12/10/2009
pépite my ass!
Le site du magazine allemand Focus résume la situation à la manière d’une bande-annonce de film. «Un jeune homme de 23 ans va devenir le responsable d’un organisme qui gère des milliards. Son nom: Jean Sarkozy. Sa qualification: deux semestres de droit.»
PS: suite au commentaire du sieur Goux, je me demande si ce fait divers n'est pas symptomatique de notre époque post moderne spectaculaire.
Debord et Baudrillard avaient parfaitement démystifié le visage spectaculaire nos sociétés modernes : un monde d’apparences, de faux semblants, de virtualité généralisée, dans lequel l’information, les faits, la réalité deviennent secondaires ou accessoires par rapport à leur mise en scène. Combien, par exemple et concernant le traitement de l’information, le médium lui-même prend le pas sur le contenu informatif.
Récemment j’ai entendu lors d’une émission vespérale sur la cinq (C dans l'air, cf infra), un commissaire de police dire que son administration n’avait plus les moyens de protéger des gens ordinaires exilés dans quelques kartchiés livrés au lumpen prolétariat extra européen ; avec ce commentaire extraordinaire du même homme : « Il nous arrive régulièrement de conseiller à des gens exposés de déménager ! » Cet aveu m’a stupéfié.
Tout récemment encore, nos élites européennes ont imposé à un peuple souverain (plus guère désormais) de revoter sur un texte constitutionnel, le premier vote ayant eu le tort de n’être point conforme aux attentes des premières. Le jour du référendum Irlandais, je me plaisais à écouter les journalistes de radiofrance évoquer naturellement ce deuxième vote, éminemment illégitime.
Sarkosy senior propulse son cancre de fils à la tête d’un organisme Parisien clef alors qu’il est évident à tous que les seules compétences de ce cuistre sont son nom et son arrivisme atavique. Etc., ad libitum.
Que ce soit en matière de sécurité, de légitimité démocratique ou d’attribution de poste, il me semble que le spectacle ne marche plus, que les masques tombent, que nos élites politiques ressemblent de moins en moins à ce qu’elles sont : des hypocrites cyniques. Et de plus en plus à de simples valets arrogants d’une puissante oligarchie ou d'un fatum planétaire chaotique.
Wilfredo Pareto, cet Italien génial, théoricien du Politique, avait expliqué que derrière tout pouvoir, quelles que soient les justifications qu’il se donne, il y a une minorité qui en tient les rênes, une minorité dominante, une oligarchie. Tant que cette oligarchie donne une image du monde compatible à la réalité visible et tant que cette élite est prête à la défendre, le pouvoir connaît une période de stabilité. Dés l’instant où ces conditions font défaut, on est en situation prérévolutionnaire.
Or le gap entre la réalité ordinaire de la vie de millions de gens (déclassement, appauvrissement, violence quotidienne, chômage de masse), leur common decency radicale et respectable (on ne peut être ministre de la république lorsque l’on a violé des gamins, par exemple), d’une part et, d’autre part, le discours mensonger des dominants du moment (« Ensemble, tout est possible », « Une France métissée », « Vivre ensemble », etc.) me semble abyssal. Jamais l’image du monde promu par le pouvoir ne m’a paru aussi éloignée de la réalité. Jamais cette nomenklatura politico-médiatique, ces élites par défaut, ne m’ont paru aussi décalés par rapport au commun.
Et surtout, jamais les efforts pour dissimuler la réalité au commun ne m’ont paru aussi ténus. Comme si le pouvoir et ses clercs, cette oligarchie, pensaient pouvoir, désormais, se passer des artifices du spectacle, car suffisamment sûrs de leur inexpuniabilité pour renoncer à défendre une image du monde largement irénique.
En passant.
19:17 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jean sarkosy, népotisme, racaille d'en haut
Commentaires
Ben... ne me dites pas que vous vous en plaignez, tout de même ! Le monde comence à ressembler à ce qu'il est... à avouer sa vérité...
Écrit par : Didier goux | 12/10/2009
si je m'en plains!
1-ça n'est pas parce que ça n'est pas nouveau qu'il faut se résigner,
2-ils pourraient au moins mettre les formes et essayer de faire passer ça en douce, un 29 juillet par exemple; là non, c'est tellement gros, stupéfiant, ce cuistre invertébré et arriviste qui décroche un fromage de la république avec l'assentiment général de ses pairs. quelle saloperie! mon côté républicain idéaliste, sans doute...sorry
le plus choquant c'est sans doute ça: qu'ils ne fassent même plus semblant.
Écrit par : hoplite | 12/10/2009
- alors, comment tu crèches ce soir, vieux ?
- bof, ben comme je voulais le chauffage vu la saison, j'ai sucé l'autre, tu sais ?
- tu veux pas dire que ?
- ben quoi ?
- hihihi, hahaha, je déconnes, décontrachté! (garcimore)
- cono, va!!!
- bon, alors, ton album, il en est ou ?
...
- si tu me parlais de mes amours, plutôt...
...
...
...
- fais gaffe, t'as la cendre de ta clope qui va tomber, là.
- ha, ouais!
Écrit par : jp | 12/10/2009
c'était en 1992, mezrde..:
chier, alors ils nous pprennet now, qu'on fait l'effort de se relever!!!
tain!
chier!
pour de la merde...
aide moaaaaaaa!!!
les derniers temps ou nous pourrons parler!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Noir Desir - Tostakyenvoyé par larsen42. - Regardez d'autres vidéos de musique.
Écrit par : jp | 13/10/2009
C'est vrai que leur cynisme et leur absence de retenue sont des plus choquants.
Ils nous croient tellement à plat ventre qu'ils ne se donnent plus la peine d'y mettre les formes.
Cela a commencé le soir de l'élection de sarkozy, avec le coup du Fouquet's. Il donnait le ton...
Mais là, ça fait beaucoup.
Écrit par : Marine | 14/10/2009
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