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09/03/2011

LOL

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" (...) Nul n’ignore les risques de guerre civile, larvée ou déclarée, quand les “minorités visibles” – ou moins visibles – auront pour elles la force du nombre. Nul n’ignore que cette force, maintes études démographiques la présument à échéance d’une génération. Nul n’ignore qu’elle anéantira les velléités d’“intégration” serinées sans conviction par les autorités publiques et les militants du “multiculturalisme”. Nul n’ignore que déjà des zones urbaines et suburbaines sont à feu et à sang, comme si l’on s’y préparait d’avance à des flambées de violence moins ponctuelles et moins sectorisées. Nul n’ignore que tôt ou tard la peur des autochtones les incitera à organiser des milices privées.

Pour l’heure, ils décampent des quartiers “multiculturels”, non sans une sourde rancœur. Peu et mal contrôlées, les vagues d’immigrants sont le souci majeur des sociétés européennes, et la crise économique surajoute aux tensions des fantasmes tout aussi incontrôlables. Mais pas inexplicables. En privé, les élus, les magistrats, les policiers, les experts concernés évoquent le sujet à longueur de temps avec une dose variable d’angoisse et de résignation. En privé, les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur chargés des dossiers relatifs à l’immigration – légale ou clandestine – affirment tous que la conjonction du “droit du sol” en l’état et de la culpabilité de nos compatriotes de souche aboutira à une catastrophe par une pente fatale. Tous, qu’ils soient de gauche, de droite ou d’ailleurs. Bref, en privé, les plus enclins à l’ouverture des vannes admettent que ça finira très mal. (...)"

Denis Tillinac, 2011.

(...) La vi­sion développée dans le roman [Le camp des saints] sera sans doute une réalité au­tour de 2050. La plupart des démographes sont d’accord sur le caractère inéluctable du phénomène, qui touche d’autres pays d’Europe. Les minorités dites visibles seront alors des majorités et ce sont les Français dits de souche qui seront minoritaires. Des pans entiers de ce pays seront peuplés de Français d’origine extra-européenne.

On me dira que la France a été constituée par des vagues d’immigration successives. Certes, mais l’immigration des siècles précédents était composée d’immigrés d’origine européenne, qui, en deux ou trois générations, se sont intégrés dans le modèle français. Or, le modèle d’intégration républicain se révèle inopérant depuis au moins une décennie. On assiste à la prolifération du communautarisme, à la juxtapo-sition de groupes revendiquant leurs différences ethniques, religieuses, culturelles, qui ne se reconnaissent pas dans le “vouloir vivre ensemble” qui fait le ciment d’une nation, comme le soulignait Renan.

Je défie nos gouvernants de prétendre qu’il s’agit là d’un progrès. Nous sommes ou serons confrontés à un retour à la tribalisation, qui m’apparaît comme le contraire de la civilisation. On a beaucoup parlé, récemment, de la nature de l’identité française, des limites de notre capacité assimilatrice, et puis on a enterré le débat dès que Big Other a froncé le sourcil. Qu’est-ce que Big Other ? C’est le produit de la mauvaise conscience occidentale soi­gneusement entretenue, avec piqûres de rappel à la repentance pour nos fautes et nos crimes supposés –  et de l’humanisme de l’altérité, cette sacra-lisation de l’Autre, particulièrement quand il s’oppose à notre culture et à nos traditions. Perversion de la charité chrétienne, Big Other a le monopole du Vrai et du Bien et ne tolère pas de voix discordante.

Je n’ai jamais été un écrivain engagé, mais je n’ai jamais, non plus, dissimulé mes convictions, et j’aimerais que le Camp des saints ouvre les yeux des lecteurs sur les mensonges et les illusions qui pervertissent notre vie publique. Depuis sa parution, j’ai reçu énormément de courrier, et j’ai discuté avec nombre d’hommes po­litiques, de droite et de gau­che. Ce qui m’a frappé, c’est le contraste entre les opinions exprimées à titre privé et celles tenues publiquement. Double langage et dou­ble conscience… À mes yeux, il n’y a pire lâcheté que celle devant la faibles­se, que la peur d’opposer la légi-timité de la force à l’illégitimité de la violen­ce.

Je crains, hélas ! que l’épilogue de la pièce ne soit déjà écrit, mais j’aurai au moins joué mon rôle d’estafette et essayé de libérer le pouvoir de la parole. À l’âge que j’ai, du reste, je n’ai plus rien à perdre : cette réédition est ma dernière “sortie”. L’occasion de rappeler, sans mépris et sans haine, que l’Autre, contrairement à ce qu’assurait François Mitterrand, n’est pas totalement chez lui chez moi ! (...)"

Jean Raspail, 2011.

(illustration: merci au regretté blog PDMP/ Police Du Monde Parodique)

NB: Pour illustrer cette déconnection et cette lâcheté stratosphériques, propres à nos décideurs, jetez un coup d'oeil aux voeux délirants du pitre Morin dans sa cuisine (add: ho putain que je me marre en regardant cette mise en scène culinaire ridicule, j'ai cru un moment qu'il allait sortir une kro du frigo! sans dec, quelle nullité ce mec!!ha ha!) et ré-ecoutez JF Kahn off sur le remplacement démographique à l'oeuvre.