Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/03/2009

apartheid

Repas avec quelques commensaux habituels, des amis sincères que j’aime retrouver et qui, en même temps, me condamnent à cet apartheid intérieur qu’évoque Millet.

arton83.gifDiscussion brève avec une jeune graphiste Parisienne pratiquant le noble art dans la même salle qu’ Alain Soral, ancien marxiste et éphémère théoricien du front national…

En général, le simple fait de prononcer en société ces mots – front national- suffit à éteindre brièvement toute discussion autour de soi comme, en d’autre temps, cela fût lorsque l’on évoquait l’existence du Malin.

Faisant l’éloge- au travers du pitre Soral- de la pensée radicale politique (qui n'a rien à voir avec la pensée réactionnaire de ce parti petit bourgeois) et de la salubrité de toute pensée déviante en ces temps de grégarisme intellectuel bien pensant, je comprenais à quel point il est difficile d’exister en dehors du troupeau. Mes amis me connaissent et ont intériorisé ma posture d’anarque, de « rebelle des premiers jours » comme on dit au politiclub, mais il règne autour de moi et de mes discours hérétiques et violents -au regard de cette pensée tiède qu’illustre si parfaitement le bourgeois progressiste Bayrou et sa pintade de Sarnez- une atmosphère étrange faite à la fois de considération et de haine : considération envers celui qui pense en dehors des clous et à rebours du politiquement correct, haine à l’égard de celui qui à le « courage » d’exprimer sa pensée, lorsque celle-ci est étrangère au mainstream culturel, mettant en relief sa propre soumission à ce dernier.

Rien de neuf sous le soleil, pensera-t-on. A raison.

J'évoquais récemment cet hygiénisme totalitaire qui déferle en Occident et qui fabrique à jet continu des journées du légume et autres festivités citoyennes abjectes. Or, de la même façon que cet hygiénisme physique interdit désormais de boire ou de fumer, il est un hygiénisme de la pensée qui discrédite automatiquement toute pensée non consensuelle, condamnant les presque zeks que nous sommes devenus à l'exil intérieur, à la double pensée, à la dissidence.

Et, comme d'habitude en me relisant, je mesure les limites -et la vanité- de l'exercice...mais ne peut résister au commandement des stoïciens, d'Epictète en particulier: méditer et écrire chaque jour sur la distinction entre ce qui est mien et ce qui n'est pas mien, entre ce qui m'est possible et ce qui ne m'est pas possible.

Ici

18/10/2008

Dans la jungle, bobos et chevrotines

Renaud n'assume pas sa biographie

Contrairement aux engagements fermes qu'il avait pris auprès de l'éditeur, le chanteur ne participe à aucune des émissions qui étaient programmées pour la sortie de «Renaud», biographie écrite par l'écrivain Christian Laborde et sortie chez Flammarion en septembre. Renaud, dit-on, serait mal à l'aise avec ce récit qui revient sur les vies de son grand-père maternel, membre du PPF de Doriot, et de son père, qui travaillait pendant la guerre à Radio-Paris. La famille n'apprécie pas ce retour sur le passé. Membre du comité pour la libération d'Ingrid Betancourt, pour qui il a composé une chanson - «Dans la jungle» -, l'artiste a été étrangement absent lors des réceptions entourant l'arrivée de l'ex-otage franco-colombienne en France. (Source)

Tu m’étonnes, un grand-père fasciste –horresco referens- et un père collaborateur…de quoi fendiller le récit hagiographique de bobo premier, pour nos amis modernes, adeptes du principe de culpabilité héréditaire et collective.

Une famille fasciste, sans déconner ! On ne le verra plus chez Drucker ce pauvre biquet.

Mais que fait le Miniver ? Le commissariat aux archives ? Winston, bordel, au boulot ! Une loi Gayssot II pour encadrer strictement les recherches sur les familles du camp du Bien et de la morale universelle !

Il est con Renaud, un parti de révolutionnaires communistes et nationalistes anti parlementaires de tous poils qui ne versent dans l’anti sémitisme que tardivement et dont certains, comme leur chef, vont même jusqu’à combattre la gangrène bolchevique sur le front Russe, jusqu’à Memel, y a pas de quoi fouetter un chat…Guy Sajer nous a fait vibrer avec ça. Et ça avait quand même une autre gueule que la fra-ter-ni-té de la pintade du Poitou. Il y avait une espérance révolutionnaire, une envie de transformer le monde, un idéal, certes condamné par l’histoire, mais authentique, sincère…des hommes de conviction, dirait-on aujourd’hui…

Otage de l’histoire de sa famille, l’enfer mémoriel.

Requiem pour un bobo.

 

**********************************************************************************************************************