28/09/2008
La politique n'est pas un show
Royal «entre show business
et rassemblement de secte».
Henri Emmanuelli a vivement critiqué le rassemblement organisé samedi au Zénith de Paris par l'ex-candidate socialiste, qui suscite une série de critiques et de railleries, à gauche comme à droite.
«La politique n'est pas un show. Cette vision de la politique axée sur le marketing, qui s'inscrit dans la logique de la publicité commerciale, qui néglige le fond, c'est le genre de cérémonie qui est entre le show business et le rassemblement de secte». Non, cette phrase assassine sur le meeting que tenait samedi Ségolène Royal au Zénith de Paris ne provient pas d'un communiqué de l'UMP, mais bien d'Henri Emmanuelli, qui était sur Radio-J ce dimanche. (…) Figaro du 28/09/08.
La politique n'est pas un show…
!!! Ca pourrait prêter à sourire, d’ailleurs ça me fait rire. Il sort d’où Emmanuelli ? C’est hibernatus ou quoi ?
Comme si cela ne faisait pas un bail que la politique n’était devenue qu’un spectacle, qu’un show médiatique.
Comme si, et depuis longtemps, la notion de crédibilité n’avait pas remplacé le vrai et le faux dans les discours et l’agir de toute classe politique ?
Comme si Lasch n’avait pas déjà tout dit il y a prés de trente ans dans son essai sur la culture du narcissisme.
Comme si la civilisation des masses n’avait pas donné naissance à une société de consommation dominée par les apparences, le paraître : la société du spectacle dans laquelle le fond, l’argumentation politique ont perdu toute valeur vis-à-vis de la crédibilité et du prestige, dans une course effrénée à la célébrité.
Comme si la communication et les concepts de marketing politique n’étaient pas devenus l’alpha et l’oméga de toute carrière politique.
Allez, je ne suis pas dupe. Emmanuelli qui n’est pas la moitié d’un con sait tout cela très bien , comme ses pairs. Cela n’est qu’une façon de flinguer un concurrent situé sur le même segment de marché (l'électorat progressiste), qu’une stratégie marketing de plus visant à assoir justement sa propre crédibilité de dirigeant progressiste (je n'ose dire socialiste).
Rien de plus. Mais rien de moins.
19:25 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : emmanuelli, lasch