15/12/2009
waterloo
Un article comique involontaire dans "les Echos". "Nucléaire : EDF et GDF Suez en première ligne pour l'appel d'offres géant d'Abu Dhabi".
Il faudrait peut être les mettre au courant que c'est passablement le bordel à Dubaï; que c'est le feu dans le golfe persique à cause de ça (toutes les bourses de la région tanguent et qu'Abu Dhabi est en première ligne) et que même les PIGS européens sont touchés par l'onde de choc en provenance de cette région.
(PIGS : Portugal, Italie, Grêce, Espagne, mais désormais, le I désigne l'Irlande).
On pourrait donc les appeler : les somnanbules. On fait, "comme si" les choses étaient cadrées et dans le moule. Abu Dhabi, lui, on s'en apercevra, n'est pas un acteur fiable.
Pourquoi ? Parce que ses ressources sont très aléatoires, le baril de pétrole fait le yoyo, le gaz s'effondre, et que le produit proposé, l'EPR, est en train de devenir le synonyme de "nanard", "rossignol", "déchet", après ses brillantes prestations en Finlande, comme en France et son retoquage par les autorités de sûreté nucléaire des différents pays.
La Grêce semble désormais la plus atteinte par l'onde de choc en provenance qu Golfe. Les branquignols appelées "agences de notations" ont dégradées les notes du pays : ce n'est pas qu'il faille leur accorder un grand crédit, à elles qui n'ont rien vu venir pour les subprimes, mais la mauvaise nouvelle a été acceptée sans sourciller.
Bruxelles appelle le pays "à faire face à ses responsabilités" (= tailler à la hache dans les dépenses publiques), ce qui, pour des motifs de survie finira de mettre la totalité des grecs dans la rue.
Comme l'année dernière, les tensions sont maximales, on peut dire qu'on en est à la "journée des tuiles". Les jeunes n'ont pas de travail et aucune chance d'en avoir, les vieux coûtent "trop chers", les fonctionnaires sont inutiles (sauf les CRS locaux).
Je n'ai donc plus aucune illusion : perdus dans leur rigidité mentale, les (ir)responsables, vont donc bien finir par déclencher des troubles politiques graves qui vont emporter le continent européen.
Cette histoire, ça va finir à Waterloo.
19:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrick reymond
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