11/04/2011
zon
Spectacle.
Il est vrai que l’ascension du vote MLP est très significative. Comme l’est le même type de vote de défiance à l’égard de la classe politique conventionnelle partout en Europe. Il est de bon ton dans le torrent de désinformation du mainstream médiatique de discutailler du caractère « protestataire » ou « d’adhésion » du vote MLP ; à mon humble avis, le repositionnement politique du FN dans une perspective nationale, populaire, républicaine, volontiers étatiste ou Colbertiste, souverainiste, c’est-à-dire hostile à la mondialisation néo-libérale (je ne parle pas là de l’œuvre de Mill ou Constant mais de capitalisme globalisé) à rebours de la quasi-totalité du corps politique français et européen et du positionnement conventionnel du FN incarné par son père, est un élément clef de compréhension du caractère « adhésif » des votes FN au programme politique du même parti.
La mine déconfite des vigies « citoyennes » médiatiques du genre Duhamel, Cairol ou autres pitres stipendiés depuis 40 ans par le système pour encadrer la réflexion politique et le politiquement correct m’est un baume quotidien. Ces cuistres se rendent compte que des décennies de mensonges et de propagande grossière tombent comme tous les villages Potemkine. Sous la fameuse botte souveraine de la réalité. Tous les français ne vivant pas rive gauche ou dans les palais de la république...
Pour autant, s’il y a des raisons de penser que MLP puisse figurer au second tour des présidentielles, et pour de bonnes raisons, il est plus que probable que le second tour verra le corps politique français valider la candidature de n’importe quel candidat progressiste UMPSPCVERTS: si les élections présentaient un risque –même minime- de changer l’ordre des choses et de ne pas avaliser des décisions prises en amont, il y a belle lurette que le suffrage censitaire (sous une forme compatible avec le spectacle hyperdémocratique et droitdelhommiste joué quotidiennement) aurait été rétabli…Ne peuvent en effet espérer accéder au pouvoir QUE ceux qui sont programmés pour ne point changer l’ordre des choses. Par exemple, j’imagine mal un candidat accéder au second tour des mêmes présidentielles sans avoir, au préalable, donné suffisamment de gages aux lobbys en cour (une participation au repas annuel du CRIF, par exemple).
Le spectacle fascisme/antifascisme que nous jouent les pitres liberaux-libertaires du Cercle de raison, avec la complicité pavlovienne de l'orchestre médiatique, constitue le brouillage idéologique médiatique ordinaire et suffisant propre à empêcher l’électeur moyen de saisir d’une part la profonde connivence de cette nouvelle classe politique, économique et médiatique, et, d’autre part, la nature des vrais enjeux.
Les vrais enjeux.
Il y a peu, j’entendais le pitre Gascio, incarnation de l’électron libéral-libertaire attalinoide ou « gauche kérozène » comme dirait Michéa, arrogant et insignifiant à la fois, dire tranquillement que la question de l’hostilité d’une partie des français à cet avenir en forme de parousie festive et métissée, de tous ceux qui se refusent à adouber toute la série des catastrophes produites par l’hubris du Capital globalisé sous couvert de « black-blanc-beur », de moralisme pour chaisière, se résoudrait d’elle-même après la disparition de ces quelques générations ayant conservé un minimum de sens critique et de common decency.
Finalement, les gens simples finissent par se rendre compte qu’ils sont seuls. Seuls car trahis.
Trahis par des « élites » politiques et des partis massivement ralliés à l’axiome de TINA (There Is No Alternative) et communiant dans la même weltanschauung d'une BABEL planétaire et métissée livrée aux oukases de JPMORGAN et dans une compassion débile (sens propre) envers les clandestins afin de masquer l’abandon de toute critique sociale, de toute critique politique du monde tel qu’il va. L’impolitique compassionnelle érigé en politique. Trahis par des syndicats simplement achetés (scandale de l’UIMM en 2009) pour jouer sans fin une fiction de lutte sociale alors même que les « négociations » sont bouclées dés le premier jour de grève. Trahis par leurs églises communiant (pour de bon, cette fois) dans l’accueil inconditionnel de l’Autre et une islamophilie délirante. Trahis par leurs clercs, leurs lettrés (c’est une tradition, me direz-vous), volant de palaces en festivals, d’églises occupées en squats menacés : souvenez-vous de V Cassel (un de mes acteurs préférés, en passant), maître de cérémonie du festival de Cannes en 2006 et saluant successivement les hôtes du festival en anglais, arabe, chinois et bambara, terminant son discours par : « Bienvenue à toi et à tous les tiens ! ». Souvenez-vous de JF Kahn, l’homme à la pensée tiède, pourfendeur du fascisme à petite moustache devant les caméras mais disant off quelques bonnes vérités inaudibles sur le remplacement démographique à l’œuvre dans nos pays. Souvenez-vous de ces votes NON au TCE qui devinrent des OUI massifs par le truchement d’une « représentation » qui ne représente plus rien.
Trahis en haut par leurs élites nationales et supranationales méprisantes et arrogantes et concurrencés en bas, sur leur territoire, par des communautés étrangères voire antagonistes n’hésitant plus à revendiquer des privilèges (des lois privées/ lex privata) en rupture avec la loi commune à un moment historique où il devient évident à tous que cette vision multiculturelle sinon multiethnique de la société ne mène qu’au désastre…
Chaque année, depuis le milieu des années 70 (et les lois sur le regroupement familial), dans ce pays, arrivent au minimum et légalement entre 250 000 et 300 000 étrangers, l’équivalent d’une ville comme Bordeaux. Ceci avec l'assentiment constant des mêmes qui viennent déplorer les effets de ces flux migratoires insensés ou qui prétendent lutter contre...Spectacle encore. Qui peut croire que des mouvements de populations aussi massifs pourraient s’exercer sans profondes conséquences sur un temps aussi court ? Avec en face des pitres du genre Rachid Nekkaz appellant ouvertement à la transgression de la loi et à la sécession et qui, à d’autres époques, auraient connu une fin rapide au coin d’un bois.
Obama, en mars 2009, avait dit aux banksters US : « mon administration est la seule chose entre vous et les fourches ». Très bien vu de la part de Supermétis. Je me demande, vu la déliquescence de l’Etat français et des structures bureaucratiques européennes, vu l'hostilité déclarée et assumée des décideurs à l'audit civil, ce qui pourra encore faire tampon, dans quelques années, entre des communautés hostiles et radicalisées et les peuples européens?
« Le 8 mars 2005, une manifestation lycéenne contre la loi Fillon est attaquée par un millier de jeunes venus de Seine-Saint-Denis. A un journaliste, l’un deux avoue crânement être venu « pour taper des bouffons, des petits français avec des têtes de victimes ». Un prof d’histoire-géo, militant anti-raciste et de SUD-Education, syndicat d’extrême gauche, confessera « ne pas avoir dormi pendant plusieurs jours » après le spectacle auquel il a assisté : « Des lycéens traînés par les cheveux, d’autres massacrés à coups de poings et de pieds. « C’était un jeu, commente-il. De la haine et de l’amusement. Il s’agissait d’agressions de type racial : je n’ai vu que des Noirs agresser des Blancs ». Scènes identiques, le 23 mars 2006, lors de la dispersion, sur l’esplanade des Invalides, d’une manifestation anti-CPE : deux mille jeunes des banlieues parisiennes se défoulent sur les lycéens et les étudiants. Le Monde ne peut que constater leur violence inouïe ».
Le Monde, 25/03/2006, In Jean Sévillia, Moralement correct.
Ca n'est que le début.
12:02 | Lien permanent | Commentaires (13)
Commentaires
D'une certaine manière, on a les dirigeants ou pseudo-dirigeants qu'on mérite. Et c'est cela le plus inquiétant...
Écrit par : Pascal | 10/04/2011
@pascal: oui et non. oui, certes, parce que nous les avons élus. non parce que nous n'avons le choix qu'entre la peste et le choléra.
Écrit par : hoplite | 10/04/2011
heureusement que vous trouvez des photos géniales pour illustrer des propos... déprimants de réalisme.
Écrit par : dxdiag | 10/04/2011
@dxdiag, mouais je finirai par tenir un photoblog!
Écrit par : hoplite | 11/04/2011
"L’impolitique compassionnelle érigé en politique."
La compassion des petits envers plus miséreux qu'eux les rassure sur leur pérennité.
C'est comme ça que fonctionnent les restos du coeur, qui sont un scandale nécessaire au fonctionnement du salariat à 9€ bruts/heure.
Et l'accueil éhonté toute barbapapa et toutes tripes dehors (au sens figuré pour le moment) fait aux migrants extra-européens procède du même phénomène: on a trouvé plus nécessiteux (croient-ils, les pauvres…), on va les prendre en charge.
Ca, c'est dans la tête des pauvres couillons de Français de la "France d'en bas" qui donnent leur chemise et leur temps.
Les salopards de la France d'en haut qui tirent les ficelles ne perdent rien pour attendre.
Écrit par : Carine | 11/04/2011
@carine: je comprends Ménard quand il célèbre l'avènement de MLP: elle est en train de faire exploser le système, tout ce fatras d'interdits, de censures, de mensonges, de trahisons, de lâcheté accumulé par des générations de politiciens indignes ne songeant qu'à leur ré élection et à leurs prébendes.
il faut que ça pète. ou bien c'est ce pays qui va disparaitre.
Écrit par : hoplite | 11/04/2011
Super article, c'est le genre de papier qui mériterait d'être envoyé dans toute les boites aux lettres.
Écrit par : M. Nice Guy | 11/04/2011
Plus le temps passe, plus s'éloigne la possibilité d'une issue pacifique.
Marine a bien fait de choisir de parler sur le plan social, c'est le sujet principal.
Nous constatons tous qu'elle a du donner des gages au lobby qui n'existe pas, est-ce de l'entrisme pour pouvoir accéder au pouvoir ou de la trahison, nous verrons bien si elle est un jour présidente.
En attendant, pour qui d'autre voter, je ne vois pas.
Le petit souci est : sera-t-elle élue un jour, en 2012, en 2017, jamais ?
Les veaux vont-ils se réveiller et bien voter ?
Pourra-t-on truquer une fois de plus les élections (bourrage, votes "électroniques", résultats contrôlés par le ministère de l'intérieur, résultats proclamés par TF1 et les autres, etc...) ?
Si les veaux se font avoir, en prennent pour 5 ans de plus de mondialisme avec un autre rabbi (dsk, hollande...), se révolteront-ils ou se laisseront-ils crever ?
Et nos amis divers des banlieues ?
Comment vont-ils réagir, quel que soit le cas de figure ?
La prochaine décennie (ou paire d'années ?) promet de ne pas être ennuyeuse !
Écrit par : S10 | 11/04/2011
Il n'est pas écrit que cette entreprise réussisse même si la mécanique étatique/médiatique antifaf et antiraciste semble parfaitement huilée.
" Il faut conclure en remarquant que l'arsenal législatif et médiatique " antifasciste " et " antiraciste " n'est que le perfectionnement pervers et remarquablement efficace des techniques de la tyrannie, dont l'origine est moyen-orientale et orientale. Et cette tyrannie est actuellement au service de la triple alliance des idéologies cosmopolites néo-trotskiste et ultra-capitaliste américanocentrées, mais aussi de l'islam conquérant, selon un objectif parfaitement clair : interdire toute expression d'une révolte et d'une résistance des peuples européens, condamnés à disparaître dans leur identité immémoriale, et qui sont pourtant dans leur droit. "
Guillaume Faye, La vraie fonction de l'"antiracisme" : nouvelles poussées du droit liberticide en Europe.
C'est par un 1789 à l'envers - ne parlons pas de l'absurde 2012, encore et toujours l'illusion démocratique, la plus sophistiquée des machinations de dévoiement actuellement en marche - que notre peuple retrouvera sa fierté et sa dignité. Il nous faut tuer ce qui reste de l'ex-France pour retrouver la Gaule comme dirait Laurent James de PAROUSIA avec qui je me trouve en accord, une fois n'est pas coutume. Il nous faut tuer l'illusion de la voie républicaine et démocratique.
Dans ce crépuscule, l'urgence d'un mouvement de fond se fait impérativement sentir, comme un rapide incendie néronien, qui achèvera les choses.
Écrit par : Danny | 11/04/2011
"Le chef des Frères musulmans de la Jordanie a déclaré que l’interdiction du voile intégral par la France est un acte de guerre contre les musulmans."
Source: http://www.postedeveille.ca/
Ca sert à quoi que Juppé, y se décarcasse ?
Écrit par : Carine | 12/04/2011
carine,
"Ca sert à quoi que Juppé, y se décarcasse ?"
à perdre la face et à perdre la guerre à venir. question d'habitude pour nos modernes.
"La prochaine décennie (ou paire d'années ?) promet de ne pas être ennuyeuse !"
oui, le chaos doit pouvoir être festif, lui aussi:-)
danny,
"Dans ce crépuscule, l'urgence d'un mouvement de fond se fait impérativement sentir, comme un rapide incendie néronien, qui achèvera les choses."
faudrait être aveugle pour ne pas voir cette la me de fond qui vient. RIEN n'est écrit.
thanks, Mr nice guy, je fais de mon mieux. et me trouve laborieux...
Écrit par : hoplite | 12/04/2011
On dirait que vous pensez tous que l'issue sera chaotique, autrement dit concrètement, rien ne changera par les voies habituelles en 2012, mais toutes les hypothèses sont possibles, guerre civile, guerre mondiale, nouvel ordre mondial ou révolte des nations ;-) etc...
Le chaos peut être festif, oui, cela dépend de la chance que l'on a, ou pas.
Rien ne ressemble plus à l'effondrement d'un monde que le commencement d'un monde nouveau.
Celui qui refuse le combat a déjà perdu.
Et mon préféré, issu de "Le bon, la brute et le truand" :
Touco, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un fusil chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.
Écrit par : S10 | 12/04/2011
@S10, non je ne refuse pas le combat: comme ce blog modeste en témoigne. et, vous avez raison, rien ne ressemble plus à l'effondrement d'un monde qu'un monde qui nait. même si ma fibre conservatrice vibre, je ne suis pas réactionnaire. il nous appartient de saisir ce renversement du monde (cette "catastrophe" au sens propre, que je nomme chaos par facilité...) qui s'opère sous nos yeux pour en tirer le meilleur parti. rien n'est écrti et rien n'est perdu.
et j'ai fait miens depuis longtemps ces mots de Jünger:
"Toute reddition des armes implique un acte irrévocable qui atteint le combattant à la source même de sa force. Je suis convaincu que la langue elle-même en est atteinte. On s'en rend surtout compte dans la guerre civile, ou la prose du parti battu perd aussitôt de sa vigueur. Je m'en tiens là-dessus au "Qu'on se fasse tuer" de Napoléon. Cela ne vaut naturellement que pour des hommes qui savent quel est notre enjeu sur cette terre."
Écrit par : hoplite | 12/04/2011
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