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20/11/2013

2+2=5

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Faux amis.

"Directeur de Valeurs Actuelles, depuis quelques mois, Yves de Kerdrel, précédemment journaliste économique au Figaro, est un pur conservateur atlantiste: Young leader de la French American Foundation 2005, il a participé à la réunion annuelle du Bilderberg group en 2009. Rappelons que l'ancien propriétaire de Valmonde, Marc Ladreit de Lacharrière, a longtemps présidé la section française du Bilderberg group." Faits et documents, 15-31/10/2013.

NB: Emmanuel Ratier parle de "conservateur" au sens de conservateur culturel...mais Kerdrel est un  libéral économique...rappelons ici l'unicité de la doctrine libérale qui fait de ces libéraux économiques (Valeurs Actuelles, Figaro) les alliés naturels et objectifs des libéraux culturels (Inrockuptibles, Libération), malgré les apparences.

Vraie misère.

""Fin septembre, devant la commission de la Défense, Gérard Amiel, le PDG de Renault Trucks Defense (qui appartient à Volvo depuis 2001), a révélé que prés de 850 VAB, soit le quart du parc français, étaient inutilisables, faute de moyens pour les remettre en état." Ibid.

Miniver.

"Bertrand Delanoë. Dans son obsession du métissage interracial et interculturel, la maire de Paris vient de faire débaptiser la Bibliothèque Mouffetard au profit de la Bibliothèque Mohamed Akroun, du nom de cet historien musulman spécialiste de l'islam. Comme si "la Mouff'" ne disait plus rien aux parisiens."  Faits et Documents 1-15/10/2013

Laïcité talmudique UMPS.

"Se revendiquant comme strictement laïc, le premier ministre a participé, le 8 septembre, à la célébration de Roch Hachana, le nouvel an juif, chez l'écrivain Marek Halter. Étaient également de la partie d'autre ministres tout aussi laïcs comme le ministre des Finances et de l'Economie Pierre Moscovici, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls ("lié de manière éternelle à Israël") et sa femme Anne Gravoin, la tête de liste socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg, Bernard Kouchner et Christine Ockrent, Christiane Taubira,  mais aussi les UMP Frédéric Lefebvre,  Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Roselyne Bachelot, le centriste François Bayrou et quelques autres, Pascal Bruckner, Gérard Miller, Yves Thréard, Philippe Sollers, Martin Hirsh." Ibid.


podcast

NB: réponse à Eden (je n'arrive pas à la poster en commentaire):

 

salut Eden! (martin?)

ouais, c’est un vieux débat mais toujours d'actualité

"mais en quoi le libéralisme économique sous entendrait de facto l'adhésion au libéralisme culturel et sociétal ?"

bonne question. A laquelle répond Michéa qui montre l'unicité profonde du libéralisme: à la raison marchande du libéralisme économique répond la rationalité juridique du libéralisme culturel. Les libéraux culturels ("gauchistes") et économiques ("droitards") partagent la même anthropologie individualiste et nominaliste d'émancipation et de désaffiliation générale.

"Quel penseur libéral a pris parti en faveur du mariage homo, de l'immigration invasion ou de la soumission géopolitique à des intérêts étrangers ?"

Formellement aucun bien sûr d'autant qu'à leur époque, le mariage homo, l'immigration de masse et l'abandon de souveraineté n'avaient aucun sens..Disons que c'est cette logique libérale d'autonomie (versus l'hétéronomie religieuse ou la tyrannie du despote) qui a sans doute produit nos sociétés contemporaines ne reposant plus que sur le marché extensif (jusque dans les familles et l'intimité) et le droit procédural extensif (soumis aux lobbies et aux modes) à l'exclusion de toute valeur normative morale, philosophique ou religieuse (toujours susceptibles de réveiller la guerre civile idéologique ou religieuse): privatiser ces "valeurs civilisationnelles communes" (Aristote) et instaurer un état "axiologiquement neutre" fut la réponse historique des penseurs des Lumières à la terreur des guerres de religion et à la crainte de la mort violente.

 "Le libéralisme n'est ni l'absence de règles morales, ni la renonciation à toute souveraineté."

Dans l'esprit des auteurs libéraux sans doute, dans nos sociétés modernes, il faut chercher ces "valeurs morales" dans la seule recherche du meilleur intérêt ou dans les eaux glacées du calcul intéressé (Marx). Quant à la souveraineté, c'est celle du marché et du droit à plus de droits...

"Et puis en quoi Valeurs Actuelles est-il un journal libéral ?"

VA est le journal de la bourgeoisie libérale "de droite" (qui peste contre l'immigration de masse et les fonctionnaires mais agiote pour gagner quelques % sur un PEA) comme le Nouvel Obs est le journal de la bourgeoisie libérale "de gauche" qui défile pour régulariser des clandestins (armée de réserve industrielle du Capital) mais conchie Monsanto et la logique capitalistique globale à l’œuvre...cohérence, cohérence...Finalement, plus d'immigration de masse, c'est plus de GPA et plus de mariage homo c'est plus de délocalisation...

Ces deux logiques en apparence antagonistes sont au contraire profondément complémentaires dans la destruction des structures de sens des communautés traditionnelles encore largement organisées par ce que Michéa ou Orwell nommaient "common decency", ie la logique du don et du contre-don, les solidarités organiques et naturelles, l'échange non-marchand, des usages et traditions, bref tout ce que fait disparaitre cette logique du profit.

Au passage, signalons le contresens habituel des libéraux qui pestent contre l'extension sans fin des prérogatives étatiques sans comprendre que celle-ci répond précisément à la dissolution de tout ce filet de solidarités traditionnelles et d'entraide ordinaire qui structurait et structure encore largement les communautés humaines (comment garder papi impotent quand la famille a été recomposée 4 fois et que papi a fait chier tout le monde pendant 30 ans avec sa golf cabriolet et ses vacances à Marrakech?): plis de droits, c'est plus de dépendance et plus d'Etat!!

"N'est ce pas précisément le contraire du libéralisme ?"

en théorie oui, la contradiction venant du fait que le libéralisme n'est qu'une belle utopie car pour vivre ensemble en paix, les hommes doivent partager des valeurs civilisationnelles communes (comme l'avait dit aristote il y a 2300 ans..) sinon, c'est la guerre civile:

« L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. » (Aristote, Politique, Livre V)

Sinon, pour comprendre la logique intime de la vague bleue/libérale qui déferle depuis plus de deux siècles, il n’est pas trop tard pour relier le jeune Marx:

« La bourgeoisie…partout ou elle a conquis le pouvoir, a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l’homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du paiement au comptant. Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité naïve dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ; elle a substituée aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. La bourgeoisie a dépouillée de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque là pour vénérables et qu’on considérait avec un sain respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré un voile de sentimentalité qui recouvrait les situations de famille et les a réduites à n’être que de simples rapports d’argent…

[…] La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les conditions de la production, c’est-à-dire tous les rapports sociaux ; Tous les rapports sociaux, traditionnels et figés, avec leur cortège de conceptions et d’idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d’avoir pu s’ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés, enfin, d’envisager leurs conditions d’existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés. Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations ; Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l’industrie sa base nationale, Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore tous les jours. Sous peine de mort, elle force toutes les nations à adopter le mode bourgeois de production : elle les force à introduire chez elles ce qu’elle appelle civilisation, c’est-à-dire à devenir bourgeoises. En un mot, elle se façonne un monde à son image. La bourgeoisie supprime de plus en plus l’émiettement des moyens de production, de la propriété et de la population. Elle a aggloméré la population, centralisé la production, et concentré la propriété dans un petit nombre de mains. La conséquence fatale de ces changements a été la centralisation politique. Des provinces indépendantes, tout justes fédérées entre elles, ayant des intérêts, des lois, des gouvernements, des tarifs douaniers différents, ont été réunies en une seule nation, avec un seul gouvernement, une seule loi, un seul intérêt national de classe, derrière un seul cordon douanier… » Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, 1848.

A vous lire, Eden.

J'en parle ici aussi:http://hoplite.hautetfort.com/tag/lib%C3%A9ralisme

Commentaires

HS mais fait suer : 3-0 pour l'équipe d'afrance de baballe...
Ces cons vont réussir à se qualifier, et on va en entendre parler pendant lllloooooonnngtemps

Écrit par : Popeye | 19/11/2013

@popeye :

Oui mais comme pour le tireur fou de libé, ça va leur faire gagner quelques semaines et encore, il peut s'en passer des choses d'ici le mois de juin.

Écrit par : Hugues capet | 19/11/2013

Je ne sais plus si c'est ici ou ailleurs que j'ai lu l'expression "néo-coens" (néo-cohen, pour néo-conservateur), y a de ça :-)

HS : comment arrivent-ils à trouver des fds supporters de cette bande de bras cassés capricieux africains millionnaires ?

HS 2 : Envie de partager avec les hoplites cette petite chose, une série de History Channel sur les Vikings, pas mal faite du tout :
http://www.dailymotion.com/video/xzn0sj_vikings-s01e01-official-video-1080p-blackviking_shortfilms

Écrit par : S10 | 20/11/2013

Bonjour.
Vieux débat, mais en quoi le libéralisme économique sous entendrait de facto l'adhésion au libéralisme culturel et sociétal ?
Quel penseur libéral a pris parti en faveur du mariage homo, de l'immigration invasion ou de la soumission géopolitique à des intérêts étrangers ?
Il semble au contraire que les auteurs libéraux aient pris soin de s'imposer des garde fous moraux afin que les désirs de l'individu ne soient pas l'aune à laquelle tout devait se mesurer. Le libéralisme n'est ni l'absence de règles morales, ni la renonciation à toute souveraineté.
Et puis en quoi Valeurs Actuelles est-il un journal libéral ? Ne sert-il pas plutôt la soupe à des oligarchies économico-politiques, qui n'ont gardé du libéralisme que le libre échange ? N'incarne t'il pas à la perfection le mariage contre nature du capitalisme et de l'état, soumettant à tour de rôle l'individu tantôt à la lutte de tous contre tous, tantôt au racket fiscal et à la police de la pensée ?
N'est ce pas précisément le contraire du libéralisme ?
Bien à vous.

Écrit par : Eden | 20/11/2013

mémeu s'y revenait au pouvouar
ça changerait coua à novY, edzaketman ???

Écrit par : jp | 21/11/2013

"N'est ce pas précisément le contraire du libéralisme ?"

Dans quel pays ce liberalisme est-il appliqué ?

Parce que c'est connu aussi que l'URSS et autres satelites construisaient le socialisme en vue de la societe communiste ideale.

De toute facon le liberalisme, ca passe apres l'interet d'un pays.
Comme le communisme, demandez aux chinoix avec leur curieux melange des genres...

Écrit par : JÖ | 21/11/2013

"Plusieurs sources concordantes évoquent la présence d'un électeur ‪‎FN‬ dans l'entourage de la boulangère d'‪‎Abdelakim Dekhar‬"

Écrit par : dimezzano | 21/11/2013

Les petits gris aussi sans doute.

Écrit par : JÖ | 21/11/2013

"Plusieurs sources concordantes évoquent la présence d'un électeur ‪‎FN‬ dans l'entourage de la boulangère d'‪‎Abdelakim Dekhar‬"

c'est ça. et on a retrouvé un bonnet rouge dans ses affaires!!!

Écrit par : hoplite | 21/11/2013

Même après Merah et Méric ils n'ont toujours pas compris, on a décidément la pseudo élite la plus conne du monde, comment arrivent-ils à rester au pouvoir ? Ils sont tellement cons qu'il ne suffirait de vraiment pas grand chose.

Écrit par : hugues capet | 21/11/2013

Bonjour Hoplite.
Merci pour votre réponse. Je m'attendais à la référence à Michéa, qui semble devenue incontournable dès que l'on parle de libéralisme.
Je ne me considère pas moi-même comme un apôtre de cette doctrine. Comme toute construction intellectuelle, elle est évidemment sujette à critique. Mais je suis un peu étonné de lui voir reprocher son omniprésence, notamment dans un pays ou la moitié de la richesse produite est captée par l'état, où nombre de débats sont interdits, où le contribuable est appelé à la rescousse des banques, où toutes les activités économiques et sociales sont étroitement contrôlées, où les multiples allocations octroyées sans aucune restriction incitent à une immigration de masse, où des sociétés multinationales et l'état fonctionnent en binômes, au frais du contribuable...
Il me semble que Michéa construit toute une théorie sur une vision erronée du libéralisme, qui est ce qu'on en voit en Europe, mais qui ne correspond en rien à ce qui est appliqué dans les endroits où l'on s'en réclame, où il n'a détruit ni les particularismes locaux, ni les solidarités familiales ou communautaires, ni bien sur le sens de la responsabilité, de la mesure , du bon sens, qui ont pendant des siècles prévalus chez les Européens.
Ce qui est à l'oeuvre aujourd'hui n'est pas la doctrine libérale, mais une sorte de capitalisme d'état, dont profitent des oligarchies politiques et économiques, qui sont parfaitement identifiées, mais dont Michéa, d'ailleurs, ne dit pas grand chose...

Écrit par : EDEN | 21/11/2013

"Mais je suis un peu étonné de lui voir reprocher son omniprésence, notamment dans un pays ou la moitié de la richesse produite est captée par l'état, où nombre de débats sont interdits, où le contribuable est appelé à la rescousse des banques, où toutes les activités économiques et sociales sont étroitement contrôlées, où les multiples allocations octroyées sans aucune restriction incitent à une immigration de masse, où des sociétés multinationales et l'état fonctionnent en binômes, au frais du contribuable..."

Eden, il y a de quoi être étonné acr la France est dans une situation particulière, sorte de "soviéto-liébarlisme" (Boréas) alliant une dérégulation/libéralisation générale dans les domaines régaliens classiques (cf le dernier post de Berruyer que je reprends) et une intervention étatique tous azimuts notamment sociétale...Ceci ne correspond évidemment pas au projet libéral utopique d'un Benjamin constant mais a tout à voir avec le genre de société moderne juridico-marchande que décrivent Michéa ou Castoriadis.

"Ce qui est à l'oeuvre aujourd'hui n'est pas la doctrine libérale, mais une sorte de capitalisme d'état, dont profitent des oligarchies politiques et économiques, qui sont parfaitement identifiées, mais dont Michéa, d'ailleurs, ne dit pas grand chose..."

Michéa, me semble-t-il, montre au contraire que cette geste philosophique libérale d'émancipation (pour le meilleur) ne pouvait finir qu'en mall climatisé verrouillé par ces oligarchies, le marché et le droit ne pouvant se substituer aux fondements classiques de toutes les communautés humaines.

"dans les endroits où l'on s'en réclame"
je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup d'endroits aux monde où s'appliquerait idéalement cette philosophie politique?

"qui ont pendant des siècles prévalus chez les Européens."
A une époque précapitalistique, comme l'explique bien Castoriadis:



« La corruption généralisée que l'on observe dans le système politico-économique contemporain n'est pas périphérique ou anecdotique, elle est devenue un trait structurel, systémique de la société où nous vivons. En vérité, nous touchons là un facteur fondamental, que les grands penseurs politiques du passé connaissaient et que les prétendus « philosophes politiques » d'aujourd'hui, mauvais sociologues et piètres théoriciens, ignorent splendidement : l'intime solidarité entre un régime social et le type anthropologique (ou l'éventail de tels types) nécessaire pour le faire fonctionner. Ces types anthropologiques, pour la plupart, le capitalisme les a hérités des périodes historiques antérieures : le juge incorruptible, le fonctionnaire wébérien, l'enseignant dévoué à sa tâche, l'ouvrier pour qui son travail, malgré tout, était une source de fierté. De tels personnages deviennent inconcevables dans la période contemporaine : on ne voit pas pourquoi ils seraient reproduits, qui les reproduirait, au nom de quoi ils fonctionneraient. Même le type anthropologique qui est une création propre du capitalisme, l'entrepreneur schumpétérien, combinant une inventivité technique, la capacité de réunir des capitaux, d'organiser une entreprise, d'explorer, de pénétrer, de créer des marchés, est en train de disparaître. Il est remplacé par des bureaucraties managériales et par des spéculateurs. Ici encore, tous les facteurs conspirent. Pourquoi s'escrimer pour faire produire et vendre, au moment où un coup réussi sur les taux de change à la bourse de New York ou d'ailleurs, peut vous rapporter en quelques minutes 500 millions de dollar ? Les sommes en jeu dans la spéculation de chaque semaine sont de l'ordre du PNB des Etats-Unis en un an. Il en résulte un « drainage » des éléments les plus entreprenants vers ce type d'activités qui sont tout à fait parasitaires du point de vue du système capitaliste lui-même. » Cornélius Castoriadis, La montée de l'insignifiance, 1993

dernier point, Eden, avant de porter cette vision critique du libéralisme, j’étais (il y a longtemps) plutôt libéral et je lisais Salin, Revel ou Ayn Rand avant de comprendre le caractère utopique de ce postulat: c'est donc secondairement -et contre mon inclinaison première- que je suis venu à cette critique du libéralisme.

Écrit par : hoplite | 21/11/2013

EDEN

Le sans-frontiérisme est en germe dans le libéralisme :

http://fortune.fdesouche.com/37581-le-capitaliste-%C2%AB-citoyen-d%E2%80%99aucun-pays-en-particulier-%C2%BB

Écrit par : Boreas | 21/11/2013

Cher Hoplite : je cite : "salut Eden! (martin?)" C'est à moi que vous pensiez ? Quoi qu'il en soit, sachez que je suis en phase avec Eden, que je ne connais ni d'Ève, ni du vert Adam (Je ne suis pas à l'Est d'Eden, du reste — ah, ah !). Ni à l'Ouest, où parait-il, il n'y aurait jamais rien de nouveau, si ce n'est que de plus en plus des gens (intelligents, curieux et réactionnaires, comme vous ou Woland, notamment) se demandent de plus en plus souvent si le mot "libéralisme" n'a pas été légèrement "galvaudé" par ses ennemis (ou pas) qui ne savent pas eux-même, en plus, ce que ça signifie effectivement.
C'est vrai qu'en matière de révolution de pensée, de sortie de boite logique, d'éclatement de système, de mutation de paradigmes ou de fin de chasse au loup ou autre bouc-émissaire, il y a du boulot sur cette planète et surtout en France. (Cf, votre billet — de Banque — ah, ah ! de ce jour).
Bien à vous.

Écrit par : Martin-Lothar | 21/11/2013

"C'est vrai qu'en matière de révolution de pensée, de sortie de boite logique, d'éclatement de système, de mutation de paradigmes ou de fin de chasse au loup ou autre bouc-émissaire, il y a du boulot sur cette planète et surtout en France. (Cf, votre billet — de Banque — ah, ah ! de ce jour). "

salut Martin-Lothar!
la question n'est évidemment pas tranchée. mon impression, construite sur mes lectures et à rebours de mon positionnement initial, reste que cette geste philosophique d'émancipation et de bougisme ne pouvait aboutir qu'à ces conglomérats de zeks interchangeables et anomiques que sont les sociétés (non plus les communautés) occidentales modernes.

et je suis évidemment un moderne, je parle de l'intérieur..Bien à vous!

Écrit par : hoplite | 22/11/2013

Je crois aussi qu'une enorme masse de gens n'est pas capable d'avoir la fameuse "ethique de responsabilité" qu'implique souvent le "liberalisme", du moins ses cotés positifs.

Ca ne se limite pas qu'au liberalisme d'ailleurs.

Écrit par : JÖ | 22/11/2013

Bonjour Hoplite.
Quelques remarques rapidement suite à vos réponses, mais je ne veux pas vous ennuyer. Le sujet me semble important, d'autant plus qu'en France, tout le monde est anti-libéral : les partis politiques sans exception, les syndicats, les médias, les intellectuels, l'opinion publique...
L'un des intérêts du libéralisme me semble résider dans le fait qu'il ne s'agit pas d'une doctrine intangible. Il n'a certainement pas été conçu pour être avalé tout entier, comme le petit livre rouge de Mao, mais pour que ses principes, notamment celui de liberté nous inspirent. Il n'exclut ni l'état, ni les principes moraux, ni même les frontières, sauf chez les libertarés. Il n'engendre pas non plus la destruction des repères civilisationnels, des solidarités familiales ou communautaires.
Il faut pour s'en convaincre aller faire un tour dans le centre des Etats Unis, en Australie, en Nouvelle Zélande, au Japon, en Suisse, qui sont tous des pays s'inspirant des principes libéraux, bien mieux gérés que le nôtre, ou le niveau de vie est supérieur, ou les solidarités existent d'autant plus que les peuples sont ethniquement homogènes, où la liberté de penser, de créer, d'entreprendre, ou simplement de construire une maison et d'élever ses enfants n'est pas entravée par une armée de fonctionnaires haineux.
Vous êtes visiblement bien plus cultivé que moi, et certainement mieux informé. Mais je me méfie des intellectuels, qui du haut de leur chaire universitaire, pondent des essais inbitables sans être capable d'assurer la gestion d'un bar tabac ou d'une amicale de boulistes. Je me méfie des gens qui m'expliquent que nous vivons dans un monde ultra-libéral, alors que nous travaillons la moitié de notre vie pour l'état, que nous n'avons pas le droit de choisir notre assurance maladie, notre système de retraite, que nous ne pouvons pas élever nos enfants comme nous l'entendons, ni percer une fenêtre dans un mur sans l'accord du maire, ni écrire sur des sujets interdits, ni disposer du droit de se défendre, et que bientôt un simple feu de cheminée sera considéré comme un délit.
Il me semble que nous vivons dans un monde ou les profits ont été privatisés, et les pertes socialisées.
Pour une minorité, les avantages du libéralisme. Pour la majorité, les tares du socialisme. Un système pervers, mais qui n'est plus du libéralisme.
Bonne continuation !

Écrit par : EDEN | 22/11/2013

"les libertarés"

Libertariens vous voulez dire ?

Ca inclus Client Eastwood (Par exemple) que je me garderais bien de mepriser.

Je me demande si on ne qualifie pas des traits culturels sous cette appelation de "liberal" (Par exemple le droit d'avoir des armes aux USA a une origine dans la fondation et l'histoire du pays)

"Il me semble que nous vivons dans un monde ou les profits ont été privatisés, et les pertes socialisées."

Un classique qui n'a pas de couleur ideologique.

La question c'est jusqu'a quel point.

D'ailleurs la question toujours posée aux liberaux c'est "qui fixe les regles du jeu", parce que laisser faire la nature...Il y a bien des lois anti trust aux USA, non ?

Et un Glass Stiegel Act il n'y a pas si longtemps.
en France ce sont les socialistes qui ont fait sauter les lois equivalentes (Sous Beregauvois il me semble), donc je ne sais pas si c'est ideologique.

Écrit par : JÖ | 22/11/2013

@JÔ
Il existe des libéraux aussi sectaires que les marxistes : les libertariens. Tout principe poussé à sa limite devient inepte. Vous devez boire de l'eau pour vivre, mais si vous en buvez 20 litres par jour, vous aurez des problèmes.
Qui fixe les règles du jeu ? Je crois qu'on en a une petite idée...voir le post d'Hoplite de ce jour.
A ce niveau là,il n'y a effectivement plus d'idéologie. Uniquemement du pouvoir et de la domination.

Écrit par : EDEN | 22/11/2013

Disons que les liberaux les plus insupportables sont ceux qui reduisent la crise a l'etat, ou plus exactement a l'exces d'etat.

(Ca marche aussi dans l'autre sens , on ne peut pas tout mettre sur le dos du "liberalisme".

Écrit par : JÖ | 22/11/2013

Le libéralisme peut aussi être un idiot utile dans le sens ou il peut aider a affaiblir un État qui deviendrai une menace pour sa propre population, et le porterai a diminuer tous les transferts sociaux, y compris les pompes aspirantes pour l' immigration.
Un État vraiment néo-libéral (avec une bonne déflation), pourrait en France créer d'excellentes conditions pour une révolution. Je le préférerai encore a un État dirige par la SARL qui serait assimilationniste, ultra sécuritaire et économiquement faible/instable (car isole).

Écrit par : C2 | 22/11/2013

Un liberal est un communiste qui s ignore, et inversement.
Un materialisme est un materialisme.

Écrit par : Three piglets | 22/11/2013

"le communisme c'est les soviets plus l'électricité" Staline
"le libéralisme c'est le capitalisme moins l'électricité" Soral

Écrit par : hoplite | 22/11/2013

@ Eden, une fois de plus je suis entièrement d'accord avec vous, sauf sur un point quand même fondamental à mon sens (et dans ma recherche, ma quête qui me semble désormais éternelle à lire tous les commentaires ci-dessus, pff ! je déprime… ) c'est que le libéralisme est tout SAUF UNE DOCTRINE, UNE IDÉOLOGIE, UN MANIFESTE OU UN ÉVANGILE ! (Vous me copierez ça 2013 fois, ce week-end, Padawan Eden. Même punition pour tous les autres, y compris Hoplite qui ne fait rien que me taquiner en citant Stalag et Sorine de chez Walt Disney (Watt dis ce nez, ah, ah !) pour montrer qu'il est cultivé et branché ou abonné à EDF — voire actionnaire ^^).
En effet, pour moi (en l'état de mes réflexions — car je ne sais pas très bien ce qu'est le "libéralisme" tout en étant convaincu de ce qu'il n'est pas), le libéralisme est plus une attitude, locale, topique, temporelle et surtout flexible, pragmatique où se mêlent les vertus de responsabilité, d'efficacité, de confiance, de solidarité et de prévoyance (et évidemment de liberté qui est la racine étymologique du mot ; ce que trop de ses détracteurs et même de ses "apôtres oublient si souvent hein !)
Le libéralisme serait une réaction (individuelle ou collective) à l'oppression collectiviste / constructiviste. C'est l'immanence contre la transcendance (comme diraient les théologiens).
ET un "libéral étasunien" n'a rien à voir avec "un libéral français ou allemand ou papou" (mais ils peuvent commercer et baiser ensemble sans qu'aucun ministre de mon cul ou aucun législateur de mes fesses n'ait à y redire quoi que ce soit)

@ Hoplite : tiens à propos de "capitalisme" : quand je causais plus haut de mots galvaudés, ici et ailleurs. Pourtant, nous comprenons tous deux le français, non ?

Une dernière provocation : le survivalisme est pour moi un exemple typique de libéralisme appliqué, tel que je le conçois pour l'heure ! (Putain, je vais encore me faire engueuler là !)

Bon week-end et bien à vous tous.

Écrit par : Martin-Lothar | 22/11/2013

L absence d ideologie est une ideologie en soi.
Drac.

Écrit par : Three piglets | 22/11/2013

@Martin-Lothar
Vous avez bien mieux exprimé que moi ce que j'ai maladroitement tenté de formuler.
Le terme "doctrine" était particulièrement mal choisi.
Je me flagellerai donc comme il se doit pour expier ma faute.

Écrit par : EDEN | 22/11/2013

@ TP : "Et c'est bien philosopher que de se moquer de la philosophie" (Blaise Pascal)
@ Eden : Pas moins de cent coups de flagelles cloutées hein ! (m'envoyer une photo SVP — on peut être libéral et aimer le gore^^)

Écrit par : Martin-Lothar | 23/11/2013

Les commentaires sont fermés.