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15/08/2009

Rory my ass


Incroyable partition qui renvoie le reste du monde de la guitare dans les cordes...

Dire que portishead dans son -excellent-dernier album donne sa propre version de "Machine Gun" sans qu'aucun critique d'aucune revue que j'ai pu lire ne mentionne qu'Hendrix fut le premeier à porter en musique les bombes et le tak-a-tak des fusils d'assaut.

Dans quel monde vivons-nous, je vous le demande?

Allez, va, Rory, c'est pas grave...

Jo

Commentaires

hu hu hu!
effectivement, il touche sa mère ct enfoiré!!!

(ta vidéo a été désactivée, biquet! j'ai fais au mieux)

Écrit par : hoplite | 15/08/2009

pour en revenir au dernier portishead.. tu le trouves si tripant que ça, sérieux ?

Écrit par : bigre | 16/08/2009

Le dernier Portishead donne,à mon sens, la bonne direction de l'électro du 21° siècle.
A savoir une utilisation parfois "brute" et martiale des machines associée une complexité virtuose mais pas vaine (à l'opposé, par exemple, d'Amon Tobin pourtant canonisé un temps par la presse spécialisée...); Et la dessus, mirage, se pose la voix vaporeuse de Beth Gibbons qui donne à ce curieux mélange une force que Massive Attack à perdu il y a 10 ans.
Je suis surpris à chaque instant dans ce disque. Rien d'y est attendu (pour ne pas dire entendu).

Écrit par : jo | 16/08/2009

fais la ta chronique hebdomadaire, bordel!
and take no prisoners!

Écrit par : hoplite | 16/08/2009

ce que j'en penses, c'est qu'ils ont voulu pondre un nouveau chef-d'oeuvre, comme en 1997, mais sans jamais atteindre la magie qu'ils avaient réussi à déployer alors. leur dernier album sonne creux. c'est juste une mauvaise imitation d'eux-même, 10 ans plus tard, sans aucun esprit d'innovation, ni aucune spontanéité. de vieilles recettes, "sampling + silence lourd de sens" mais sans aucune profondeur. en gros, du pipeau. et la voix de beth gibbons n'y changera rien. avis perso.
en écoutant ce disque, j'ai attendu d'être surpris, du début à la fin de l'album, sans que ça n'arrive jamais vraiment. j'ai espéré, mais j'ai été déçu. et "dummy" a mal vieilli lui aussi. et quand à "Portishead" tout court, de 97, j'ai peur de le reécouter aujourd'hui, et de ne percevoir que des failles, la tromperie à laquelle une oreille non-aguérie aurait succombé à l'époque.
par contre, le velvet underground & nico passe toujours. en espérant que ça dure, parce que si même lui finissait par partir à la poubelle, il ne resterait plus grand chose, je le crains.

Écrit par : bigre | 17/08/2009

en même temps, je l'ai écouté une seule fois...
puis je sais plus ce que je pensais en voiture l'autre jour.
j'écoutais L.K.J. dans la forêt...
on va pas TOUT noter non plus...
ça ferait une grosse masse de contradictions, tout ça.
comme un oeuf.

Écrit par : gibre | 18/08/2009

Mon cher Gibre, nous évoluons donc sur des orbites différentes: pour moi, c'est le velvet et Lou Reed qui sonne creux (à part "venus in furs").
SACRILEGE ! crierons certains...
Jamais je n'ai pu saquer "Berlin";
"Loaded" n'est pas à la hauteur de sa magnifique pochette Art nouveau;
"Transformer" est tout juste passable...
Quand à "Dummy" de Portishead, son écoute de nos jours ne fait que me conforter dans le fait que les grands groupes électro se comptent sur les doigts d'une main et qu'ils en foint bien partie...
Ces silences (sommes toutes peu nombreux) "lourds de sens" comme tu le dis, sont la respiration de la pensée objective, car pour que celle-ci émerge, il faut 2 conditions: un référentiel, et du vide.
Mais peace and love my friend, continue ta route au son de ce qui te plaiera.

Écrit par : jo | 19/08/2009

chuis d'accord sur la respiration de la pensée objective, mais justement, dans le dernier, j'avais trouvé ça trop artificiel. mais c'est chacun ses goûts.
de toute façon, je ne sais vraiment plus trop quoi écouter ces temps-ci..
a quand la prochaine grande révolution du monde Pop ??
tant de choses ont été expérimentées, inventées en si peu de temps!!
peut-être entre-t-on dans une période de nouveau-souffle. ou la pensée objective ne serait plus un effet de style subtil donnant de la profondeur à une oeuvre d'art, mais intègrerait en masse la mentalité de toute la jeune génération... y'a un peu de ça dans l'air, il me semble. un peu comme l'effet que donne le visionage de "lost in translation", le film de sofia coppola avec bill murray, si l'on y est sensible. ou d'une manière plus tragique, le film "babel" d'Alejandro González. sans compter la visions post-pandémique que l'on retrouve dans "les fils de l'homme", d'Alfonso Cuarón, ou d'après moi, l'humanité aurait intégré une vision "mondialiste" d'elle-même, tout en restant en proie à une impuissance individuelle qui aurait intégré, à mon sens, cette pensée objective, mais sans encore réellement comprendre ni maîtriser cette intuition qui serait sienne, et qui, bien que potentiellement bénéfique, resterait encore stérile.
ou en tous cas, "inachevée". mais peut-être cette pensée là ne peut-elle s'épanouir que dans ce sentiment d'éphémère qu'elle soulèverait, bien que continuant à être une forme d'incarnation du "peace" infini.

Écrit par : gribouille | 20/08/2009

"mondialisée", plutôt que "mondialiste". (à la relecture)
dsl

Écrit par : grib | 20/08/2009

la pensée objective. plus qu'une pensée. un souffle, oui.
en espérant qu'il ne finisse par disparaitre totalement, sans quoi, il ne resterait plus grand chose. le germe est si fragile encore.

Écrit par : gribol | 20/08/2009

@Grib:"l'humanité aurait intégré une vision "mondialiste" d'elle-même, tout en restant en proie à une impuissance individuelle qui aurait intégré, à mon sens, cette pensée objective, mais sans encore réellement comprendre ni maîtriser cette intuition qui serait sienne, et qui, bien que potentiellement bénéfique, resterait encore stérile."
Bien vu, ami.
Le problème de la "jeune génération" (et, oh,37 ans c'est pas si vieux bordel) c'est la complétude. Le capitalisme leur a fait miroiter que la jouissance est infinie. Tout est à disposition de chacun, et c'est cette complétude qui perd la pensée objective; car ce remplissage illimité par les marchandises, les idées préconçues, les modes, ne laisse évidemment aucune place au vide. "Penser, c'est se soutenir dans le vide" dirons les lacaniens.
Et, effectivement, ceci s'abat sur cette génération qui, après avoir évacué le problème de la religion (dans les pays industrialisés), est la plus prometteuse sur le papier:la science, la connaissance, la culture n'ont jamais été si disponible depuis l'avènement du Net. Et pourtant, comme tu le dis...
Si tu sais pas quoi écouter en ce moment, et bien que ça ne soit pas pop, je te conseille les premiers albums de Weather report (I sing the body electric et sweetnighter par exemple). Sublime...

Écrit par : jo | 21/08/2009

ben, weather report... j'ai déjà essayé.. ça devait être dans de mauvaises conditions, peut-être. j'essaierai. vais faire du vélo en écoutant throbbing gristle en attendant.
histoire de prendre l'air.

Écrit par : gibrouille | 22/08/2009

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