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23/08/2013

verlorenen kinder

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« (...) Conformément aux consignes données par Staline, tout officier ou soldat soviétique se rendant, même en des circonstances désespérées, était officiellement considéré comme un traître et traité comme tel. Même chose pour ceux qui battaient en retraite. En de nombreux cas, on fit suivre les vagues d’assaut d’infanterie par des blindés chargés d’ouvrir le feu sur les fantassins n’avançant pas ou tentant de se replier. Quelques 422 700 soldats de l’Armée rouge –dont 13500 à Stalingrad- furent ainsi liquidés par leur propre commandement. Chaque division comportait un service spécial du NKVD chargé de surveiller les troupes et de s’occuper des « traîtres ». (...) Au total, lors de l’offensive victorieuse des Soviétiques en direction de Berlin, en Prusse orientale, en Silésie, en Poméranie et dans la capitale elle-même, au moins deux millions de femmes allemandes furent l’objet de violences sexuelles de la part de soldats de l’Armée rouge, et une bonne part d’entre elles eurent à subir des viols multiples. » (Anthony Beevor, NRH mai juin 2005)

« (...) A partir de 1943, l’aviation alliée entreprend la destruction systématique des villes moyennes sans le moindre intérêt stratégique qui entraîneront la mort de plus de 600 000 personnes (fourchette basse). L’histoire a retenu l’atroce destruction de Dresde en février 1945 : plus de 130 000 morts, femmes enfants, vieillards. Pas plus de justification pour Ulm, Bonn, Wurtzbourg, Hildesheim, Nuremberg, cités médiévales, joyaux artistiques du patrimoine européen. Toutes ces villes avec Hambourg et Cologne, disparaissent dans des typhons de feu au milieu d’atroces souffrances. » (Jorg Friedrich, L’incendie)

« (...) Les bombes au phosphore avaient mis le feu à des quartiers entiers de cette ville, faisant un grand nombre de victimes. Jusque là, rien d’extraordinaire, même les Allemands sont mortels. Mais des milliers et des milliers de malheureux, ruisselant de phosphore ardent, dans l’espoir d’éteindre le feu qui les dévorait, s’étaient jetés dans les canaux qui traversent Hambourg en tous sens, dans le port, le fleuve, les étangs, dans les bassins des jardins publics ou s’étaient faits recouvrir de terre dans les tranchées creusées ça et là sur les places et dans les rues pour servir d’abri aux passants en cas de bombardement. Agrippés à la rive et aux barques, plongés dans l’eau jusqu’à la bouche, ou ensevelis dans la terre jusqu’au cou, ils attendaient que les autorités trouvassent un remède quelconque contre ce feu perfide. Car le phosphore est tel qu’il se colle à la peau tel une lèpre gluante, et ne brûle qu’au contact de l’air. Dès que ces malheureux sortaient un bras de la terre ou de l’eau, le bras s’enflammait comme une torche. Pour échapper au fléau, ces malheureux étaient contraints de rester immergés dans l’eau ou ensevelis dans la terre comme les damnés de Dante. Des équipes d’infirmiers allaient d’un damné à l’autre, distribuant boisson et nourriture, attachant avec des cordes les plus faibles au rivage, afin qu’ils ne s’abandonnent pas vaincus par la fatigue, et se noient ; ils essayaient tantôt un onguent, tantôt un autre, mais en vain, car tandis qu’ils enduisaient un bras, une jambe ou une épaule, tirés un instant hors de l’eau ou de la terre, les flammes, semblables à des serpents de feu se réveillaient aussitôt et rien ne parvenait à arrêter la morsure de cette lèpre ardente. » (La peau, Malaparte)

photo: aprés les bombardements de Dresde du 13 au 15 février 1945 par la RAF et l'USAAF utilisant des bombes incendiaires et à fragmentation sur des populations civiles, des parents survivants recherchent leurs enfants disparus dans la tourmente ou les enfants perdus et sans parents.

C'étaient des enfants aussi...on a tendance à l'oublier...


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