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20/10/2007

E il naufragar m’è dolce in questo mare

  « Sempre caro mi fu quest’ermo colle,
E questa siepe, che da tanta parte
Dell’ultimo orizzonte il guardo esclude.
Ma sedendo e mirando, interminati
Spazi di là da quella, e sovrumani
Silenzi, e profondissima quiete
Io nel pensier mi fingo; ove per poco
Il cor non si spaura. E come il vento
Odo stormir tra queste piante, io quello
Infinito silenzio a questa voce
Vo comparando: e mi sovvien l’eterno,
E le morte stagioni, e la presente
E viva, e il suon di lei. Così tra questa
Immensità s’annega il pensier mio:
E il naufragar m’è dolce in questo mare. »

(L'infinito, Giacomo Léopardi, Canti, Gallimard, p.68.)

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« Toujours j’aimais cette hauteur déserte,et cette haie qui du plus lointain horizon cache au regard une telle étendue. Mais demeurant et contemplant j’invente des espaces interminables au delà, de surhumains silences et une si profonde tranquillité que pour un peu se troublerait le cœur. Et percevant le vent qui passe dans ces feuilles, ce silence infini, je le vais comparant à cette voix, et me souviens de l’éternel, des saisons qui sont mortes et de celle qui vit encore, de sa rumeur. Ainsi dans tant d’immensité ma pensée sombre, et m’abîmer m’est doux en cette mer. »