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18/12/2013

Traite arabe

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 NB: ré-édition d'un post de 2010, toujours d'actualité en ces temps de merde.

 "Il est toujours utile de rappeler qu'en matière d'esclavage, la seule chose que l'Occident ait inventé, c'est l'abolition." Marcel Meyer (gentil lecteur du blog)

Concernant la traite esclavagiste occidentale- le commerce triangulaire- l’essentiel a été dit. Il s’agit d’un élément à charge constant dans le procès fait à l’occident. Je n’y reviendrai pas. L’historiquement correct ne prend pas, ou rarement, en compte le fait que deux types de traites ont existé, se superposant parfois : l’européenne venue de l’océan et la musulmane venue du nord et du nord-est du continent. La traite européenne, la plus connue donc, débute au XVIème siècle pour s’achever au début du XIXème siècle. La seconde, arabo-musulmane, commence au IXème siècle, 700 ans plus tôt, et se termine, pour l’essentiel, à la fin du XIX ème siècle, avec la colonisation de l’Afrique. Une colonisation qui va permettre de rendre effective l’abolition de l’esclavage en contrôlant les territoires auparavant livrés aux esclavagistes musulmans. La traite musulmane a concerné trois vastes régions de l’Afrique noire, qui étaient autant de pôles d’expansion commerciale.

1-la traite saharienne.

Elle touchait l’Afrique de l’ouest sahélienne et le commerce des esclaves n’était qu’une composante des échanges transsahariens qui mettaient en relation les deux rives de « la mer de sable ». Cette traite, la plus ancienne, débute à l’ouverture des pistes transsahariennes par les musulmans et les sources arabes mentionnent dés le IXème siècle ce mode de commerce. Cette pratique va durer jusqu’au XXème siècle, voire jusqu'à nos jours. (1) Du nord les Arabes acheminent des marchandises cumulant 3 avantages : elles sont non périssables, de faible encombrement et de forte valeur marchande (bijoux, étoffes, armes, plaques de sel). Au retour, les marchands rapportent du sud de l’ivoire, de l’or, des peaux de félins, des plumes et des esclaves qui suivent à pied la caravane et portent des marchandises. Très souvent des tribus locales, voire des états organisés (royaume de Ghana, empire du Mali, empire Sanghaï) capturent les esclaves au cours de razzias pour les Arabes. Le XIXème siècle a laissé de très nombreux témoignages européens se rapportant à cette traite (les écossais Mungo Park ou Clapperton, l’allemand Nachtigal) ; tous décrivent les dévastations commises par les esclavagistes : les hommes décapités laissés sur place, les femmes et les enfants traînés le long des pistes sahariennes dans des conditions effroyables. Cette traite saharienne aura donc duré plus de mille ans mais il est difficile d’en évaluer l’importance car les marchands musulmans, à l’inverse des ports négriers ou des compagnies coloniales occidentales, n’ont pas laissé d’archives.

2- la traite Egyptienne, mer rouge.

C’est aussi une traite arabe. Elle s’exerce dans le quart nord-est de l’Afrique et est plus récente que la traite Saharienne (attestée dès le XIIème siècle). Elle concerne principalement les peuplades nilotiques du sud soudan en raison de la réputation de beauté de leurs femmes. Ecoutons le célèbre géographe al Idrisi (1100-1166) parlant des femmes Nuba, une des principales ethnies de cette région : « Elles sont d’une très grande beauté. Elles sont excisées. Elles sont d’une origine noble qui n’a rien à voir avec l’origine des sudans [terme générique pour désigner les noirs] : lèvres fines, petite bouche, dents blanches, cheveux lisses. (…) Un esclave coûte à peu prés  300 dinars. Aussi, comme pour toutes ces qualités elles sont recherchées par les rois d’Egypte, ils surenchérissent sur les prix de vente. » (5) Les témoignages laissés par les voyageurs européens du XIXème siècle sont effrayants. Georg Schweinfurth (1836-1925), un Allemand qui parcourt ces régions  de 1868 à 1871, décrit les villages incendiés, les cadavres d’hommes en décomposition. Seules les femmes et les enfants ont été capturés. Simultanément, en mer Rouge, le commerce des esclaves alimentant la péninsule arabique est également florissant. Ce n’est que l’installation de la Grande Bretagne à Aden en 1839, puis celle de la France à Obock en 1862 et à Djibouti en 1884 qui vont contribuer à freiner ce trafic.

3- la traite orientale, Zanzibar.

Plus récente que la traite saharienne c’est sans doute la plus connue et la plus importante- la plus dévastatrice- des traites musulmanes. Au début du XIXème siècle, le sultan de Mascate (sultanat d’Oman), fit introduire la culture du giroflier à Zanzibar et dans ses autres possessions insulaires en Afrique de l’est. Or cette culture nécessitait une importante main d’œuvre. Zanzibar, qui devient la capitale du sultanat,  va devenir en quelques années la plaque tournante d’un trafic esclavagiste à grande échelle.

Depuis des siècles, les Arabes possèdent des comptoirs sur le littoral et dans les îles de l’océan Indien. Ils s’y cantonnent, attendant que leurs courtiers noirs leur livrent ivoire et esclaves, n’ayant donc pas le contrôle des voies de communications de l’intérieur, qui restent le monopole de tribus noires spécialisées dans la vente d’esclaves noirs (Yao du Mozambique, Kamba de l’actuel Kenya, Nyamwezi au sud du lac Victoria) ; Cela change au milieu du XIX ème siècle quand les arabes remontent les pistes conduisant vers l’intérieur du pays, désirant contrôler eux-mêmes la « production » d’esclaves et d’ivoire. Ces pistes seront les pénétrantes de leur impérialisme, ravageant toute une partie de cette Afrique orientale, depuis le sud soudan au nord jusqu’au Mozambique au sud, et de l’océan Indien à l’est au fleuve Congo à l’ouest. Une fois de plus cette traite est connue grâce aux nombreux témoignages laissés par des voyageurs européens (Richard Burton, David Livingstone, Verney Cameron, entre autres). Si les Arabes continuaient à acheter des esclaves noirs à certains de leurs « frères » noirs, le moyen le plus efficace de se procurer ces esclaves était les razzias de villages entiers. Une fois capturés, la majorité des esclaves prenaient le chemin de l’océan Indien, encordés ou enchaînés par groupes de 10 ou 20. Tous ceux qui ne pouvaient pas suivre  étaient abattus :  « Notre chef de caravane reste en arrière, parce qu’une jeune fille, l’un de ses derniers achats,  ne peut continuer la route en raison d’une plais à la jambe. Voyant que le mal est sans remède, il coupe la tête à la pauvre enfant. » (2) Ceux qui parviennent sur le littoral sont regroupés à Zanzibar dont le marché aux esclaves est quotidien et renommé : en 1866, Livingstone le décrit ainsi : « Trois cent individus, à peu prés, se trouvaient en vente. Excepté les enfants, tous semblaient honteux de leur position. Les dents sont regardées, les jupes relevées pour examiner les jambes, puis on jette un bâton pour que, en le rapportant, l’esclave montre ses allures. Quelques uns sont traînés au milieu de la foule, et leurs prix criés sans cesse. La plupart des acheteurs étaient des Arabes du nord et des Persans. » (2) Les chiffres des recettes des douanes de Zanzibar indiquent que de 1830 à 1875, 743000 esclaves furent vendus sur ce seul marché. Ces chiffres ne valent que pour le commerce officiel de Zanzibar et ne tiennent pas compte de la contrebande. Par ailleurs, de nombreux ports du littoral commerçaient directement avec le monde musulman, sans tenir de registre. Il faut enfin savoir que pour un esclave vendu sur le marché de Zanzibar, 4 ou 5 ont péri en route ou lors de leur capture.(4) Ajoutons que la dernière caravane d’esclave est signalée en Libye en 1929, qu’en 1960, les ventes d’esclaves étaient toujours courantes à la Mecque, qu’en 1964, on vendait encore des noirs au Yémen, que l’esclavage ne fut aboli en Arabie Saoudite qu’en 1962, et qu’il semble qu’il existe encore des populations noires serviles en Mauritanie.(1)

Trois traites donc, en plus de la traite occidentale, ravagèrent l’Afrique Sahélienne et l’Afrique orientale.

Quelques réflexions.

1- importance quantitative.

Question difficile compte tenu de l’absence d’archives africaines et orientales. Seul l’occident dispose de données fiables et exploitables pour quantifier la traite atlantique. Pour autant, nombre d’historiens ont pu approcher une estimation large de la traite arabe. D’après Austen (5), si un peu plus de 11 millions de captifs ont été déportés par l’ensemble des traites Atlantique, c’est prés de 17 millions qui semblent l’avoir été par les différentes traites musulmanes entre le XII ème siècle et les années 1920. Paul Bairoch (6) avance le chiffre de 25 millions de noirs ayant subi la traite arabe, contre 11 millions pour la traite européenne ; une fourchette donc large entre 11 et 25 millions de noirs déportés par les musulmans. La marge d’erreur est importante et Austen l’estime lui-même à 25%.

2-populations réduites en esclavage.

La traite arabe présentait deux différences importantes avec la traite atlantique :

-alors que les européens ne participaient ni aux opérations de chasse, ni à l’acheminement des « prises » vers les points de vente, se contentant de prendre livraison des esclaves dans quelques comptoirs littoraux, les arabo-musulmans sont eux le plus souvent directement impliqués dans les deux actions, contrôlant souvent les routes d’acheminement.

-alors que la traite européenne porte avant tout sur des hommes, en état de travailler dans les plantations, la traite musulmane vise d’abord les jeunes femmes puis les enfants, avant de s’intéresser aux hommes, qui présentaient bien sur un intérêt pour certaines cultures, notamment le giroflier à Zanzibar.

Les femmes et les filles (parfois une mère et sa fille) étaient majoritairement destinées aux harems orientaux. Les jeunes garçons étaient le plus souvent émasculés dans des conditions atroces avec une mortalité majeure compte tenu de complications (hémorragies et infections) constantes. Pétré-Grenouilleau (7) estime aprés revue de la littérature qu'un garçon sur quinze ou vingt survivait à cette amputation. Les survivants devenaient des eunuques destinés à la surveillance des harems (parfois de leur propre mère ou de leur soeur). Les hommes, sauf cas particuliers étaient le plus souvent égorgés lors des razzias, ce qui peut expliquer, avec l'émasculation des jeunes garçons, la faible importance des populations noires dans le mode musulman, contrairement aux pays occidentaux.

3-durée.

Les traites arabes ont duré bien plus longtemps que les traites atlantiques : elles commencent dés le haut moyen âge, avant l’ère islamique et sont bien sûr largement amplifiées par l’expansion musulmane, la colonisation du pourtour Méditerranéen, pour ne prendre fin qu’avec la présence Européenne en Afrique, qui au nom du mouvement abolitioniste-exclusivement occidental- va interrompre les voies de la traite arabe et la traite interne Africaine. Soit plus de mille ans, à comparer aux trois siècles de la traite Occidentale.

4-hypermnésie de la traite Atlantique et amnésie de la traite Arabe.

Il existe une tendance à minimiser voire occulter complètement la traite ayant approvisionné le monde musulman en esclaves. Cette tendance nette est à mettre en parallèle avec la surexposition de  la traite Atlantique, le paradigme politiquement-et historiquement- correct étant que seul l’occident et coupable et doit payer.

Par exemple l’écrivain et journaliste Yves Bénot : « A la différence de la traite atlantique, le commerce négrier oriental est un commerce volontaire et non imposé par la force (sic !). En contre partie, l’Afrique reçoit du maghreb ou de l’Egypte des tissus, des barres de fer, des perles de verres. En somme, un commerce équilibré. (sic !) » (8)

Minimiser la traite arabe permet de stigmatiser plus confortablement l’occident. Le statut de victime accordé aux peuples non-occidentaux (Africains, en particulier)  par le politiquement correct s'accomodant mal avec l'implication directe de ces derniers dans la traite esclavagiste... Un autre facteur est que l’esclavage n’a jamais préoccupé les penseurs musulmans au même titre qu’il a inquiété les intellectuels européens et nord-américains des XVIIIème et XIX ème siècles.

5-des négriers noirs : la traite noire.

C’est sans doute un des tabous les plus tenaces de l’histoire de la traite esclavagiste, qu’elle soit atlantique ou arabe. La traite ne fut possible que parce que des noirs capturaient d’autres noirs pour venir les vendre aux négriers européens et orientaux. Les européens ne pénétraient jamais à l’intérieur du continent, préférant traiter à partir des comptoirs littoraux. Les orientaux, s’ils ouvrirent les routes trans sahariennes et s’ils prirent le contrôle des routes de l’Afrique orientale, s’approvisionnaient largement également auprès de tribus noires, voire de véritables états négriers africains : la traite des esclaves fut ainsi d’abord le fait d’états esclavagistes africains, qui savaient raréfier ou réguler la "marchandise"en fonction de la demande. Oui, une partie de l’Afrique s’enrichissait en vendant l’autre partie, initialement à d’autres peuplades noires puis aux premiers marchands orientaux, puis enfin aux européens, ceux-ci n’apparaissant que secondairement dans un trafic ancestral et culturel. Les royaumes d’Abomey, du Bénin, d’Ashanti ou d’Oyo, sur la côte des esclaves en Afrique de l’ouest étaient ainsi devenu de véritables états négriers puissants et luttant entre eux pour conserver les routes vers l’océan et donc le monopole du commerce avec les occidentaux.

6-abolition des traites orientales.

Contrairement à l’Occident, il n’y eu pas de mouvement abolitionniste dans le monde musulman, et la disparition de la traite Arabe fut essentiellement du à la geste abolitionniste européenne puis à la colonisation européenne de l’Afrique qui permit de couper les routes de la traite orientale et de mettre en sécurité des populations qui avaient toujours vécues dans la peur de razzias. La persistance tardive de cas d’esclavagisme dans le monde musulman montre assez bien que la traite arabe eut perduré si l’occident n’y avait mit un terme. Par exemple en mer Rouge, c’est l’installation de la Grande Bretagne à Aden, puis celle de la France à Obock en 1862 et à Djibouti en 1884 qui vont contribuer à freiner ce trafic. Et cette abolition fut unilatérale ; on ne demanda pas leur avis aux royaumes Africains qui avaient bâti leur richesse sur le commerce de leurs frères, pas plus qu’on ne prit la peine de consulter les marchands arabes qui continuaient à ponctionner les côtes orientales du continent.(7)

7-et enfin: on estime qu'entre 1750 et 1800, par exemple, le nombre d'Européens razziés et réduits en esclavage dans le monde musulman, dominé alors par les Ottomans, était chaque année supérieur au nombre d'esclaves noirs achetés par les Européens et transporté aux Amériques. Dans une large mesure, c'est pour mettre fin à ces agissements barbaresques qu'a été entreprise la conquête de l'Algérie. On peut aussi rappeler que le sort des nombreuses européennes réduites en esclavage par les musulmans a inspiré toute une littérature et de célèbres œuvres lyriques(L'enlèvement du Sérail de Mozart, l'italienne à Alger de Rossini)

Conclusion.

Dans ce domaine plus qu'ailleurs, tout n'est que manipulation, désinformation et manichéisme au service de la doxa unique: l'occident est coupable et doit expier. L'abolition de cette traite est a mettre au crédit du seul occident. Utiliser ce coté sombre de notre histoire pour culpabiliser et instrumentaliser les occidentaux d'aujourd’hui constitue plus qu'un anachronisme, une injustice. En France, des lois ineptes dites "mémorielles" (Taubira, Gayssot) enferment le débat historique dans un procès à la seule charge de l'Occident et gènent à dessein le travail des historiens. L'objectif étant de nier toute implication de peuples autres qu'occidentaux. Au delà de cette injustice, cette dialectique victimaire enferre également nombre de peuples Africains et Orientaux dans des comportements chroniques d'assistance et de dépendance à l'égard de l'Occident (ce que B Lugan appelle "les mythes incapacitants"). Pour finir et s'il faut établir une comparaison, l'implication du monde musulman (je ne parle pas de culpabilité, qui ne signifie rien, s'agissant d'un jugement moral anachronique) dans la traite esclavagiste est sans doute largement supérieure, en durée et en volume. Plus encore et curieusement l'abolition de l'esclavage par l'Occident-et notamment de l'essentiel de la traite Arabe- n'est que rarement évoquée, alors même que le monde musulman ne connut jamais pareille évolution philanthropique.

 Pour finir, la parole à Beketch:

(1)   web.amnesty.org : Mauritanie, un avenir exempt d’esclavage, 2002.

(2)   Richard Burton, The lake region of central afica, cité par B Lugan, Afrique l’histoire à l’endroit, Perrin 1989.

(3)   Le dernier journal de D Livingstone 1866-1873, cité par B Lugan, op cit.

(4)   Marissal J, La traite orientale à Zanzibar, CRA Paris-Sorbonne, 1970.

(5)   Ralph Austen, African Economic History, cité par O Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières, NRF 2004.

(6)   Mythes et paradoxes de l’histoire économique, La découverte 1994.

(7)   Les traites négrières, NRF 2004, O Pétré Grenouilleau.

(8)   Race et esclavage au proche orient. Bernard Lewis, Gallimard, 1993.

photo: En 1868, le navire hollandais, le Daphne, intercepta dans l’océan indien une boutre (petit navire) arabe en direction du Moyen-Orient, et put sauver sa cargaison d’esclaves. La présence à bord d’un appareil photographique permit de capturer cet événement, et constitue aujourd’hui un précieux témoignage sur la traite arabo-musulmane qui perdura 13 siècles.

Commentaires

les arabes ont eu raison de tuer les hommes noirs!!! sans pitié ni haine!

aujourd'hui ces vos femmes qui se font enculer par des noirs!!

Écrit par : othman | 18/12/2010

@othman, "ce sont vos femmes". le naufrage démographique et civilisationnel n'implique pas celui de la syntaxe.

Écrit par : hoplite | 18/12/2010

Attention les yeux :

“il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les « jeunes Arabes » « ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes – dixit Taubira.
( http://www.lexpress.fr/actualite/societe/encore-aujourd-hui_482221.html?p=2 )

Écrit par : A. Bricot | 18/12/2010

@A.Bricot, oui je me rappelle de ça:quelle salope cette Taubira.

Écrit par : hoplite | 18/12/2010

Ah oui?
Et bien il suffit de lire ces articles, trouvés sur un blog que je viens de découvrir grâce à un lien donné par Pakounta chez le Pélicastre:

http://www.postedeveille.ca/2010/12/mauritanie-militants-anti-esclavagistes-arretes.html

http://www.postedeveille.ca/2010/12/un-sapin-de-noel-de-11-millions-de-dollars-à-abu-dhabi.html

Et si Taubira raisonne de la sorte, pourquoi devrions-nous, nous Européens, porter le poids du passé?
Pour nous, il y a longtemps que la traite est terminée, grâce à quelqu'un sorti de nos rangs d'ailleurs. Alors que pour les musulmans, la traite continue.

Écrit par : carine | 18/12/2010

HS, mais le sondage parlant des personnalités "détestées des français" est beaucoup plus drôle que celui parlant des personnalités préférées.
Enjoy :
1. Nabilla (62%)
2. Zahia (61%)
3. Franck Ribéry (53%)
4. François Hollande (47%)
5. Valérie Trierweiler (42%)
6. Nicolas Sarkozy (37%)
7. Alain Delon (32%)
8. Benjamin Castaldi (31%)
9. Arthur (29%)
9. Gérard Depardieu (29%)
11. Roselyne Bachelot (27%)
11. Carla Bruni (27%)
13. Jamel Debbouze (26%)
14. Nicolas Bedos (25%)
15. Enora Malagré (24%)
16. Audrey Pulvar (19%)
16. Léa Seydoux (19%)
16. Laurent Ruquier (19%)
16. Yannick Noah (19%)
20. Jenifer (18%)

Ah mais saperlipopette, Noah fait AUSSI partie des personnalités détestées des français?!?

Écrit par : Popeye | 18/12/2013

Le mot tabou est prononcé à 9'09 par Beketch.
Il suivaient déjà les légions romaines et leur première expulsion de Gaule date de -70.
"Concernant la traite esclavagiste occidentale- le commerce triangulaire- l’essentiel a été dit". Oui, le nom des armateurs, des commerçants, de la majorité des propriétaires enfin.
David Duke aussi a fait quelques vidéos intéressantes sur les différents trafics d'esclaves vers les Amériques.
Je ne serai pas étonné le jour où j'apprendrai que c'étaient des dommeh qui s'occupaient de ce commerce dans le monde musulman, des cousins des "kidnappers" dont parle Beketch à propos des îles britanniques ou de ceux qui ont permis le double sens du mot "slave" au Moyen-Age...
Aujourd'hui, on parle des réseaux mafieux de l'Est à propos de la prostitution.
Là aussi, ce serait intéressant de savoir qui sont vraiment ces gens de l'Est, les mêmes que ceux qui attirent et retiennent des filles dans un pays du proche Orient cher à nos politiciens "français" peut-être...

Écrit par : S10 | 18/12/2013

Il etait marrant le othman...On sait pas mais si ca se trouve, c'est encore une manifestation de diversité tolerante...Vu ca la haine arabo-noirs...Mais disons que la geurre ethnique potentielle, sera aussi "diverse".

que du bonheur...

Écrit par : JÖ | 18/12/2013

Vous dites:
deux types de traites.

En fait, il y en a eu 3. Il faut ajouter aux deux premières, la traite intra-africaine, beaucoup moins visible, car plus ... plus quoi au juste. Plus naturelle ? Plus africaine ?
Les négriers blancs n'entraient jamais à l'intérieur des terres, il avaient leurs correspondants noirs.
L’historien africain Félix Iroko le dit mieux que moi:
http://afrique.arte.tv/blog/?p=2199

Écrit par : bernard | 19/12/2013

"que du bonheur..."

JO, comme vous dites...

"En fait, il y en a eu 3. Il faut ajouter aux deux premières, la traite intra-africaine, beaucoup moins visible, car plus ... plus quoi au juste. Plus naturelle ? Plus africaine ?"

Bernard, vous avez pas bien lu:

5-des négriers noirs : la traite noire.

C’est sans doute un des tabous les plus tenaces de l’histoire de la traite esclavagiste, qu’elle soit atlantique ou arabe. La traite ne fut possible que parce que des noirs capturaient d’autres noirs pour venir les vendre aux négriers européens et orientaux. Les européens ne pénétraient jamais à l’intérieur du continent, préférant traiter à partir des comptoirs littoraux. Les orientaux, s’ils ouvrirent les routes trans sahariennes et s’ils prirent le contrôle des routes de l’Afrique orientale, s’approvisionnaient largement également auprès de tribus noires, voire de véritables états négriers africains : la traite des esclaves fut ainsi d’abord le fait d’états esclavagistes africains, qui savaient raréfier ou réguler la "marchandise"en fonction de la demande. Oui, une partie de l’Afrique s’enrichissait en vendant l’autre partie, initialement à d’autres peuplades noires puis aux premiers marchands orientaux, puis enfin aux européens, ceux-ci n’apparaissant que secondairement dans un trafic ancestral et culturel. Les royaumes d’Abomey, du Bénin, d’Ashanti ou d’Oyo, sur la côte des esclaves en Afrique de l’ouest étaient ainsi devenu de véritables états négriers puissants et luttant entre eux pour conserver les routes vers l’océan et donc le monopole du commerce avec les occidentaux.

Popeye, merci pour le sondage, c'est rafraichissant..

"Le mot tabou est prononcé à 9'09 par Beketch."

S10, oui, c'est aussi pour ça que j'ai mis Beketch à la fin: la dimension juive de la traite occidentale est un tabou pire que la traite noire intra-africaine. Aprés tout, que savons-nous des ancêtres de BHL?

Écrit par : hoplite | 19/12/2013

Boreas, ton copain Hervé t'invite à sa petite sauterie, si tu es sur Paris à ce moment-là ;-)
C'est valable pour les autres aussi, ça peut être rigolo :
https://www.youtube.com/watch?v=RrdTvcFNxsM
Ce serait bien que ce ne soit pas le même jour qu'un autre membre de la société dissidente du spectacle, comme la dernière fois avec Varg et Dieudo le même jour (sans doute fait exprès, quoique ce ne soit pas rigoureusement les mêmes publics)...

Écrit par : S10 | 19/12/2013

La traite des noirs, c'est triste. Mais au moins on en parle, et beaucoup. C'est meme un sujet central de l'histoire occidentale.
Par contre on ne parle jamais de la traite des 'slaves', qui a sevit pendant plusieurs siècles dans les pays slaves et qui en realite etait une traite sexuelle. Un moyen d'approvisioner les principaux acheteurs musulmans, en esclaves sexuels. La couleur de peau est ici fondamentale: le plus blanc etait l'esclave, garcon ou fille, le meilleur et le plus cher il pouvait etre vendu.
Et qui s'est enrichi sur cette traite dont on ne parle jamais? la juiverie europeenne, qui en constituait les principaux marchants. ce qui explique donc que l'on en parle jamais!

Les juifs s'offusquent ensuite que les pays slaves, Pologne et autres, soient anti-Semites! Si vos fils et filles avaient ete voles, ou plus ou moins achetees sous la pression usuriere, pour etre vendus et castres comme esclaves sexuels aux musulmans, et ceci depuis l'an mille par la meme engeance, peut etre en auriez vous concu quelque ressentiment envers les voleurs?
Voici un article sur le sujet:
http://evoandproud.blogspot.ca/2013/09/from-slavs-to-slaves-part-ii.html
la partie I est aussi a lire.

Un extrait:

The appearance of Jews in central and eastern Europe occurred, it seems, only in the eighth century. It was linked to two important facts, the first of which was the establishment of a Jewish cultural and political center in Khazaria, a great Turkish empire whose center was on the lower Volga. […] The second fact that favored the formation of Jewish colonies in central and eastern Europe (located east of the Elbe) was the role played by Jewish merchants in the trade between Western Europe and the Muslim East.


[…] The Jews of Bohemia are cited for the first time in the 10th century; the Jews of Prague, in particular, are mentioned in the biographies of St. Adalbert. The existence of Jewish colonies in Poland go back only to the early 11th century.


[…] Jewish trade with central and eastern Europe was from the beginning closely linked to the fact that the Western Jews, especially the Spanish, French, and Rhineland Jews, played a major role in the international trade of Western Europe with the Muslim East. This trade began in the late 8th century at the initiative of Arab and Muslim traders. Many colonies of Jewish merchants formed along the trading routes that linked Western Europe to the countries of the Abbasid Caliphate.


[…] We have already mentioned the existence of Jewish traders in Prague in the late 10th century. The biographies of St. Adalbert tell us that they trafficked in slaves. There was also in the early 11th century, we will discuss further, a Jewish establishment at Przemysl, a town at the crossroads of two trading routes: Prague-Krakow-Kiev and Hungary-Kiev. The importance of this center is confirmed by the discovery, made in the mid 19th century of a great treasure of dirhams (Arab silver money) from the Iranian dynasty of the Samanids, dating from the first half of the 10th century (Lewicki, 1960)

Écrit par : B10 | 19/12/2013

Beketch évoque un peu le sujet slave.
Bon, tout porte à croire que le sémite est taquin, et ce, depuis longtemps.

Il est facile et rapide de faire une liste de goyim dans les media (hé oui la liste est courte - en considérant l'époque actuelle, bien sûr -).
Il faudrait faire une liste des bienfaits du peuple auto-élu envers les autres peuples, parce que là, on va finir par croire qu'ils n'ont fait que des saloperies depuis des millénaires.
Je cherche, je cherche... mais je ne trouve pas :-(
Quelqu'un a une idée ?
Le pantalon à une jambe ne compte pas, ça doit concerner un bienfait pour une population, pas quelques individus.

Écrit par : S10 | 19/12/2013

"JO, comme vous dites..."

Je dis aussi ca pour rappel que la division est partout.

Je l'ai vraiment vu: autant certains noir haissent les blancs tres profondement, c'est impressionnant.

Autant d'autres ont beaucoup plus peur des arabes !
Et moderent leur haine du "francais" a cause de ca...

Ca donne une idée du niveau...

Écrit par : JÖ | 19/12/2013

HS, un petit message comme ça en passant.
Faites le plein de carburant dès que vous le pouvez. La presse en parle très très peu, mais les 5 raffineries Total en France (sur 9, et plus de 50% des capacités) commencent à faire grève. 2 sont déjà à l'arrêt complet.
Je bosse dans une boite qui fait entre autres de la distribution en gros de carburants, et même su ce n'est pas directement mon activité, on croise les collègues d'autres départements à la machine à café.
Ils commencent à être en pénurie, et certaines stations service seront à sec un jour ou l'autre. C'est un énorme bordel en perspective si ça s'amplifie pendant les vacances de Noël. Je pense que le gouvernement flippe déjà : on a déjà le droit de taper dans les stocks de réserve (chaque "metteur sur le marché" de carburants en France est astreint à disposer en permanence d'au moins 90 jours de consommation)
Lors de la grève avec blocage des dépôts en octobre 2010, l'assouplissement de ces obligations n'avait été autorisé qu'assez tardivement.

Allez, joyeux Noël.

Écrit par : Popeye | 19/12/2013

Joyeux Noël et surtout joyeux Yule !
p.s. j'ai une Leaf depuis deux semaines (m'en fous maintenant du gasoil :-)

Écrit par : S10 | 19/12/2013

Voyons S10, cet idiot utile n'a pas besoin de mon soutien. Il se débrouille bien tout seul, cet immense dissident (notamment au point d'avoir un compte Youtube non censuré - sauf par moi, du coup, tant il m'énerve avec ses conneries - alors que d'autres qui respectent les lois en vigueur ne peuvent pas s'exprimer chez cet hébergeur habituellement peu tolérant...).

Écrit par : Boreas | 19/12/2013

Je blaguais, Boreas, tu as compris :-)
Je sais que tu aimes bien Hervé ;-)
Qui se donne du mal en ce moment, il va même refaire le coup des affiches !
C'est amusant, "le procès du judaïsme", rien que ça :D
A propos de youtube et consorts, je suis déçu, Boris, autre figure que tu apprécies au moins autant que Hervé, fait aussi des vidéos mais sur viméo, et je ne peux pas les lire, quel dommage :-(
Bah, tant pis, je regarderai Dieudo...
Les humoristes ne sont pas si nombreux, malheureusement.

Écrit par : S10 | 19/12/2013

@Hoplite:
"Il est toujours utile de rappeler qu'en matière d'esclavage, la seule chose que l'Occident ait inventé, c'est l'abolition." Marcel Meyer (gentil lecteur du blog)

Malheureusement l'islam l'a fait plusieurs siècles avant avec Bilal,le Premier noir et muezzin de l'histoire de l'islam. Il est et restera le symbole de cette affranchissement.

En tant que musulmane d’Afrique cela ne me dérange pas qu'on me parle de la traite des noirs des arabes car cela n'a rien à voir avec ma religion qui elle au contraire appelait à libérer les esclaves,les prisonniers pour que la justice,les bonnes œuvres,l'abolition de cette pratique anté-islamique soit appliqués.

C'est une pratique typique de la jahaliya qu'il faut combattre ce que je trouve décevant ici c'est la tournure de l'article qui se veut rassurant: (ya pas que l'occident ouf, les arabes aussi faisaient de l'esclavage). L'esclavage est horrible quelque soit ceux qui la pratique il y avait même des juifs qui la faisaient d'après les dires d'historiens spécialiste d'amérique du sud et du nord.
Le cas de zanzibar est un mimétisme typique de la traite négrière occidentale car mettre en esclavage que des noirs pour la récolte de clou de girofle c'est comparable aux noirs contraints à ramasser du coton aux states.
Celle de la Mauritanie est identique avec l'inde des castes, une pratique antè-islamique/traditionnel bien avant l'islam donc rien à voir avec de l'esclavage noir/blanc mais entre même peuples.

J'espère qu'ALLAH châtiera ceux qui ont mis en esclavage leurs frères au nom de l'islam.
C'est inhumain et contraire à la sourate la table servie,al baqarah sans oublier les hadiths sur l'égalité des hommes et le fait que les arabes ne sont pas supérieurs aux autres.

Pour mieux comprendre l'abolition de l'esclavage en islam et son processus étape par étape pour l'éradiquer lisez cet article fort intéressants et l'histoire de Bilal (RAD) qui fut affranchis par Abou Bakr (le 1er calife):

http://www.aimer-jesus.com/reponses/esclavage_islam.php
http://negronews.fr/2013/04/16/culture-bilal-le-premier-musulman-noir/

PS: Est-ce que vous pouvez faire un article sur la parabole du coq du rabbin de Marseille disponible sur youtube. Je trouve que c'est d'actualité avec charlie et l'intervention en libye.

Écrit par : Meriem | 17/02/2015

@ Meriem
Lisez l'Epitre de Saint Paul aux galates.

"il n'y a plus ni esclave ni homme libre"

Écrit par : popeye | 18/02/2015

Tiens tiens, on dirait que Sonia s'est convertie a l'islam.

Écrit par : C2 | 18/02/2015

"ya pas que l'occident ouf, les arabes aussi faisaient de l'esclavage"
Visiblement il n'y a que ce cas là qui vous derange par contre...

Le processus "etape par etape" faisait qu'au debut du XXeme siecle, il y avait des esclaves (Blancs) au Caire.

Chacun ses tares, en attendant allez donnez des lecons a d'autres.
(Du genre la terre est plate par exemple...)

Écrit par : JÖ | 19/02/2015

C'est d'ailleurs surement un hasard si les deux pays, qui ont encore un marché aux esclaves, sont musulmans.

Écrit par : Hugues capet | 20/02/2015

Capet, arretez l'islamophobie...

Écrit par : JÖ | 21/02/2015

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