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14/11/2018

watsup?

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"(...) Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que les trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer un calendrier approximatif. La période 2020 – 2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécu l’humanité en si peu de temps. À quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050).

L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030. Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens de rupture au sein du système-Terre, caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. Ces ruptures sont désormais imparables, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler. La croyance générale dans le système libéral-productiviste renforce ce pronostic. La prégnance anthropique de cette croyance est si invasive qu’aucun assemblage alternatif de croyances ne parviendra à la remplacer, sauf après l’événement exceptionnel que sera l’effondrement mondial dû au triple crunch énergétique, climatique, alimentaire. La décroissance est notre destin.

La seconde étape, dans les prochaines années trente, sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures  (y aura-t-il de l’électricité en Île-de-France en 2035?), et de la faillite des gouvernements. Ce sera une période de survie précaire et malheureuse de l’humanité, au cours de laquelle le principal des ressources nécessaires proviendra de certains restes de la civilisation thermo-industrielle, un peu de la même façon que, après 1348 en Europe et pendant des décennies, les survivants de la peste noire purent bénéficier, si l’on peut dire, des ressources non consommées par la moitié de la population qui mourut en cinq ans. Nous omettrons les descriptions atroces des rapports humains violents consécutifs à la cessation de tout service public et de toute autorité politique, partout dans le monde. Certains groupes de personnes auront eu la possibilité de s’établir près d’une source d’eau et de stocker quelques conserves alimentaires et médicamenteuses pour le moyen terme, en attendant de réapprendre les savoir-faire élémentaires de reconstruction d’une civilisation authentiquement humaine.

Sans doute peut-on espérer que s’ensuive, autour des années cinquante de ce siècle, une troisième étape de renaissance au cours de laquelle les groupes humains les plus résilients, désormais privés des reliques matérielles du passé, retrouvent tout à la fois les techniques initiales propres à la sustentation de la vie et de nouvelles formes de gouvernance interne et de politique extérieure susceptibles de garantir une assez longue stabilité structurelle, indispensable à tout processus de civilisation.

Ce type de sentences aussi brèves qu’un slogan peuvent entraîner une sensation de malaise chez le lecteur qui viendrait à se demander si la présente tribune n’est pas l’oeuvre d’un psychopathe extrémiste qui se vautre dans la noirceur et le désespoir. Au contraire, débarrassés d’enjeux de pouvoir et de recherche d’effets, nous ne cessons d’agir pour tenter d’éviter la catastrophe et nous nous estimons trop rationnels pour être fascinés par la perspective de l’effondrement. Nous ne sommes pas pessimistes ou dépressifs, nous examinons les choses le plus froidement possible, nous croyons toujours à la politique. Les extrémistes qui s’ignorent se trouvent plutôt du coté de la pensée dominante – de la religion dominante – basé sur la croyance que l’innovation technologique et un retour de la croissance résoudront les problèmes actuels.

Si notre prospective est la plus rationnelle et la plus probable, reste à en convaincre les militants d’EELV, les Français et tous nos frères et sœurs en humanité.  Un invariant cognitif de la psychologie sociale empêche que ceci soit possible en temps voulu. Cependant, les orientations politiques déduites de cette analyse deviennent relativement faciles à décrire : minimiser les souffrances et le nombre de morts pendant les décennies à venir en proposant dès aujourd’hui un projet de décroissance rapide de l’empreinte écologique des pays riches, genre localisme biorégional basse-tech, pour la moitié survivante de l’humanité dans les années quarante. Autrement dit, profiter de la disponibilité terminale des énergies puissantes et des métaux d’aujourd’hui pour forger les quelques outils, ustensiles et engins simples de demain (les années trente), avant que ces énergies et ces métaux ne soient plus accessibles.

Un exemple entre mille : arrêter au plus tôt la fabrication de voitures (thermiques ou électriques) pour confectionner des foultitudes d’attelages robustes susceptibles d’être tractés par des chevaux, ainsi que des millions de vélos qui peuvent durer longtemps si l’on stocke et entretient bien les parties métalliques et caoutchouteuses. Sans surprise, notre perspective générale ne semble pas encore partagée par la majorité des écologistes qui tiennent leurs Journées d’été européennes à Dunkerque. Ainsi, la plénière finale du samedi 26 août est-elle en partie consacrée à la relance de « croissance industrielle » en Europe. Un élan vers le pire."

Yves Cochet
Ancien ministre de l’environnement
Président de l’institut Momentum

Commentaires

Quelles sont les probabilité pour qu'un type qui fut ministricule et ministre de l'écologie en plus ne disent pas de conneries ? Elles sont faibles, très faibles en effet.

et puis fait chier avec les prophétie de Philippulus.

Il s'agit d'un lent glissement vers l'abîme de la civilisation européene. Ce n'est pas du futur. C'est déjà du passé irreversible.

C'est bien une catastrophe au sens d'un "dernier mot". Il n'y aura pas de cataclysme. Car rien ne va casser de la machine à produire du néant.

En fait c'est déjà la nuit quand un écolo et prêt à troquer son peuple, le peuple des cathédrales pour sauver une espèce de mérou. Tous les cons vous parlent d'un (douteux?) réchauffement climatique mais ils ont acté la négrification.

je comprends que le pressentiment d'une fin commencée trouve à s'exprimer dans un imaginaire religieux de film-catastrophe. Sans doute il est bon de faire passer parfois le frisson du sacré sur cette infâme modernité. Il est bon parfois... mais le discernement serait meilleur encore.

Écrit par : Dia | 14/11/2018

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Cochet avait parlé relativement tot du peak oil.
(Le merite de la pasteque, histoire d´en trouver un, de merite.)

Un velo avec mitraillette (Avec balles bio ) arreterait-il un tank turc, mon bon Cochet ?

Du meme niveau que ces cretins de LGBete qui pensent pas une seconde qu´on leur a inventé des droits pour d´autres raisons que leur nombril.

Écrit par : JÖ | 14/11/2018

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toujours aussi désopilants, ces déconologistes
enfin, en 2050 je doute pouvoir le contredire
si déjà j'arrive intact jusqu'en 2020, ça sera beau

Écrit par : kobus van cleef | 14/11/2018

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Bon pour une fois qu’une pastèque ouvre les yeux..
JO a raison
Dia, en grattant un peu, on pourrait tomber sur un Cochet celinien fustigeant l’invasion migratoire et le lobby inuit? Allez savoir.

Écrit par : hoplite | 15/11/2018

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Crunch énergétique : probabilité élevée.
Crunch alimentaire : cause du précédent, donc probabilité équivalente.
Crunch climatique : what the fuck? Crunch établi d'après les données bidonnées du GIEC?
Et mon cul c'est du poulet? (si vous m'autorisez cette grossière expression)

Crunch "biodiversité" liée à la pollution, là je souscrirais éventuellement.

Chez la pastèque, grattez la couche verte, la couche mao-stalinienne apparaît très vite.

"...Un exemple entre mille : arrêter au plus tôt la fabrication de voitures (thermiques ou électriques) ..."
Arrêter comment, par la dictature du prolétariat écolo-conscient éclairé par l'avant-garde des Khmers Verts? (ce qui au passage permet de liquider dans la meilleure conscience les rares vestiges encore debout du patriarcat honni de la "civilisation des cathédrales", comme l'écrit très bien Dia)
Ce qui laissera toute la place à la musulmanie.
Les muslims sont champions pour transformer un grenier à blé en désert (histoire de l'Afrique du Nord), ce qui ne devrait pas améliorer le "crunch alimentaire"

Écrit par : Popeye | 15/11/2018

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Et puis un autre truc tres francais.
Le cochet va pas la monter sa boite de fiacre (Pourquoi pas apres tout) ou autre.

Il va pleurer que l´etat le fait pas.
(Bon evidement monter une boite en France, l´etat fait tout pour que ce soit simple et rentable, mais bref)

Écrit par : JÖ | 15/11/2018

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Mouarf!!! "...Le cochet va pas la monter sa boite de fiacre ..."

Fîtes vous exprès? le cocher (Cochet) monter une boite de fiacres!!!
Très bien vu

Écrit par : Popeye | 15/11/2018

Honnetement je l´ai fait sans realiser au debut.

Le seul "cochet" valable c´etait Gustav Hatmann !
(Un type qui a fait paris berlin en fiacre dans les années 20. Un vrai ecolo avant l´heure sans doute)

Écrit par : JÖ | 15/11/2018

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Lol..

Écrit par : hoplite | 15/11/2018

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Les poules auront des implants dentaires et mammaires ( je parle des vraies poules,plumes sur le dos,ni bas résille ni talons aiguilles) avant qu'un politrouk mette ses idées en application et son discours en accord avec ses actes

Ça nous laisse un peu de temps pour apprendre le job de maréchal Ferrand ou de hongreur, car si c'est
1) utile et/ou indispensable
2) mal payé
3) pénible
Alors, c'est pas un boulot que les intelligences qui prétendent parler en notre nom voudront faire

Écrit par : Kobus van cleef | 16/11/2018

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Finalement le Cochet nous ressert "Ravage" de René Barjavel , un plat réchauffé au climatisme ? :D

Écrit par : EQUALIZER | 16/11/2018

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Un film était sorti, à la suite de ''ravages''
Malevil
Un Trintignant tremulant y tenait le rôle de gourou, néonazi bien sûr
C'était con à se pisser dans les guenilles
Le truc du crunch énergétique, c'est qu'il sera assez lent pour que les intelligences qui parlent à notre place puissent se barrer
C'est d'ailleurs le cas, avec la renonciation de la plèbe à se chauffer ( mais ça lutte contre la réchauffance de la climature, bande de bouseux !) on peut dire que le crunch est lent, très lent
Mais qu'il est bien là

Écrit par : Kobus van cleef | 16/11/2018

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Un film était sorti, à la suite de ''ravages''
Malevil
Un Trintignant tremulant y tenait le rôle de gourou, néonazi bien sûr
C'était con à se pisser dans les guenilles
Le truc du crunch énergétique, c'est qu'il sera assez lent pour que les intelligences qui parlent à notre place puissent se barrer
C'est d'ailleurs le cas, avec la renonciation de la plèbe à se chauffer ( mais ça lutte contre la réchauffance de la climature, bande de bouseux !) on peut dire que le crunch est lent, très lent
Mais qu'il est bien là

Écrit par : Kobus van cleef | 16/11/2018

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Vous vous rappellez du sourire du survivant attendant un gamin avec sa femme ? Avant l´arrivée des hommes a masque a gaz et le retour "a la vie moderne" ?

...

Écrit par : JÖ | 17/11/2018

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Ha non
Malevil, j'ai des raisons particulières de l'aimer
Ça a été tourné à une portée de mousquet de ma terre natale
Enfin, un peu plus
Sur les causses
Moi je suis des Cévennes
Le site est assez grandiose, comme tous ces coins reculés et dépeuplés ( si vous faites un itinéraire mémoriel , puisque c'est à la mode, regardez les monuments aux morts de ces coins là, que des Aubenas,sahuquet, Ferrand,fabre,aranenx.... et que des Louis, Marcel, Léon, Moïse-impregnation huguenote oblige- et des fratries.... maintenant vous comprendrez pourquoi et comment ça s'est dépeuplé) et on y a tourné en décor naturel quelques filmeries
Molière, de Mnouchkine, à la fin des 70
Et un ou deux pseudo ouesternes plus modernes
Bon, pour en revenir à la dépopulation,y a pas que là
La Bretagne ( a laquelle je suis lié de façon éternelle par ma femme, quand même, merde quand-même !) a bien morflé aussi
Et assez curieusement, aucun prénom exotique ou de confession autre.....
Mais j'ai l'esprit mal tourné....

Écrit par : Kobus van cleef | 17/11/2018

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L´auteur du roman Malevil avait desavoué le film ( justement a cause de la fin)

J´ai fait pleins de coins en France je sais que le pays est magnifique, c´est pas pour rien que certains aimeraient bien mettre les indigenes dehors...
Dans la ville de mes parents il y a un immense obelisque avec juste un sobre PAX.
La liste de noms gravée dessus est en adequation avec la taille du monument.

Cela dit j´ai eu un pincement quand une polonaise m´a dit avoir une affinité immediate avec ses compatriotes expats (Et puis les polonais ont manifesté un caractere "lepreux", comme dirait le gerontophile tactile, assez carabiné il y a peu. Impressionnant).

"nous avons une ame commune"
Et souvent francophiles, par contre gaffe a la deception potentielle...

Écrit par : JÖ | 18/11/2018

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concernant Malevil, autant le livre est bon et prenant, autant le film est nul à chier avec un Trintignant catastrophique si mes souvenirs sont bons.

Écrit par : hoplite | 19/11/2018

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sur la France rurale et dépeuplée, une idée de lecture : "les chemins noirs" de Sylvain Tesson.
Il a parcouru la France du Mercantour au cap de la Hague par le petits chemins, simples traits noirs sur les carte IGN série bleue au 1/25 000 ème.

Écrit par : Popeye | 20/11/2018

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Oui bon livre de l’ami Tesson
Voyage thérapeutique après son accident
Mais j’adore les carnets de voyage suis pas impartial

Écrit par : hoplite | 20/11/2018

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