28/09/2010
un américain
« …Evidemment, nous ne trouverons jamais de solution pour la nation, ni notre satisfaction personnelle, dans la poursuite du pur bien-être économique, ni en amassant sans fins des biens terrestres.
Nous ne pouvons pas mesurer l’esprit national sur la base de l’indice Dow-Jones, ni le succès du pays sur la base du produit national brut (PIB).
Le PIB prend aussi bien en compte dans ses calculs, la pollution de l’air, et la publicité des cigarettes, que les ambulances qui évacuent de nos autoroutes les carnages des fins de semaine.
Le PIB met sur le même plan, le coût des serrures spéciales pour les portes de nos maisons, et celui des prisons, pour ceux qui réussissent à les forcer.
Il inclut des programmes télévisés qui valorisent la violence dans le but de vendre des produits violents à nos enfants.
Le PIB intègre la production de napalm, de missiles à têtes nucléaires, et comprend même la recherche pour améliorer la dissémination de peste bubonique ; il s’accroît avec les équipements que la Police emploie pour réprimer les émeutes ; et ne fait qu’augmenter quand, sur leurs cendres, on reconstruit les bas-fonds populaires.
En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos familles, de la qualité de leur éducation, ou de la joie de leurs instants de loisirs.
Il ne mesure pas la beauté de notre poésie, ….. ou la solidité des valeurs familiales, l’intelligence de nos débats, ou l’intégrité de nos représentants.
Il ne tient compte, ni de la justice dans nos tribunaux, ni de l’équité de nos rapports mutuels.
Le PIB ne mesure, ni nos arguments, ni notre courage, ni notre sagesse, ni notre culture, ni notre sens de la compassion, ni notre dévouement envers notre pays.
En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui rend la vie vraiment digne d’être vécue.
Il peut tout nous dire sur l’Amérique, mais pas si nous pouvons être orgueilleux d’être américains. »Robert Kennedy, juin 1968.
Dans la nuit du 4 au 5 juin 1968, dans la salle de réception de l’ « Ambassador Hotel » de Los Angeles, Bob Kennedy rencontre ses « supporters » pour fêter la victoire électorale consécutive aux primaires de Californie.
Après son discours de remerciements, alors que B. Kennedy était éloigné de l’hôtel en passant par les cuisines, il fut la cible de plusieurs coups de pistolet, sous les yeux des journalistes et photographes qui le suivaient. Beaucoup de personnes, personnalités et invités, ont été blessées plus ou moins gravement. Bob Kennedy fut frappé d’une balle au cœur, et malgré les soins des médecins, il mourut, à l’aube du 6 juin, au « Good Samaritan Hospital », où il avait été transporté immédiatement.
Il avait 42 ans. Ses dernières paroles, prononcées tout de suite après avoir été touché, et peu avant de perdre connaissance, ont été : « Tous les autres vont bien ? ».
19:38 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : kennedy, pbama
Commentaires
Aucune sympathie pour bob ; ni pour son frère d'ailleurs ; de la crasse.
Ils représentent un des visages infâmes de l'Amérique ; pas le pire - loin de là ; mais pas de quoi suivre l'exemple.
Écrit par : nuestro | 28/09/2010
Cher Hoplite,
"il s’accroît avec les équipements que la Police emploie pour réprimer les émeutes ; et ne fait qu’augmenter quand, sur leurs cendres, on reconstruit les bas-fonds populaires."
Funeste erreur, commune à tous les socialistes, fussent-ils américains :
un bien détruit ( maison ou voiture ou tout autre ) est un appauvrissement, qui vient donc en déduction de la "richesse" mesurée ( tant bien que mal, certes ) par le PIB, dont l'existence n'empêche point d'écrire de la poésie ou de faire preuve de générosité.
Comme le dit justement un professeur de ma connaissance, si la "santé" n'est pas une marchandise, le médicament, lui, en est bel et bien une. Sauf à payer les gens qui le fabriquent avec des tickets de Bonheur Commun ou de Bien-être Général.
Écrit par : Rico Green | 28/09/2010
@nuestro,c'est le discours qui me plait et que je touve singulièrement hérétique vis-à-vis de la doxa progressiste américaine, tous partis confondus. pas d'illusion non plis quant à la moralité du clan Kennedy..
@rico green,
"Funeste erreur, commune à tous les socialistes, fussent-ils américains :
un bien détruit ( maison ou voiture ou tout autre ) est un appauvrissement, qui vient donc en déduction de la "richesse" mesurée ( tant bien que mal, certes ) par le PIB, dont l'existence n'empêche point d'écrire de la poésie ou de faire preuve de générosité. "
peut-être mais au delà de la coloration politique (socialisme/libéralisme) c'est la dissolution du politique dans l'économie qui me parait marquant dans nos sociétés modernes, bien que, contrairement aux européens, les américains (ceux qui ont encore un toit) fassent encore la distinction ami-ennemi (pour le meilleur comme pour le pire).
Écrit par : hoplite | 29/09/2010
Hoplite,
Je n'ai aucune idée de la nature du "clan Kennedy", j'ignore ce qu'il faut penser de la politique menée par les divers membres de la famille Kennedy, mais j'aime beaucoup ce texte. Bel hommage. Et si le catholicisme était l'avenir de l'Amérique ?
Écrit par : fromageplus | 29/09/2010
@fromage,
"et si le catholicisme était l'avenir de l'amérique?"
ce texte est une émanation de la fibre conservatrice et chrétienne de robert kennedy.
malheureusement rien à voir avec la clique de banquiers au pouvoir à la maison blanche et leurs marionnettes politiques (obama, mc cain, bush et cie) et leur weltanschauung progressiste et imperialiste.
contrairement à l'europe, massivement déchristianisée et en cours d'islamisation accélérée, l'Amérique à toutes les chances de garder un fond civilisationnel chrétien malgré le basculement démographique blancs/non blancs et notamment grâce à l'immigration sud américaine.
c'est une "chance" que nous n'auront pas.
Écrit par : hoplite | 29/09/2010
Absolument.
Écrit par : fromageplus | 29/09/2010
Il y a beaucoup d'allusions à dieu dans la constitution américaine après tout...
Écrit par : JÖ | 29/09/2010
@JÖ, oui...la "nouvelle jérusalem" des "Pères Fondateurs" et sa "destinée manifeste"
Dieu est partout outre-atlantique et ce depuis les origines.
Écrit par : hoplite | 29/09/2010
Je crois qu'un des membres des Kennedy a été dans le staff de Roosvelt au titre de conseiller pour mettre de l'ordre dans les "excès boursiers" à la suite de la crise de 1929.
Il s'y connaissait en manipulation boursières de haut vol...
(Ca a valu pas mal de critiques a Roosvelt..."Le renard pour garder le poulailler", sous pretexte que le renard "connait tout les trucs...")
Écrit par : JÖ | 29/09/2010
concernant l’Amérique suis, hélas beaucoup moins optimiste que vous: La foule est écervelée par le spectacle permanent et ce sentiment de bonheur, de bénédiction divine qui leur revient de droit ; et dans leur fond religieux «chrétien» je reconnais beaucoup plus d’hystérie juive (très ancien testament) que du christianisme dans lequel j’ai baigné étant enfant.
Ls élites qui les asservissent sont trop sioniste ; trop enjuivées à mon goût (avant de me taxer d’antisémitisme je vous invite à analyser les 20 dernières années de leur politique étrangère) ; bref un joli cocktail plutôt bien parti pour explosion ; et quand on pense qu’il s’agit d’un pays où les armes à feux se vendent comme des sucettes ça promet du bonheur.
Dominique de Roux (paix à son âme ; paix et gloire car c’était un grand homme) disait déjà dans les années 60-70: Règne de la paranoïa à l’est (tout le monde avait peur de la police politique) règne de la merde à l’ouest (tout le monde noie son âme dans le crème glacée devant l'écran de télé)»
Je cite de mémoire mais c’est à peu près ça ; l’intuition géniale de Dominique éclate en bouquet dans ce pays persuadé d’être élu de dieu en quelque sorte.
L’apport latino n’y changera rien - nada ; ce ne sont que des animaux domestiques que l’on traite comme des animaux domestiques ; par contre ils peuvent jouer un quelconque facteur de dislocation de par leur poids démographique (Californie, Texas, Arizona) - mais ça c’est pour après ; pour plus loin.
Écrit par : nuestro | 05/10/2010
@nuestro: "taxer d'antisémtisme"...pas le genre de la maison, ici la parole est libre.
aprés, entièrement d'accord sur le fait que les américains (leurs "élites" en particulier mais pas seulement) se pensent une destinée manifeste: la cité sur la colline...que doivent imiter les autres..
par ailleurs le soutien sans faille des usa à israel depuis le début est intéressant également. et concernant l'immigration latino, je la mettais en parrallèle de l'immigration africaine et asiatique musulmane qui concerne les européens...
Écrit par : hoplite | 06/10/2010
"le soutien sans faille des usa à israel"
Il faudra un jour qu'on m'explique en quoi ce soutien inconditionnel n'est pas un poids pour les Etats-Unis. Israël est pour eux objectivement un boulet, et dans tous les domaines, que ce soit en termes économiques (les tonnes de fric qu'ils envoient la bas chaque année), diplomatiques, religieux, etc.
A croire que la realpolitik ne s'applique pas lorsqu'il s'agit d'Israël.
Écrit par : Jean-Pierre | 06/10/2010
Ce soutien inconditionnel est effectivement un poids mais ce n’est aucunement un problème tant que ça arrange les élites et le CMI ; la « merveilleuse démocratie » est bien un drôle de totalitarisme dans les faits : on y chie dans la gueule de démos joyeusement.
Et encore un mais – mais tant que démos a l’air contant avec sa barbaque poussée aux hormones, pesticides et manipulée génétiquement (c’est la quantité qui compte ; il faut que la bidoche soit grosse et bien présentée) son déluge incessant d’images/son qui fait durer le rêve…
Pourquoi se gêner ma foi ?
Je ne suis sur que d’une chose : c’est que tout ça finira mal ; très mal ; et peut être pour la planète entière.
Même si dans mon intimité je préfère que ça finisse mal pour l’élite criminelle qui est capable de tout pour réaliser ses rêves de domination : Mensonges planétaires, anéantissement d’états dont l’existence et la politique les dérange etc. jusqu’à l’assassinat de sa propre population (WTC etc.).
Écrit par : nuestro | 07/10/2010
ouais c'est bien vrai ça, cassons la gueule aux bougnoules
Écrit par : bobby | 28/02/2011
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