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03/09/2018

effondrement n+1

LETTRE D'UN MEDECIN AUX LECTEURS DE LA REVUE DE PRESSE A PROPOS DE LA CRISE MEDICALE
 du 3 au 7 septembre 2018 : De notre lecteur Stefan Hagen: ";Je suis jeune médecin libéral avec une petite activité hospitalière. J’ai des diplômes français : il faut maintenant le préciser du fait du recrutement en masse depuis 10 ans de médecins à diplôme étranger issus de pays sous-développés en médecine (pas des USA ni des pays d’Europe du nord évidemment).

J’ai passé deux concours ultra-sélectifs (P1 et l’Internat) en finissant dans les premiers, j’ai obtenu parallèlement un DEA à l’ENS avec mention, j’ai accompli trois ans de Clinicat de spécialité. Malgré ces efforts et cette réussite, je n’ai pas trouvé de poste de PH en CHU, car le budget alloué est dévolu à l’embauche de médecins à diplôme roumain ou italien moins bien rémunérés car moins compétents (auparavant c’était les médecins du Maghreb, du Machrek et d’Afrique noire).

Ayant moi-même formé les Internes durant mon Clinicat, j’ai pu me rendre compte que ces médecins à diplômes étranger (qui usurpent le titre d’Interne car n’ayant pas passé les concours) ont des connaissances médicales soit périmées, soit très inférieures à celles d’étudiants français quant à la sémiologie et la pathologie générale.

Au vu de cette préférence étrangère low-cost faisant entorse au principe de méritocratie par les concours, et ne voulant pas participer à la formation (mise à niveau en réalité) de ces diplômés étrangers (je ne veux pas trahir les Internes à diplôme français qui ont passé les concours), j’ai décidé de quitter l’hôpital public pour exercer dans le privé.

Même dans le privé le gouvernement et la CPAM ne nous laissent pas en paix, diminuant sans cesse la tarification conventionnelle alors que l’inflation et les coûts d’investissement augmentent chaque année. Mais les compléments d’honoraires en secteur 2 ont leurs limites, fixées par les mutuelles, qui elles ont l’oreille du ministre. À ce sujet, je vous transmets un lien vers une lettre écrite par un chirurgien ophtalmologue qui explique bien cela syndicat UFML.

Mais le plus terrible, tenez-vous bien : le gouvernement a décidé sciemment que pour que la médecine coûte moins chère, il fallait qu’elle diminue sa qualité au niveau de celle des pays du tiers monde. C’est officiel, et je n’y ai pas cru au début. Mais le gouvernement (Touraine) a bien décidé d’autoriser l’implantation d’IRM low-cost (à gradients électromagnétiques faibles) dont la définition des images est exécrable pour l’analyse des tissus mous.

Cette manipulation comptable permet d’augmenter la densité du parc d’IRM à bas coût (la France possède moins d’IRM par habitant que la Turquie, et deux fois moins que l’Allemagne), mais avec des appareils de mauvaise qualité. C’est objectivement une trahison et un mépris à l’égard du peuple car les patients ne sont pas au courant de cette forfaiture. Je vous laisse un lien concernant ces IRM low-cost, c’est à partir de la minute 18 de cette vidéo YouTube". Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2018