07/06/2010
Vous n'avez encore rien vu
"Le déroulement de la Deuxième Grande Dépression, jusqu'ici, correspond exactement à ce que l'on pouvait attendre. La seule surprise est qu'il n'y a pas de surprises. L'Occident implose, l'Empire américain se disloque, les économies émergentes souffrent mais s'en sortent correctement, et l'oligarchie financière, pour se sauver elle-même, dévore la substance de l'économie réelle. Comme prévu, quoi.
Les USA au bord de la faillite
Le discours officiel sur la « reprise » américaine est une boutade sinistre. L'économie US a détruit 2,5 millions d'emplois en 2008, environ 4 millions en 2009. Depuis le début de l'année 2010, les destructions d'emplois ont cessé, les derniers chiffres indiquant une relative reprise. Cependant, ces chiffres sont à relativiser, car ils sont biaisés par un effet d'aubaine : la création de centaines de milliers d'emplois temporaires pour le recensement de la population. En réalité, si l'on neutralise cet effet et l'impact des mesures de soutien conjoncturel, forcément provisoires, l'emploi US est en phase de stabilisation. Cette stabilisation ne sera pas durable. Elle a été obtenue au prix d'un déficit budgétaire colossal (de l'ordre de 10 % du PIB). L'économie américaine n'a en effet qu'un moteur : la consommation financée par la dette. Ce moteur a été temporairement relancé par les multiples « chèques » offerts par l'administration Obama aux Américains (« cadeaux » fiscaux, pour desserrer l'étreinte sur les classes moyennes). Mais c'est tout simplement la poursuite de la politique absurde de croissance par l'endettement, qui sous-tend toute l'économie US depuis au moins 20 ans.
La nouveauté est que, les particuliers étant désormais incapables de s'endetter davantage, c'est l'Etat qui s'y colle pour leur compte. En fait de « reprise », il n'y a là qu'une nouvelle étape dans la course en avant, jusqu'à la faillite collective complète. La présentation officielle de la politique Obama est que les remises fiscales consenties aux classes moyennes sont compensées par un alourdissement de la fiscalité sur les grandes firmes, mais il ne s'agit là que de poudre aux yeux et arguments électoralistes. L'évolution du déficit public suffit à démontrer que ces remises n'ont qu'une seule contrepartie de poids : l'endettement de l'Etat fédéral. La « reprise » US en trompe l'œil ne durera donc qu'aussi longtemps que les Etats-Unis parviendront à faire financer par l'Etat la poursuite de la « croissance » par l'endettement. Il est impossible de dire exactement combien de temps cela peut durer, car la première puissance mondiale possède des armes stratégiques spécifiques, qui lui permettront de ponctionner l'épargne mondiale plus longtemps que n'importe quel autre Etat sur la planète. Mais cela n'aura qu'un temps, c'est une évidence. Le « modèle » (en fait : l'anti-modèle) de la « relance Obama » n'est pas viable. C'est une illusion de reprise, derrière laquelle on trouve une réalité : la guerre financière mondiale a commencé. (Remarque : à quelques détails près, ce qui est dit ici des USA s'applique également au Royaume-Uni.)
L'Occident au bord de la fracture
Il est frappant que, si l'on s'en tient aux principaux ratios financiers, la santé de l'Etat grec n'est guère plus atteinte que celle des USA. Le rapport dette publique / PIB est comparable, ainsi que le rapport déficit public / PIB. Comment, alors, expliquer les attaques spéculatives très violentes contre la Grèce ? Certes, Athènes est en faillite. Mais elle n'est pas la seule : pratiquement tout l'hémisphère occidental est dans le même état. Une première explication est que les spéculateurs ont flairé l'odeur du sang. Ce n'est pas faux : il est évident que la spéculation sur la dette grecque permet à certains acteurs des surprofits colossaux (rendement instantané de la dette publique, fragilisation de l'euro et spéculation à la baisse sur la monnaie unique). Mais cette explication ne saurait nous satisfaire entièrement. Quand on nous dit que « les marchés » spéculent à la baisse sur l'euro et contre la dette grecque, on oublie de nous dire que « les marchés », concrètement, sont sous le pilotage de facto de quelques grands acteurs (Goldman Sachs en premier lieu), que leur évolution est déduite en partie des choix des agences de notation (anglo-saxonnes) et que les gens qui, dans l'administration Obama (Geithner, Summers), ont désespérément besoin d'attirer l'épargne mondiale, sont justement issus de Goldman Sachs.
Qui ne voit que derrière la spéculation apparemment privée, il y a une offensive stratégique d'Etat à Etat ?
Assez de blabla bien pensant : « les marchés », c'est quelqu'un. Et ce quelqu'un, concrètement, c'est l'oligarchie de la haute finance anglo-saxonne, aujourd'hui quasi-officiellement la tête de l'appareil d'Etat US. L'enjeu de cette guerre financière est simple : le seul moyen pour les USA de différer l'implosion du dollar, alors qu'en réalité, le financement d'une reprise factice par la création monétaire ex nihilo est bel et bien lancé, c'est de faire exploser l'euro avant que le dollar n'implose (pour que le capital afflue vers la zone dollar). Et si cette guerre est gagnable, ce n'est pas parce que le dollar est une monnaie saine (rires), mais parce que l'euro est une monnaie peut-être encore plus malsaine que lui. On nous dit que le dollar se redresse ? Erreur : c'est l'euro qui descend à la cave encore plus vite que lui. Regardez le cours de l'or (le seul étalon qui vaille, désormais).
La question est de savoir combien de temps cette guerre financière pourra ne pas entraîner de ruptures géostratégiques. Depuis que les conservateurs réalistes (Brzezinski) ont repris la main à Washington, renvoyant les dingos néocons à leurs études, les USA sont sortis de leur unilatéralisme forcené. Mais les réalités économiques et les contraintes financières peuvent les y ramener malgré eux. La situation est donc extrêmement complexe : les USA sont obligés de faire la guerre financière à des protectorats européens que, simultanément, ils veulent arrimer plus solidement à leur vaisseau en perdition. De l'autre côté de l'Atlantique, la pilule passe mal. Récemment, l'Allemagne a annoncé, par surprise, l'interdiction des ventes à découvert sur les titres d'Etat de la zone euro. Cela revient à dire que Berlin veut sortir du système financier dérégulé promu par les anglo-saxons. L'Empire américain est en perdition.
L'Europe au bord de l'explosion
En Europe, la crise commence seulement à faire sentir ses effets. Comme les Européens n'ont pas les moyens stratégiques des USA, ils ne doivent pas s'attendre à pouvoir financer une période de reprise en trompe l'œil. D'où une prévisible politique de rigueur, imposée à l'échelle continentale par la Commission Européenne, devenue de fait dictature financière continentale. Cette politique ne s'avèrera probablement pas tenable. Le « plan de soutien à la Grèce », et par extension aux autres économies fragiles du sud de l'Europe, pour un montant de 750 milliards d'euros, décidé récemment, n'est que poudre aux yeux. On parle là d'un argent qui n'existe pas, et qu'on affirme ne pas devoir créer ex nihilo. Autant dire qu'on parle d'un vaste néant.
De manière absolument révoltante, la seule mesure effective de ce plan en trompe l'œil aura été le déblocage de 16 milliards (en bon argent sonnant et trébuchant) pour racheter aux banques fragilisées des créances grecques « pourries ». Ce n'est donc pas un plan de soutien à la Grèce (pour cela, il eut suffi de décider que la BCE prêtait directement à l'Etat grec, au taux directeur), mais bien un plan de soutien au système bancaire. Le reste n'est qu'effet d'affichage. Prétendre que les Grecs vont rembourser les sommes que France et Allemagne empruntent pour leur compte relève de la plaisanterie. Est-il seulement besoin de l'expliquer ? Concrètement, le « plan de soutien » ne fait que remonter le problème à l'échelle européenne.
Une fois le mirage des « plans de soutien » dissipé, les Etats européens vont devoir imposer à leur population une politique d'austérité qui, vu le point de départ des sociétés européennes (classe moyenne en implosion, prolétariat en miettes, tissu anthropologique déchiré par l'immigration), débouchera presque certainement sur des révoltes, de plus en plus violentes, anarchisantes et destructrices. Combien de temps avant que les peuples d'Europe n'exigent, à leur tour, une reprise, même factice, même financée par l'endettement public ?
D'ores et déjà, en Allemagne, la droite d'affaires a été étrillée en Rhénanie du Nord (élections régionales). Merkel va avoir beaucoup plus de mal, désormais, à gouverner un pays qui, à sa manière, peut lui aussi entrer en révolte. En Espagne, les traitements des fonctionnaires ont été revus à la baisse (une mesure typique de la déflation salariale, type années 30). En Grèce, c'est un véritable carnage (- 20 % environ de pouvoir d'achat pour un ménage typique de la classe moyenne, en un an). Comment peut-on croire qu'on va relancer l'économie en écrasant la demande ? Combien de temps avant que ce type de mesures ne soit généralisé à l'ensemble du continent ? Combien de temps avant que toutes les villes d'Europe ne soient, comme Athènes récemment, mais de manière bien pire, traversées par un tsunami d'émeutes ?
Combien de temps avant que les classes dirigeantes, balayées par un séisme politique, social, économique, sans précédent depuis les années 30, n'admettent qu'elles ne peuvent sauver, par la déflation salariale, un système absurde, créateur d'une bulle de l'endettement grosse comme trois fois le PIB de l'hémisphère occidental ? (autant chercher à guérir un cancéreux en dévorant les ressources vitales du malade... pour nourrir le cancer !) Combien de temps avant que, dans un sauve-qui-peut généralisé, on bascule de la déflation à l'inflation, dans un processus de faillite continentale à géométrie variable ?
Combien de temps avant que la zone euro explose ? Combien de temps avant l'écroulement de la maison mal conçue qui nous héberge ? Des mois ? Peut-être. Des décennies ? Sûrement pas.
Sauf miracle, quelques années. Au mieux.
Le monde au bord du gouffre
Ne croyez pas que ce soit forcément une bonne nouvelle. L'explosion de l'euro peut très bien déboucher sur une soumission accrue des puissances nationales aux « marchés », cette fiction agissante derrière laquelle des groupes bien précis ordonnent méthodiquement leurs intérêts propres.
Au programme : faillite des Etats, mise sous tutelle par le FMI (si ce n'est pas par la commission de Bruxelles), effondrement planifié des banques de dépôt, spoliation tous azimuts de la classe moyenne, chômage galopant pour les classes populaires. Vous n'avez encore rien vu. Sachez-le : quand la classe dirigeante ne pourra plus sauver « les marchés » par la déflation salariale, « les marchés » se saisiront de l'affaire en détruisant tout ce qui est sur leur chemin. Et si vous avez le mauvais goût de renâcler, on vous collera une bonne guerre sur les bras, histoire de justifier une fiscalité confiscatoire. Haha, c'est qu'on a plus d'un tour dans son sac, chez les oligarques. D'ailleurs, en voyant les bellicistes israéliens à l'œuvre, l'autre jour, à l'occasion d'une sombre histoire de flottille pacifiste turco-tout ce qu'on veut, je me suis demandé si ça n'est pas déjà dans les tuyaux, cette bonne guerre...
« Les marchés », vous allez comprendre ce que ça veut dire, maintenant, mes chers amis. « Les marchés », ce sont des gens, des gens qui ne servent qu'eux-mêmes, et préfèreront ruiner votre monde, détruire les usines, fermer les écoles, raser les hôpitaux, plutôt que de reconnaître que leurs « valeurs » sont vides, sans sous-jacent, de pures spéculations. Détruire la planète pour sauver un plateau de Monopoly : il fallait y penser. Vous allez devoir travailler comme des esclaves, indéfiniment, pour conférer un peu de valeur réelle à une fiction institutionnelle. Happy now ?
Ne vous faites pas d'illusion : ce qu'on ne vous prendra pas par l'impôt et la contraction salariale pendant la phase de déflation, on vous le volera par l'inflation, après. Si vous avez encore dans votre patrimoine des valeurs autres que directement physiques (or métal, terre, pierre), vendez-les tant qu'elles valent quelque chose. Tout doit disparaître !
Et sinon quoi ? Ah oui, j'oubliais : la coupe du monde de foot, c'est le 11 juin."
15:04 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : michel drac, effondrement
Commentaires
Non mais tu serais pas un peu déclinologue, par hazard?
Je veux dire un Méta-déclinologue, un clairvoyant oxymorique, percevant la part sombre, ou plutot LES HEURES LES PLUS SOMBRES de notre histoire..à venir.
Vais chez décathlon acheter une couverture de survie.
Écrit par : jo | 07/06/2010
"Le discours officiel sur la « reprise » américaine est une boutade sinistre.": tout comme les supposés 800 000 litres de pétrole déversés chaque jour, alors que c'est au moins 5 millions.
"Depuis le début de l'année 2010, les destructions d'emplois ont cessé".: un simple ralentissement de la casse... (c'est mieux que si c'était pire, quoi)
"Ce n'est donc pas un plan de soutien à la Grèce (pour cela, il eut suffi de décider que la BCE prêtait directement à l'Etat grec, au taux directeur), mais bien un plan de soutien au système bancaire.": très bien expliqué, étrangement, à C dans l'air.
J'ai entendu aux infos de ce midi que l'immobilier serait en hausse. N'est-ce pas normal que les prix de la pierre remontent quand l'euro baisse? Je ne suis pas spécialiste, hum.
En outre, les gens ont anticipé ta conclusion:
"Si vous avez encore dans votre patrimoine des valeurs autres que directement physiques (or métal, terre, pierre), vendez-les tant qu'elles valent quelque chose. Tout doit disparaître !".
Ils vendent leurs valeurs et achètent de la pierre, donc les prix montent...
Écrit par : Carine | 07/06/2010
@jo, oui, je me complais à colporter une pensée décliniste, c'est-à-dire crispée, chafouine, fermée voire nauséabonde, qui ne saurait en aucun cas écailler le festivisme de nos modernes, perchés sur leurs échasses à roulettes...
demain ça ira mieux parce que demain!
@carine,
tout doit disparaître! tu sais bien, avertie comme tu l'es...(tu serais pas décliniste, toi aussi?)
Écrit par : hoplite | 07/06/2010
Hélas, je le crains!
En même temps, je me flatte d'être lucide.
Mais quelque part, j'aurais bien aimé ne pas l'être. Ca doit être bon de gober les news et de croire ce que disent nos zélites...
Tu vois, dualité de l'être!
Écrit par : Carine | 07/06/2010
"Vais chez décathlon acheter une couverture de survie."
ça suffira pas!
@carine,
un être double et lucide...tu m'inquiètes..hu hu
allez, c'est mieux de voir venir un peu. je crois.
Aristote disait qu'en temps de guerre ou de troubles, l'important était de veiller sur les siens, avant de penser à ses biens matériels. pas interdit d'être d'accord avec ce grand homme.
Écrit par : hoplite | 07/06/2010
A lire absolument l'article de hashtable:
http://h16free.com/2010/04/27/2578-la-discrete-mise-en-place-des-societes-publiques-de-corruption
Edifiant...
Écrit par : Carine | 07/06/2010
Ciseaux, couteaux, puit ? POur nos élites on choisira quoi ?
Écrit par : robespierre | 07/06/2010
@carine, merci pour le lien : effectivement très instructif. Un blog que je lisais il y a quelques années, toujours intéressant !
@robespierre,
hélas, c’est eux qui choisissent pour nous…
@VW,
avant tout, je trouve le point de vue de Drac intéressant, digne d'être lu; ce qui ne signifie pas, vous le savez si vous me lisez de temps en temps, que je partage toutes ses opinions...
"En arriver à ce point à nier la réalité la plus objective ça en devient extravaguant."
une "réalité objective"?...autant de "réalités objectives" que d'observateurs subjectifs, pour moi.
"Esclavage ? On a rarement des esclaves risquer la mort, et parfois ne pas y échapper, pour être réduits en esclavage."
vous savez comme moi que les africains qui quittent leur pays au péril de leur vie le font pour vivre mieux, ie il vaut mieux être plongeur à la Tour d'argent que taxi à bamako. il n'empêche que le plongeur africain de la tour d'argent -bientôt régularisé- est un élément de la mécanique perverse de groupes puissants globalisés qui utilisent cette main d'œuvre servile pour maximiser leurs profits (payés moins chers et pas de charges sociales) et faire pression à la baisse sur les salaires des salariés occidentaux non clandestins. et pour faire sauter tous les verrous syndicaux, sociaux, toutes les lois du travail qui protègent les plus exposés. En ce sens, la connivence implicite entre les sbires de Besancenot ou les officines sans-papièristes et le barnum médiatique cordicole (canal+, le monde, télérama, inrock, libé) est éloquente...
"L'Europe est une possibilité d'enrichissement et de progression sociale pour eux", c'est vrai et aussi pour les firmes qui les exploitent et utilisent les filières d'immigration illégale: les deux bouts de la chaîne...pour tous les autres, c'est le chômage ou la déflation salariale ou la délocalisation en Roumanie...super! je veux dire que le clandestin et l'employeur y trouvent leur compte SAUF l'autochtone, qui n'a pas son ot à dire...et si Bouygues doit faire venir la moitié des africains en europe pour résister à la pression de la globalisation, IL LE FERA, bordel (et quand ce sera le chaos, il boira un cocktail à Pataya ou à Taroudant). ah ah!
"Si en 1983 l'idée d'une acculturation des immigrés étaient encore défendable, elle l'est beaucoup moins aujourd'hui. Avec les progrès des télécommunications ils restent connectés au pays par Skype, ils suivent l'actualité par internet ou par le satellite, ect... "
idée défendable ou pas, aujourd'hui c'est le modèle multiculturel anglo-saxon qui s'impose et qui aboutit logiquement à la constitution de sociétés (non plus de nations) mosaïques, préludes à la sécession sur une base culturelle et ethnique.
le projet babel de nos modernes métisseurs me parait une utopie dangereuse illustrée jour aprés jour par la violence et l'anomie de nos sociétés modernes.
"Quand à considérer que les cultures seraient ce qui a de plus précieux, et qu'il faudrait à tout prix les conserver toutes comme dans un musée"
pourquoi parlez-vous de musée? seuls les européens devraient s'effacer devant les cultures étrangères? vrai pour les amérindiens et les yanomamis, faux pour les européens?
pourquoi? il ne s'agit pas de vivre au musée grévin mais de faire survivre une culture européenne en butte à une substitution ethnique inédite et une anomie galopante.
cela ne me parait nullement relever d'un quelconque relativisme.
"Nous sommes les ennemis de l'esclavage pas des esclaves. Encore un concept qui prend la place d'une réalité concrète, qui plus est tiré du christianisme ; "le chrétien n'est pas l'ennemi des pécheurs mais des péchés". C'est paradoxal quand on entend rejeter le christianisme de récupérer sa logique. "
comprends pas. qui rejette le christianisme? celui-ci fait partie intégrante, qu'on le veuille ou non, de notre culture. et nous ne serions pas ce que nous sommes sans lui. je vous accorde que nos modernes s'inspirent assez de l'eschatologie chrétienne tout en vomissant le catholicisme. Ca n'est pas mon cas.
la phrase d'alain de Benoist est assez claire: la geste migratoire sous-tendue par des calculs économiques de maximisation des profits n'est une chance pour personne. J'ajoute qu'il est typique de nos modernes zorglhommes mincophiles et attalinoïdes de ne voir dans l'homme qu'une monade économique, un homo laborans, sans nulle dimension culturelle ou civilisationnelle.
un calcul à courte vue de VRP en boulons. ni plus ni moins.
Écrit par : hoplite | 08/06/2010
"L'Europe est une possibilité d'enrichissement et de progression sociale pour eux"
C'est de moins en moins vrai, parce que l'Europe subit un nivellement par le bas, et comme tu le dis si justement, nous n'avons encore rien vu!
Haro sur les fonctionnaires à 1300€ par mois et 900€ de retraite!
Et pendant ce temps-là, les profiteurs du "marché" s'engraissent et l'Océan s'empétrolise.
"et si Bouygues doit faire venir la moitié des africains en europe pour résister à la pression de la globalisation, IL LE FERA, bordel!"
C'est limpide! Tu vas voir la main-d'oeuvre pour les fameux milliers d'emplois que c'te putain de mondial 2016 est supposé nous amener! Autant d'Africains et de Turcs en plus.
Écrit par : Carine | 09/06/2010
Bien chère Soeur,
Bien cher Frère,
Si tu es comme moi effaré(e) par le suicide ethnique de l’Europe occidentale. Si, comme moi, tu constates qu’une des principales causes de ce suicide est le relativisme universaliste hérité des Lumières [...]. Si comme moi tu constates que tous les grands médias sont sous le contrôle de l’oligarchie dont ils diffusent massivement et presque exclusivement l’idéologie dominante.
Alors tu seras persuadé comme moi que, la partie étant déjà pratiquement perdue, la seule issue est de se regrouper en réseaux et de travailler concrètement sur le terrain pour avoir quelque chance d’administrer au peuple de France l’antidote au poison qui le tue (et qui nous tue), et de pouvoir, peut-être, retourner la situation et sauver un jour notre pays de ce désastre.
Pour cela, nous devons réaffirmer notre identité: La France n’est qu’accessoirement le " pays des droits de l’homme ". Elle est d’abord et surtout la " Fille aînée de l’Eglise ", et l’Europe à un autre nom : La Chrétienté.
[...]
Chère Sœur, cher Frère, si comme moi tu n’es pas croyant(e), pour toi et pour moi j’ai inventé le concept de " christianiste "[...]
Etre Christianiste, cela signifie que, SANS ETRE CROYANT, tu te présentes comme défenseur de l’héritage chrétien de l’Europe et de la France, et que tu es prêt(e) à pratiquer, au moins occasionnellement, la liturgie et les rites antiques de l’Eglise, non par croyance, mais par fidélité à tes ancêtres. Et aussi pour manifester ton refus de la désincarnation spirituelle de la France et de l’Europe. Pour que les églises et cathédrales, sanctuaires de ton identité multiséculaire, ne deviennent pas de simples musées, vestiges d’un peuple et d’une civilisation qui ne sont plus.
Nous serons désormais une mouvance parmi d’autres du christianisme. Une sorte de "catholicisme identitaire européen de résistance". [...]
Alors "CONVERTIS"-toi:
http://www.albinus.org/christianitas/inscript.php
Écrit par : Alcuin | 09/06/2010
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