26/04/2010
c'est ton tour
"Le retraité de 67 ans est tombé dans le coma quelques jours après l'agression. Depuis hier matin, Guy Trilles, 67 ans, est dans le coma. Victime d'un arrêt cardiaque, le paisible retraité narbonnais est soigné au service réanimation de l'hôpital de la ville. Les médecins à son chevet ont engagé le pronostic vital.
Le sexagénaire a été victime d'une agression particulièrement choquante. C'était le soir du dimanche 18 avril. Guy Trilles, qui a été peintre employé aux services techniques de la mairie de Narbonne, aujourd'hui à la retraite, décide d'aller promener son petit caniche. Mais, juste au bas de son immeuble situé rue Émile-Eudes, non loin du quartier "sensible" de Saint-Jean Saint-Pierre, il est violemment pris à partie par une bande de jeunes.Son fils Frédéric raconte : « L'un des jeunes lui a crié : "Aujourd'hui c'est ton tour !" Ils lui ont jeté des pierres. Mon père s'est retourné et leur a demandé : "Mais qu'est-ce que je vous ai fait ?" Il a alors pris une pierre en pleine figure. Il a saigné durant trois heures. Son œil gauche était atteint. » Le malheureux a été conduit dans une clinique pour être soigné, avant de regagner son domicile. Mais plus rien n'était pareil pour Guy Trilles. « Il était vraiment en état de choc, explique son fils. Il ne comprenait pas cette agression complètement gratuite. Il s'est senti mal. Mon père ne mangeait plus et ne dormait plus. Il vomissait tout le temps. »
Quelques jours plus tard, le sexagénaire, dont l'état de santé s'était sérieusement dégradé, est allé consulter son médecin traitant. Qui, vu son état, a immédiatement décidé d'appeler les sapeurs-pompiers. A son arrivée aux urgences de l'hôpital, Guy Trilles a fait un arrêt cardiaque. « Pendant 48 minutes, ils ont essayé de le réanimer, indique son fils. En vain. Mon père avait attrapé un staphylocoque. Plusieurs organes étaient touchés. Le foie, les reins. Il a dû être placé sous respirateur artificiel et un appareil remplace ses reins. Aujourd'hui, il dépend des machines. »
S'il est difficile de faire un lien direct entre l'état de santé très dégradé de la victime et les jets de pierre, Frédéric Trilles, son fils, est révolté : « Il a une petite chance de s'en sortir. On nous a dit qu'il pouvait vivre deux ou trois jours, et avoir des séquelles énormes. Je perds mon père pour une connerie ! J'espère que la police va les attraper et qu'ils vont payer pour ça ! »
La famille de la victime a déposé une plainte au commissariat de Narbonne. On ne savait pas, hier soir, si les agresseurs avaient été identifiés. Si l'on s'en tient à ce qu'a crié la bande (« Aujourd'hui, c'est ton tour ! »), cette lapidation en pleine rue ne serait pas la première."
09:24 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : narbonne, lapidation
Commentaires
Pas d'amalgame. Attention à ne pas faire le jeu de l'extrême-droite.
Écrit par : Ivane | 26/04/2010
...comme en Afrique où, certains jours, on montre un Blanc et on dit:
"lui, là. Il est mort..."
Et il meurt.
Sauf que là, c'est à Narbonne.
Aux prochaines élections, lui et sa famille diront: "moi, de toute façon, je ne vote plus..."
Écrit par : Carine | 26/04/2010
Je me demande si la famille de cet homme est prête à pardonner, comme tant d'autres.
Écrit par : Carine | 26/04/2010
@ivane: tu as raison, pas d'amalgame. tous les fâcheux seront descendus. pas de discrimination
@carine: pourquoi ces cpf s'en sont pris à ce papy à caniche? parce qu'il n'était pas des leurs (maghrébins, renoi, muzz, etc...) définition du crime raciste. c'est que le début.
Écrit par : hoplite | 26/04/2010
La folie n'occupe aucun camp de la paix, ce sont des paquets d'hormones déstabilisées avec dessus des mots décousus... Après, toujours, on raconte ce que l'on veut.
Ce qui n'est pas en paix doit être écarté.
Nocif
Écrit par : Nocif | 27/04/2010
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