23/09/2011
fin d'une époque
Faut un peu de mémoire pour apprécier l'actualité.
Je me souviens de l'élection dObama en novembre 2008 avec les torrents de propagande sur cet homme qui allait changer le monde parce qu'il était noir donc gentil, je me souviens de mes potes qui rigolaient de mon scepticisme quand je leur expliquais que la nomination d'un faucon comme Ram Emmanuel était un bien mauvais signe en matière de politique étrangère et que l'etat profond US ne changerait pas d'un iota sa politique impériale, je me souviens de ces crétins crédules avec leurs auto-collants "Yes we can" sur leur caisse, je me souviens aussi de l'espoir d'un changement qu'a fait surgir ce pitre chez des gens simples qui achètent la même merde au Wallmart du coin chaque jour et qui survivent aujourdhui avec des bons d'alimentation comme plus de 40 millions d'américains...
Qu'en est-il aujourdhui: l'amérique est en faillite, le dollar est à l'agonie, le pays est massivement désindustrialisé, les perspectives économiques et sociales sont dramatiques à peu prés au niveau des PIGS sauf que les PIGS sont des européens c'est à dire qu'ils disposent souvent d'une petite épargne, qu'ils ont encore des morceaux de filets sociaux et qu'ils ont une monnaie qui n'est pas du papier cul et qu'ils ont la mémoire des guerres sur leur territoire (ce que les américains ont perdu).
Obama et son administration parlent de paix au Proche-Orient et d'un état palestinien depuis trois ans mais s'apprètent à opposer leur veto à l'ONU contre la proclamation de celui-ci...pour ne pas perdre le lobby juif US à quelques mois des prochaines élections; c'est dire si on a affaire à des pointures, Mackinder est à la maison blanche...
Obama va avoir le choix entre accompagner la récession et le déclassement le plus conséquent du peuple américain depuis la crise de 29 ou assumer une montée aux extrêmes que permet encore un outil militaire surpuissant et présent sur les cinq continents et toutes les mers du monde et la maitrise quasi-totale de l'infosphère (comme l'illustrent bien la propagande eurodramatique de l'anglosphère et de ses affidés continentaux et de quelques pitres comme le célèbre Nouriel Rubini).
Pas au niveau des enjeux du moment, l'Obama.
Décidément une époque intéressante, un renversement du monde.
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"(...) Bernard Poulet : Vous considérez que les élites françaises ont une lourde responsabilité…
Malika Sorel-Sutter : Une partie s’arrange lâchement de cette situation. Elle se donne bonne conscience en se mettant du côté du plus faible, sans se rendre compte qu’elle l’enferme. Et ce sont souvent les mêmes qui se démènent pour que leurs propres enfants ne soient pas dans ces classes métissées dont ils nous parlent avec émotion. De plus, une partie des patrons ont un comportement court-termiste, totalement irresponsable : toujours à la recherche de la main-d’œuvre la moins chère possible, ils n’hésitent pas à employer des clandestins. Cette immigration irrégulière présente de surcroît l’avantage d’être corvéable à merci. On a l’impression que, dès qu’un groupe de clandestins est régularisé et doit être un peu mieux payé, cela s’accompagne d’un besoin de nouveaux immigrés, comme si les régularisés avaient disparu du marché de l’emploi, préférant se tourner vers les dispositifs de prise en charge sociale. Peut-on à la fois supporter la charge du chômage et recourir à une immigration de travail massive ? (...)" source
Je vous suggère de lire la totalité de cet excellent interview de malika Sorel dans l'Expansion et de mesurer l'abyme qui peut exister entre la langue de bois de nos cloportes politiciens droite-gauche confondus -genre supermétis, tous oligarques obsédés par leur réélection et leurs prébendes, et le discours de vérité d'une femme courageuse.
Que dit Malika Sorel? Une évidence: depuis 40 ans, le modèle assimilationniste français n'est plus apliqué et c'est le modèle anglo-saxon multiculturaliste qui l'a remplacé mais sans que cela soit dit. On sait que ce modèle "multikulti" prôné par nos modernes est en faillite partout notamment dans le monde anglo-saxon et ne produit que déreliction, violence et décivilisation. On comprend en lisant MS que la poursuite des flux migratoires que nous connaissons depuis plusiers décennies conjuguée à l'absence délibérée d'intégration/assimilation de ces populations ne peut mener qu'au chaos.
MS est seule, c'est la dernière a oser dire le vrai, peut-être simplement parce qu'elle est d'origine maghrébine (qu'elle a du courage) et que n'importe qui d'autre aurait déjà été flingué par les janissaires du nouvel ordre babélien, festif et métissé. Là encore, nos politiques sont en dessous de tout, inconscients des vrais enjeux ou incapables de s'opposer au chaos moderne (la double pensée orwellienne: je prône le métissage et la mixité sociale mais je scolarise mes enfants dans un ghetto leucoderme catho si possible).
Finalement cette hyper classe politique, médiatique, culturelle, économique n'est simplement pas au niveau de la situation. Pas seulement inefficace ou corrompue mais nuisible. On en vient à souhaiter le pire pour voir disparaitre pareille camarilla de connards malfaisants.
Mais Lasch a déjà théorisé tout ça.
"Pour Christopher Lash, la situation contemporaine doit être pensée à la lumière d’un phénomène structurant, et qui constitue, par rapport aux siècles précédents, une rupture majeure : désormais, ce qui menace l’équilibre de la structure globale, et en particulier les progrès effectués vers une humanité plus libre et plus digne, ce n’est plus la révolte des masses. C’est la révolte des élites.
Les élites contemporaines, explique Lash, ont ceci de particulier qu’à la différence de leurs devancières, elles ne se pensent plus comme le sommet d’une structure complexe, mais comme un élément extérieur à la structure formée par les peuples. Les élites ne sont plus ce qui est au-dessus, mais ce qui est séparément. La cause de cette évolution ? La déterritorialisation d’abord subie, ensuite acceptée, finalement recherchée par ces élites – une déterritorialisation qui s’achève, fort logiquement, dans la rupture de tous les réseaux de proximité à l’intérieur desquels les masses sont encore insérées, mais auxquels échappent désormais les élites. Elites qui constituent de nouveaux réseaux, étrangers à ceux constitués par le reste de l’humanité."
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Commentaires
Voici venus les temps aventureux.
Écrit par : Pangloss | 23/09/2011
observons les cours de la pierre à aiguiser.
Écrit par : Paul-Emic | 23/09/2011
Le modèle multiculturel (si tant est qu'une telle chose existe vraiment) n'est pas spécialement "anglo-saxon".
Avant 1965, les lois américaines sur l'immigration ("Anglo-Saxonie" = nom de code en français pour désigner les Etats-Unis) étaient ce qu'on appellerait aujourd'hui "racistes".
Quant à la Grande-Bretagne (pédoncule du pays imaginaire nommé Anglo-Saxonie), on aurait beaucoup étonné un Anglais de, mettons, 1960, si on lui avait chanté le pipeau multiculturel.
En réalité, il n'y a pas de "modèle multiculturel" (anglo-saxon, capitaliste, libéral, donc mauvais), et de "modèle assimilationniste" (français, socialiste, dirigiste, donc vertueux).
Cela, c'est simplement du bavardage politicien et sociologique pour tenter d'habiller une réalité sociale.
Et cette réalité, c'est : il est impossible de faire coexister harmonieusement, au sein de la même collectivité géographique et politique, deux ou plusieurs peuples qui n'ont rien de commun par l'histoire, la culture, les moeurs, la religion, la race.
Les Français prétendent les Américains "multiculturels", parce que les Etats-Unis sont marqués par la malédiction historique de la présence noire sur leur territoire. Les Américains ont donc dû déployer des stratégies (à l'échec assuré) pour tenter de s'accommoder de cet état de fait. Stratégies qui se sont retrouvées, par extension, dans le traitement de l'immigration après 1965.
Puis, le mythe s'est répandu, jamais explicité comme tel mais bien réel : Etats-Unis = succès, Etats-Unis = Noirs au milieu d'un peuple blanc , Etats-Unis = immigration, donc immigration = succès et "modèle multiculturel" (nom de code pour immigration incontrôlée, comme en Amérique, dis donc) = succès.
Mais la France, pas plus que les Etats-Unis, ne possède de formule magique qui lui permettrait de dissoudre, comme par miracle, une immigration de masse au sein d'un peuple existant, sans créer de graves désordres et une modification radicale de sa nature.
Il n'y a pas plus de "modèle assimilationniste français et républicain" (Marseillaise, Internationale, saucisson et pinard, merci) que de "modèle multiculturel anglo-saxon".
Le "modèle multiculturel" comme le "modèle assimilationniste" sont deux contes de fées, certes différents, pour tenter de faire gober aux peuples que l'immigration de masse incontrôlée peut être autre chose qu'une invasion et un malheur.
La France n'est ni plus lucide, ni plus vertueuse, ni plus honnête que "l'Anglo-Saxonie" sur ce terrain.
Écrit par : Robert Marchenoir | 23/09/2011
Et j'ajouterais : les Américains (c'est à dire ceux qui ont fait le succès et l'identité de ce pays) ne sont pas "anglo-saxons". Ils sont anglais, allemands, suédois, français, hollandais, irlandais, italiens ou grecs (beaucoup plus tard).
C'est quand même curieux, cette propension à mettre les Etats-Unis dans un camp antagoniste au nôtre en termes historiques, culturels et philosophiques, alors que la France est, justement sur ces plans, l'un des fondateurs des Etats-Unis.
L'Amérique est une branche de l'Europe, certes une branche différente, qui a suivi une évolution spécifique, mais une branche du même arbre. Un peu comme le Québec est une branche de la France.
Écrit par : Robert Marchenoir | 23/09/2011
"Les élites contemporaines, explique Lash, ont ceci de particulier qu’à la différence de leurs devancières, elles ne se pensent plus comme le sommet d’une structure complexe, mais comme un élément extérieur à la structure formée par les peuples."
Cela fait un peu fin de l'Ancien Régime, quand tous les grands nobles provinciaux avaient été "aspirés" par la cour de Louis XIV...
Écrit par : Sopotec | 23/09/2011
"Et cette réalité, c'est : il est impossible de faire coexister harmonieusement, au sein de la même collectivité géographique et politique, deux ou plusieurs peuples qui n'ont rien de commun par l'histoire, la culture, les moeurs, la religion, la race."
oui.
"Les Français prétendent les Américains "multiculturels", parce que les Etats-Unis sont marqués par la malédiction historique de la présence noire sur leur territoire. Les Américains ont donc dû déployer des stratégies (à l'échec assuré) pour tenter de s'accommoder de cet état de fait. Stratégies qui se sont retrouvées, par extension, dans le traitement de l'immigration après 1965."
d'ou les politiques d'affirmative action destinées à récupérer des afro-américains peu capables/désireux de s'intégrer à une culture blanche/occidentale elle-même peu désireuse de s'ouvrir à eux.
par la suit ce modèle de développement différencié du à la présence de groupes ethno-culturels aussi différents fut érigé en modèle pour la planète et trés bien vendu par l'ambassadeur US en france, Charles Rivkin, alors qu'il sait que ce type de développement est voué à l'échec et la sécession. mais n'est-ce pas le souhait de l'administration US
concernant la proximité US/france, j'en reste au mot de Jacques Rupnik pour qui l'Amérique est une anti-europe.
la situation actuelle est bien secondaire en partie à une immigration incontrôlée avec un gap civilisationnel infranchissable au plus grand nombre et à la complicité et la lâcheté des élites politiques de ce pays depuis 40 ans qui organisent jour aprés jour la constitution d'une mosaïque ethnique et culturelle incontrôlable.
Écrit par : hoplite | 23/09/2011
"alors que la France est, justement sur ces plans, l'un des fondateurs des Etats-Unis."
C'est pas plutôt l'inverse ?
Indépendance des états-unis : 1776
Révolution française : 1789
Il me semble avoir lu quelque part que la constitution française s'est inspirée de l'américaine.
Écrit par : Jean-Pierre | 23/09/2011
" les Américains (c'est à dire ceux qui ont fait le succès et l'identité de ce pays) ne sont pas "anglo-saxons". Ils sont anglais, allemands, suédois, français, hollandais, irlandais, italiens ou grecs"
Ami lecteur, sauras-tu reconnaître le premier groupe éthnique en importance à New York oublié ici par Robert Marchenoir ?
Écrit par : Panda | 23/09/2011
Panda,
Vous voulez parler des juifs anglais, allemands, suédois, français, hollandais, irlandais, italiens ou grecs ?
Écrit par : Jean-Pierre | 23/09/2011
"Ami lecteur, sauras-tu reconnaître le premier groupe ethnique en importance à New York oublié ici par Robert Marchenoir ?"
... qui ne fut notamment pas le dernier à "cornaquer" la réforme des lois d'immigration de 1965 (abolissant la préférence européenne), début asymptotique de la désagrégation de l'Occident blanc.
Écrit par : UnOurs | 23/09/2011
"C'est pas plutôt l'inverse ?"
c'est vrai qu'avant 1789 il n'existait rien ici. 89 c'est l'invention ex nihilo par la franc-maçonnerie d'une nation tout équipée.
Plus sérieusement vous n'êtes pas sans savoir que les explorateurs français avaient reconnu une grande partie des USA actuels et que la France a joué un rôle non négligeable dans la guerre d'indépendance. On a même publié des journaux en français à la Nouvelle-Orléans (tiens Orléans comme c'est bizarre ?)jusque dans les années 1900.
Écrit par : Paul-Emic | 23/09/2011
Mais les etats unis sont une terre d'immigration non ?
(Européene à la base, certes)
Jusqu'en 1945 si je ne m'abuse, depuis, eux, protegent leur frontières de facon drastique...
Écrit par : JÖ | 23/09/2011
"Il me semble avoir lu quelque part que la constitution française s'est inspirée de l'américaine."
Si seulement c'était vrai...
Mais sur les cinq Constitutions "républicaines" qu'a connu la France je n'en vois aucune qui ressemblerait à celle des Etats-Unis.
Écrit par : Aristide | 23/09/2011
Paul Emic,
Ne faites pas le naïf vous vous doutez bien que je faisais référence à l'esprit des Lumières du XVIIIème siècle de lutte contre les "tyrans" qui irrigue toute la mythologie américaine.
Vous croyez vraiment que la royauté française fut envisagée sérieusement comme un modèle par les pères fondateurs ?
Écrit par : Jean-Pierre | 23/09/2011
Aristide,
J'ai mal lu alors ! En fait il semble qu'il s'agissait non pas de la constitution mais de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Cependant en allant jeter un œil sur Wikipédia il apparait que c'est un peu plus compliqué.
Pour ceux que ça intéresse :
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_l%27homme_et_du_citoyen_de_1789#Influence_de_la_R.C3.A9volution_am.C3.A9ricaine
Écrit par : Jean-Pierre | 23/09/2011
"L'ambassadeur US en france, Charles Rivkin, alors qu'il sait que ce type de développement est voué à l'échec et la sécession." (Hoplite)
Comment savez-vous qu'il le sait ? Il vous l'a avoué lors d'un dîner secret ? Vous avez une machine à lire le cerveau ?
C'est incroyable à quel point on peut ériger en super-poids lourd mondial de la géopolitique, parmi l'esstrêm-drouâte, "l'ambassadeur Charles Rivkin". Ce n'est rien, un ambassadeur américain. C'est quelqu'un qui est souvent nommé parce qu'il a financé la campagne du président en place, et qui sera remplacé par le suivant.
Aussi vexante que soit pour nous la politique de soutien aux leaders musulmans de banlieue menée par les Etats-Unis (et il s'agit à l'évidence d'une ingérence dans les affaires intérieures françaises), il n'y a aucune raison de penser qu'elle soit destinée à affaiblir la France, ou le fruit d'une quelconque mauvaise foi.
La motivation des Américains en la matière est évidente, et elle est double :
- Désamorcer la menace envers les Etats-Unis que constitue le terrorisme musulman originaire d'Europe. Les Américains ont vécu le 11 Septembre (qui a été en partie préparé en Europe), ils ont observé les émeutes françaises de 2005, ils ont déjoué plusieurs tentatives d'attentat musulmanes contre les Etats-Unis originaires d'Europe.
Ils mènent donc une stratégie d'alliance et de pacification avec ces populations, dans l'espoir d'éloigner une menace directe contre leur sûreté nationale.
On a le droit de penser que c'est inefficace, on peut penser que cela nous crée par ailleurs des problèmes de politique intérieure, on peut penser que c'est peu diplomatique, mais il n'y a aucune raison de penser que cela est fait dans le but d'affaiblir la France, sauf à fournir des preuves à cet effet.
- L'autre objectif consiste à promouvoir les Etats-Unis à l'étranger, à en donner une bonne image, par le biais d'actions que l'on appellera culturelles au sens très large.
Cela n'a nullement été inventé par "l'ambassadeur Charles Rivkin", ni par D'Jordj Deubbleyou Busssh, ni par les "néo-cons". Les Etats-Unis font cela depuis longtemps. C'est ainsi que pour contrer la propagande soviétique, les Etats-Unis, par le biais de la CIA, ont mené une politique secrète pour la promotion de l'art contemporain américain à travers le monde.
Le but était de montrer que les Etats-Unis n'étaient pas seulement une grande puissance militaire (et par conséquent néfaste, selon les communistes), mais qu'ils étaient aussi capables de grandes réalisations dans le domaine de l'esprit.
L'un des principaux vecteurs de l'anti-américanisme dans le monde (en dehors de ce blog -- je blaaague...) est la communauté musulmane, et en particulier les immigrés musulmans en Europe.
Rien de plus naturel que de vouloir les mettre de son côté en les invitant à l'ambassade, puis aux Etats-Unis.
Nul besoin d'aller chercher des complots anti-français pour expliquer tout ça.
Ce qui est vrai, c'est que par comparaison, l'image de la France se dégrade encore un peu plus, s'il était possible, auprès des zimigris auxquels les Américains déroulent le tapis rouge de cette manière. Mais à qui la faute ?
L'ambassadeur de Frônze Hubert de Villepin de Corver de Chyotte de Mainmatin en fait-il autant, lui, avec les futures zélits américaines, ou chinoises, ou indiennes, ou même marocaines et turques ?
Se bouge-t-il le cul pour aller chercher, au fin fond de chépaquel gourbi, non pas le gibier à "regroupement familial", illettré avec un QI de 80, qui va venir toucher les allocs après avoir payé un bakchich de 4 000 € à un fonctionnaire de l'ambassade pour un visa auquel il n'a pas droit, mais des gens prometteurs et inconnus, auxquels il va ensuite faire rencontrer, chépas, moi, les patrons de l'ENA, du Collège de France, du TGV, de Priceminister et de l'Oréal (par exemple), tant que tout cela tient encore debout ?
Et tout ça, pas dans le but de promouvoir la "francophonie", les "valeurs républicaines" ou le rrrayonnement de la Frônze, mais dans l'intérêt même des gens qui seraient ainsi invités ? Exactement comme le font les Américains ? Ce qui ensuite, et ensuite seulement, conduit à la promotion de la langue anglaise, des valeurs américaines, et au prestige des Etats-Unis dans le monde ?
En gros, "l'ambassadeur Charles Rivkin" fait son boulot, pendant que l'ambassadeur de Frônze passe son temps à des soirées Ferrero, tripote des petits garçons au Maroc et déplore qu'Israël soit une "théocratie" où "seuls les Israélites ont le droit de vivre" (entendu il y a quelque jours dans la bouche d'un "conseiller" du quai d'Orsay).
Après, on se plaint de l'impérialisme américain.
Rien à voir, mais si quand même : Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, ancien grand reporter de Monde aujourd'hui retraité au Maroc, a craché le morceau ce soir, lors d'une interview menée par Paul-Marie Coûteaux sur Radio-Courtoisie.
A l'issue d'un long tour d'horizon sur le printemps arabe, la politique étrangère turque et la montée de l'islam, après s'être montré d'une servilité active envers la monarchie marocaine, d'une complaisance ostensible envers l'islam et d'une déférence admirative envers le nouvel impérialisme ottoman, il trancha, alors qu'on évoquait les intérêts de la France : "Tout ce qui s'oppose à l'impérialisme américain sera bon pour nous".
Voilà, il l'a dit. Nul besoin de "l'ambassadeur Charles Rivkin" pour faire monter en puissance l'islam en France. Les zélits françaises, et les souverainistes en particulier, s'en chargent très bien.
Écrit par : Robert Marchenoir | 23/09/2011
@ Jean-Pierre
Vous ne faisiez allusion à rien du tout.
à la phrase "la France est l'un des fondateurs des États-Unis", vous répondez "n'est-ce pas plutôt l'inverse ?", c'est à dire "les États-Unis sont les fondateurs de la France". France qui malgré un changement de régime en 89 n'a pas attendu les USA ni la république pour exister et dont on espère qu'elle leur survivra. Quant aux "pères fondateurs" ils se sont naturellement largement inspirés des travaux des philosophes anglais et français des XVII et XVIII ème siècle.
Malgré l'intention prêtée aux révolutionnaires français ou peut-être revendiquée par eux, la filiation entre les deux révolutions est loin d'être évidente et c'est clairement visible dans les droits de l'homme :
Quand les amendements à la constitution américaine interdisent d'avoir recours à la loi pour limiter la liberté d'expression (Premier amendement) , les DDH français autorisent la liberté d'expression "dans les limites autorisées par la loi" (art. IV, V, X pour ne citer qu'eux). Tout est dit.
@ Aristide, curieusement, c'est la constitution de 93 qui ressemblerait le plus à celle des USA en posant une méfiance envers le pouvoir central et donnant au peuple un droit légal à la révolte.
Écrit par : Paul-Emic | 24/09/2011
Il ne saurait bien sûr être question pour moi de me lancer dans une analyse comparative de la Constitution américaine avec les notres. Ce sont des livres entiers qu'il faudrait. Mais juste un mot : il me semble que la distance est très grande, d'un point de vue intellectuel, entre nos révolutionnaires et les rédacteurs de la Constitution américaine, et toute ressemblance entre les textes superficielle.
Nos révolutionnaires sont inspirés à la fois par Rousseau et par les physiocrates, les constituants américains regardent plutôt du côté de Locke, de Montesquieu, et des auteurs de l'antiquité gréco-romaine. Autre différence : la plupart de nos révolutionnaires étaient des gens sans véritable expérience politique lorsqu'ils ont entrepris de refonder la France de fond en comble. Les constituants américains étaient des gens qui non seulement connaissaient à fond l'histoire de la philosophie politique mais qui en plus avaient eu une vraie expérience des affaires. Ce n'étaient pas des puceaux de la politique.
Evidemment, ça a donné des résultats passablement différents.
Sinon, d'accord avec Marchenoir sur le fond. Faut pas croire : les Démocrates américains peuvent être tout aussi bouchés que nos sociaux-démocrates : beaucoup continuent sincèrement à croire aux bienfaits de l'affirmative action et autre truc du même genre. Les Européens n'ont pas le monopole de l'aveuglement.
Écrit par : Aristide | 24/09/2011
...Autre chose.
En Iran, les USA ont soutenu le Shah de facon totale au point de ne pas avoir le moindre contact avec le futur pouvoir islamiste, ce qui leur a couté cher.
C'est sans doute une erreur qu'il sne veulent pas commettre à nouveau.
Bien evidement, on a aussi le droit de penser qu'ils feraient mieux de s'occuper de leur affaires.
(Cela dit en 1947, des pression diplomatiques enormes ont ete faites pour eviter la mise en place de ministre communistes dans le gouvernement francais. Et là c'etait de l'intervention directe dans les affaires d'un pays souverain-choses revelées plus en detail lors de l'ouverture des archives diplomatiques US-).
Je ne pense pas que la France "ne fasse rien" diplomatiquement non plus, mais elle n'a pas les moyens des USA...
Écrit par : JÖ | 24/09/2011
"Je ne pense pas que la France "ne fasse rien" diplomatiquement non plus, mais elle n'a pas les moyens des USA..."
c'est probable. en revanche il est intéressant de voir la connivence des missidominici de l'admnistration US avec.. la nôtre...et l'establishment médiatique et culturel.
Écrit par : hoplite | 24/09/2011
@ JÖ : " Je ne pense pas que la France "ne fasse rien" diplomatiquement non plus, mais elle n'a pas les moyens des USA... "
La France est très bien dotée diplomatiquement et grâce au reliquat du passé (conquêtes, colonisation) est implantée dans de très nombreux pays étrangers. Elle possède, je crois, le 2ème réseau diplomatique mondial, après les States et est très performante pour ce qui est du soft power.
Écrit par : daredevil | 24/09/2011
@ Robert Marchenoir : Bien sûr que si que la France a eu une politique assimilatrice. Du choix des prénoms dans le calendrier à la prise en charge par les syndicats et les églises en passant par le rétablissement du droit du sol pour les Italiens qui se voulaient Français quand il faut gagner des sous et Italiens quand il faut faire son service militaire, la France a bien voulu assimiler et faire des étrangers des Français. Bien évidemment les flux n'étaient pas de l'ordre actuel et la proximité culturelle facilitait quelque peu les choses, même si elle n'a pas empêché les coups et ratonnades.
Aux USA, malédiction noire, comme vous y allez, il y avait là aussi des Indiens et également des Hispaniques qui sont devenus des Américains de fait après la poussée vers l'Ouest.
Écrit par : daredevil | 24/09/2011
(Je sais que le francais a ete la langue diplomatique par excellence pendant très longtemps)
Écrit par : JÖ | 24/09/2011
"En Iran, les USA ont soutenu le Shah de facon totale au point de ne pas avoir le moindre contact avec le futur pouvoir islamiste, ce qui leur a couté cher.
"
C'est quand même grâce à eux et à la France que le Shah a été évincé du pouvoir au profit des islamistes, dont il est vrai les USA n'avaient pas mesuré le pouvoir de nuisance, et tout ça parce que le Shah voulait abandonner le dollar comme monnaie de référence en matière de commerce des hydrocarbures.
Écrit par : Paul-Emic | 25/09/2011
"parce que le Shah voulait abandonner le dollar comme monnaie de référence en matière de commerce des hydrocarbures."
oui, cela reste un casus belli..on l'a vu en Irak et en Libye. peut-être bientôt ailleurs. le dollar comme monnaie de référence pour le commerce pétrolier et comme monnaie de réserve planétaire est la clef de voute du système anglo-saxon.
Écrit par : hoplite | 25/09/2011
...Ils doivent aussi regretter leur utilisation des talibans.
(D'ailleurs la France a accueilli le grand Mufti avant d'avoir Khomeini, dans le genre...)
Les americains ont les moyens de faire de bonnes erreurs bien couteuses.
Ils les ont eu en tout cas...
Écrit par : JÖ | 25/09/2011
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