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05/12/2012

la Bastille ou le maquis?

Commentaires

Toujours intéressant, une vidéo de ce bon vieux Drac et, pour une fois, pas avec un son pourri!!! :-)

Écrit par : UnOurs | 05/12/2012

donc, le maquis..

Écrit par : hoplite | 05/12/2012

Du maquis, un tireur isolé peut faire une ou deux sorties discrètes, pour prendre l'air ;-)

Écrit par : S10 | 06/12/2012

Jünger disait qu'un peuple n'était jamais aussi dangereux que lorsque tout le monde avait recours ensemble "aux forêts".
Le problème, c'est que trois-quatre gars perdus dans les buissons, c'est pas un peuple entier dans la forêt.

Écrit par : UnOurs | 06/12/2012

Une autre voie, l'irlandaise du début du XXème siècle (IRA).
Je m'explique : la soumission (de façade) le jour, la révolte la nuit.
Des combattants habillés en civil, une population en apparence docile et des têtes qui tombent régulièrement parmi les "élus". Pas vu, pas pris. Une volonté commune et des cellules autonomes (si l'une tombe, cela n'entraîne pas la mort de toutes les autres).

Écrit par : S10 | 06/12/2012

"Des combattants habillés en civil..."

Une des plus belles scènes "identitaires" de toute l'histoire du cinéma.
Et qui plus est, tournée par un "gaucho" (mais talentueux, le gaucho):

http://youtu.be/v9x6fG3QrBE

Possible uniquement au sein d'un ensemble ethnique cohérent.
Un groupe "reconcilié" ne marchera en effet jamais au même pas, ne chantera jamais sur le même ton, ne sera jamais "ensemble", sans qu'aucune parole n'ait besoin d'être échangée.

P.S. petite remarque "technique": notez les canons des fusils portés vers le bas, ce qu'il fait faire quand il pleut, pour éviter la rouille. C'est aussi ce genre de petits détails qui font les bons films.

Écrit par : UnOurs | 06/12/2012

"Le problème, c'est que trois-quatre gars perdus dans les buissons, c'est pas un peuple entier dans la forêt."

vu comme ça, c'est sûr qu'on ira pas loin. mais je ne suis pas sûr que nous soyions si peu. Pareto écrivait que le système tient tant qu'il est capable de donner une représentation du monde en apparence cohérente pour le plus grand nombre. Et malgré le pessimisme de Drac (quant aux possibilités de prise de conscience générale du chaos programmé), je me dis qu'il est bien difficile de savoir ou se trouve le point de basculement (des masses et immédiatement des clercs, élites, leaders d'opinion,etc.)

Écrit par : hoplite | 06/12/2012

"Un groupe "reconcilié" ne marchera en effet jamais au même pas, ne chantera jamais sur le même ton, ne sera jamais "ensemble", sans qu'aucune parole n'ait besoin d'être échangée."

ha! je croyais que vous vouliez illustrer les bataillons d'E et R..sous la bannière du logos (pour vous, JÖ :))

Écrit par : hoplite | 06/12/2012

Heu le maquis...
Une petite histoire:
J'étais du côté de la montagne noire pendant 3 jours cette semaine.
De lundi à jeudi matin, pour un exercice en autonomie au niveau section.
Rien d'extraordinaire, des sites à observer, des objectifs à s'emparer, la routine quoi.
La montagne noire, c'est 1200 mètres au maximum, pour notre manip, on était entre 600 et 700 métres.
On commence lundi pour une phase d'observation de nuit sur un site sensible, qui se passe dans une fôrêt de pins assez humide, même trés humide.
On fonctionne en mode dégradé, c'est à dire avec, au mieux, une bâche et un poncho contre les intempéries.
Et comme nous avons de la chance dés le départ, il commence à pleuvoir des notre arrivé sur zone, une pluie intermittente jusqu'au petit matin. Les affaires, malgré nos précautions habituelles de protection, commencent déjà à être mouillées.
Nous rompons le contact avec notre sac à dos ops sur le dos au petit matin, frisqué, afin de nous diriger sur un autre point, ravitaillement ce coup ci, afin de relancer l'action ultérieurement sur une autre mission. La pluie commence à devenir battante, et évidemment, les rangers réglementaires commencent à prendre l'eau, et nous repartons en marché, aprés un arrêt d'une heure, direction une autre mission, marche de quelques heures. Durant le trajet, nous sommes pris à parti par des plastrons, et nous devons monter à l’assaut face à l'ennemi, en le débordant par un marécage. Là, les rangers sont vraiment mouillées, et il n'est pas même midi.La premiere phase de la mission se termine vers 14 heures, nous avons marché depuis 6 heures du matin, heure de la rupture de contact. Là, nous recevons pour mission de continuer la progression pour reconnaitre 3 ruines dans un sous-bois , ou nous passerons la nuit, à observer un barrage.Un coin lugubre à souhait.Nous prenons possession des lieux vers 15 heures, nous sommes donc mardi, et nous installons un bivouac de fortune à l'intérieur de 4 pauvres murs envahis par la végétation.La pluie est intermittente. Nous reconnaissons les abords du barrage pour installer nos postes d'observations, pendant que le reliquat installe un bivouac sommaire. La pluie commence vraiment à devenir insistante à partir de 17 heures et nous avons la plus grande difficulté à monter un dispositif pour nous protéger avec nos pauvres bâches.La deuxieme nuit s'annonce difficile, et la température doit se trouver aux alentours de 5 degrés.
Nous montons la garde à tour de rôle sur notre poste d'observation, et le reste peut dormir tranquillement , sommairement devrais je, sous une pluie battante. chaque cm de bache est exploité, soit par un sac à maintenir au maximum au sec, soit par un personnel qui essaie de se reposer un peu sans un sac de couchage qui prend à moitié l'eau glaciale.Le bivouac se léve à 6 heures pour une autre mission, à savoir, prendre d'assaut le barage ou l'ennemi était campé au même moment. La température est descendu à zéro, nous sommes, évidemment, trempés jusqu'au os, et la neige fait son apparition.
Nous partons à l'assaut, les pieds sont legers, les mains, malgré les gants, également.
Le combat dure une heure, et déjà nous repartons pour une autre mission, ou il faut, déjà, marché 2 heures dans la neige, à travers la fôret.Le terrain monte, il descend aussi, et nous partons armement et sac à dos.
Le nouvel objectif est atteint et il se trouve en lisiére d'une fôret de sapin, nous devons y stationner pendant 1h30, dans un froid glacial, le vent souffle et nous peinons à y faire un petit feu, effet plus psychologique que thermique.1h30 à subir collectivement, même si la bonne humeur fut présente.
L'ordre de monter à un eniéme assaut nous arrive et c'est la section qui s'équipe, en courant dans la neige, le sac à dos de 20 kilos sur les épaules, face à notre objectif.
La fatigue commence à faire se sentir. L'offensive dure une heure à peu prêt. Dans une vraie guerre, elle aurait durée 2 jours, au minimum...Le moral reste bon, mais les conditions matérielles se dégradent: rangers mouillées depuis 2 jours, sac trempé, peu d'affaires seches, tout cela commence à tirer, et nous ne savons si nous allons passer une nuit qu'on imagine d'enfer vu les conditions climatiques , dans la forêt ou nous avons abandonné notre petit feu de fortune.
Au final, nous avons droit à un local sec et chauffé , pour récupérer avant une énième embuscade de nuit montée dans la soirée, mais nous passerons la nuit au sec et au chaud...
L'exercice se termine ce matin par une répétition de l'assaut de la veille, toujours dans la neige, mais sous le soleil, et par une exfiltration d'une dizaine de kilomètres, ou nous terminons par une descente en rappel.

Tout cela pour dire que le mec qui me parle de maquis alors qu'il est incapable de se prendre en main pour descendre dans la rue manifester, est un jean-foutre.
Le maquis, personne en 2012, n'y tient plus d'une semaine en totale autonomie.
Déjà, les algériens du Fln, qui n'étaient pas les petits cadres du tertiaire vaguement révoltés d'aujourd'hui, n'y tenaient qu'au prix d'infinies souffrances, prix que personne n'est prêt à payer en France: ni cpf, ni stars du show-biz, ni nationalistes qui réclament la reconquista ou la guerre civile.

Écrit par : Three piglets | 06/12/2012

Euh, tu parles aussi à un Suisse (bon, on ne m'a jamais tiré dessus, je sais, grosse différence), mais je sais ce que c'est de rester "dans le maquis" plusieurs jours d'affilée (il neige par la fenêtre, ce qui me rappelle ces gardes de nuit, au col du Simplon, recouvert de la pèlerine, le réchaud de secours brûlant entre les jambes, tellement il faisait froid). Pénible, mais on s'y fait, l'endurance à ces choses vient vite. De la conscience du danger, je ne peux rien en dire, mais pour le reste, ça s'éduque. Bon, en France, c'est terminé cette époque, pour l'ensemble du corps social et, en Suisse, ça tient toujours, mais tout juste.

"...peu d'affaires seches..."
Slips et chaussettes dans la gamelle réglementaire, il peut pleuvoir trois semaines, ça reste sec ;-)

Écrit par : UnOurs | 06/12/2012

Je sais UnOurs, c'est pour cela que je parlais de mode dégradé.
Cela dit, je doute que tu puisses mettre ta paire de chaussure de montage dans la gamelle réglementaire.C'est là pourtant le point particulier, bien plus que d'avoir un slip chaud.
Cela dit, mon propos visait plus un urbain francais qu'un citoyen-milicien Suisse. :)
Prendre le maquis avec une tente quechua, c'est déjà plus jouable.

Tout cela pour dire que je ne crois ni au maquis, ni à la Bastille: dans les deux cas, il faut des qualités que personne n'a plus en France.

Écrit par : Three piglets | 06/12/2012

Oh, mais toi tu dois savoir à quel point il peut être suavement délicieux de mettre un slip propre (après avoir réussi à décoller l'ancien, évidemment) ;-)
Vous ne prenez pas deux paires de chaussures en manoeuvre?
Nous, on n'avait toujours une paire en plus, généralement enroulée dans un sac plastique.
Parce que l'horreur, c'est de devoir marcher plusieurs heures, les pieds mouillés, avec les cloques qui viennent vite!!!

Écrit par : UnOurs | 06/12/2012

Et les sachets chauffants, ça marche bien aussi, un demi-journée en tout cas.

Écrit par : UnOurs | 06/12/2012

TP,

"Tout cela pour dire que le mec qui me parle de maquis alors qu'il est incapable de se prendre en main pour descendre dans la rue manifester, est un jean-foutre."

Pourquoi aller manifester ? Je sais c'est con comme question mais elle se pose vraiment.

Manifester contre qui ? Contre quoi ? Et ou ? Et pour quels résultats.

Besancenot et ses clones passent leurs vies à manifester. Avec quels résultats ?

Drac le dit bien, le pouvoir est multiforme aujourd'hui, aller prendre la Bastille ne sert à rien.

En fait je ne vois pas bien le rapport entre prendre le maquis et manifester.

Écrit par : Jean-Pierre | 06/12/2012

Tu fais ton sac à ta convenance.
Perso, j'avais 4 paires de chaussettes.
Seulement, si tu en changes une fois par jour, cela en fait 2 consommées.
Donc, 4 pour 2 jours.
Et sachant que ces choses là ne sèchent pas naturellement vite quand le temps est froid et humide, voilà l'idée.
En revanche, technique pour faire sécher les chaussures rapidement: allumer de petites bougies plates que l'on laisse bruler au fond de la ranger pendant une heure et demi.

Ensuite, sur le reste du matos, si tu dois tenir un hiver entier dans un maquis, il faut m'expliquer comment on fait concretement, car, c'est bien cela l'idée du maquis non?

Écrit par : Three piglets | 06/12/2012

"Pourquoi aller manifester ? Je sais c'est con comme question mais elle se pose vraiment."

La question "pourquoi" se pose lorsque l'on a les capacités de descendre manifester.
Nous n'en sommes même plus là JP.

Le pouvoir est peut-être multiforme, mais, par exemple, si des Bastilles modernes comme le siège des grands médias, le diner du Siécle, l'ambassade Us, et des grandes banques étaient prises dans l'état d'esprit de ce qui s'est réellement passé en 1789 à Paris, là, il serait inutile de prendre le maquis.

Je veux dire qu'il est inutile de penser à prendre quoi que ce soit, ni la Bastille et le maquis , alors que nous subissons une situation qui est redevable à notre instinct de confort. Aujourd'hui, nous avons le choix, non pas entre la Bastille et le maquis, mais entre les vacances et la révolution.Et ce sont les vacances à Palavas qui gagnent: personne ne veut payer le prix exorbitant de sa propre liberté.

Écrit par : Three piglets | 06/12/2012

"prix que personne n'est prêt à payer en France: ni cpf, ni stars du show-biz, ni nationalistes qui réclament la reconquista ou la guerre civile."

Des Stars du show biz qui veulent prendre le maquis !!!

Des cPf a l'assaut du supermarché vide !

Quand la moyenne d'age est assez elevée, ca ne motive pas non plus...

Comme quoi l'option tititainment a de l'avenir.

" les bataillons d'E et R..sous la bannière du logos"

Soral a poil sur un drapeau, ca motive !!!

(Sa soeur il y a 20 ans a la limite...)

Écrit par : JÖ | 07/12/2012

"Tout cela pour dire que le mec qui me parle de maquis alors qu'il est incapable de se prendre en main pour descendre dans la rue manifester, est un jean-foutre.
Le maquis, personne en 2012, n'y tient plus d'une semaine en totale autonomie.
Déjà, les algériens du Fln, qui n'étaient pas les petits cadres du tertiaire vaguement révoltés d'aujourd'hui, n'y tenaient qu'au prix d'infinies souffrances, prix que personne n'est prêt à payer en France: ni cpf, ni stars du show-biz, ni nationalistes qui réclament la reconquista ou la guerre civile."

tu comptes te battre seul?
tu as quelques longueurs d'avance par ta situation actuelle et ton entrainement, certes. on peut pas tous suivre un entrainement militaire et avoir des capacités opérationnelles. faut faire avec. si tu comptes uniquement là-dessus, ça marche pas.

J'ai lu hier que des cadres de l'armée françaises étaient en Syrie pour évaluer la nature de l'ASL et ses besoins logistiques...

Écrit par : hoplite | 07/12/2012

L'armée française s'entraîne au combat urbain, il paraît...
Si des trucs "militaires" se passent, ce sera en ville, pas dans les bois ou dans la montagne.
Observons plutôt se qui se passe en Grèce pour se faire une vague idée de notre avenir, tout en sachant que bien des choses sont différentes.
La Bosnie aussi peut donner des enseignements, après tout la France de 2012 est maintenant habitée par de multiples races, confessions, "cultures", bref un beau bordel.
Un truc désagréable, parmi d'autres, il y a de plus en plus de cpf dans l'armée et dans la police. De quoi ajouter à la confusion...

Écrit par : S10 | 07/12/2012

"tu comptes te battre seul?"

J'ai émis cette idée?
Au contraire, je ne parle pas de prendre le maquis.
Ni de faire la guerre aux cpf.

En revanche, monter un réseau de BAD me parait, non seulement plus solide comme dispositif, mais plus réaliste vis à vis de nos moyens.

La Bad, C'est accessible à tout le monde.Pas besoin d'être un commando.
Ni de prendre le maquis.

Écrit par : Three piglets | 07/12/2012

Je sais bien..à 45 ans, le commando c'est fini pour moî^^. L'autre soir, suis passé au CIRFA local pour en savoir plus sur la réserve, m'a demande quel âge j'avaiś, ce qui m'a fait plaisir car après 35 ans, la réserve opérationnelle, c'est mort. On a cause un moment, lui ai raconté mon armée, m'a raconté la sienne, m.a oriente sur le ss de armées que je connais un peu. Mais bon pour faire des gardes à Laveyran ou à Legouest alors que j'en fais déjà chez moi...moyen. Dommage, ça m'a toujours attiré ce côté militaire.

Quant au maquis, c'était pas au premier sens du terme, mais plutôt au sens du Waldganger de Junger: combattre sur le terrain politique ou pas, si pas, se retrancher et se protéger du bordel environnant ( l'esprit de la BAD).

Écrit par : hoplite | 08/12/2012

Dans un premier temps, un réseau de BAD, pour exister collectivement.
Et ce sera déjà énorme de travailler entre gens sérieux et motivés.

Écrit par : Three piglets | 08/12/2012

"La Bad, C'est accessible à tout le monde.Pas besoin d'être un commando.
Ni de prendre le maquis."

Ca demande malgré tout des moyens financiers, du temps, des compétences diverses et variées qui ne s'acquièrent pas du jour au lendemain, ...
Cela dit, ça en vaut la peine.

Écrit par : Sven | 09/12/2012

Avant, qu'on était français, on était capable de faire la guerre pendant 4 ans dans la boue et le froid, à l'intérieur d'une tranchée creusée à la pelle.
On pouvait faire l'aller-retour France-Russie pour se prendre une rouste.
Ici, un petit domaine à soi, et c'est déjà un exploit impossible.

Écrit par : Three piglets | 09/12/2012

"Avant, qu'on était français, on était capable de faire la guerre pendant 4 ans dans la boue et le froid, à l'intérieur d'une tranchée creusée à la pelle.
On pouvait faire l'aller-retour France-Russie pour se prendre une rouste.
Ici, un petit domaine à soi, et c'est déjà un exploit impossible."

oui. et je pense que ça ne se perd pas forcément. malgré les apparences. en tous cas, pas chez tout le monde. mais certainement moins qu'en 1914 lorsque ces millions de fils de paysans durs au mal sont partis à la guerre. les hommes d'aujourdhui ne sont pas les hommes d'hier. mais ça peut changer vite. j'espère.

Écrit par : hoplite | 09/12/2012

OK, TP, avant.
Les Européens qui ont vécu toute leur vie en ville, n'ont pas d'activité physique régulière, ne toucherait une arme pour rien au monde, et ont été élevés au dogme de l'anti-racisme, il y en a un paquet. Vous les voyez construire une BAD? Ce sera quoi leur espérance de vie? Dans cette histoire, ils ont été conditionnés de manière plus insidieuse que ce fut le cas sous nazisme ou le communisme. Ils sont plus victimes que coupables.

Écrit par : Sven | 14/12/2012

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