17/11/2010
les heures les plus sombres
« Elue par la mondialisation, une Nouvelle Classe politique médiatique s'est mise en place, qui associe dans un même élitisme de la richesse et du paraître, dirigeants politiques, hommes d'affaires et représentants des médias, tous intimement liés les uns aux autres (hors caméra, ils se tutoient et s'appellent par leurs prénoms) tous convaincus de la « dangerosité » des aspirations populaires. Alexandre Zinoviev, pour désigner cette Nouvelle Classe parlait de « supra-société ». Confrontée à un peuple qu'elle redoute et qu'elle méprise à la fois, elle constitue une autorité oligarchique qui s'emploie avant tout à préserver ses privilèges et à réserver l'accès du pouvoir à ceux qui émanent de ses rangs. Ce mépris du peuple s'alimente bien entendu de la critique d'un « populisme » assimilé désormais à n'importe quelle forme de démagogie ou d' « irrationalisme » de masse. Qui parle aujourd'hui du peuple s'expose par là même au reproche de « populisme ». Devenu une injure politique, le populisme est présenté comme une sorte de perpétuelle « maladie infantile » de la démocratie, dans une perspective à la fois péjorative et disqualifiante. Le recours au « populisme » fournit ainsi à la mise à l'écart du peuple une justification théorique, sinon savante. »
(Alain de Benoist, Krisis 2008)
« Il faut toujours rappeler qu'il y a peu de temps encore, le terme de « populisme » était employé de façon tout à fait positive pour désigner certains mouvements révolutionnaires issus des traditions russes et américaines de la deuxième moitié du XIXème siècle. Ce n'est que depuis quelques années que Le Monde et les autres médias officiels se sont employés, avec beaucoup de cynisme, à conférer à ce terme (en lui-même irréprochable pour un démocrate) le sens infâmant qui est maintenant le sien) ; cela à seule fin, bien sûr, de pouvoir diaboliser comme « fasciste » ou « réactionnaire » toute inquiétude ou perplexité du peuple à l'endroit des décisions qui modifient sa vie, et que prend l'oligarchie régnante dans le silence de ses bureaux, après consultation de ses prétendus « experts ».
(Jean Claude Michéa, Les intellectuels, le peuple et le ballon rond, Climats 1998)
(photo: figure du Mal..)
gosh!
19:43 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Nous n'avons pas fini d'en souffrir.
En sortirons-nous un jour? Le peuple trouvera-t-il la force de s'affirmer comme tel, sans rougir, sans complexe ni culpabilisation-piège-à-cons?
Écrit par : Carine | 18/11/2010
Écrit par : daredevil | 18/11/2010
"Nous n'avons pas fini d'en souffrir. "
non, mais, paradoxalement, la crise contribue à déchirer le brouillage de mensonges ambiants et il se pourrait trés bien que le banc de crétins festifs au surmoi "anti-raciste" qui fait la pluie et le beau temps depuis 40 ans change, en bloc, d'opinion quand il comprendra qu'il est seul et que les peuples européens sont en train, aprés leurs élites et pas dans le même sens, de faire sécession...
espoir, espoir
@daredevil: damned; je suis fait!!!
Écrit par : hoplite | 18/11/2010
Écrit par : JÖ | 18/11/2010
Si ça vous intéresse la suite c'est ici : http://racinescharnelles.blogspot.com/2010/10/le-populisme.html
Écrit par : Nearof | 21/11/2010
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