Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/04/2015

populo

PHO09a3d5c6-850f-11e4-9dc8-c0d4bf58ab7f-805x453.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Les journalistes et la bourgeoisie française (Charles de Gaulle)

Salon doré, 16 janvier 1963

"Le Général me répète, avec encore plus d'énergie, ce qu'il m'a dit déjà plusieurs fois au sujet des journalistes: "Peyrefitte, je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. Quand une difficulté surgit, il faut absolument que cette faune prenne le parti de l'étranger, contre le parti de la nation dont ils se prétendent pourtant les porte-parole. Impossible d'imaginer une pareille bassesse - et en même temps une pareille inconscience de la bassesse.

Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d'avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n'importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement! Pétain était un grand homme. Pas besoin d'austérité ni d'effort! Pétain avait trouvé l'arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre.

Bien sûr, cela représente 5% de la nation, mais 5% qui, jusqu'à moi, ont dominé. La Révolution française n'a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu'est la bourgeoisie. Cette classe qui s'est de plus en plus abâtardie, jusqu'à devenir traîtresse à son propre pays. Bien entendu, le populo ne partage pas du tout ce sentiment. Le populo a des réflexes sains. Le populo sent où est l'intérêt du pays. Il ne s'y trompe pas souvent. En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles sentendent pour se partager le pouvoir. Cela m'est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m'ennuierait même qu'ils ne le soient pas. J'en serais navré, vous m'entendez! Le jour où Le Figaro et l'Immonde me soutiendraient, je considérerais que c'est une catastrophe nationale!"

Alain Peyrefitte: C'était de Gaulle, Editions de Fallois/Fayard, 1994.

photo: populo orthodoxe:)


podcast

Commentaires

Entendu Marie-France Garault (Bon on en pense ce qu'on veut mais c'etait pas denué d'interet) il ya quelque temps:
"Qui se bat, qui est soldat traditionnellement ? Les paysants, les aristocrates (Du moins en France). En avons nous encore en France ? La France est devenue une nation de petits bourgeois"

Écrit par : JÖ | 10/04/2015

Ben ouais..

Écrit par : hoplite | 10/04/2015

Nous avons changé de monde, or les vieilles structures sont maintenues artificiellement en vie, comme dispositif de domination.
Un exemple: il y a t il besoin d avoir une " politique anti medias" en cas de changement de classe dirigeante?
Non, faut simplement ne plus subventionner les rentiers des médias. Les laisser tomber, au prétexte d économie et d austérité, ou de non assistanat, peu importe.
Suffit de couper le tuyau qui maintient en vie ces zombies économiques.

Que vont faire les journalistes? Une greve? Tres bien, plus de propagandes.
Monter des blogs? Ils ont 15 ans de retard, ils n auront jamais d audience. Moins qu hoplite.

Ensuite, en revanche, il faudra s occuper activement des propriétaires de ces médias. La, ici même, il y a un grand danger pour la classe dirigeante. Elle devra avoir un appareil d etat performant et puissant. Obeissant aussi, donc nettoyé des influences des sociétés secrètes. On sait faire cela depuis Philippe le bel.

Écrit par : Three piglets | 10/04/2015

Bonne question, ca, TP, la résilience de ces vieilles structures de domination bourgeoise...

Les deux partis institutionnels, le parti bleu, libéral, est aujourd'hui minoritaire dans ce pays: les abstentionnistes sont majoritaires puis le FN. Si le système n'était pas vérole jusqu'à la moelle, on aurait des dizaines de députés frontistes - id est, et malgré tout ce que j'ai dit à propos du FN, une courroie de transmission à minima entre les aspirations du populo et le représentation nationale. Ces connards de verts font quelques 2% des votes mais ont 18 députés. Lol!

Les cosaques sociologiques de l'UMP et du ps sont encore légions...les vieux a l'UMP, les enseignants et fonctionnaires de l'autres. Espoir, les jeunes ne votent pas ou votent FN....ils ont pas grand chose à perdre, contrairement aux autres, faut dire...

Tout ça me semble assez fragile, finalement. Suffirait de pas grand chose...un Setif autochtone et la 5ème pourrait tomber comme ca. Paf.

Écrit par : hoplite | 10/04/2015

Depuis la grève à radio vronze, ça la ramène un peu moins
Bientôt 3 semaines qu'on est peinards, si ça pouvait durer 3 mois, on ne s'en trouverait que mieux
Je suppose que ça doit se déchaîner à la télé, mais je m'en cogne, ça fait des années qu'elle ne me sert plus qu'à regarder des vidéos ( je suis d'ailleurs devenu cinéphile , chili, Iran, Hongrie, Singapour, tous pays quasi inconnus sur nos écrans et qui ont des cinéastes remarquables, à l'opposé des daubes amerloques pleines de cris et d'explosions et des productions cafardeuses vronzaises pleines de chouifs et de larmes)
J'aimerais pas crever avant d'avoir vu libe en liquidation judiciaire pour impayés ( pute et chomedu comme dit Soral)

Écrit par : kobus van cleef | 10/04/2015

Les "bourgeois" ont le contrôle des institutions qu'ils ont créés. Le populo a la naïveté de croire que ces institutions le servent. Ce qui n'est pas entièrement faux, mais de moins en moins...

Écrit par : Calliclès | 10/04/2015

Je pense à ce sketch des inconnus quand je vois l'anti-pétainisme rétrospectif d'une classe journalistique et politique qui fait risette à l'Allemagne et aux USA.

https://www.youtube.com/watch?v=K4V2627l39s

Écrit par : Jeannot Lapin | 11/04/2015

Beaucoup de gens decrochent.
C'est essentiel.

Écrit par : JÖ | 11/04/2015

Ca craque de partout. Même au sein des structures de domination. La base n'est plus protégée, les csp commencent à trinquer. Les courroies de transmission commencent à céder devant la réalité du système. Les privilèges aberrant des dirigeants le plus souvent égoïstes et incapables (attribution de primes, passe-droits, détournements de fonds publics) commencent à sauter aux yeux de la plupart qui se battent pour des miettes. Jusqu'à peu, ce n'était pas grave, on ne pouvait pas recruter de jeunes, on les remplaçait par des CDD étrangers le plus souvent. Mes collègues ne réagissaient pas. RAB des nôtres, en bons gauchistes. Maintenant, tous les jours, je discute avec des mécontents. Egoïstes, mais consciencieux pour la plupart. Le réveil fait mal.

J'ai appris il y a peu, que non contents d'endoctriner nos enfants, de niveler vers le bas, l'enculturation nationale employait un vocabulaire différent de celui utilisé pour les générations précédentes pour transmettre les notions scientifiques. Par égalitarisme, ces ordures font en sorte que les parents ne puissent pas aider aussi facilement leurs enfants. Si tu as du fric, tu seras plus égal que les autres. Evidemment, les profaillons ne font pas grêve.

Écrit par : Sven | 11/04/2015

L'instite a appris la marseillaise à la classe de mon gamin, 6 ans, et en édulcorant certaines paroles "sensibles".
J'en ai vite eu marre de l'entendre brailler, j'ai donc demandé à sa mère de lui apprendre vite fait l'hymne russe (qui comme l'hymne allemand, mon préféré, est bien plus réussi musicalement, Haydn c'était pas un lapin de trois semaines non plus) et en attendant j'ai mis en boucle Le chant du diable et j'ai imprimé les paroles.
Nous avons convenus avec sa mère de remplacer le mot SS par soldats pour ne pas avoir d'emmerdes à l'école :-)

Écrit par : S10 | 11/04/2015

Les commentaires sont fermés.