12/01/2010
KGB mon amour
"Hourra, Hourra ! For the Union Sovietic of America !
J'en ai quelquefois, marre d'avoir raison (en toute modestie). Après la nationalisation (honteuse car vérolée) de la totalité du secteur privée, Obama s'attaque à une autre confiscation, celle des 401 K et des comptes individuels de retraite.
Ces fonds seront OBLIGATOIREMENT placés en bons du trésor à taux ridicule.
Une nouvelle sans doute liée à la décision de PIMCO de se débarrasser des bons britanniques et américains.
Pour comprendre le côté savoureux de l'affaire, il faut savoir que les pensions de base, dites de sécurité sociale, sont aussi placés en bons du trésor.
Pour les autres fonds de retraite, les fonds de pensions, ils sont quasiment tous morts en début de décennie 2000.
Là aussi, un fond fédéral de garantie (le PBGC) verse une compensation ridicule pour ceux qui ont tout perdu.
L'autre alternative, c'est que le placement favori des 401 K (les actions) est à la veille de se ramasser une pelle historique et que la fosse des Mariannes à côté, ne paraîtra pas si profonde. La malhonnêteté est la règle chez les puissants. On respecte un gouvernement puissant et juste, on méprise un gouvernement faible et injuste. Et en fin de compte, on se révolte.
Le président de Landsbanki, banque islandaise en faillite, vit tranquillement à Londres avec le fruit de son non-travail (un milliard de £), en laissant une dette de 30 000 $ par habitant aux islandais.
Pourquoi les britanniques ne l'ont ils pas mis au gnouf et dépouillé ?
Pour répondre à un internaute, il dit que je prêche la nationalisation à tout va. La nationalisation, je la constate, et c'est un mouvement analogue qui a suivi l'effondrement économique russe de 1916. Lénine ne savait absolument pas ce qu'il allait faire pendant ses longues années de clandestinité et d'exil. Mais les systèmes se rejoignent finalement, c'est bien sous la présidence Obama qu'on veut foutre tout le monde à poil dans les aéroports et lire dans leurs pensées. KGB un jour, KGB toujours."
00:33 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : patrick reymond
15/12/2009
waterloo
Un article comique involontaire dans "les Echos". "Nucléaire : EDF et GDF Suez en première ligne pour l'appel d'offres géant d'Abu Dhabi".
Il faudrait peut être les mettre au courant que c'est passablement le bordel à Dubaï; que c'est le feu dans le golfe persique à cause de ça (toutes les bourses de la région tanguent et qu'Abu Dhabi est en première ligne) et que même les PIGS européens sont touchés par l'onde de choc en provenance de cette région.
(PIGS : Portugal, Italie, Grêce, Espagne, mais désormais, le I désigne l'Irlande).
On pourrait donc les appeler : les somnanbules. On fait, "comme si" les choses étaient cadrées et dans le moule. Abu Dhabi, lui, on s'en apercevra, n'est pas un acteur fiable.
Pourquoi ? Parce que ses ressources sont très aléatoires, le baril de pétrole fait le yoyo, le gaz s'effondre, et que le produit proposé, l'EPR, est en train de devenir le synonyme de "nanard", "rossignol", "déchet", après ses brillantes prestations en Finlande, comme en France et son retoquage par les autorités de sûreté nucléaire des différents pays.
La Grêce semble désormais la plus atteinte par l'onde de choc en provenance qu Golfe. Les branquignols appelées "agences de notations" ont dégradées les notes du pays : ce n'est pas qu'il faille leur accorder un grand crédit, à elles qui n'ont rien vu venir pour les subprimes, mais la mauvaise nouvelle a été acceptée sans sourciller.
Bruxelles appelle le pays "à faire face à ses responsabilités" (= tailler à la hache dans les dépenses publiques), ce qui, pour des motifs de survie finira de mettre la totalité des grecs dans la rue.
Comme l'année dernière, les tensions sont maximales, on peut dire qu'on en est à la "journée des tuiles". Les jeunes n'ont pas de travail et aucune chance d'en avoir, les vieux coûtent "trop chers", les fonctionnaires sont inutiles (sauf les CRS locaux).
Je n'ai donc plus aucune illusion : perdus dans leur rigidité mentale, les (ir)responsables, vont donc bien finir par déclencher des troubles politiques graves qui vont emporter le continent européen.
Cette histoire, ça va finir à Waterloo.
19:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrick reymond
03/12/2009
révolutions
(...) En réalité, contrairement à ce que dit l'article, ce n'est pas l'état étal des adhésions au FN et au NPA qui sont des bons baromètres. En effet, visiblement, la population a cessé de croire au système, donc à l'adhésion aussi aux partis politiques et syndicats. Ce qui, pour le régime, devrait être flippant, c'est la montée de l'abstention, en même temps que la structure d'âge des votants.
On peut dire que c'est la France de 1970 qui vote, avec largement, un logiciel de décodage des années 1970, et souvent, chez les plus âgées, des comportements des années 1950. Explication : le vieux ne comprend pas le chômage, lui changeait d'emploi comme de chemise et il était simple de voir ailleurs, il suffisait de se présenter.
De même, il est cocasse de présenter comme "arc de force démocratique", des partis ayant votés comme un seul homme le traité de Lisbonne, qui n'est ni plus, ni moins que la marche à la guerre et l'implosion programmée du continent européen .
Ni 1358, ni 1560, ni 1789 ne furent crées par des partis politiques nombreux et structurés, quand au parti bolchévique de 1916, il brillait surtout par son inexistence, à l'exception d'un noyau sérieux et compétent de caucasiens de grands chemins , spécialisés dans "l'expropriation armée " de fonds publics.(Ils joignaient, l'utile, l'agréable et le culturel). Koba qui les dirigeait à l'époque ne leur embarrassait pas la cervelle avec des idées inutiles et farfelues, mais leur avait inculqué le principe basique du bolchévisme : il était le boss, ils obéissaient.
En réalité, ce ne sont ni les révolutionnaires qui ménent les révolutions, ni les partis. Les révolutions sont le fruit du délitement de l'état, qu'une émeute, pas forcément beaucoup plus grave que beaucoup qui ont précédés, emporte. Le journaliste observe la France institutionnelle. Mais cela ne se passe pas à ce niveau. Au contraire, il est presque sûr qu'ils vont précipiter la crise, avec des mesures agressives sur les retraites, les fonctionnaires, et les dépenses publiques.
même le gros Strauss Kahn, commence à lacher le morceau:
"Il reste d'importantes pertes non dévoilées : 50 % sont peut-être encore cachées dans les bilans. La proportion est plus forte en Europe qu'aux États-Unis. Je le redis : l'histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu'il n'y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques."
tss...
à propos du Spectacle: "Quant au spectacle, qui exerce la plus grande séduction, il est totalement étranger à l’art et n’a rien à voir avec la poétique, car la tragédie réalise sa finalité même sans concours ( de spectateurs) et sans acteurs . De plus, pour l’exécution technique du spectacle , l’art du fabricant d’accessoires est plus décisif que celui des poètes." (Aristote)
et aussi "… et sans doute notre temps préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être … Ce qui est sacré pour lui, ce n’est que l’illusion, mais ce qui est profane, c’est la vérité. Mieux le sacré grandît à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l’illusion croit, si bien que le comble de l’illusion est aussi pour lui le comble du sacré." (Feuerbach (préface à la deuxième édition de l’Essence du christianisme))
ehh oui..transmis à nos modernes.
21:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrick reymond, révolutions, fevrier 34
16/11/2009
pour des bulots, qu'on nous prend!
La crise est finie !
Nous dit on.
L'immobilier repart, la consommation aussi, les ventes itou, la crise bancaire ? Qué crise bancaire ? hein ?
Tout baigne. A part quelques chiens écrasés : les chômeurs et ceux qui vont le devenir.
Vous l'avez compris, on est en plein ralentissement de la chute. Pas encore dans un rebond. Après avoir tellement baissé, on attend le détonnateur d'une autre phase de crise.
Le fin mot, c'est que la finance essaie de desserrer la contrainte étatique, si légère soit elle, qui s'abat sur elle.
Il faut donc pouvoir lever des capitaux et renvoyer l'état. Cela durera ce que dure les roses, mais il faut bien faire croire que les affaires repartent.
Bien sûr, on voit, là aussi l'aveuglement complet.
Croire que ramasser quelques milliards pris à des gogos (s'il en reste) suffira à rétablir une situation solide dans une contexte d'effondrement, c'est risible.
La vraie marque de la situation, c'est le déficit budgétaire US : 192.3 milliards de $ en un mois aux USA, 29.9 milliards d'euros en France en deux mois.
Amélioration, nous dit on : dernier exemple en date, les exportations chinoises chutent toujours, mais moins. Au lieu de 25 % en Février, la dégringolade n'est plus que de 17 en mars 2009.
D'après les chiffres, l'excédent commercial passe de 4.84 milliards à 18.56. Et on nous pond un + 41.2 %. Or, 18.56, ramené à 4.84, cela donne + 283 %.
La crise du voisin nippon s'avére, elle, monumentale.
L'effondrement du déficit extérieur US, doublé à une hausse de son épargne intérieure, montre que la crise, au contraire, s'accélère.
Une consolidation dans l'ambiance générale de dégringolade, sans plus. Un effet de cliquet. En attendant un nouveau trou d'air.
Tous américains ? Non, tous islandais.
source, le blog de patrick Reymond.
23:54 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : patrick reymond