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28/11/2008

arthur

« Oh mon enfant, que j’ai de peine ! Toi, tu dors, et ton cœur enfantin repose dans cette affreuse demeure aux clous d’airain, au milieu des ténèbres de la nuit et de l’obscurité redoutable. Et sur tes beaux cheveux quand passe la vague profonde, tu n’y prends garde, non plus qu’au murmure des vents, couché dans ta couverture de pourpre, ô charmant visage ! Ah ! Si le danger existait pour toi, ton oreille délicate serait attentive à mes discours. Je t’en prie, dors mon petit ; dorme aussi la mer ; dorme l’immense fléau. Montre nous, ô Zeus, montre nous une volonté plus clémente ; si mes paroles sont trop hardies, pour mon enfant, pardonne-les moi. » Simonide

 

Il y a un an, j'ai perdu mon petit garçon. Arthur. Il ne s'est pas réveillé.

Ce jour là, je suis mort aussi.

Comment puis-je continuer à vivre, aimer, parler, blogger alors que je ne suis plus.

Trouble impression de vivre désormais ma vie en spectateur. me regarder vivre, comme si de rien n'était.

Pourtant.

Souvent je vais lire prés de lui. Petite lecture sous les cyprés. Comme s'il était prés de moi, comme toutes ces nuits ou je me suis levé en l'entendant pleurer. Il l'est d'ailleurs. Il vit à travers moi, tant que je vis.

Pas difficile arthur: Jünger, Brasillach, Steiner, Nolte, Badiou, Rivarol ou Rouge, tout lui va. Cest bien comme ça.

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M'était pas connecté ce jour-là....

Lui avait offert de la musique à sa naissance. En voila encore une.

Jo

Commentaires

Ouais, c'est le deuil, l'ami. Ça prend le temps que ça prend. Pas plus vite, pas plus long. Le deuil, c'est le passage princier et dur des grands sentiments.

C'était un très beau prénom que celui d'Arthur, hoplite. Très sérieusement, c'était le genre de prénom que j'avais choisi si j'avais eu une descendance.

Bon courage, l'ami.

Écrit par : Inukshuk | 29/11/2008

Je trouve rien à dire mais le coeur y est sincèrement.

Écrit par : stereotypies | 29/11/2008

"..."

Écrit par : syd | 29/11/2008

oui , les mots là que l'on pourait laisser paraissent si minces par rapport à la souffrance ...
sans doute une des plus injustes , la perte de son enfant ...
peut-on continuer à vivre , oui , on le peut , on est sans doute à jamais plus le même , il vit à travers toi , que d'amour ...
alors , être à la hauteur de cet amour , vaille que vaille ... n'est ce pas Hoplite ...

je t'offre mon amitié , si tant soit peu , elle soulage ta peine , du moins le poids ...le deuil , si difficile ...
mon coeur t'accompagne ,

Brasillach , Herman Hesse , Cioran , Dostoievski , et de temps en temps un poéme de Baudelaire ou d'Eluard ...

amitiés sincéres
hélène

Écrit par : helenablue | 29/11/2008

Juste un peu de silence à vous offrir. Mais du silence présent...

Écrit par : Didier Goux | 30/11/2008

merci à tous

Écrit par : hoplite | 30/11/2008

merci gars

Écrit par : hoplite | 03/12/2008

Gosh! Mon frère écoutait du King Crimson lui aussi... Tu parle d'une coïncidence!

Écrit par : Inukshuk | 03/12/2008

c'est vraiment beau ...

Écrit par : helenablue | 03/12/2008

Les commentaires sont fermés.