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30/09/2012

ami-ennemi

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« Jean-François Copé se met à parler de racisme anti-blanc alors qu'il a toujours - en tant

qu'homme de la droite dite "républicaine" - condamné le Front National de la manière la plus solennelle précisément parce qu'il parlait de racisme anti-blanc. Jean-François Copé est d'une obscénité et d'un cynisme sans fond, c'est une affaire sur laquelle on ne devrait plus revenir.

J'ai vu la comédie française "Case Départ" sur la traite négrière. Les méchants y sont tous blancs et leurs victimes sont noires et juives. Ce qui m'a frappé, au-delà de la déformation historique, c'est la façon dont les esclavagistes sont représentés. Tous horribles physiquement, pas simplement désagréables non, particulièrement hideux, un peu comme les caricatures de Juifs à l'époque de la propagande nazie.

Christiane Taubira, ministre de la Justice, a affirmé "Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les «jeunes Arabes» «ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes».". Dans le même temps elle est une militante de la mémoire de l'esclavage occidental imposée aux jeunes Français de souche.

Rokhaya Diallo, une jeune femme animatrice d'une émission sur La Chaîne Parlementaire - chaîne publique - a affirmé sur twitter que Mme. Taubira avait raison car comme nous sommes en France, nous devons parler de l'esclavage en rapport avec la France. Seulement Rokhaya Diallo milite aussi pour "adapter" les programmes scolaires à la nouvelle réalité française, aux Français d'origines africaines, en oubliant un peu nos Rois pour parler de leurs ancêtres. Mais pas de leurs ancêtres esclavagistes. Remplacer l'histoire des Français de souche par celle des Arabes, sauf quand cette dernière n'est pas glorieuse, donc. Pile je gagne, face tu perds.

Ségolène Royal a dit que Najat Vallaud-Belkacem "ne serait peut-être pas là où elle est si elle s'appelait Claudine Dupont". Jean-Luc Mélenchon écrit sur son blog "la couleur de peau : partout dominait en profondeur ce superbe marron que montrent les plus beaux êtres humains". Pour Yves Jégo, député UMP, le racisme anti-blanc est "une réalité que ne constate aucun Français de bonne foi". Pour Dominique Sopo, ex-président d'SOS-racisme, "le racisme anti-blanc est une notion forgée par le FN". Omar Djellil, ancien membre d'SOS-Racisme, affirme lui que le bureau national de l'association demande à ses membres de ne pas traiter les affaires dont les victimes sont blanches.

Le Figaro écrit "Il est difficile de savoir si un racisme antiblanc progresse parce qu’il n’existe aucun chiffre le mesurant", sans se demander pourquoi le FN progresse sans cesse. Le Monde titre "Comment l’extrême droite a fait du «racisme anti-blanc» une arme politique", j'ai cherché et ils n'ont en revanche jamais écrit d'article qui s'appellerait "Comment la gauche a fait du «racisme» une arme politique", de Julien Dray à Harlem Désir. Beaucoup disent que parler de racisme anti-blanc c'est en appeler au vote racial, c'est faire un grand signe communautariste. Personne ne dit que parler de racisme blanc contre les immigrés depuis 30 ans c'est appeler au vote racial, c'est faire un grand signe communautariste. On dit que parler de racisme anti-blanc est grave car le racisme ne se divise pas, mais on dissocie volontiers "racisme et antisémitisme".(…) Xyr

Xyr parle d’or, comme souvent.

Je trouve intéressant de constater que, ce faisant, il se place lui aussi dans une logique communautaire. Je veux dire par la que Xyr est l'héritier qu’il le veuille ou non d’une évolution philosophique longue –et propre à l’Occident et à l’Europe en particulier- du communautarisme vers l’individualisme, c’est-à-dire l’atomisation du corps social et l’anomie. Nous, européens, engagés depuis plus de mille ans dans cette transformation métapolitique profonde sous l’effet du Christianisme d’abord, puis du nominalisme (Occam), du Cartésianisme, des Lumières et de la révolution française, nous retrouvons en porte-à-faux devant ce fait communautaire archaïque qui resurgit à cause de mouvements migratoires de grande ampleur et en un temps trés court sur notre sol. En porte-à-faux car c’est au moment ou l’anomie et l’atomisation du corps social a gagné l'essentiel de nos sociétés (c’est-à-dire en fait la disparition du fait communautaire européen de souche) que nous nous trouvons confrontés à une immigration de masse et de remplacement dont le trait principal est la nature traditionnelle (ie communautaire) des populations concernées, donc profondément étrangères sinon hostiles à la modernité occidentale faite d’autonomie et de désintégration sociale.

Il ne fait aucun doute pour moi que si les européens avaient gardé un minimum de conscience communautaire (c’est-à-dire culturelle et ethnique), jamais ils n’auraient accepté cette submersion migratoire aussi tranquillement. Jamais ils n’auraient accepté de voir mourir leur culture, leur langue, leurs traditions, leur cosmogonie, leur monde sans réagir, sans se battre. Plus encore, jamais l’on a vu des hommes et des femmes participant consciemment et activement à la dissolution de leur propre culture, de leur propre peuple, sorte d’ethno-masochisme unique dans l’histoire de l’humanité (Faye). Ce qui est fait est fait, on ne revient pas sur mille ans d’évolution historique et philosophique comme ça. Autant demander aux néo-européens d’origine musulmane (au sens civilisationnel du terme) de faire un chemin aussi long en une ou deux générations : impossible (si tant est qu’il soit possible, l’islam n’étant pas le christianisme).

Les européens de souche sont donc placés dans une situation impossible : confrontés d’un côté (comme le souligne Xyr) à la violence d’un communautarisme étranger sur leur sol (à l’irruption du fait identitaire allogène) et sommés de l’autre, par leur culture propre de moderne et par leurs "élites" –nous y reviendrons- à abandonner toute référence identitaire propre, à dissoudre tout sentiment communautaire (les « français de souche n’existent pas »). Tout leur ADN libéral (au sens philosophique du terme –cf supra) les poussant à répudier le moindre attachement culturel sinon familial ou communautaire, la moindre affiliation verticale (ascendants, descendants) ou horizontale (communauté, famille, corps sociaux) alors que leur environnement quotidien (géographique, humain, politique, culturel) est jour après jour envahi par le fait communautaire étranger particulièrement résilient.

Quid de nos « élites » ?

Dans le post précédent, j’évoquais le jeu pervers de ces ploutocrates de « gauche » comme de « droite » qui célèbrent la République-qui-ne connaît-que-des-citoyens chère à Clermont-Tonnerre un jour, et le lendemain intriguent pour rentrer dans une quelconque loge maçonnique, s’aplatissent devant le communautarisme gay ou juif (repas annuel du CRIF). Le jeu pervers de ces bons apôtres pseudo-républicains du MRAP, de SOS-MACHIN ou de la LICRA prompts à encourager le moindre communautarisme pourvu qu’il ne soit pas européen, pourvu qu’il ne soit pas blanc, pourvu qu’il ne soit pas catholique. Doublement traîtres : traîtres aux peuples qu’ils sont censés représenter car oeuvrant jour après jour à leur disparition culturelle, spirituelle et même physique, et traîtres à l’idéal qu’il affectent de porter par leur travail méthodique de destruction des fondements et de la démocratie et de la république.

« Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne : « Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ». Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui, « l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 2000 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.» Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. » (Faits et documents 15-30/11/09)

Les habitués d’Hoplite connaissent ce court extrait de la lettre d’E Ratier, mais il est tellement explicite quant à la mentalité des ces « élites » qu’il faut y revenir : la France traditionnellement assimilationniste n’est pas le Royaume-Uni, multiculturel, certes, mais ce passage révèle clairement la volonté non seulement de satisfaire aux oukases du capitalisme globalisé (en l’occurrence, le site UK) d’une main d’œuvre bon marché et autrement corvéable que les britanniques de souche (ayant le tort d’être encore syndiqués et exigeants…) , mais encore la volonté délirante de transformer ethniquement un peuple pour le rendre conforme aux dogmes multiculturels du moment et sans le moindre mandat…on croit rêver ! hé bien non, c’est vrai. Et aucun doute à mon avis que le pauvre Neather dispose de clones dans notre beau pays et partout ailleurs, prêts eux aussi, à trahir la volonté populaire et à jouer les apprentis sorciers aux petits pieds.

On en revient donc à la conclusion du post précédent : compte-tenu de l’évolution propre de nos systèmes politiques désormais en pilotage automatique (loin de tout audit populaire) ou soumis aux mêmes politiques suicidaires (de notre point de vue) quant à la survie des peuples européens, il est urgent de penser notre avenir et nos vies en marge de ce système c’est-à-dire penser en termes d’autonomie et de communauté. J’y reviendrai.

Commentaires

"Et aucun doute à mon avis que le pauvre Neather dispose de clones dans notre beau pays"

Qui commande les clones d'ailleurs ?

Les empires sont pour le multiculturalisme, mais le probleme c'est que seul l'Empire lui meme a la trique pour le faire marcher. Parce que le multiculti sans la trique, c'est la guerre civile...

En France ca peut finir en St Barthelemy aussi...

Écrit par : JÖ | 30/09/2012

Qui commande les clones d'ailleurs ?

Mauvaise question, c'est comme demander qui commande les fourmis qui bâtissent une fourmilière dans votre jardin en saccageant le gazon.

Écrit par : Roberta Blancourt | 01/10/2012

"En France ca peut finir en St Barthelemy aussi..."

hmm, en gurre de trente ans..

Écrit par : hoplite | 01/10/2012

Hoplite, d'où vient l'image ?

Écrit par : S10 | 01/10/2012

S10, sais plus, je l'avais pris sur le web. désolé^^

Écrit par : hoplite | 01/10/2012

Je crois que c'était la photo d'un jeune homo en pays musulman…

Écrit par : Carine | 01/10/2012

Les sauvages se préparent à lui casser la tête.

Écrit par : Carine | 01/10/2012

"une évolution philosophique longue –et propre à l’Occident et à l’Europe en particulier- du communautarisme vers l’individualisme, c’est-à-dire l’atomisation du corps social et l’anomie"

Ca... Ou des sources d'énergie permettant à court terme de se retrancher confortablement du réel.

Hoplite, je regrette de ne pas être totalement convaincu par vos arguments - même si je vous lis avec grand intérêt. Le décalage gigantesque entre la stagnation philosophique et l'évolution du reste de nos connaissances n'est-il pas notre plus gros problème ? Un exemple parmi d'autres : le rejet quasi pathologique par des "philosophes" contemporains des incursions de Gödel, un demi siècle plus tôt, dans leur domaine:

http://www.amazon.com/World-Without-Time-Forgotten-Einstein/dp/0465092942

Écrit par : Gas | 01/10/2012

"Le décalage gigantesque entre la stagnation philosophique et l'évolution du reste de nos connaissances n'est-il pas notre plus gros problème ?"

que voulez-vous dire, gaz?

Écrit par : hoplite | 01/10/2012

"science sans conscience..." ?

Écrit par : JÖ | 01/10/2012

"Il ne fait aucun doute pour moi que si les européens avaient gardé un minimum de conscience communautaire (c’est-à-dire culturelle et ethnique), jamais ils n’auraient accepté cette submersion migratoire aussi tranquillement."

comme vous dites, Hoplite, le communautarisme s'est etiolé au fil des siècles, comment voulez-vous avoir une conscience communautaire? on ne peut avoir conscience de ce qu'on n'a plus vraiment. Le monde avance avec ses modes et ses différentes façons de vivre, l'évolution de la société interdit une conscience aussi radicale, et c'est faire un procès inique que de juger une conscientisation d'un mode de vie qui n'existe plus!
je pense que ce n'est pas un probleme communautaire (ethnique et culturelle: qu'est-ce que l'ethnie? peut-être êtes-vous bien rose, blond aux yeux clairs, mais si vous avez quelqu'un de bronzé, brun aux yeux foncés par de multiples mélanges européens...cela fait-il des ethnies differentes et pourtant il peut se trouver que ces 2 là soient Français de souche, Français de coeur et de langue...
qu'est-ce que la culture? comme la société, elle évolue...comment la conserver?)
donc ce n'est pour moi pas un probleme communautaire mais morale.
Si les Européens avaient gardés un minimum de conscience morale, alors on ne se serait pas laissé submergé. La morale donne ce bon sens qui voit venir les choses; mais à se laisser mener par la course au bien-être personnel, la course au fric, la course à une libéralisation morale on n'a rien vu venir et surtout on s'est fait emprisonner dans une nouvelle morale, celle de la bien-pensance.
On bradant la morale naturelle, on a bradé notre liberté. C'est ce qui fait qu'on peut assister à un suicide collectif en toute bonne foi, puisque c'est la nouvelle bonne foi des cervelles lobotomisées.

Écrit par : sonia | 05/10/2012

sonia, la "morale" est partie intégrante d'une culture, d'une civilisation au sens large. Braudel explique trés bien ce que sont les civilisations: des courants sous-marins trés puissants, souvent inapparents sous la surface immobile et parfois à contre-courant des vaguelettes...toujours axées sur une religion, une langue, le sang (l'ethnie), une manière d'être, de venir au monde, de vivre, d'aimer, de souffrir, de se battre, de donner la vie et de mourir.

"On bradant la morale naturelle, on a bradé notre liberté. C'est ce qui fait qu'on peut assister à un suicide collectif en toute bonne foi, puisque c'est la nouvelle bonne foi des cervelles lobotomisées."

il n'y a pas de morale naturelle..chaque civilisation a la sienne, propre.

Écrit par : hoplite | 05/10/2012

"il n'y a pas de morale naturelle..chaque civilisation a la sienne, propre."

Très vrai.

(Mais sans doute que Sonia ne va pas etre d'accord.)

Écrit par : JÖ | 06/10/2012

La morale naturelle me rappelle le droit naturel des libéraux...

Écrit par : Three piglets | 06/10/2012

Je précise: tous les hommes veulent éviter la mort violente, veulent mettre leur famille à l'abri du froid et de la faim, se sentent solidaires des leurs (sauf les occidentaux modernes) mais leur "morale" dans la façon de vivre cela est intimement liée à leurs valeurs civilisationnelles propres donc singulière et souvent irréductible ou antagoniste. À mon avis.

Écrit par : hoplite | 06/10/2012

Tant que vous ne reconnaitrez pas aux choses morales leur caractère immuable quelque soit les civilisations et les époques, vous continuerez à tourner en rond et à vous taper la tête contre les murs de ce que vous refusez de reconnaitre comme le Mal absolu.
Vous avez un avis sur la question, j'ai une certitude, certes cela vous fait grincer des dents, on n'aime pas aujourd'hui les certitudes, ça fait déficient intellectuel...mais c'est le début de l'humilité, celle qui s'oppose à Nieschte et son surhomme, celle qui accepte qu'il y ait une vérité, un bien et un mal et apporte la paix intérieure et la compréhension du monde.

Écrit par : sonia | 07/10/2012

"Vous avez un avis sur la question, j'ai une certitude, certes cela vous fait grincer des dents, on n'aime pas aujourd'hui les certitudes, ça fait déficient intellectuel...mais c'est le début de l'humilité, celle qui s'oppose à Nieschte et son surhomme, celle qui accepte qu'il y ait une vérité, un bien et un mal et apporte la paix intérieure et la compréhension du monde."

mais justement, je suis d'accord avec vous là-dessus: il y a bien un Bien et un Mal, mais leur nature change avec les civilisations. point de relativisme, juste un constat.

Écrit par : hoplite | 08/10/2012

"mais justement, je suis d'accord avec vous là-dessus: il y a bien un Bien et un Mal, mais leur nature change avec les civilisations. point de relativisme, juste un constat."

Exactement.

Écrit par : JÖ | 08/10/2012

...Cela dit notre civilisation etant bien entendu la notre...Et vu que je ne l'echangerais pas contre une autre...

(On se sera compris)

Écrit par : JÖ | 08/10/2012

Vous dites "point de relativisme, juste un constat."
je vous pose alors la question: est-ce que les Mayas étaient moraux en sacrifiant des vierges à leurs dieux?
est-ce que les Romains étaient moraux avec leurs jeux du cirque à mort, leurs orgies et leurs frasques pompéiennes? etc...Pourtant c'était une façon de vivre de l'époque, en quelque sorte leur "morale".
La morale n'est que l'expression du Bien, c'est à ce titre qu'elle est immuable, car le Bien est une valeur absolue. Alors qu'est-ce que le Bien? ce n'est rien d'autre que le décalogue, n'est-ce pas? et il a plus de 4000 ans...le christianisme l'a sublimé avec ses 4 vertus morales et ses 3 vertus théologales, et c'est dans ce cadre que peut exister la morale. Si vous connaissez le décalogue vous comprendrez que ce bien, ou cette morale, n'est rien de plus naturel.
Par contre, si vous sortez de ce cadre moral, vous n'avez plus droit à être appelé civilisé, vous tombez dans le barbarisme.
Toutes les civilisations, pour grandes qu'elles furent sombrèrent dans le chaos et le barbarisme parce qu'elles n'ont pas suivi cette morale naturelle: les mayas étaient amoraux, les Romains aussi (à une certaine époque) etc...
Un peuple a commencé à se civiliser à partir du moment où il a commencé à vivre selon la morale naturelle, sinon on peut parler de culture, de coutumes, mais pas de civilisation.
Aujourd'hui, on ne respecte plus la morale naturelle: avortement, divorce et remariage, usure bancaire, abus de pouvoir et mensonge de nos supérieurs etc...notre civilisation immanquablement sombre dans le barbarisme et s'ammoralise, s'accomodant alors d'autres peuples barbares, ne pouvant plus comprendre ses propres racines et sa propre identité. Ce n'est pas une nouvelle morale, mais un refus de la morale qui à force de refus a dévoyé les consciences.
En fait, je comprends que nous ne sommes pas foncièrement opposés, Hoplite, mais vous me semblez fataliste dans cette idée que la morale suit les époques, alors qu'au contraire en comprenant que la morale est naturelle et donc immuable on peut avoir l'espoir que par un retour à cette morale les gens prendront conscience du mal qu'ils font.

Jo,
donc pour conclure ce que j'ai dit ci-dessus, avons-nous une civilisation valable à garder?...celle que vous n'echangerez pas contre une autre, laquelle est-ce?
remarquez, je n'en veux pas d'autres aussi :)
mais on peut dire qu'on est en quelque sorte "acivilisé"!

Écrit par : sonia | 10/10/2012

"En fait, je comprends que nous ne sommes pas foncièrement opposés, Hoplite, mais vous me semblez fataliste dans cette idée que la morale suit les époques, alors qu'au contraire en comprenant que la morale est naturelle et donc immuable on peut avoir l'espoir que par un retour à cette morale les gens prendront conscience du mal qu'ils font."

question complexe. le fait d'être partiellement relativiste ne signifie pas que pour moi tout se vaut mais simplement qu'il n'y a pas de morale naturelle mais des morales fluctuantes effectivement en fonction des cultures/civilisations (en dehors du fait que tous les hommes préfèrent vivre au chaud, en paix, voir leurs enfants grandir, etc): l'éthique chrétienne est une morale parmi d'autres quin'a pas pour moi valeur d'absolu/ et la façon de faire des mayas ou les hommes donnés aux animauix me répugnent profondément comme me répugne l'extermination des amérindiens (maladie, fer et feu) dans le très chrétien XVIème siècle ou l'usage de bombes au phosphore sur Dresde ou les palestiniens...

le décalogue dont vous parlez est l'expression de l'ethos judeo-chrétien, que nous portons en nous, nous occidentaux mêmes sécularisés, peu ou prou, volens nolens. il reprenait des points d’éthique beaucoup plus ancien, d'autres civilisations, aujourdhui éteinte mais parfois aussi vertueuses.

en ce sens, je vous rejoint sur une "morale naturelle" universalisable (Gauchet en parle dans un de ses livres en faisant référence à des "droits de l'homme universalisable" comme création à portée universelle issue de la contingence occidentale) a minima (tu ne tueras point, ne trompera pas les tiens, etc...); mais la transposition de ce cadre moral a minima dans toutes les civilisations se traduit par des conduites trés différentes et, à mon avis, également respectables.

les jeunes perses (dixit Herodote) apprenaient avant tout "à monter à cheval, à tirer de l'arc et à ne jamais mentir", les jeunes spartiates étaient séparés de leurs parents des le plus jeune âge pour être endurcis et prets à prendre les armes pour protéger les leurs, ce qui arrivait bien souvent, les jeunes chiites sont prets à mourrir pour défendre leurs croyances et leur peuple, les jeunes occidentaux US sont entrainés à envoyer des bombes à l’uranium appauvri sur des peuples sans défense (au nom du Bien), etc...

Juger les autres cultures à l'aune de la morale chrétienne me parait relever de l'ethno-centrisme.

"avons-nous une civilisation valable à garder?"

bonne question. le simple fait de se la poser nous situe dans le camp occidental (pas d'autre exemple de réflexivité ailleurs, notamment dans les cultures islamiques)...et peut-être indique que nous ne savons plus exactement ce qui fonde notre civilisation. Nous (les occidentaux) avons ouvert une séquence historique totalement inédite, probablement contingente (involontaire) qui nous fait considérer que les lois doivent être écrites par nous (autonomie), non plus par les Dieux (hétéronomie); le christianisme est sans doute le véhicule spirituel qui a permis (éventuellement à son corps defendant) cette évolution totalement singulière de sociétés ancrées sur le passé (les traditions) vers des sociétés en quête d'autonomie et survalorisant l'avenir, les enfants, le progres...pour le meilleur comme pour le pire! tendance historique trés longue (Gauchet en situe l'origine à l'effondrement de l'empire carolingien et au surgissement d'un monde féodal dominé par la puissance religieuse initialement puis de l'individu (et son Salut), de l'Etat et de la bourgeoisie, sur les ruines de la féodalité. autant dire que ce n'est pas hier.

on ne peut pas revenir en arrière. mais cette reflexion est fondamentale. faudrait en parler à Copé ou Fabius^^

Écrit par : hoplite | 10/10/2012

Idem Sonia je vous comprends mais je pense que ne pas faire d'ethnocentrisme, ca n'est pas faire du relativisme.

" Alors qu'est-ce que le Bien? ce n'est rien d'autre que le décalogue, n'est-ce pas? "

"Morale naturelle", en attendant avant que le Christ arrive, meme pour vous, ca n'etait pas "exactement" (Un exactement qui pese lourd...) la meme chose.

" Nous (les occidentaux) avons ouvert une séquence historique totalement inédite, probablement contingente (involontaire) qui nous fait considérer que les lois doivent être écrites par nous (autonomie)"

Oui mais hoplite, Sonia n'accepte pas que le "bien" soit ecrit par l'homme, je crois que le hiatus vient de là.

Si vous vous contentez du decalogue, on se demande a quoi sert le reste.

(Ca va devenir théologique).

Écrit par : JÖ | 10/10/2012

"Oui mais hoplite, Sonia n'accepte pas que le "bien" soit ecrit par l'homme, je crois que le hiatus vient de là."

je comprend bien. mais c'est pourtant une tendance longue et lourde de notre civilisation au sens profond du terme (le courant sous-marin de Braudel): vouloir s'y opposer est légitime mais il faut comprendre que l'on est alors trés isolé. et dans une perspective de délégitimation complète de toute hétéronomie. en occident. ailleurs, c'est trés variable et intéressant(cf le livre d'Huntington sur le Choc des civilisations): des pays s'arc-boutent sur leur culture hétéronome et sentent le danger de la contamination occidentale, refusent la modernité ET l’acculturation occidentale (islam sunnite), d'autres (japon, iran) parviennent à moderniser leur pays et évitant -en partie au moins- l'acculturation occidentale. Mais Gauchet (encore!) fait bien remarquer que le potentat saoudien dans sa berline a sans doute déjà fait un pas décisif vers le virus de l'autonomie occidentale, en plus d'avoir validé sa modernité (techno-science).

Écrit par : hoplite | 10/10/2012

Le saoudien qui va croire que son petrole est un don divin et qui vous dira donc que des mines d'or vont pas tarder a etre decouvertes quand il n'y aura plus de petrole...

(Authentique)

Et puis ce "bien" qui apparait subitement avec le decalogue et qui n'existe pas avant...

Ha ce progrès mauvais quand ca vous arrange !

C'est drole parce que les chretiens ont pretendu que la Bible a ete plus ou moins falsifiée par les juifs
(A l'epoque ou les juifs ne se sont pas converti , en tout cas bien moins que les paiens, alors que les chretiens s'attendaient a ce qu'ils le fassent en priorité !)

Je crois que c'est un theologien qui s'appelaient Cyrilus qui a utilisé cet argument.

Assez piquant quand on sait que les musulmans parlent aussi de falsification biblique , et font allusions a des monotheistes non abrahamiques (Les hanifs) si je ne m'abuse.

Le bricolage n'est ce pas...

Cela dit je trouve moins de mauvaise foi chez les chretiens que chez d'autres, si ca peut faire plaisir a Sonia, mais je crois qu'hoplite a expliqué pourquoi...

Et j'avoue autre chose, je connais très très mal les philosophies orientales, et je le regrette.
(Et ca n'est pas par relativisme que je le dit, ni parce que je veux me convertir...)

Écrit par : JÖ | 10/10/2012

Vous oubliez, Hoplite, que la morale du bien doit être assortie d'une bonne conscience. Dans n'importe quelle civilisation vous aurez des gens sains d'esprits qui s'opposeront au "bien" de la mouvance: des américains qui refuseront de balancer des bombes au napalm par exemple. D'autres parts la légitime defense a toujours fait partie du camp du bien (se battre pour son pays en danger: Jeanne d'Arc).

Sinon, c'est vrai que je pense que le bien est d'ordre divin. Par contre, Jo, le decalogue ne vient pas du Christ...il fut donné à Moise.
Autre chose, Hoplite, il faut absolument dissocier de votre esprit la religion juive et la religion chretienne: le terme judeo-chrétien est erroné. Jamais ces 2 religions n'ont produit une quelconque pensée commune.

Pour les philosophies orientales, Jo, penchez-vous sur Confucius: il aurait la foi qu'il serait catholique. Il est une preuve vivante de l'universalité de la morale, mais bon là-dessus on s'est compris.

Écrit par : sonia | 12/10/2012

"Il est une preuve vivante de l'universalité de la morale, mais bon là-dessus on s'est compris."

C'est toute l'escroquerie : la morale n'est pas "relative" elle est universelle. Parce qu'il n'y a qu'une seule Verite. ("V" majuscule, ouioui, j'y tiens... Ca en fait chier beaucoup et c'est bien parce que ça tombe pile.)

"Le saoudien qui va croire que son petrole est un don divin et qui vous dira donc que des mines d'or vont pas tarder a etre decouvertes quand il n'y aura plus de petrole...

(Authentique)"

C'est marrant que vous disiez ça pace que c'est tout a fais exact. Ca fait depuis la fin des annees 80 que l'Arabie Saoudite s'interresse a son apres petrole. Et prospect a tout va via Ma'aden, societe miniere saoudienne non-petroliere. Le but, c'etait de l'Uranium. Mais pas de chance.ya pas. Par contre ils ont trouvé, je vous le donne en mille : de l'or. Et en quantité. A l'epoque l'or valait queudal, mais suite aux campagnes de prospections jusque au debut des annees 2000 les reserves ont ete evalués a superieur a celle de l'Afrique du Sud... Et vu les magouilles du passé avec certain cours de bruts dans les annees 70 où wall street et Aramco etait main dans la main et l'epicentre de certaines crises plus actuelles et leur envolées des cours de l'or, certains VRP stockant des lingots dans leur cave croyant ainsi garder leur p'ti cul au chaud ferait bien de se mefier. Je pense que certains regretteront de ne pas s'etre salit les mains plus tot au sang du boudin.

Écrit par : johny Walker | 12/10/2012

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