Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/12/2006

"L’armée de glace", 11 octobre 732 : bataille de Poitiers.

La bataille.

 

Au début du VIII eme siècle, la situation dans le sud de la Gaule est la suivante : les musulmans ont envahi la partie du royaume Wisigoth rescapé des conquêtes des fils de Clovis. La Septimanie (ou province Narbonnaise) est dirigée par le gouverneur Munuza, qui a fait alliance avec Eudes, duc d’Aquitaine, contre le représentant du gouverneur omeyyade de l’Espagne (alors musulmane), Abd ar Rahman. Celui ci dirige alors une expédition punitive contre son vassal félon, le tue et décide de poursuivre ses razzias vers le Nord et l’Aquitaine, histoire de ne pas rentrer en Espagne les mains vides. Abd ar Rahman défait l’armée d’Eudes à Bordeaux, puis se dirige vers Poitiers, après avoir pillé l’abbaye de Saint Hilaire.

Charles Martel, à qui Eudes a fait appel après sa défaite, a réuni une armée de fantassins Francs et marche vers Tours. Les deux armées se rencontrent à Vouneuil sur Vienne entre Tours et Poitiers et après une semaine d’observation, la bataille s’engage.

A Poitiers, la cohue islamique des Berbères et des Arabes à cheval, dénommés Sarrasins en raison du pays d’origine des tribus Syriennes du Moyen Orient, se heurta à la ligne des fantassins Francs. Charles Martel (petit fils de Clovis) et son armée composite (lanciers, infanterie légère et nobles aristocrates venus se battre à cheval) se mirent tous en ligne, pied à terre, afin de tenir des heures durant jusqu’à la tombée de la nuit. Les Arabes tirèrent des flèches depuis leurs montures et étrillèrent les Francs de coups d’épées et de lances, mais ils ne parvinrent à tuer ni déloger les Européens.

Les rares récits de la bataille de Poitiers (1) sont tous d’accord sur un point crucial : les musulmans se ruèrent à maintes reprises sur les Francs, statiques et disposés en un carré protecteur de fantassins. Ces défenseurs qui bloquaient la route de Tours repoussèrent méthodiquement les assauts jusqu’à ce que les assaillants finissent par se replier sur leur camp. La chronique du continuateur d’Isidore rapporte que les Francs (ou plutôt les « hommes d’Europe ») formaient une « mer immobile ». Ils se « tenaient l’un prés de l’autre », raides comme un « mur » ; « Telle une masse de glace, ils étaient solidement attachés les uns aux autres ». Puis, « avec de grands coups d’épées », ils défirent les Arabes . Nous savons en outre (1), que Charles Martel  « dresse bravement une armée » devant les Arabes, puis, « en chef de guerre, se précipite sur eux ». Il les met en déroute, investit leur camp, tue leur général Abd ar Rahman, et les disperse.medium_180px-Bataille_de_Poitiers.jpg

A quoi tout cela pouvait il ressembler dans la confusion de la bataille de Poitiers? Les Francs étaient grands et physiquement redoutables, bien protégés de cottes de mailles ou de pourpoints de cuir avec des écailles de métal. Leurs boucliers ronds en bois dur massif, comme ceux de l’ancien hoplite grec, avaient près d’un mètre de diamètre. Chaque fantassin Franc entrait dans la bataille encombré d’une bonne trentaine de kilos d’armes et d’armure, le rendant aussi démuni dans une escarmouche à découvert qu’invulnérable en formation dense.

Quand les sources parlent d’un « mur », d’une « masse de glace », et de « lignes immobiles », il nous faut imaginer un vrai rempart humain, presque invulnérable, avec des boucliers serrés les uns contre les autres, protégeant des corps revêtus d’une armure, des armes tendues pour atteindre le bas ventre de tout cavalier Sarrasin assez fou pour frapper les Francs au galop. Incapables de pénétrer les lignes Franques, la plupart des Arabes tournaient en rond dans la confusion, lançant des flèches ou frappant avec leurs épées.

Les chroniqueurs laissent l’impression qu’ Abd ar Rahmann n’avait jamais prévu que sa meute de pillards se heurterait à une grande masse de fantassins lourdement armés dans une vallée confinée . Dans ces conditions, les mêmes ingrédients qui permirent à son armée de semer la terreur dans les rues de Poitiers (des cavaliers isolés au galop s’en prenant à des groupes de deux ou trois sans protection) les promettaient au massacre face à une ligne de lanciers en armure qui les attendaient de pied ferme.

Les hommes de Charles Martel furent la première génération de fantassins de ce type, en Europe occidentale, à affronter des armées islamiques. Poitiers allait ainsi inaugurer une lutte quasi millénaire entre la discipline, la force et l’armement lourd des Européens de l’Ouest, d’un coté, la mobilité, les effectifs et le talent individuel de leurs ennemis islamiques, de l’autre. Poitiers fut, comme toutes les batailles de cavalerie, un abominable gâchis, laissant un terrain jonché de milliers de chevaux blessés ou mourants, de butin abandonné et d’Arabes morts ou blessés.

Après le combat du jour, les armées, qui s’étaient déjà observées une semaine durant avant la bataille, regagnèrent leur camp. A l’aube, les Francs qui se préparaient à une nouvelle bataille, découvrirent que l’armée Arabe avait disparu.

Poitiers ne fut que le début de l’expulsion progressive des musulmans du sud de la France. Au cours de la décennie suivante, les seigneurs Francs allaient repousser d’autres raids depuis l’Espagne islamique ; Poitiers marqua cependant la limite de l’avancée islamique en Europe : les armées musulmanes ne devaient plus jamais pousser aussi loin au Nord. Avec le refoulement presque simultané des Arabes des portes de Constantinople (717) la vague islamique du siècle précédent se trouva enfin arrêtée à la périphérie de l’Europe.

Réflexions.

-Charles l’emporta à Poitiers pour différentes raisons. Ses troupes combattaient pour leurs foyers, non pas pour piller loin de leur base d’opération ; Les armées étaient à peu prés appareillées en nombre, mais les Carolingiens, qui veillaient à en interdire l’exportation, disposaient d’armures, d’armes, de cottes de mailles et d’épées techniquement supérieures. Par ailleurs, Charles avait une position naturellement forte à Poitiers, ou il était impossible à l’ennemi d’encercler ou de déborder sa phalange de fantassins. C’est à sa surprenante résistance aux charges de cavalerie Sarrasine et à l’écrasement des musulmans que Charles dut son surnom de « martel ».medium_CharlesMartel.gif

-Si pendant une bonne partie du VI eme siècle, les musulmans avaient triomphé de nombres d’ennemis faibles (Perses Sassanides, Byzantins, Wizigoths en Afrique du Nord et en Espagne), ils se heurtèrent avec les Francs à un mur d’indigènes (hommes habitants l'endroit ou ils sont nés) Européens, soldats sédentarisés dont la façon de combattre originale empruntait largement aux traditions guerrières antiques.

-Charles Martel voua sa vie à l’unification du royaumes des Francs et ses victoires jetèrent les bases de la dynastie Carolingienne, qui sous l’égide de son petit fils Charlemagne, vit la réunification de l’Europe centrale. Et outre la création d’un état occidental assez fort pour résister à l’avancée de l’Islam en Europe méridionale, l’héritage le plus important de Charles Martel est d’avoir perpétué la tradition antique de mobilisation d’hommes libres en une grande force d’infanterie, formée de citoyens, plutôt que d’esclaves ou de serfs enrôlés d’office. Cela était aux antipodes des pratiques de ses adversaires à Poitiers (théocraties soumises aux lois coraniques dont les armées, essentiellement à cheval, étaient organisées autour d’un corps de soldats serviles) .

-Qu’aurait eu comme conséquence une défaite à Poitiers ? Nombre d’historiens (L von Ranke) en font une bataille décisive, marquant l’apogée de la progression musulmane en Europe, et la sauvant ainsi d’une occupation (colonisation) prolongée à l’Hispanique. D’autres plus sceptique (C. Oman, JFC Fuller), pensent que cette bataille marqua l’émergence d’un nouveau consensus qui devait plus tard sauver l’Europe : les vaillants fantassins Francs d’une nouvelle culture Carolingienne, flanqués de leur seigneurs à cheval, pouvaient enfin former un rempart contre les pillards musulmans et les Vikings.

D’autres, plus récemment, suggérèrent que Poitiers ne fut qu’un simple raid musulman et donc un mythe construit par l’Occident, ou encore qu’une victoire musulmane eut été sans doute préférable à la domination continue des Francs. Ce qui est clair, en tout état de cause, c’est que Poitiers confirma la capacité des Occidentaux de se défendre. Charles Martel entreprit ensuite de débarrasser le midi de la France de ses assaillants islamiques pour plusieurs décennies, unifiant ainsi des royaumes hostiles, pour jeter les bases de l’Empire Carolingien. Par la suite, en effet , le règne de Charlemagne (768-814) vit l’expulsion définitive des musulmans de France et d’Italie ainsi que la création d’un état central Européen qui étendit son influence à travers la France, la Germanie, la Scandinavie, mais aussi dans le Nord de l’Espagne.

 

-La France contre l'Islam: le pays le plus riche et le plus peuplé d'occident jouera un rôle essentiel dans la guerre contre l'Islam. Les chevaliers Français assureront le grand départ de la reconquête Espagnole (1085, prise de Tolède), la récupération de l'Italie du sud et de la Sicile (1040-1091), et enfin l'élan des croisades. C'est à Clermont, en 1095, que le pape Urbain II invite les occidentaux à prendre les armes; c'est à Vezelay qu'en 1147, saint Bernard préche la deuxième croisade. La France finance les expéditions, fournit la majorité des contingents qui conquièrent Jérusalem (1099), fondent les Etats latins (1099-1291), constituent les prinicipaux ordres militaires, Hospitaliers et Templiers, chargés de leur défense. Saint Louis lui-même conduit les deux dernières croisades: la septième (1248-1254), au cours de laquelle il est vaincu et fait prisonnier, et la huitième (1270), ou il perd la vie.

(1)   JM Wallace-Hadrill :  « Fregedaire, chronique des temps mérovingiens », 2001.

Et toujours l’excellent et indispensable « Carnage et Culture » de Victor Davis Hanson. A lire et relire.

12/12/2006

Salvador Allende, histoire d’un mythe.

Avec la mort du dictateur Pinochet, le rouleau compresseur du politiquement -et de l’historiquement correct- se remet en branle, exaltant la légende dorée du dirigeant socialiste, donc progressiste versus la légende noire de la dictature militaire.Il n’est bien sur pas dans mon propos de minimiser l’horreur de la dictature de Pinochet ni de passer sous silences les meurtres, exactions, tortures, etc. qu’on y vit., mais bien de préciser les conditions de la dissolution en 1973 de la démocratie Chilienne.

L’ histoire officielle est la suivante: Allende a été renversé et assassiné par un complot militaro-fasciste soutenu par les Etats-Unis, et quiconque veut établir le bilan des responsabilités du gouvernement de l’Unité Populaire se voit aussitôt accusé de complicité avec Pinochet.

JF Revel, dont l’engagement anti-totalitaire n’est plus à démontrer, avait coutume de dire que lorsque le général Pinochet avait tué la démocratie, elle était déjà morte…

Qui était Salvador Allende ?

Ce médecin père de famille d’origine bourgeoise né en 1908 à Valparaiso, franc-maçon, lecteur de Marx et Lénine mais légaliste est le fondateur du parti socialiste Chilien en 1933. Il se distingue tôt par son activisme législatif social (création d’une sécurité sociale des ouvriers en 1937). Elu et réélu sénateur pendant un quart de medium_mir.gifsiècle et accumulant les échecs électoraux, Allende se retrouve durant l’été 1970 à la tête d’une coalition de gauche (Unité Populaire) hétérogène allant du centre à l'extrême gauche révolutionnaire (trotskystes et maoistes du MIR) en passant par les communistes, face à une droite elle même divisée. Le 4 septembre 1970, il est nommé légalement à la présidence de la république par la chambre des députés avec seulement 36.30% des suffrages et avec l’appui conditionnel de la démocratie chrétienne. Situation d’emblée difficile car Allende ne dispose ni d’une majorité au parlement, ni du pouvoir judiciaire, ni du pouvoir militaire.

Quel était le programme de l’Unité Populaire ?

Il fut définit par la convention de Chillan en 1967 :

-         « L’état bourgeois au Chili ne peut servir de base au socialisme, il est nécessaire de le détruire. Pour construire le socialisme, les travailleurs Chiliens doivent dominer la classe moyenne pour s’emparer du pouvoir total et exproprier graduellement tout le capital privé : c’est ce qui s’appelle la dictature du prolétariat. »

-         « La violence révolutionnaire est inévitable et légitime ; Elle est le résultat nécessaire du caractère violent et répressif de l’état classe. Elle constitue l’unique chemin qui mène à la prise du pouvoir politique, économique et à sa défense. »

-         « Il est possible pour le gouvernement de détruire les bases du système capitaliste de production. En créant et en élargissant l’aire de propriété sociale aux dépens des entreprises capitalistes et de la bourgeoisie monopolistique, nous pourrons leur faire quitter le pouvoir économique. »

 

Nulle ambiguïté, donc : collectivisation forcée et instauration d’une dictature du prolétariat.

Le socialisme Chilien.

medium_300px-Salvador-Allende_Fidel.jpgElu, Allende entreprend de mettre en application son programme socialiste dans le cadre de cette union de la gauche (nationalisation à grande échelle, réforme du système de santé, réforme agraire, blocage des prix, impôts sur les bénéfices, moratoire sur le remboursement de la dette extérieure, etc.). Ces réformes tantôt trop modéres, tantôt trop radicales, ne feront jamais l'unanimité dans son camp, et cette radicalisation du régime vers le collectivisme va effrayer le principal partenaire démocrate chrétien, majoritaire au congrès. Cette polarisation du pays est essentielle à la compréhension du climat insurrectionnel de guerre civile qui va s’instaurer progressivement. Nombre d’observateurs civils dénoncent une cubanisation du régime, comparaison d’autant plus juste qu’Allende ne cache pas ses liens amicaux avec le dictateur Cubain, dont les services secrets (DGI) sont omniprésents sur le sol chilien dés 1970 et assurent notamment sa sécurité rapprochée.

La fin de l’expérience socialiste.

La dégradation rapide de la situation économique (500% d’inflation en 1973, chute de la production de 10% par année après les nationalisations, développement du marché noir, rationnement, etc.) alliée à la radicalisation du débat politique expliquent la victoire de l’opposition en mars 1973, mais qui avec 55% des voix ne peut accéder au pouvoir. Dans ce climat insurrectionnel entretenu par l'extrême gauche révolutionnaire, une première tentative de putsch militaire a lieu le 29 juin 1973, sans succès. Le 23 août, Allende nomme le général Augusto medium_allende_pin.jpgPinochet commandant en chef des forces armées et décide la tenue d’un referendum, espérant un plébiscite. Quelques jours plus tard, le 11 septembre, c’est le putsch réussi des militaires avec Pinochet à leur tête, la mort (suicide ? meurtre ?) d’Allende dans son palais de la Moneda à Santiago, et l’instauration de la dictature militaire d’A Pinochet. Avec la chute d' Allende, c'est la fin d'une pratique démocratique originale vieille de plusieurs décennies qui avait valu à ce pays le surnom de "Prusse de l'Amérique du sud".

Le rôle des Etats-Unis.

En 1973, les USA ont impulsé depuis plusieurs décennies une politique d’endiguement face aux visées subversives, révolutionnaires ou terroristes des mouvements marxistes en Amérique latine. La guerre froide sur ce continent sud américain, zone d’influence traditionnelle des USA, prend la forme d’infiltrations, de subversions, d’attentats, de terrorisme de masse, de guérillas, de coups d’états et de dictatures militaires.L’accession au pouvoir d’Allende rassemble les caractéristiques d’une marche vers une régime totalitaire communiste à la Cubaine. Dés 1970, les USA vont tout faire pour limiter les réformes de la coalition d’Allende, notamment les nationalisations et la réforme agraire, et faire capoter l’expérience collectiviste Chilienne.Il est acquis que les USA ont essayé de renverser Allende en 1970 (projet FUBELT), mais leur participation directe dans le coup d’état de 1973 n’est pas avérée à ce jour.L’impression d’ensemble est que les USA (la CIA et Kissinger notamment) n’ont pas eu de participation directe dans l’accession au pouvoir d’A Pinochet mais qu’ils ont créés les meilleures conditions possibles, notamment par le biais de pressions économiques et politiques constantes.

Voilà pour les faits.

Quelques remarques :

-         en 1973, la faillite économique du régime socialiste d’Allende est avérée (malgré les nombreux ré échelonnements de dette et les nouveaux crédits consentis) et résulte avant tout de causes internes (propre à toute expérience collectiviste) et non pas seulement externes (pressions économiques et politiques américaines bien réelles) ;

-         la faillite politique et démocratique est également indiscutable : décomposition de l’état, polarisation extrême du corpus politique paralysant toute coalition stable, climat insurrectionnel permanent (grève des camionneurs, des patrons, des mineurs de cuivre, manifestations populaires casseroles à la main, etc.) ; La radicalisation et la faible légitimité du régime expliquent la résistance d’une grande partie de la société civile déçue de la « chilena via al socialismo », mais aussi celle de l'armée traditionellement conservatrice, et le climat de guerre civile de l’année 1973.

-         A la veille du coup d’état, Salvador Allende ne pouvait déjà plus maintenir au pouvoir de façon démocratique l’Unité Populaire telle qu’il l’avait constituée. Il envisagea, en légaliste et c’est à son crédit, un gouvernement d’union nationale avec les démocrates chrétiens, solution qui fut repoussée par les socialistes et les communistes. Restaient possibles la guerre civile, l’instauration d’un système totalitaire de type castriste ou un putsch militaire, qui advint malheureusement.

-         La responsabilité collective de la coalition de gauche au pouvoir de 1970 à 1973 et la responsabilité personnelle d’ Allende dans la situation du pays à la veille du coup d’état sont écrasantes et ne doivent pas être masquées par le dégoût légitime du régime dictatorial issue de la faillite de l’expérience socialiste Chilienne.

-         Il est par ailleurs difficile de ne pas faire d’analogie avec la période pré insurrectionnelle que connut l’Espagne dans les années 30, avant le déclenchement de la guerre civile en 1934 (révolution des Asturies) : même radicalisation /bolchevisation de la gauche dite modérée, même polarisation extrême de la société civile et du corpus politique, même réaction autoritaire désespérée du pays conservateur devant la menace totalitaire communiste, et même instauration d’un régime dictatorial original (distinct d'un régime fasciste stricto sensu).

-         Bien que marqué par la doxa marxiste et constamment sollicité par la gauche radicale (MIR, et communistes), Salvador Allende crut jusqu’au bout, sans doute, possible une solution démocratique, légale. Quel que furent ses erreurs et son aveuglement, il ne faut pas l'oublier.