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05/09/2009

le réveil va être dur, les biquets..

Xtelfauteuilrouge2003.jpgAgacements.

"Des lecteurs racistes, xénophobes ou haineux, nous en avons, même si nous ne publions pas leurs courriers - ils écrivent d'ailleurs peu, hors des lettres anonymes. Ce ne sont pas de ceux-là qu'il s'agit ici [pourquoi en parler ici, alors ?]. Mais de lecteurs ordinaires, aimables, ouverts, modérés, qui signent de leur nom et de leur adresse postale. Ceux-ci nous envoient, depuis quelque temps, des messages agacés et "politiquement incorrects", souvent assortis de témoignages et de justifications, comme s'ils étaient vaguement embarrassés des opinions qu'ils expriment [admirez le style, l’insinuation, genre : « attention, tout ce que vous allez lire est suspect].

(…) Des exactions commises à Royan par une bande venue de la banlieue parisienne : "Progressivement, les voyous ont été transformés en victimes de la société dans l'opinion publique, commente Jean-Marc Mercier (Paris). Le sentiment de culpabilité a ainsi été atténué. On ne vole plus, on choure. Incendier une voiture, un commerce ou des villas, est un acte traduisant une frustration sociale."

La suspension du préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné de propos racistes, a nourri une nouvelle salve de remarques. "Raciste, le préfet ?, s'interroge Gérald Cursoux (Chambéry, Savoie). Il aurait pu dire "petit con", ça lui aurait évité de se faire traiter de raciste. Sans qu'il se soit expliqué, il est condamné. L'opinion est prise à témoin. A elle de dire le vrai." "En ce qui concerne les gens du voyage, M. Girot de Langlade n'a évoqué qu'une certaine réalité (...). J'ai le sentiment que vous souffrez vous-même, en refusant de regarder les choses en face, d'une maladie fort répandue, une légère schizophrénie", ajoute Alain Pierreville (Montpellier).

(…) Philippe Decup (Antibes, Aude) alimente le débat d'une anecdote personnelle : "Il y a quelques jours, à la poste, ma fille, infirmière, voit une personne (BCBG) injurier l'employée qui refusait de lui remettre une lettre recommandée car elle ne lui était pas destinée et ce sans procuration (...). Ma fille n'a pu s'empêcher de lui dire, de façon courtoise, que la postière n'y était pour rien. Folle de colère, cette dame l'a abreuvée d'injures et l'a traitée de "sale Blanche !" en crachant par terre. Ex-visiteur de prison bénévole, j'ai dialogué toutes les semaines avec des jeunes détenus issus de l'immigration, j'ai été confronté à toutes sortes de souffrances, mais je n'ai jamais perçu autant de haine."

(…) Effet pervers de la crise ? Il serait hâtif [mais pas infondé...] de conclure que nos lecteurs se sont massivement convertis aux antiennes du Front national - subtilement récupérées par le pouvoir. Ces messages n'expriment ni violence ni rejet. Tout au plus de l'irritation contre le "politiquement correct", dont Le Monde est depuis toujours le symbole - à tort ou à raison.

Tout se passe comme si l'affaire de la burqa avait libéré certains de nos lecteurs, les autorisant à exprimer un ras-le-bol longtemps celé, contre le communautarisme et ses excès. A les lire, l'humanisme, jugé naïf, n'est plus de saison. Faut-il pour autant renoncer à défendre ses valeurs ?"

Véronique Maurus (Médiatrice au Monde)

Ce qui est hallucinant de naïveté, jolie brebis, çe ne sont pas les prétendues valeurs humanistes des quelques pisse-copies bobos rive gauche, calfeutrés dans leur ghetto sécurisé et bien pensant qui t'entourent, c'est l'aveuglement stratosphérique de ceux qui, non content de ne pas voir la réalité, jettent l'opprobre sur les quelques derniers lecteurs lucides de ce torchon bien pensant qui ont le temps ou la motivation pour écrire à son médiateur. Déni du réel et réductio ad hitlerum as usual...

Le réveil sera rude, les biquets. C'est parfois le début de la sagesse.