Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/09/2008

L'âme des progressistes

Ce qui est frappant dans le "Plan pic nic" de Borloo, idole des progressistes de tous bords, c'est le souffle et le coté visionnaire du projet.

Au moment ou on martyrise 65 millions de nos compatriotes pour abandonner leur auto, faire du vélo et manger avec leurs doigts, de l'autre côté de la planête, plus d'un milliard d'asiatiques, tous plus fourbes les uns que les autres par nature, abandonnent massivement leurs vélos pour faire l'acquisition de véhicules motorisés et ouvrent en douce chaque année une cinquantaine d'usines thermiques à charbon...

Or il ne me semble pas que le caractère dérisoire, pour tout dire abscon, de ce projet radieux, ait marqué mes contemporains, notamment ceux qui ambitionnent de sauver la planête.

Sans doute considèrent-ils que l'Occident seul est capable de mener pareille réflexion et pareils aménagements révolutionnaires. Peut-être même croient-ils que la mondialisation, qui n'est autre que la diffusion planétaire du modèle productiviste et consumériste occidental, porte en lui les anticorps qui lui permettront de surmonter ses contradictions propres.

Nul doute également que nos petits clercs adeptes de l'idéologie du progrès mais pétris d'ethno masochisme pensent, en leur for intérieur, qu'au moment même ou ce modèle de développement destructeur devient dominant, il n'est pas question d'interroger nos voisins sur la pertinence de ce choix.

Prôner sans le dire ouvertement la décroissance, c'est-à-dire abandonner ou réformer notre modèle économique,  alors que le  monde non occidental , notamment asiatique, découvre les joies du capitalisme originel et de l'industrialisation de masse, est sans doute éclairant sur le niveau de réflexion de notre ministricule.

Mais, bon. Vais vendanger, tiens, ça me changera.