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01/10/2015

heroïn

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podcast

Le 12 octobre 1965 Jack Kerouac adresse une lettre à Sterling Lord, son agent :

« Continuez à envoyer SATORI A PARIS aux éditeurs. Je crois qu'ils sont tous furieux d'apprendre que je suis le descendant de nobles bretons plutôt que le bâtard anonyme né de leurs propres préjugés. Les bretons étaient contre les révolutionnaires, qui étaient des athées, qui tranchaient les têtes au nom de la fraternité, tandis que les bretons avaient des raisons paternelles de rester fidèles à leur ancien mode de vie. Partout dans le monde les intellectuels des villes vivent coupés de la terre et de ceux qui la cultivent, et ne sont en fin de compte que des insensés dépourvus de racines (...) toute cette ordure superficielle des existentialistes, des hipsters et des bourgeois décadents. »

« Pour moi le mot "beat" ne signifie pas "débordement de frénésie hystérique sans objet", la "beat generation" ce n'était pas les voyous, ni la canaille, les durs, les je-m'en-foutistes, ni les déracinés. Pour moi, the "beat" désigne bien une route, mais la route de celui qui recherche la "béatitude", à l'instar de Saint François d'Assise. Je suis artiste et conteur, un écrivain dans la grande tradition narratrice française et non le porte-parole d'un million de voyous. ».