02/07/2009
l'affaire du saucisson ou le bal des cloportes
Le 2 juin dernier, dans un collège d’Estrées-Saint-Denis (Oise), deux élèves de troisième avaient déposé trois tranches de saucisson sur le bureau d’une jeune professeur d’anglais de religion musulmane.
• 15 juin : La Licra juge la provocation des deux collégiens très grave : « Il ne faut pas enterrer de tels actes, car sinon ça ne fait qu’empirer. Cela fait partie des alertes. » La ligue plaide pour des stages de citoyenneté. « Dans une mosquée par exemple. » (source)
• 18 juin : « Les auteurs des faits sont convoqués le 1er juillet pour une réparation pénale ». Cette procédure leur vaudra un ferme rappel à la loi et une évaluation de leur situation familiale. « Une étude sera menée sur l’enfant et sa famille. Si on se rend compte d’un besoin ou d’une lacune, un suivi éducatif et social sera mis en place. »
• Les deux élèves sont poursuivis pour outrage à personne chargée d’une mission de service public, avec la circonstance aggravante que ces faits se sont déroulés dans l’enceinte d’un établissement scolaire. « Ils encourent jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende, rappelle-t-il. Même si la notion de racisme n’entre pas dans la qualification juridique, il était essentiel pour nous de donner une réponse à ces gestes ». (source)
Finalement, les deux collégiens ne pourront être poursuivis en justice, en dépit d’un signalement déposé par les responsables du collège. Le procureur de la république de Compiègne, tout en le regrettant, a en effet indiqué : « J’ai reçu un signalement. La seule chose qu’il dénonce, c’est un dépôt de saucisson sur le bureau d’un prof. Or, j’ai beau chercher dans mon code pénal, je ne trouve pas de qualification pénale pour ce genre de faits. » (Faits et documents 1-15/07 2009)
Philippe Muray aurait adoré ce genre d'affaire grotesque, lui qui voyait plus de vérité sur notre société dans le moindre fait divers de canard de province que dans n'importe quel torchon bien pensant national.
Cet emballement médiatique et judiciaire hallucinant qui fait de deux gamins des piliers de SA alors que chaque jour une dizaine de profs se font latter la gueule à coups de pieds ou poignarder par quelques représentants éclairés de la diversité en marche dans ce qui est devenu une routine du désastre scolaire avec ses cellules psychologiques de larves, ses psychologues à décharge et ses enseignants dont le seul bagage est l'"antiracisme" dogmatique et la haine d'eux-même...alors qu'on est sans nouvelles des 4 ou 5 barbares du noctilien...alors qu'on peut se faire écraser la gueule à coups de pieds devant sa femme et son fils pour avoir pris un lampadaire en photo...
Un outrage au saucisson! jusqu’à six mois d’emprisonnement!! un stage de citoyenneté dans une mosquée!!!! non mais ça devient n'importe quoi ce pays, bordel!!!!
21:51 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : saucisson, licra, cloportes, jambier
Commentaires
Je dois dire que nous en sommes arrivés à un niveau de démesure rarement atteint.
Paradoxalement en terme de bêtise, brute de fonderie, je rapprocherais ce genre de faits de l'époque des années 30 avec l'antisémitisme grotesque. Nous sommes dans le grotesque. La lecture de l'article est édifiante.
"si le fascisme devait revenir sous une forme actuelle, ne croyez pas qu'il apparaîtrait comme terrifiant. Au contraire, il se présenterait sous une forme rassurante, paternelle, comme Hitler rassurait les Allemands et Pétain les Français."
Paxton.
Je crois que je préférerais un bon vieux fascisme comme avant.
PS : comment savaient-ils que la prof était musulmane ?
Écrit par : robespierre | 02/07/2009
moui mais la différence est sans doute dans le fait que cet "antiracisme" totalitaire ne rassure personne hormis les quelques clercs stipendiés pour en assurer la promotion permanente. les gens en ont ras la casquette! et personne n'est dupe de ce cinéma destiné à nous faire vivrensemble avec des peuples hostiles qui débarquent en masse.
les nazis furent populaires jusque trés tard dans la guerre: hitler avait l'adhésion mystérieuse d'une majorité écrasante d'allemands.
Écrit par : hoplite | 02/07/2009
En fait, ça dépend :
Il était sec ou à l'ail ?
Écrit par : Christine | 02/07/2009
Je connais des Musulmans qui bouffent du porc, donc ce n'est pas une raison suffisante (comme de déposer de l'ail sur le bureau d'un vampire, chose très criminelle et passible des Assises). Ce qui est condamnable, c'est le gaspillage éhonté de nourriture (sauf si la prof les a finalement mangées, les tranches), et éventuellement le fait de déposer quelque chose de gras sur un bureau républicain.
S'ils doivent faire un stage de citoyenneté dans une mosquée, je suggère de leur faire parvenir des kilos de saucisson pour qu'ils en mettent un peu partout sans le faire exprès (ben oui, dans un sandwich par exemple, faut bien que ces petiots mangent, et ce n'est pas parce qu'ils sont dans une mosquée qu'ils doivent bouffer du mouton, sauf si monsieur le Juge l'ordonne, il va de soi).
En effet, là-haut, mort, Muray rit...
Écrit par : Yanka | 02/07/2009
"S'ils doivent faire un stage de citoyenneté dans une mosquée, je suggère de leur faire parvenir des kilos de saucisson pour qu'ils en mettent un peu partout sans le faire exprès"
oui, excellente suggestion! d'approche de la diversité culinaire...
Écrit par : hoplite | 03/07/2009
"Or, j’ai beau chercher dans mon code pénal, je ne trouve pas de qualification pénale pour ce genre de faits."
Le plus consternant est qu'elle l'ait EFFECTIVEMENT cherché, pour dire à quel point le bon sens s'est barré loin, très loin, de la présence des magistrats ...
Mais ne doutons qu'il s'agit là d'un vide législatif que certains proposeront de combler toutes affaires cessantes car il en va du Statut de la France - Pays des Droits de l'Homme, au cas où vous l'auriez oublié - au sein de la "communauté internationale" .
Écrit par : ami | 03/07/2009
Cous auriez du illustrer votre article avec la scène du bar de cet excellent film, à mon avis, bien plus représentative. Avec le recul du temps, elle prend, comme le film, une acuité savoureuse.
Écrit par : Higgins | 03/07/2009
higgins: vous faites référence à "salauds de pauvres!" je pense...une de mes scènes favorites moi aussi. mais j'étais plutôt dans la cochonaille...
ami: suis d'accord, c'est constaernant. effectivement, on comprend que le procureur regrette de n'avoir rien trouvé...pour mieux détruire ces deux suppôts du fascisme renaissant (toujours)
Écrit par : hoplite | 03/07/2009
Ce n'est pas tant cette fameuse réplique qui m'intéresse dans cette scène que les propos tenus par Jean Gabin aux deux tenanciers et aux joueurs de carte. La réplique est très bonne mais la scène est assez extraordinaire. Les acteurs, surtout le barman et sa femme, sont excellents. Ils expriment bien la veulerie et la passivité. Quoiqu'on puisse en penser maintenant, c'est assez emblématique de la société française de l'époque.
Rien à voir mais merci de m'avoir fait découvert Jünger. J'ai dévoré son journal. Je compte bientôt m'attaquer à Murray. Quel ouvrage me conseilleriez-vous?
Écrit par : Higgins | 03/07/2009
c'est vrai que les dialogues et le personnage oncarné par gabin, sont extraordinaires...
conernant Muray, je vous conseille de commencer par ses exorcismes spirituels (sorte d'églogue qui m'ont fait hurler de rire pendant quelques nuits) ou par Chers djihadistes dans lequel il livre sa vision du monde occidental de façon saisissante. bonne lecture
Écrit par : hoplite | 03/07/2009
je crois qu'il faudrait interdire le saucisson. c'est un sujet tellement épineux (sans idée perverse). peut-être que les végétariens ont raison... en même temps, à leur manière, des fois... la phrase d'orwell à leur sujet dans un autre post sur ce site m'avait bien plu, d'ailleurs... bon, en même temps, les végétariens ne sont pas tous coulés dans le même moule... mais en relisant huxley l'autre jour, voilà que je tombais sur un chapitre traitant de la souffrance des plantes. c'est vrai, on dit toujours "les plantes aiment bien mozart", mais on commence à peine à se demander si c'est par goût, ou juste à cause des ondes. et les singes... si on faisait réfléchir un singe en lui branchant des trucs sur le cerveau qui l'obligerait à se dire "hé! je suis une banane qui souffre, ne vois-tu rien de ce que je ressens quand tu me manges ??" quand il mangerait une banane, pour le petit déjeuner, ou après avoir réussi un test avec des boites numérotés dans le bureau des savants. se laisserait-il mourir de faim, ou quoi ?
Écrit par : Mr Clean | 04/07/2009
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