-droite en général, on te dirait que le retour aux racines de la France et de l'Europe est l'horizon salvateur. Hors la France des évêques point de salut.
Faut-il donc anéantir le christianisme et tous ses avatars égalitariste ET sotériololgiques (socialisme, libéralisme) avant d'affronter la horde ?
Chez moi, la réponse est oui, et encore une fois je tiens l'immigration pour une conséquence de l'effondrement, et pas sa cause.
Et celui qui pense le contraire est un bourgeoise, na !
Écrit par : Calliclès | 01/11/2020
Répondre à ce commentaireLa banque NatWest au Royaume-Uni ferme les comptes de banque des clients durant la «pandémie» sans aucune explication
https://youtu.be/6xAzjspRwqo
L’Allemagne est sur le point de modifier sa constitution afin de permettre aux 19 services secrets de pirater n’importe qui à tout moment
https://www.aubedigitale.com/lallemagne-est-sur-le-point-de-modifier-sa-constitution-afin-de-permettre-aux-19-services-secrets-de-pirater-nimporte-qui-a-tout-moment/
À QUEL MOMENT C'EST TROP POUR VOUS ?
Écrit par : Mistersmith | 01/11/2020
Répondre à ce commentaireCa bougera pas avant le frigo vide.
Mais ca se vide.
Écrit par : JÖ | 02/11/2020
J'ai toujours de gros doutes (stupidité ou duplicité?) avec ceux qui veulent passer le christianisme par pertes et profits et ce n'est pas d'abord une question de foi.
Moi, quand je vois un mur, même un mur affaissé, avant que de le démanteler, je me demande toujours ce que ce mur retenait et si j'ai les moyens et la capacité de reconstruire un autre mur.
Écrit par : UnOurs | 02/11/2020
Répondre à ce commentairerené Girard explique trés bien le "mur chrétien" contre la violence mimétique du religieux archaique.
Écrit par : hoplite | 02/11/2020
Oui, tu as raison et cela, ceux qui se croient "païens", n'y réfléchissent pas assez.
D'ailleurs, ceux qui se croient "païens" et qui sont aussi le plus souvent peu "synagophiles" ne comprennent pas non plus que la figure du Christ est un obstacle symbolique absolu contre l'eschatologie planétariste. De là, d'un côté, l'entreprise de sape noachique contre l'Eglise et, de l'autre, la "matérialisation" de tout ce qui fait l'anthropologie humaine. Donc, même en dehors de toute perspective de foi, je ne pense pas que ce soit une bonne chose de se réjouir de voir ce "mur" tomber.
Écrit par : UnOurs | 02/11/2020
Répondre à ce commentaireQuelques incivilités à Montpellier.
Mais il faudrait pas s'inquiété pour si peu sinon nous pourrions aller vers la force obscur.
Les dieu grecques nous sauverons de toutes façon
https://europe.infowars.com/watch-french-city-rocked-by-firefight-between-rival-gangs/
Ils ont quand même foutu un grand coup d'accélérateur, et je ne sais si les Français ne voient rien, s'en foutent ou sont sonné par l'histoire médiatique ?????
Écrit par : libherT | 05/11/2020
Répondre à ce commentaireJ´ai appris certains evenements a des gens en France sur leur propre ville en etant pas sur place !!!
Mais la ca devient impossible de faire l´autruche, avec un temps de coupeur de tetes, la tete dans le sable, il y a de meilleures idées...
Écrit par : JÖ | 05/11/2020
il y a une sidération par la sur saturation médiatique
sidération de l'esprit
et puis ça tourne et ça retourne dans leurs petites cervelles
il y a bien deux ans une de mes employées, aujourd'hui démissionnaire, m'avait dit "il aune bonne tête de dingo Donald Trump" à quoi j'avais répondu "mais qu'est ce qu'une tête de dingo? et le fait d'avoir une tête de dingo est-il vraiment une garantie de dinguerie?", à ces mots elle avait tourné les talons, j'ai eu du bol, elle n'a pas porté plainte pour propagande fallacieuse au bénéfice d'un diktateur
Écrit par : kobus van cleef | 06/12/2020
Conformisme social et peur du changement quand on se doute qu´il va etre douloureux, ou qu´on a beaucoup a y perdre.
Écrit par : JÖ | 07/12/2020
"Les dieu grecques nous sauverons de toutes façon..."
Quand on voit que les Grecs, aujourd'hui, ne ressemblent plus guère à leurs statues...
Écrit par : UnOurs | 05/11/2020
Répondre à ce commentaireCa date des invasions barbares sous l´empire romain pour les grecs.
Écrit par : JÖ | 05/11/2020
Donc leurs dieux ne les ont pas protégés.
Écrit par : UnOurs | 06/11/2020
Répondre à ce commentaireLeur dieu.
L´empire romain etait devenu chretien.
Une des consequences, mais en occident, pas en orient, c´est les deux royaumes de St Augustin.
Écrit par : JÖ | 06/11/2020
En fait vous avez eu un changement de population avant le christianisme, mais c´etait les invasions des "peuples de la mer" (plus ou moins les doriens, c´est discuté), et c´etait avant la grece classique !
Écrit par : JÖ | 06/11/2020
Et surtout l´empire romain "grec" a continué en orient !
C´est devenu l´empire "byzantin" et meme si on n´y pense pas beaucoup en occident, c´etait un empire brillant qui a duré longtemps.
Ca n´apas empeché la population de changer, et en effet les grecs actuels ne sont plus les grecs antiques.
Écrit par : JÖ | 06/11/2020
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