16/07/2009
Jaco, give it to me one more time.
"Faut pas chercher à copier les extraterrestres", m'a sorti un élève de mon cours de basse après avoir visionné cette vidéo.
Jo.
20:26 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jaco pastorius
Commentaires
il a failli se passer quelque chose à 5 minutes 10. y'a eu une brèche. m'y serais engouffré autrement si j'avais été lui. il a eu quelques humeurs, après. percussions. taper sur le manche, léger larsen. y'avait une matière intéressante à exploiter à ce moment là. mais soit il s'est retenu, soit c'était pas de son goût. de toute façon, quand on entre en conversation totalement libre avec son instrument, et que les possibilités apparaissent au bout d'un temps, on se retrouve devant plusieurs chemins à prendre, souvent. on fait demi-tour, on hésite, on cherche la bonne note pouvant exprimer la sensation qu'on contient. héhé. on peut pas tout faire en même temps.
Écrit par : mar d'o | 17/07/2009
Entre maîtrise technique et liberté. C’est fluide, aérien.
Herbie Hancock, Stanley Clarke,Miles Davis, Hendrix me procurent les mêmes sensations.
Aller, Bach aussi est dans la place!
Écrit par : festfury | 17/07/2009
@mar d'o: mmm...certes, certes. Jaco avait cependant une conception très perso de l'impro: en fait, il considérait qu'elle n'existait pas. C'est d'ailleurs comme ça qu'il attaque Marcus Miller, présenté alors comme son succésseur, lors de leur première rencontre en coulisse ("quand tu improvises, es-tu sur de vraiment improviser?")
Par ailleurs, je pense que le seul fil de l'impro est d'assumer "l'endroit" ou on se retrouve.
sacré culot, de critiquer Jaco! tu serais pas un peu No Wave?
Écrit par : jo | 17/07/2009
ben, no wave, ouais. puis l'impro, l'impro. ça sort toujours de quelque part. ça c'est sûr. si on relie ça à une sensibilité spirituelle, on dira. conscience temporelle, spontanéité perso, impulsions, humeurs, tendresse, furie. chacun son point de vue variable. quand t'improvises, au début, tu sais pas forcément ou tu vas, et y a un truc qui se batit au fur et à mesure, et c'est ta personne qui cause par le biais de l'instrument, qui se cherche dedans, et inversement, l'instrument qui te renvoie à toi-même, effets de miroirs, selon les échos environants. beaucoup des grands du free-jazz, dont coltrane, tiens (anniversaire de sa mort, aujourd'hui), en revenaient à l'idée qu'ils devaient oublier tout ce qu'ils avaient appris au niveau des harmonies pour créer quelque chose de neuf, de brut, de spontané. évidemment, ces gars avaient tous bossées leurs gammes, travaillé dans leur jeunesse des morceaux traditionnels ou classiques avant d'en arriver là. bon.. l'impro, l'impro... ben tiens. question de personalité, ou d'orientation. t'écoutes coltrane ou ayler, tu les reconnais dessuite si t'as un minimum l'oreille. au delà du style lui-même, c'est une personne qui s'exprime. chacune à sa manière. pastorius, ben, désolé. j'avoue ne pas trop accrocher. chacun ses gouts. il me fait l'effet du guitariste que tout le monde adulait à moment donné, pas steve vaï, l'autre, le français. une technique énorme, mais pas d'âme. ou en tous cas, pas celle qui me touche. question de sensibilité. j'aime bien les trucs qui grincent, ouais. no wave, comme tu dis. je crache pas sur miles ni stan getz, non plus, mais bon.
quand t'improvises, t'as déjà une partie de ta vie derrière toi, héhé! c'est ça qui compte, non ? tu t'engouffres dans le flux créatif avec ça, ta personne au présent qui emboite le pas à la spirale devant lui. et la spirale, des fois, c'est juste un cendrier plein à rabord, ou des oiseaux qui piaillent dans les taillis et te renvoient l'échos de l'instant. tu te dis "tain, ben quoi rajouter de plus maintenant ?". t'écoutes les oiseaux dehors et en simultané, la machine à laver qui fait son oeuvre un peu plus loin dans la baraque, et toi, tu poses ta guitare, t'observe ça avec tes oreilles, tu repenses à quantités d'expérience et tu dis "pompompom!" en réponse au concert dans les branches, et tu te marres doucement. "le sons traversent les ages et se répondent depuis la nuit des temps", tu te dis. et là, tu captes un autre tempo.
Écrit par : mar | 17/07/2009
me marre, je reviens de la cuisine ou chuis allé boire un verre d'eau, ma mère en train de trier la salade au dessus du lavabo, tranquille, avant de nettoyer les feuilles.
je repensais au tempo du fond des ages devant la porte du frigo. me suis dit "tain, je pourrais pousser un cri vraiment épouvantable, là, mais ça lui foutrait une trouille monstrueuse", héhéhé. j'ai hésité un temps. j'ai bu mon verre d'eau. elle m'a demandé pourquoi je rigolais comme ça. et j'ai répondu "pour rien". puis j'ai claqué des doigts en la regardant, tapé du pied, fait claquer ma langue. et voilà. elle a rigolé.
Écrit par : mar | 17/07/2009
"guitariste que tout le monde adulait à moment donné, pas steve vaï, l'autre, le français"
Marcel Dadi? :)
Écrit par : festfury | 17/07/2009
Joseph "Satch" Satriani est un guitariste américain né le 15 juillet 1956 à Westbury dans l'état de New York. (wikipédia) A deux jours près, on aurait pu sabrer le champagne en son honneur à lui aussi... J'ai toujours cru qu'il était français jusqu'à ce soir... me disais que c'était un pseudo son "joe", comme Johnny Haliday. C'est comme quand je me disais que les Stones étaient américains quand j'étais gamin. bref.
ben j'ai jamais aimé satriani. me souviens d'un gars qui disait que hendrix était un mancho, "écoute ça bon sens, ça c'est bon! ton hendrix, c'est juste un junkie qui répète toujours les mêmes notes!", il disait. tsstsstss! ce que j'entendais, c'était un musicien studio virtuose qui faisait sa petite démonstration.. caguère! ça m'emmerdait!
Écrit par : ram | 18/07/2009
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