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29/12/2014

anti-subversion

jacques ellul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« (…) Le christianisme devient une force permanente d’anti-subversion. C’est la mise au service de l’Etat par Louis XIV ou Napoléon. La mise au service du capitalisme par la bourgeoisie du XIX ème siècle. Dans le domaine des cultures, nous trouvons exactement la même inversion. Le christianisme s’imbibe comme une éponge de toutes les cultures et de leurs avatars. Dominé par la culture gréco-romaine, il est devenu terrien et féodal (le système des bénéfices), dans le monde féodal, avec, nous le verrons, toutes les croyances qui le peuvent garantir. Il est devenu urbain, bourgeois, argentifère avec le système capitaliste, et maintenant il devient socialiste avec la diffusion du socialisme. Il a servi a diffuser la culture occidentale dans le monde tant que l’Occident a été conquérant et qu’il asservissait le monde. Maintenant il se laisse pénétrer par les valeurs des cultures africaines, orientales, amérindiennes, …il est du côté des « plus faibles », toujours habile à trouver sa justification, et nous auront demain un christianisme islamisé, exactement comme aujourd’hui nous avons un christianisme marxisé, hier un christianisme rationaliste (libéral) et avant-hier un christianisme aristotélisé après platonisé ; dérision du « se faire tout à tous »

Jacques Ellul, La subversion du christianisme, 1984.

Commentaires

HS, désolé.
Une pensée pour nos frères grecs qui n'ont pas fini d'en chier, en particulier ceux de l'Aube Dorée (le seul groupe important nationaliste digne de ce nom en Europe actuellement).
http://breizatao.com/2014/12/29/grece-des-representants-de-syriza-extreme-gauche-ont-rencontre-secretement-des-representants-de-goldman-sachs/

Écrit par : S10 | 29/12/2014

HS, petit rappel survivaliste :
http://survivreauchaos.blogspot.fr/2013/04/une-vraie-nourriture-de-chaos.html
De l'excellent site de mon proche voisin (vu en vrai ;-) "Pierre Templar", un mec bien et qui s'y connaît, assurément :
http://survivreauchaos.blogspot.fr/2014/12/le-survivalisme-et-ses-prejuges.html#more

ps l'un d'ici a déjà proposé ce lien, c'est bien, c'est un bon rappel. Il y a d'ailleurs plein de bons sites dans le blogroll de Hoplite, cela va de soit :-)

Écrit par : S10 | 29/12/2014

Je me demande si ce que décrit Ellul (Protestant je crois) concerne tout les christianismes ou simplement le catholicisme. Son organisation expliquerait aussi cette plasticité toute politique.
C'est une question. Mon catéchisme est de niveau maternelle

Écrit par : Cotuatos | 29/12/2014

Le christianisme ...
Comme le signale ce texte, c'est avant tout et surtout du n'importe quoi. Un bricolage d'âneries. Un éloge du relativisme. De la "spiritualité". Capable de voler à la fois au secours des gouvernants et des esclaves, il est supposé faire croire les gens en la virginité de Marie, en la sainte trinité (trois dieux en un seul), en la résurrection de Jésus (dont rien ne démontre, d'ailleurs, qu'il soit né) ... mais s'il y a quelque chose en quoi il les a fait croire, c'est en la sottise de toute intention théorique et en la division nécessaire de toute théorie et de sa mise en pratique. Au fil des siècles il a mené notre race à sa dégénérescence. Nous ne sommes plus qu'une poignée à être plus ou moins capables de penser comme des Européens. Les autres, comme ces crétins dégénérés d'anglo-saxons qui sont leurs maîtres, promeuvent tout naturellement le "libéralisme" c'est à dire la mort de tout projet collectif, le décès aussi de toute parole sincère (règne du politiquement-correct), et ils se repaissent, tels des ruminants mâchonnant leur herbe, assis sur leur bouse, du spectacle de leurs maîtres se baladant à travers la surface de cette planète en "gendarmes".

Écrit par : Oscar | 30/12/2014

EXCELLENT S10!

Écrit par : Dizemanov | 30/12/2014

Joyeux Noël à tous, avec un brin de retard.

A vous aussi Oscar, et même surtout à vous... (clin d'oeil toussa toussa...)

Écrit par : VQE | 30/12/2014

Pour combattre efficacement les amalgames , pour ceux qui aurait loupé ça :
http://cristos.over-blog.com/pages/Sionisme_Nazisme_Bolchevisme_les_amalgames_des_idiots_utiles-1594463.html

Écrit par : EQUALIZER | 30/12/2014

Comme je lisais et relisais tous les rapports que les chrétiens et les anti-chrétiens font de la foi, de Huxley à Bradlaugh, une lente et horrible impression grandit progressivement mais nettement dans mon esprit – – l’impression que le christianisme devait être une chose extraordinaire. Non seulement je compris qu’il avait les vices les plus flamboyants, mais il se trouvait qu’il avait un apparent talent mystique pour combiner des vices qui semblaient se contredire les uns les autres. Il était attaqué de tous les côtés et pour des raisons contradictoires. Un rationaliste n’avait pas plutôt démontré qu’il était trop loin à l’est qu’un autre démontrait tout aussi clairement qu’il était bien trop loin à l’ouest. A peine mon indignation était retombée devant sa forme angulaire et agressive, que j’étais rappelé à nouveau pour remarquer et condamner son énervante et sensuelle rondeur. Au cas où un lecteur n’ait pas rencontré ce dont je parle, je donnerai au hasard des exemples de ces contradictions dans l’attaque sceptique à mesure que je m’en rappellerai. J’en donnerai quatre ou cinq ; il y en a cinquante de plus.

(...)

Une accusation contre le christianisme était qu’il empêche les hommes par des larmes morbides et des peurs, de chercher la joie et la liberté au sein de la nature. Mais une autre accusation était qu’il réconfortait les hommes par une Providence fallacieuse, et les plaçait dans une nursery rose et blanche. Un grand agnostique, lui, demandait pourquoi la nature n’était pas assez belle et pourquoi il était difficile d’être libre. Un autre grand agnostique objectait que l’optimisme chrétien, « le vêtement de la crédulité tissé par des mains pieuses », nous cachait le fait que la nature était laide et qu’il était impossible d’être libre. Un rationaliste avait à peine appelé le christianisme un cauchemar, qu’un autre commençait à l’appeler le paradis d’un fou. Ceci me sidéra ; l’accusation semblait contradictoire. Le christianisme ne pouvait à la fois être le masque noir sur un monde blanc et en même temps le masque blanc sur un monde noir. L’état du chrétien ne pouvait être à la fois si confortable qu’il était un lâche de s’y cramponner et si inconfortable qu’il était un fou d’y rester. S’il falsifiait la vision de l’homme, il devait la falsifier d’une manière ou d’une autre ; il ne pouvait porter des lunettes colorées en vert et en rose en même temps (…)

(...)

Le paradoxe de l’Évangile à propos de « l’autre joue », le fait que les prêtres n’ont jamais combattu, et des centaines de choses ont rendu possible cette accusation que le christianisme était une tentative pour faire de l’homme un mouton. J’ai lu cela, et je l’ai cru, et si je n’avais rien lu de différent, je continuerais d’y croire. Mais j’ai lu quelque chose de très différent. J’ai tourné la page suivante de mon manuel agnostique et mon cerveau en fut tout retourné. Maintenant, je trouvais que je devais haïr le christianisme non pas parce qu’il combattait trop peu, mais parce qu’il combattait trop. Le christianisme, semblait-il, était la mère des guerres. Le christianisme avait inondé le monde d’un déluge de sang. Je m’étais tout à fait fâché contre le christianisme parce qu’il n’était jamais en colère. Et maintenant on me disait de m’emporter contre lui parce que sa colère fut la chose la plus gigantesque et la plus horrible de l’histoire humaine ; parce que sa colère avait trempé la terre et obscurci le soleil(…). Que pouvait signifier tout cela ? Qu’était ce christianisme qui a toujours interdit la guerre et qui a toujours produit des guerres ? Que pouvait être la nature de la chose qui pouvait être maltraitée d’abord parce qu’elle ne combattait pas, puis ensuite parce qu’elle était toujours en train de combattre ? Dans quel monde énigmatique était né ce meurtre monstrueux et cette monstrueuse faiblesse ?

(...)

Ainsi, certains sceptiques ont écrit que le grand crime du christianisme était son attaque contre la famille ; il a traîné des femmes vers la solitude et la contemplation du cloître, loin de leurs foyers et de leurs enfants. Mais, alors, d’autres sceptiques (un peu plus avancés) ont dit que le grand crime du christianisme était de nous forcer à la famille et au mariage ; qu’il condamnait les femmes à la corvée de leur foyer et de leurs enfants, et leur interdisait la solitude et la contemplation. La charge était réellement inversée. Ou encore, certaines phrases des épîtres ou de l’office du mariage, étaient utilisées par les anti-chrétiens car elles démontraient prétendument le mépris pour l’intelligence de la femme. Mais j’ai découvert que les anti-chrétiens eux-mêmes méprisaient l’intelligence de la femme ; car c’était leur grande raillerie contre l’Église, comme quoi « seules des femmes » y allaient. Ou encore, on reprochait au christianisme ses habitudes dépouillées et faméliques ; ses vêtements de sacs et ses pois secs. Mais la minute suivante, on reprochait au christianisme ses splendeurs et son ritualisme ; ses sanctuaires de porphyres et ses robes d’or. On lui reprochait d’être trop terne et trop coloré. Ou encore, le christianisme a toujours été accusé de trop restreindre la sexualité, quand soudain Bradlaugh et Malthus découvrirent qu’il la restreignait trop peu. Il est souvent accusé dans la même lancée de trop grande respectabilité mais aussi d’extravagance religieuse. Entre les couvertures du même pamphlet athée, j’ai trouvé la foi réprimandée pour sa désunion, « l’un pense une chose, un autre pense autre chose », et réprimandée aussi pour son union, « c’est la différence d’opinion qui empêche le monde d’aller aux chiens ».(…)

Alors, dans un moment de paix, une étrange pensée me frappa comme un éclair. Il me vint soudainement une autre explication en tête. Supposez que vous entendiez parler d’un homme inconnu par de nombreux autres hommes. Supposez que vous soyez surpris d’entendre que des hommes aient dit de lui qu’il était trop grand, tandis que d’autre l’aient dit trop petit ; que certains aient objecté sa rondeur, et que d’autres se soient lamentés de sa maigreur ; que certains l’aient trouvé trop noir, et que d’autres l’aient trouvé trop blanc. Une explication (comme nous l’avons déjà admis) serait qu’il a une forme étrange. Mais il y a une autre explication. Il doit être de la bonne forme . Les hommes trop grands peuvent le trouver trop petit. Les hommes très petits peuvent le trouver grand. Les hommes vieux prenant de l’embonpoint peuvent le considérer comme insuffisamment gros ; les beaux vieillards qui se dessèchent peuvent trouver qu’il est enflé au-delà des lignes étroites de l’élégance. Peut-être que les suédois (qui ont une chevelure claire ) l’ont ils appelé un homme sombre, tandis que les noirs le considéreront comme distinctement blond. Peut-être qu’en fait cette chose extraordinaire n’est-elle que la chose ordinaire ; tout au moins la chose normale, le centre. Peut-être qu’après tout, c’est le christianisme qui est sain et toutes ses critiques qui sont folles, de différentes manières . J’ai testé cette idée en me demandant moi-même s’il y avait chez ses accusateurs quelque chose de morbide qui pouvait expliquer l’accusation. Et je fus stupéfait de trouver que cette clé correspondait parfaitement à la serrure.

G.K. Chesterton

Écrit par : Sopotec | 30/12/2014

Et voici un article tout récent, du site "le Réseau International", sur les gentils mamours que se font Obama et le Pape. Comme quoi, on se met à le comprendre, les obscurantistes sont tous, au-delà de leurs différences, comme cul et chemise.
"Spiritualité" = bestialité, folie, ignorance et j'en passe.
Cas concret : le "survivalisme" ... totalement idiot de se visualiser dans une sorte de jeu vidéo. La survie ne se fera qu'en groupes. Piero San Giorgio insiste à ce sujet.

Écrit par : Oscar | 30/12/2014

"On ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu".
De même, on ne parle pas de christianisme chez les chrétiens.
Je ne suis pas étonné par la tendance de certains à s'égarer automatiquement dans du Hors Sujet dès qu'on aborde les "sujets qui divisent".

Écrit par : Oscar | 31/12/2014

Il y aurait un interet tres directement materiel a ce que le Vatican sois pro immigration en Italie.
(Il la gererait via ses reseaux et en retirerai des subventions)

Écrit par : JÖ | 31/12/2014

"Il y aurait un interet tres directement materiel a ce que le Vatican sois pro immigration en Italie."

(Il la gererait via ses reseaux et en retirerai des subventions)
un christianisme islamisé ou "ré-orientalisé" comme dit Ellul. la démographie ne ment pas, nos élites catholiques européennes savent à quoi s'en tenir sur les perspectives de peuplement européen. et les messages de "tolérance" et de "confraternité" à l'égard de cette religion du désert émanant de l'église post-concilaire m'apparaissent commes les prémisses d'une tentative de récupération de ces masses allogènes déracinées sur notre sol.

Écrit par : hoplite | 01/01/2015

Ma vision est qu'il s'agit tout simplement, pour ces héritiers du Moyen Âge, de détruire l'Europe. Leur démarche est similaire à celle de l'Empire du Chaos qui préfère que le monde entier crève plutôt que de s'éteindre tout seul dans sa déchéance (mort du Roi Dollar), tout à fait inévitable. Car lorsqu'on est un germe de décadence (ce qu'est, en profondeur, le christianisme par rapport au monde blanc) on est forcément aussi EN décadence. Les obsédés de la Bible, qui ont chacun leur nez penché dedans, ne sauraient créer aucun espace de vie collective. Dénués de tout sens racial et incapables de faire des enfants, ils sont promis - et il faut s'en réjouir ! - à l'extinction, entourés d'une masse bigarrée d'allogènes. Pour rappel, en Amérique du Nord, aujourd'hui, les "blancs" (encore faudrait-il voir en quoi ils sont "blancs", mentalement) sont minoritaires.

Écrit par : Oscar | 01/01/2015

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