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29/09/2012

sopranos

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"Après que les USA et l’Union européenne aient révoqué l’embargo en 2004, des dizaines de banques et sociétés financières étasuniennes et européennes affluèrent en Libye. Parmi lesquelles Goldman Sachs, une des plus grandes banques d’investissement du monde, dont le siège principal est à New York. Dans la première moitié de l’année 2008, l’Autorité libyenne d’investissement lui confia 1 milliard et 300 millions de fonds souverains (capitaux de l’État investis à l’étranger). La banque Goldman Sachs les investit dans un panier de valeurs et en actions de six sociétés : l’étasunienne Citigroup Inc., la banque italienne Unicredit et l’espagnole Santander, la compagnie allemande d’assurances Allianz, la compagnie énergétique française Électricité de France et l’italienne Eni. 

Un an après, Goldman Sachs communiqua à l’Autorité libyenne qu’à cause de la crise financière, le fonds libyen avait perdu 98 % de sa valeur, les 1 milliard et 300 millions se réduisant à 25 millions de dollars. Les responsables de l’Autorité libyenne, furieux, convoquèrent à Tripoli le responsable de Goldman Sachs pour l’Afrique du Nord. 
La rencontre fut turbulente, si bien que Goldman Sachs évacua précipitamment ses employés de Tripoli, craignant qu’ils ne fussent arrêtés. Comme la Libye menaçait d’intenter un procès qui aurait compromis la réputation de la banque aux yeux d’autres investisseurs institutionnels, Goldman Sachs lui offrit en dédommagement des actions privilégiées de la banque elle-même. Mais les Libyens étant à juste titre soupçonneux, l’accord ne fut pas signé. 
Restait ainsi ouverte la possibilité, redoutée par Goldman Sachs, que l’Autorité libyenne n’entreprit un procès international. 
Des cas analogues de « mauvaise administration de l’argent libyen » sont rapportés par une enquête publiée par le New York Times . Par exemple, la société Permal —unité de Legg Mason, une des principales sociétés de gestion d’investissements, dont le siège est à Baltimore— a administré 300 millions de dollars de fonds souverains libyens, qui ont perdu 40 % de leur valeur entre janvier 2009 et septembre 2010. En compensation, Permal a perçu 27 millions de dollars pour ses prestations. 
Même chose pour d’autres banques et sociétés financières, comme la hollandaise Palladyne, la française BNP Paribas, la britannique HSBCet le Crédit Suisse. 

L’Autorité libyenne menaçait d’entreprendre contre elles des actions judiciaires internationales, qui auraient endommagé l’image de ces « prestigieux » organismes financiers. Le tout s’est résolu de façon heureuse quand, en février dernier, États-Unis et Union européenne ont « gelé » les fonds souverains libyens. Leur « surveillance » a été confiée à ces mêmes banques et sociétés financières qui les avaient si bien gérés.
Et du vol on est passé à la rapine à main armée quand la guerre a commencé, en mars. À l’abri des chasseurs-bombardiers de l’OTAN, HSBC et d’autres banques d’investissement ont débarqué à Benghazi pour créer une nouvelle « Central Bank of Libya », qui leur permettra de gérer les fonds souverains libyens « gelés » et les nouveaux qu’ils tireront de l’exportation des hydrocarbures. Cette fois, sans aucun doute, en obtenant de forts rendements." (source/Wall Street Journal via LIESI)

Commentaires

"Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu"
L. Blankfein, PDG de Goldman Sachs

Il devient donc urgent que l'Iran non seulement dispose de l'arme atomique mais aussi s'en serve !

Écrit par : Dia | 29/09/2012

"Il devient donc urgent que l'Iran non seulement dispose de l'arme atomique mais aussi s'en serve !"

Sur Goldman Sachs bien sur !

Faut esperer que les iraniens sont moins ... que leurs fans.
(Desolé mais là...)

Écrit par : JÖ | 29/09/2012

Excellent. On s'en doutait un peu mais c'est bien de le voir écrit...quand la "protection des populations civiles" coïncide avec le meurtre de personnages encombrants, on sait que BHL et sa clique ne sont pas loin. Merci dimezzano.

Écrit par : hoplite | 30/09/2012

Quelle merveilleuse invention que le portable....

Si kadhafi l'avait ouvert, on imagine...

(Precision pour dia: si l'iran frappait israel, non seulement c'est a coté, non seulement les pov' palestiniens et les voisins pas juifs-l'iran n'est pas si loin non plus d'ailleurs...- en prendraient plein la gueule, mais israel ne riposterait pas avec du nucleaire bien sur...L'interet du nucleaire pour l'iran n'est pas de detruire Israel, mais de devenir une puissance regionale au territoire-et petrole- securisé...D'autre part, je sais pas pour vous , mais l'iran peut se faire raser-Israel aussi-, je m'en fiche. Mais bon vous pouvez migrer la bas si vous etes si motivé...)

Écrit par : JÖ | 30/09/2012

Les commentaires sont fermés.