25/05/2020
autonomie
D'un correspondant sur un forum autonomie/survivalisme.
"J'ai 41 ans et depuis 2002 (parution de l'avenir climatique de JM Jancovici), j'agis au quotidien vers une forme de transition.
J'ai changé de métier, je suis passé de professeur de karaté à producteur de légumes biologiques en réintégrant le travail avec des chevaux fjords.
Autant le dire tout de suite, je n'ai absolument pas réussi à faire sans les tracteurs.
Sur ma modeste ferme de 7 ha, cohabitent trois chevaux (une jument de 18 ans, un hongre de 13 ans, un étalon de 6 ans) et aussi 1 fourgon Mercedes de 1996, une ax PTT de 1996, 2 Massey Ferguson de 1967 et deux tracteurs Renault de 1970 de 46 chevaux.
Les chevaux réalisent un peu plus de la moitié des travaux du sol et aussi me permettent de vendre l'été sur un marché à 10 km de chez moi.
Par conséquent, j'ai une expérience large de tout ce qui nous attend.
Et en disant cela, je fais une critique fondamentale à ce que je lis sur ce groupe mais globalement aussi sur la plupart des tenants d'un discours de transition.
Cette critique est la suivante : je n'ai jamais senti que la transition vers la traction animale était la priorité dans vos proses. Or, c'est bien la première énergie renouvelable dont on aura besoin car c'est cette énergie qui nous permettra de nous nourrir !
J'ai en horreur le mot permaculture. Ce mot ne veut rien dire et pourtant il est scandé par tout le monde. Ce mot, par les petits systèmes jardiniers qu'il propose n'est en rien une solution par rapport à reconstruire une agriculture, un corps social autour de l'usage des chevaux.
Même si pour beaucoup, je suis un exemple dans la permaculture, je ne suis pas permaculteur ! Je suis producteur de légumes biologiques et utilisateur en transition de la force animale avec des outils modernes. C'est forcément plus long que d'écrire permaculteur, mais c'est plus réaliste.
Récemment, j'ai entendu JM Jancovici dire à propos de l'agriculture qu'il était difficile aujourd'hui de concurrencer le travail des machines. En terme énergétique, c'est parfaitement vrai. Mais en terme économique, c'est discutable.
Dans le cas du maraîchage bio sur des petites surfaces comme ma ferme, je n'ai pas accès aux machines qui permettent le travail mécanisé dans les fermes spécialisée. Je ne pourrais jamais me payer un tracteur neuf (25000 euros). Par contre avec des outils simples adaptés au maraîchage comme ce que propose l'association Prommata en Ariège, on peut faire une grosse partie du boulot avec des animaux et en plus avec un meilleur travail qualitatif.
Alors oui, il faut commencer à se confronter au risque qui pèse sur nos sociétés, à savoir qu'en cas de rupture du flux de pétrole, notre appareil Agro industriel n'a pas de plan B. Il va s'arrêter net et ce sera la famine.
Ce qui caractérise le plus mon discours, ma pensée, ces dernières années, c'est mon sentiment de solitude. Pourquoi suis je le seul en Loire Atlantique à agir ainsi ? Pourquoi mes collègues sont en Aude, en Ariège ou carrément aux USA dans le Vermont ou en Pennsylvanie ?
La France a pourtant une grande tradition du cheval. On peut y trouver d'excellents colliers, et du matériel pour la vigne ou le maraîchage.
Mais je vois poindre à l'horizon le problème crucial du cheptel des animaux aptes au travail.
Oubliez les trotteurs des courses hippiques. Totalement inutile dans le monde de demain.
Ce qu'il nous faut, ceux sont des chevaux comme les fjords, haphinger, ou merens.
Or ces chevaux ont de moins en moins de naissance. Moins de 100 pour les fjords en France. A peine 500 à l'échelle de l'Europe, avec le gros de l'effectif en Pologne.
Comment peut on préparer une transition vers la force animale si on ne commence pas à multiplier nos animaux massivement ?
Il faut d'urgence créer des débouchés pour les éleveurs. Ça ne peut être qu'une politique menée à fond au niveau national pour garantir notre sécurité alimentaire.
Voilà, j'espère que vous comprenez mon désarroi de voir ce monde vivre sans la moindre assurance d'assurer le minimum d'énergie vitale à tout le monde : la nourriture."
15:21 | Lien permanent | Commentaires (30)
Commentaires
Écrit par : weingarten | 25/05/2020
Répondre à ce commentaireLe type de cheval que leurs esclaves utiliseront poru cultiver leurs terres sera secondaire, du moment qu´ils sont les maitres...
Écrit par : JÖ | 26/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 26/05/2020
Répondre à ce commentaireMais si ca va trop loin le nombre fera la difference.
Les pillards comptent la dessus.
Vivre comme des merdes ne les derange pas ce qui les derange c´est de ne pas dominer.
J´espere juste que le dos au mur ne sera pas trop extreme ou ils nous auront, meme si on leur fera payer cher, ce dont ils n´ont pas l´habitude.
Écrit par : JÖ | 26/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 26/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 26/05/2020
Répondre à ce commentaire("l´nvasion noire" par exemple)
En effet il y a des gens capables de renverser une situation.
J´ai juste trop vu de la combativité ecrasée a 10 contre un.
Mais c´etait pas le dos au mur, j´admet.
Écrit par : JÖ | 26/05/2020
Répondre à ce commentaireHormis une infime minorité partie de battre en Syrie notamment les autres ne savent même pas tenir un flingue , ils pensent que la vie c'est comme call o duty mais ils n'ont ni le physique ni le courage ...
Ah et autre paramètre a prendre en compte , pensez vous vraiment qu'ils vont risquer leur peau pour un pays qu'ils n'aiment pas et dont ils n'ont en on rien a foutre (enfin hormis pour la CAF et le RSA) ?
Avec la crise qu'on va se prendre sur la gueule et quand il n'y aura plus de Banania, la majorité partira d'elle même .
Écrit par : Hugues capet | 26/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : hoplite | 26/05/2020
Écrit par : hoplite | 26/05/2020
Écrit par : weingarten | 26/05/2020
Répondre à ce commentaireArmé oui evidement.
Ces types sont des merdes, je suis totalement d´accord, et ils savent parfaitement que l´etat est de leur coté, ce sont des auxiliares du pouvoir meme.
Le probleme c´est leur nombre, faut esperer que des lobotomisés vont se retourner un minimum.
Parce que un e elite motivée ok, mais pas avec un rapport de force astronomique.
Écrit par : JÖ | 27/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 27/05/2020
Répondre à ce commentairePour paraphraser TP, ce n'est pas le nombre qui compte mais la détermination. :)
Écrit par : Hugues capet | 27/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 27/05/2020
Répondre à ce commentaireEn situation de penurie, le nombre est un defaut: ca consomme beaucoup d energie. Qui va alimenter les banlieues improductives?
Écrit par : Three piglets | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : Hugues capet | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireApres c´est autre chose.
La campagne n´est pas epargnée par la presence d´etrangers bien intentionnés, meme s´il y a des coins encore preservés.
Pour la determination, ces dechets ont eu l´art de se faire hair...
Écrit par : JÖ | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireFaites un effort de projection: le futur n est pas la repetition du passé. En crise systemique, le "depuis longtemps" disparait. La rupture de l approvisionnement signifie une autonomie des zones urbaines de 3 jours.
Écrit par : Three piglets | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireFaites un effort de projection: le futur n est pas la repetition du passé. En crise systemique, le "depuis longtemps" disparait. La rupture de l approvisionnement signifie une autonomie des zones urbaines de 3 jours.
Écrit par : Three piglets | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : Three piglets | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : Three piglets | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 28/05/2020
Répondre à ce commentaireTu parles, pour avoir connu une zone charmante, ces merdes ont tendance a cramer les bagnoles de leurs voisins.
(Le smicard qui bosse et s´en remet facilement...)
Sortir de leur trou ne leur est pas si naturel, ils n´ont meme pas idée de la pauvrete des petits villages et petites villes.
Ca a empiré depuis le temps, en plus...
Mais il y en a de plus en plus partout.
(Sauf qu´a la cambrousse, ca sait encore souvent les remettre en place, c´est vrai. Quand ca va au ball trap regulierement...)
Sinon absolument vrai, eux n´ont pas le dos au mur, ils peuvent "rentrer".
Totalement vrai que la majorité est pour la gamelle, pas pour jouer au conquerant, vu les perspectives de gamelle "pas tres pleine"...
Et les gens fatiguent, meme ailleurs en Europe.
Écrit par : JÖ | 29/05/2020
Répondre à ce commentaireToute la France a été déboisé au bas moyen age par la force humaine, enfin surtout féminine.
J'avais lu, il y a longtemps, qu'en ces temps obscure ( pas d'égalité H/F, pas de LGBT, pas de genre non définis), les femmes tiraient la charrue pendant que les hommes appuyaient sur la machine et la guidait.
Donc le jour ou les gens auront faim,nous pourrons leur dire... Dans la vie il y a deux sortent de personnes ceux qui ont la terre ( ou d'autres arguments) et ceux qui tire ou appuie sur la charrue.
Écrit par : libherT | 31/05/2020
Répondre à ce commentaireÉcrit par : weingarten | 31/05/2020
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