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04/12/2008

Tout anarque que je sois, il y a des matins de merde.

 

Bruxelles voit déjà l'UE à 35 membres

Alors que la ratification du traité de Lisbonne est enlisée, Bruxelles planche déjà sur une Europe à 35. Les fonctionnaires de la Commission européenne ont accouché début novembre d’un rapport de 77 pages préconisant l’accélération en 2009 des discussions avec tous les pays qui frappent à la porte de l’Union européenne. Pour conjurer le coup de mou créé par la non ratification du traité de Lisbonne, il faut poursuivre «l’élan de l’intégration»...

Parmi les pays qui ont toutes les chances d’intégrer l’Europe de demain figure la Turquie. Au travers de son rapport, la Commission à l’élargissement confirme que ce poids lourd de plus de 70 millions d’habitants a vocation à trouver sa place dans le giron européen. La même promesse est formulée envers tous les pays de l’ex-Yougoslavie et envers l’Albanie. La Croatie devrait atteindre la phase finale des négociations d’adhésion d’ici la fin de 2009. Puis viendront Kosovo, Serbie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Montenegro. Pour justifier un tel appétit, Bruxelles met en avant l’argument imparable de la paix et, à ce sujet, la crise géorgienne représenterait une aubaine pour les partisans de l’élargissement. Pour ces derniers, intégrer des zones géostratégiques importantes, revient à limiter le risque de guerres périphériques.

Entre 2009 et 2011, Bruxelles compte augmenter progressivement les versements annuels à chaque candidat. L’aide à la Turquie passera ainsi de 566 millions l’an prochain à 781 millions d’euros en 2011. La Serbie touchera 202 millions d’euros contre 194 l’an prochain ; la Croatie 157 contre 151 millions, la Bosnie 108 contre 89 millions ; la Macédoine 98 millions contre 81 ; le Kosovo 68,7 contre 66 millions. Et l’Albanie va gagner de 81 à 98 millions d’euros.

(Source)

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Le site d’actualité “Le Post” est une émanation du Monde interactif, filiale du Monde et du Groupe Lagardère. Et sur “Le Post”, on n’aime pas faire de peine à la diversité™.

En conséquence, quand un dénommé Nagib Toubache, 21 ans, — à la suite d’un vol d’essence, d’un car-jacking, et après avoir foncé sur un barrage de police — reçoit une balle perdue tirée par un gendarme et décède, “Le Post” n’a qu’une idée : dissimuler le prénom du bambin multiculturel et le transformer en “David”. Sait-on jamais, des lecteurs pourraient avoir la mauvaise idée de réfléchir un peu trop et de faire un rapprochement entre immigration et criminalité…

Hélas, toutes les petites orwelleries ont leurs failles : dans l’article en question, le rédacteur (qui sera sans nul doute sanctionné par le Politburo interne) a malencontreusement laissé échapper le véritable prénom du voyou juste avant la fin. Ce qui donne :

- On ne pensait pas qu’il y aurait autant de monde à l’enterrement, confie la cousine de David* (prénom modifié) […]. Honnêtement, on ne sait pas comment David a pu se retrouver dans cette histoire.[…] David est mort […]

- Qui a vu Nagib pour la dernière fois avant sa mort ?

- Mon mari. Ils ont mangé ensemble à Creil juste avant le drame. David avait sa voiture […]

La personne n’étant pas mineure, rien ne justifie ce changement de prénom. Seule une approche “idéologique” de la question a pu présider à ce choix.

A noter que cette affaire commence à prendre de l’ampleur :

le gendarme a été mis en garde à vue pour avoir fait son travail.

le poste de police a été incendié. Des représailles apparemment normales entre bandes rivales. Car en France, aux yeux de l’allogénat outre-méditerranéen [nous aussi, nous avons passé notre certificat novlangue], la police est une bande parmi d’autres…

Des “émeutes urbaines” sont redoutées par la police qui commence à envoyer la troupe.

Lire dans l’article du Parisien (voir les sources) l’ahurissant flot de louanges pour le chérubin diversificateur qui, au dire des témoignages publiés [c'est le fait qu'ils soient publiés qui pose problème, et non l'aveuglement de la famille], mériterait presque d’être canonisé tant sont grandes ses vertus.

A noter également que la famille se plaint, et est “en colère” : «on ne nous permet pas de voir le corps comme l’exige la tradition musulmane » glapit-elle  (Courrier Picard). En NovoFrancie, les traditions musulmanes passent en effet avant les exigences médico-légales, policières et judiciaires.

Aussi : «Les parents de la victime n’auraient pas décidé du lieu d’inhumation, le Bassin creillois ou l’Algérie» (Le Parisien).

(Source)

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Mark Mardell, de la BBC : "Ma prédiction est que la semaine prochaine le gouvernement irlandais annoncera qu'il demandera au peuple irlandais de voter à nouveau sur le Traité de Lisbonne lors d'un nouveau référendum à l'automne prochain."

 

 

27/06/2007

Politiquement correct

Encore Volkoff, allez-vous me dire ! Je sais, je sais, mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ces quelques lignes…

Enracinement : l’enracinement, au sens ou l’entendait Simone Weil, est la chose la plus politiquement incorrecte du monde ; Naître enraciné dans une famille, dans une nation, dans une civilisation que l’on n’a pas choisie et pousser la bassesse  jusqu’à les assumer, les revendiquer, les faire siennes, rien n’est plus répugnant. L’individu politiquement correct se doit d’être « fils de personne », comme le formulait Montherlant, « voyageur sans bagages », comme l’exprimait Anouilh, « citoyen du monde » ; Les seuls enracinements politiquement corrects sont ceux qui tiennent du hobby, plus que de l’héritage (forcément honni).

Par exemple, il est permis de se vouloir occitan, à condition d’inventer une langue « occitane » qui possède une morphologie et une syntaxe, mais que personne ne parle. En revanche, les véritables habitants du Sud-ouest qui parlent leur patois sont politiquement suspects parce que leur patois les isole tant soi peu de l’influence politiquement correcte. Cependant il est permis de les encourager dans cette voie parce que :

-         d’une part, ils ne sont pas vraiment dangereux,

-         d’autre part, toute action qui vise, si peu que ce soit, à la dislocation de la nation doit être considéré comme bénéfique.

Droite : en France, il était politiquement incorrect d’être « de droite » tant que la droite pensait différemment de la gauche. Les choses ont tendance à s’arranger.

Culpabilité : notion politiquement incorrecte chaque fois qu’elle est appliquée à l’auteur présumé d’un acte considéré comme regrettable. Si vous égorgez une vieille dame, il y a de fortes chances pour que quelqu’un d’autre que vous soit le coupable :

-         le couteau,

-         l’institutrice qui vous a donné une claque il y a quarante ans,

-         le médecin qui vous a humilié au conseil de révision,

-         le patron qui vous a refusé une augmentation,

-         la société qui vous a fait grandir dans un milieu ou les couteaux sont en vente libre,

-         la vieille dame elle-même qui avait fermé sa porte à double tour, si bien que vous avez été obligé de casser la vitre pour procéder à l’expropriation projetée, ce qui vous a mis en colère.

Trouver autrui coupable de quoi que ce soit est fasciste ; Se trouver soi-même coupable de quoi que ce soit est pathologique.

Civilisation : mot archaïque, impropre, néfaste, outrecuidant, réactionnaire, discriminatoire et politiquement incorrect ; Utiliser plutôt le mot culture.

Fascisme: terme pouvant être avantageusement appliqué à toute doctrine, attitude, façon d'être ou de penser, sans aucun rapport avec l'idéologie Mussolinienne, mais ne satisfaisant pas pleinement à toutes normes du politiquement correct.

Hétérosexualité: politiquement neutre; pour être tolérable et tolérée, elle doit se montrer réservée, modeste hésitante, et afficher une compréhension pleine et entière de l'homosexualité.

Lutte des classes: cette notion, au sens marxiste du terme, c'est à dire celle des bons pauvres contre les mauvais riches, n'est pas, en soi, politiquement correcte parce que trop simpliste; c'est la lutte contre la notion même de classe qui est politiquement correcte. A comparer avec la notion de race: le politiquement correct ne vise pas à la victoire d'une race sur une autre, ni même à l'égalité des races.Il vise à la destruction des races en tant que telles par voie du métissage.

Orthographe: le tsar Nicolas II, à qui on demandait à quoi servait en russe la lettre iat' (sorte de e, faisant double emploi avec le e ordinaire et compliquant quelque peu l'orthographe), répondit: "A distinguer les lettrés des illetrés." C'est bien pourquoi la notion d'orthographe-comme celle d'orthodoxie-est politiquement incorrecte. Elle suppose qu'il y a une bonne et une mauvaise façon d'écrire, ce qui est inacceptable; Tout au plus pourrait-on dire qu'il y a diverses façons d'écrire et que la plus usuelle est celle qui se conforme à l'orthographe reçue.

Le politikman korekt apel de tou sé veu une réform de l'ortograf.

 

Vladimir Volkoff. Manuel du politiquement correct, Ed du Rocher, 2001.