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25/09/2010

délivrance

Commentaires

Superbe!
Ambiance old whites et feu de camp.
Belle leçon de communication avec un autiste.
Merci Hoplite et bon week-end à toi et ta roulotte!
Bonne apple pie!

Écrit par : Carine | 25/09/2010

j'aime beaucoup ce film. qui est tragique en fait (contrairement aux apparences. le jeune prodige du banjo refuse de lui serrer la main à la fin. pas du même monde..

merci, bon we à toi aussi, amie.
en fait, gratin dauphinois et morteau (pas plaindre l'ail ni la crême fraîche..) ni le vin de savoie ha ha!

Écrit par : hoplite | 25/09/2010

Je ne connais pas ce film.
j'ai cru à une prise de communication avec un autiste ^^
Bon appétit !

Écrit par : Carine | 25/09/2010

Monsieur Hoplite, vous êtes un ignoble individu, mais un excellent cinéphile...
Avec Excalibur, le meilleur film de John Boorman.

Écrit par : Pascal | 25/09/2010

merci pascal!

Écrit par : hoplite | 25/09/2010

Tu l'as déjà passé ce clip, hop!
;)

Écrit par : Trader | 25/09/2010

A propos de l'excellentissime Excalibur, le film est encore disponible en téléchargement sur le site www.megaupload.com. Si vous avez une âme de criminel psychopathe cruel et sans scrupules, n'hésitez pas à vous le "downloader" toutes affaires cessantes. http://www.megaupload.com/?d=l3gy9ldd

(bien que ne présentant à priori aucun hyperlien ou contenu illégal, je laisse à l'appréciation du Maître des Lieux la décision de supprimer ou non ce message, qu'il contienne ou non des informations susceptibles de contrevenir à la loi ou à quelque charte tacite ou explicite du présent blog. snake)

Écrit par : snake | 25/09/2010

Certains semblent ici ne pas connaître Délivrance ? C’est une oeuvre étonnante, qui m’a depuis longtemps fasciné. Encore obsédé par elle, j’ai voulu il y a quelques années visiter ces mystérieux Appalaches qui, certes modestes escarpements, ne sont ni Jura, ni Vosges américains, mais une épaisseur de forêts encore bien peu humanisée, forêt toujours vierge en quelque sorte. C’est le théâtre du scénario.
En pleine vague écolo-hippie, les protagonistes, bobos avant la lettre, entreprennent la descente en canoë d’une rivière sauvage, dont la vallée est promise à l’engloutissement sous les eaux d’un barrage en construction. Or, à rebours de la mode, le meneur des quatre copains (Burt Reynolds), donne à cette protestation, de prime abord convenue, un tour plutôt réactionnaire : il s'agit de défendre la « wilderness », seul théâtre d'épreuves digne de l'Américain authentique resté fidèle au modèle pionnier des origines, et menacée par la vulgarité, la médiocrité et le confort avachissant de l’ère industrielle. Il va s’en suivre un hymne au courage brutal et viril. Burt Reynolds n’hésite pas, pour sauver deux de ses compagnons d’un viol collectif, à exécuter sommairement leurs agresseurs au tir à l’arc, et l’usage de cette arme ancestrale, arme de chasse, de ruse et d’adresse cruelles n’est pas innocent. Comme pour faire la leçon insistante quand, blessé, le chef doit renoncer à diriger le combat, c’est au père tranquille de l’expédition (Jon Voight) d’assurer la relève. Alors aussitôt, comme mobilisé par le devoir, on le voit sous nos yeux devenir un guerrier à la fois besogneux et acharné, en une époustouflante scène de poursuite, d’escalade et de combat digne de l’antique et du grand cinéma de bataille, tenant de Salammbô et des Canons de Navarone.
On est par ailleurs loin de tout rousseauisme. Ni la nature, ni leurs rustiques habitants ne sont bienveillants. Dès le début, héros et spectateurs sont plongés dans l’étonnante sauvagerie d’un de ces bouts du monde désolés des vallées appalachiennes, habités de misérables hillbillies arriérés, laissés pour compte de la prospérité américaine. Mais les bouseux se révèlent un ramassis de dégénérés. L’impressionnante scène où le guitariste de l’équipée tente d’entrer en communion, sinon en communication, avec le joueur de banjo crée une atmosphère de malaise qui annonce la terrible scène de l’agression homosexuelle, inversion que même le sang versé ne parvient à laver. A la fin, l’attentat subi par le malheureux Bobby pèse autant que la mort de Drew, fauché par un tir qu’on n’a pas entendu dans le tonnerre du torrent. Les eaux furieuses vont disloquer son corps qu’on retrouvera à l’état de pantin désarticulé. Ce cadavre pitoyablement broyée répond comme en miroir à cette autre destruction qu’a été le viol de son compagnon. La malice humaine et l’hostilité de la nature indomptée se sont comme donné la main pour accabler des héros que l’amitié et le courage, et même une certaine fureur guerrière, n’ont pu entièrement épargner.
Le retour à la civilisation s’accomplit sous le regard d’un shérif méfiant, gardien distant d’un monde marqué par un vice qui ne laisse pas de place au happy end. Partis en dénonçant l’excès de civilisation, nos héros, au terme de leur odyssée brutale, ont découvert que le péché originel habite depuis longtemps la création.
Je confesse une faiblesse : je n’ai pas lu le roman qui a inspiré le film.

Écrit par : L. Chéron | 25/09/2010

@trader, oui mais tu es un des rares à me suivre depuis un moment (c'est réciproque) et à le remarquer. et puis, c'est pas grave, je préfère me répéter que pas être compris..donc, tu reverras bientôt deer hunter ou Brando dans apocalypse now ou kirk douglas dans paths of glory, etc. (hoplite a bientôt 4 ans et 800 posts...)

@snake, merci pour le lien. dont je déconseille l'usage à tous, comme il se doit.

@L.Chéron, merci pour cette brillante analyse. j'avais trouvé tantôt quelque analogie entre ce film et Apocalypse now et l'itinéraire du capitaine Willard, typiquement conradien, marqué d’un pessimisme qui appartient bien en propre à l’auteur de Lord Jim (et jusque dans la métaphore existentielle du bateau),évoquant cette impossibilité du retour à la pureté originelle, au travers de la remontée du fleuve.

Comme chez Boorman, la remontée du fleuve est une remontée dans le temps, et l’état sauvage, l’état de nature font progressivement retour à mesure que le bateau approche du terme de sa course (flèches, javelots, peintures du visage, puis du corps entier). Mais, toujours comme dans Délivrance, c’est le visage de l’horreur qui se découvre derrière celui de la nature originelle. Et le meurtre du père dans celui de Kurtz au cours d’une scène dont la signification de mise à mort rituelle est suffisamment soulignée par le montage (sacrifice d’un buffle).

Écrit par : hoplite | 25/09/2010

hop, j'ai regardé de nouveau le clip et j'ai eu un flash sur le jeune garçon qui refusait de serrer la main de l'autre joueur de guitare.

Dans un univers aussi restraint que celui du Deep South (et aussi conservateur), un jeune garçon comme celui-là, montrant des habiletés techniques supérieures mais incapable d'une once d'humanité, doit avoir souffert d'autisme, que je n'en serais pas étonné.

L'erreur serait d'interprété son refus d'établir un lien comme une caractéristique du Deep South.

Une idée comme ça.

Écrit par : Trader | 26/09/2010

"Dans un univers aussi restraint que celui du Deep South (et aussi conservateur), un jeune garçon comme celui-là, montrant des habiletés techniques supérieures mais incapable d'une once d'humanité, doit avoir souffert d'autisme, que je n'en serais pas étonné."

probable, indépendamment de l'hostilité -du mépris- réciproque dont font preuve touristes et locaux.

Écrit par : hoplite | 26/09/2010

Hoplite : le rapprochement avec Apocalypse now (que je connais moins bien, sauf « I like the smell of napalm in the morning », seriné par mes fils) est d'autant plus pertinent qu'on a aussi expliqué Délivrance (1972) par le contexte du Viet Nam, qui n'est pourtant même pas implicite dans l'ouvrage.

Écrit par : L. Chéron | 27/09/2010

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