17/03/2007
Eurabia?
« Les immigrés sont ici chez eux », avait dit le président François Mitterrand. Plus récemment, le mercredi 27 septembre 2006, sur Canal plus, rompant en direct le jeûne du ramadan, l’acteur Jamel Debbouze dont les parents venus du Maroc s’installèrent en France dans les années 1960 s’inscrivait dans la ligne de l’ancien président de la république en déclarant : « Ce pays (la France) est le nôtre. » Tout patriote se féliciterait naturellement de tels propos s’ils n’étaient à double sens, pouvant aussi être interprétés comme une incitation à faire régner la « loi des banlieues ».
L’Histoire n’est pas écrite ; Dominique Venner a coutume d’écrire que, sur la longue durée historique, les retournements de situation, parfois les plus inattendus, sont légions. Qui pouvait prévoir en 1914 dans une Europe prospère, rayonnante et largement monarchique, une guerre civile de 30 ans suivie d’une décolonisation rapide et généralisée suivie de l’imposition du démocratisme libéral Américain à l’ouest et du totalitarisme communiste à l’Est ?
Les Français d’Algérie, les Portugais d’Angola et les Arabes d’Andalousie ne disaient pas autre chose que Jamel Debbouze. Avec 130 ans de présence pour les premiers, 400 pour les seconds et 900 pour les derniers, n’étaient-ils pas effectivement fondés à croire que ces pays étaient bien les leurs ?
Ils ont, hélas pour eux, appris qu’aucune colonisation n’est éternelle.
Daniel Pipes, dans un article récent (http://www.danielpipes.org/article/4323) consacré aux relations du continent Européen et de sa minorité musulmane croissante propose trois scénarios distincts :
1- le règne musulman : l’Europe devient une province, une colonie de l’Islam, grâce à trois facteurs clefs que sont la foi, la démographie et le patrimoine culturel.
Une laïcité extrême prédomine en Europe, surtout parmi ses élites, au point que les chrétiens croyants (pratiquants ou non) sont considérés comme mentalement déséquilibrés et incapables d’assumer des taches publiques. Par ailleurs, la foi des musulmans, avec son tempérament djihadiste et son suprématisme islamique, tranche autant qu’il est possible avec celle des chrétiens européens non pratiquants. Ce contraste amène de nombreux musulmans à considérer l’Europe comme un continent mûr pour la conversion et la domination. L’effondrement démographique des populations Européennes de souche allié au taux de fertilité élevé des musulmans prédisent un changement rapide (à l’échelle de 2 ou 3 générations) du visage ethnique du continent Européen : « Amsterdam et Rotterdam pourraient devenir, d’ici 2015, les premières grandes villes Européennes à majorité musulmane. Les pronostics actuels prévoient une majorité musulmane dans l’armée Russe dés 2015. » Nombre d’Européens, matraqués de façon continue par une véritable propagande nationale et Européenne, ont l’impression que leur culture historique ne vaut pas qu’on la défende, voire qu’on la préserve. Ce manque d’assurance a des conséquences directes négatives pour les immigrants musulmans (comment s’approprier une culture que les indigènes eux-mêmes ont appris à mépriser et ne souhaitent pas transmettre à leurs enfants?). « En résumé, cette première argumentation avance que l’Europe sera islamisée, qu’elle se soumettra ou se convertira sans résistance à l’Islam parce que le yin de l’Europe s’accorde si bien au yang de l’Islam : faiblesse et puissance de la religiosité, de la fertilité et de l’identité culturelle. »
2- l’expulsion des musulmans : à l’image des colons Français en Algérie ou des colons Arabo-musulmans en Espagne, il est possible d’imaginer un rejet brutal des musulmans d’Europe. Pipes fait référence à un commentateur Américain, Ralph Peters, pour qui « il est trop fait abstraction de l’histoire et de la brutalité indéracinable de l’Europe. » Sous entendu, les Européens indigènes, qui constituent toujours 95% de la population du continent, pourraient se réveiller et imposer leur volonté de façon violente. A l’appui de ce scénario, le mouvement d’irritation qui semble se dessiner à l’échelle Européenne, notamment au sein des masses populaires et en décalage avec des élites acquises à la doxa multi culturaliste, en réponse à l’altérité islamique et à ses revendications communautaires. « Si ces éléments opposés à l’immigration et à l’Islam ont généralement des racines néofascistes, ils gagnent en respectabilité avec le temps en se concentrant sur les questions de foi, d’identité et de démographie. » L’audience croissante de ce type d’analyse se nourrissant bien sur d’une immigration incontrôlée et perçue par les indigènes comme un facteur d’anarchie et d’insécurité au sens large.
3- l’intégration des musulmans : les Européens autochtones et les immigrants musulmans trouvent un modus vivendi. De la même façon que l’Islam change l’Europe, l’Europe change l’Islam qui, opérant un aggiornamento salutaire, accède à la modernité en dissociant le profane du sacré, le religieux du politique, permettant ainsi à ses sujets de vivre leur foi tout en respectant les principes laïques de leur pays d’accueil. Pour Pipes, cette vision idyllique est improbable, l’éventualité de voir les musulmans accepter les restrictions de l’Europe historique et s’intégrer sans heurts dans ce cadre étant bien peu probable.
Il est donc difficile d’imaginer un autre scénario pour l’Europe occidentale que l’islamisation ou la guerre civile.
« Toutefois, le problème Européen est si inédit, si étendu, qu’il est difficile de le comprendre, tentant de l’ignorer et presque impossible d’en pronostiquer l’évolution. L’Europe nous entraîne tous en terre inconnue. »
22:50 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : daniel pipes, jamel debbouze, mitterrand, islam, europe, immigration, culture
Commentaires
Cher Monsieur,
Merci d'avoir posté le très bel article d'Alain Besancon.
Dans l'ouvrage de Jacob Burckhardt "Fragments Historiques" paru à la Librairie Droz en 1965 il y a un texte remarquable sur l'islam que j'ai scanné il y a déjà plusieurs années.
Ce texte écrit vers le milieu du 19ème siècle n'a pas pris une ride.
Jacob Burckhardt est un très grand Monsieur (suisse allemand) et certainement un des plus grands historiens européens.
Mais comme l'édition depuis 1945 en France et en Europe est totalement entre les mains des progressistes de toutes tendances l'oeuvre de Burckhardt a été escamoté.
Prenez votre temps le lecture en vaut vraiment la peine.
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21. MAHOMET ET L’ISLAM
Un peuple supportant les privations, doué d’une vive intelligence et d’une immense fierté individuelle et nationale devait être appelé à adopter une nouvelle foi et, au nom de cette foi, à établir sa domination sur une notable partie du monde.
Il régnait en Arabie une grande variété de religions : à côté de toutes les nuances du paganisme, existait une ancienne croyance à Allah ; de plus, des tribus juives et des Chrétiens d’origine diverse étaient établis dans le pays; en face se trouvaient les Byzantins qui se querellaient à propos des natures du Christ et les Sassanides avec leur religion dualiste; les deux empires étaient politiquement et militairement ébranlés.
Mahomet se trouva en présence d’une coutume particulière, celle du pélerinage à la Kaaba, qui, depuis des temps anciens, dèterminait toute l’existence de la Mecque. Il ne se dressa pas contre cet usage et ne chercha pas à créer un sanctuaire rival: l’antique Kaaba n’avait besoin que d’une «purification» ; la Pierre noire subsista en tant que mystère indispensable.
Bien que la Kaaba et le pèlerinage ne fussent pas nécessairement liés á sa foi, il ne put les éviter ; il fut obligé non seulement de les intègrer à son système, mais d’en faire même le centre de tout le culte. Il devra provisoirement s’enfuir de la Mecque, mais tous ses compagnons exigèrent alors avec d’autant plus d’ardeur le retour à la Kaaba et, plus tard, sa victoire décisive devait être la prise de la Mecque. Il ne pouvait guère prévoir que, par la suite, l’ardent désir de voir la Kaaba se communiquerait comme une contagion á tous les peuples musulmans. Pour l’instant, il interdit ce pèlerinage à tous les Infidèles.
Sa maigre prédication n’aurait pu lui valoir à elle seule que des succès limités et passagers, mais, à partir de l’hégire, il assigna des buts concrets à la foule de ses partisans : il leur promit, outre la Mecque, le pillage des caravanes et les conquêtes en Arabie avec le butin qu’elles comportaient. A quoi se rattache, comme allant de soi, la guerre sainte à l’extérieur, dont la domination universelle est une simple conséquence.
Mahomet est, personnellement, un fanatique : c’est là sa force essentielle. Son fanatisme est celui du simplificateur à outrance et, à ce titre, il est parfaitement authentique. C’est un fanatisme de l’espèce la plus coriace, la rage doctrinaire, et c’est ce fanatisme-là qui, allié à la banalité, remporta la victoire, une des plus grandes qu’il ait jamais remportées. Tout le paganisme, tous les mythes, tout ce qu’il y a de liberté dans la religion, toutes les ramifications possibles des anciennes croyances mettent le Prophète dans une véritable fureur. Il survient à un moment – et son génie fut de le sentir – où de larges couches de sa nation étaient sans doute particulièrement accessibles à l’idée d’une simplification extrême des doctrines religieuses. Il se peut d’autre part que les peuples qu’on attaqua les premiers aient été las de leur théologie et de leur mythologie. – Dès sa jeunesse, il passe en revue, avec l’aide de dix personnes au moins, la religion des Juifs, celle des Chrétiens et celle des Parsis ; il en tire les lambeaux qui lui conviennent et les combine à sa fantaisie. N’importe qui trouvait ainsi dans les prédications de Mahomet un écho de son ancienne foi.
Le plus étonnant, c’est que, de cette manière, il ait non seulement obtenu le succès sa vie durant et la soumission de l’Arabie, mais qu’il ait pu fonder une religion universelle capable de subsister jusqu’à nos jours et qui a d’elle-même une très haute opinion.
Dans cette religion nouvelle, tout devait être accessible à l’entendement du peuple arabe. C’est pourquoi l’Islam a le catéchisme le plus simple qui soit. Les principaux éléments en sont : unité de Dieu et de ses attributs ; Allah n’est pas engendré et n’engendre pas ; - révélations par les prophètes Adam, Noé, Moïse, le Christ et Mahomet, celui-ci étant le dernier d’entre eux, mais il est fait allusion à un Mahdî (envoyé attendu d’Allah) ; - décrets irrévocables de Dieu, d’où le fatalisme (que Mahomet appelle soumission), stimulant efficace pour les aspirations des Arabes ; devant une contrariété, on dit : «Mektoub» («C’était écrit») ; - croyance aux anges, reposant sur la croyance antérieure aux divs, aux djinns et aux péris ; - immortalité et jugement dernier, Ciel et Enfer («le paradis se trouve à l’ombre des épées») ; - loi morale, préceptes de toute sorte, entre autres celui de ne pas mentir (le mensonge étant réservé au Prophète) ; à ces préceptes se rattache la loi civile du Coran qui est toujours en vigueur ; - enfin prière, jeûne, pèlerinage.
Indépendamment de la valeur absolue qu’elles peuvent avoir, il faut reconnaître que cette religion et les conceptions qui s’y rapportent sont fort bien adaptées à la nature humaine à un certain degré de son développement intellectuel et moral. Il peut s’y allier – et il s’y est ellié – une véritable ferveur, un mysticisme, une philosophie. Mais ce qu’il y a de profond dans l’Islam lui vient de l’extérieur.
Que cela fût ou non selon les intentions de Mahomet, l’Islam donne aux âmes et aux esprits une forme qui ne leur permet de produire que certains types d’Etats et de civilisation, et non pas d’autres.
Cette religion étriquée a détruit dans de vastes contrées deux autres religions infiniment plus hautes et plus profondes, le christianisme et le dualisme, parce qu’elles étaient toutes deux en état de crise. L’Islam règne de l’Atlantique jusque bien loin vers l’Inde et la Chine et pénètre de nos jours chez les Nègres. On n’a pu lui arracher qu’un petit nombre de pays, et non sans de grands efforts ; les Etats chrétiens qui ont sous leur autorité des populations mahométanes ont eu la sagesse de leur laisser pratiquer leur religion. Le christianisme n’a aucune prise sur l’Islam.
Döllinger pense à tort que l’Islam contient des «germes d’anéantissement» (et notre Europe, n’en contient-elle pas ?) et en donne les raisons suivantes : «L’Islam est une religion aux préceptes fixes et immuables embrassant toutes les sphères de la vie et entravant tout perfectionnement (c’est-à-dire tout «progrès» ; l’Islam serait-il vivant parce qu’il exclut le progrès ?) ; en tant que produit d’un peuple particulier et d’un stade inférieur de culture, ces préceptes, à la longue et en se transmettant à d’autres nations, ne peuvent que se révéler insuffisants et nuisibles et finalement se briser sur les contradictions qu’ils engedrent et sur les exigences de la vie.»
En attendant, il a déjà tenu bien longtemps, et c’est par son etroitesse même qu’il se conserve. les Mahométans, quoi qu’il puisse leur arriver, considéreraient comme un immense malheur de ne pas appartenier à cette religion et à cette civilisation. Dans leur orgueil, ils n’éprouvent que pitié pour les mécréants.
La tendance générale de notre esprit est de conclure des grands effets à de grandes causes, - dans le cas particulier, de l’œuvre de Mahomet à la grandeur de son auteur. (Le moins qu’on veuille lui accorder, c’est de n’avoir pas été un imposteur, d’avoir pris son rôle au sérieux, etc.) Mais il peut arriver que semblable conclusion soit erronée et qu’on prenne pour de la grandeur ce qui n’est que de la puissance. En l’occurrence, ce sont surtout les qualités inférieures de la nature humaine qui ont été mises ein pleine évidence. L’Islam représente une victoire de la médiocrité – qui es le propre de la grande masse des hommes. (Les admirateurs actuels de Mahomet se décernent à eux-mêmes un piètre brevet.) Or la médiocrité est volontiers tyrannique : elle aime à imposer son joug à l’esprit qui lui est supérieur. L’Islam a tenté de dépouiller d’anciens et nobles peuples de leurs mythes, les Perses de leur Livre des Rois, et depuis mille deux cents ans, a interdit, de fait et par la force, à d’immenses populations la peinture et la sculpture.
Mahomet fut-il un devin ? un poète ? un magicien ? Il n’est rien de tout cela ; il est le Prophète.
22. LE DESPOTISME DE L’ISLAM.
Toutes les religions sont exclusives, mais tout spécialement l’Islam ; il est devenu très vite un Etat qui semblait ne faire qu’un avec la religion. Le Coran est un code religieux et laïque. Ses prescriptions embrassent tous les domaines de la vie, ainsi que le dit Döllinger, et gardent une immuable rigiditè. La mentalité des Arabes impose son étroitesse à une foule de nations et les transforme à tout jamais (vaste et profond asservissement des esprits !). C’est là la force propere de l’Islam.
En même temps, la forme de son empire universel aussi bien que celle des Etats qui s’en détachent petit à petit ne peut être que celle d’une monarchie despotique. D’ailleurs le fondement et le prétexte de toute son existence, la guerre sainte et la conquête éventuelle du monde, ne souffrent pas d’autre forme, et les peuples soumis, tels que les Byzantins ou les Sassanides, n’offraient pas d’autre tradition que l’absolutisme. Et, bien vite, se manifeste le vulgaire «sultanisme».
Ce n’est guère que lorsque éclate à nouveau la véritable guerre de religion que l’Islam reprend par moment quelque éclat. Alors surgissent des chefs qui ne vivent que pour la cause ; alors la communauté des Musulmans, bien qu’elle ne puisse ni voter ni élire, redevient la maîtresse de l’Etat. Alors, comme ce fut le cas de Nour ed-Din, le prince n’est que le trésorier des Croyants. Et dans les batailles il ne cherche que le martyre.
Mais, aussitôt que cet élan a cessé, c’est le despotisme ordinaire qui réapparaît. L’Islam tolère la prospérité matérielle et parfois la désire, mais il n’accorde jamais au profit une vraie sécurité. Il lui arrive de prendre plaisir à la culture de l’esprit, mais d’autre part les préceptes religieux lui tracent des sentiers dont elle ne peut sortir. Il exclut totalement le «progrès» moderne de l’Occident, et cela sous ses deux formes, l’Etat constitutionnel et le développement illimité du commerce et de l’industrie. C’est ainsi que, contrairement à l’Occident, il garde sa vigueur et qu’il èvite deux écueils : 1°) la transformation de l’Etat constitutionnel en un Etat majoritaire, 2°) la course générale après les places et le travail n’ayant pour but que les jouissances. – Il a appris, il est vrai, à faire des emprunts, mais s’il en vient à rejeter un jour tout le système du crédit et à faire banqueroute, la grande masse de la population ne s’en apercevra peut-être même pas.
23. L’ISLAM ET SES EFFETS.
Mahomet donne bien sa mesure par sa façon matérielle de dépeindre l’au-delà.
L’Islam est une religion peu élevée, ne faisant guère appel à des sentiments profonds, quoiqu’elle puisse s’allier à l’ascétisme et à la ferveur religieuse qu’elle trouve à l’occasion chez tel ou tel peuple.
Ce qui est très particulier et qu’on ne rencontre guère ailleurs dans l’histoire des religions, c’est l’immense orgueil qu’elle inspire à ses adhérents, le sentiment d’une supériorité absolue par rapport à toutes les autres, qui la rend complètement rebelle à quelque influence que ce soit, - et cela malgré l’absence de toute vraie culture et le manque de jugement dans la conduite ordinaire de la vie.
Le despotisme de l’Etat, qui, des califats, a passé dans les territoires issus de leur démembrement, a eu pour conséquences d’autres traits de caractère. Si l’on peut constater çà et là un vif attachement pour le pays, c’est-à-dire pour le cadre et les habitudes de l’existence, il n’y a pas de véritable patriotisme, d’enthousiasme pour l’ensemble de la nation, ou même de l’Etat (la langue n’a pas de mot signifiant «patriotisme»). L’avantage, c’est que le Musulman se sent partout chez lui dans le monde islamique. L’appel à la guerre ne se fait donc pas au nom d’une patrie politique, mais uniquement au nom de la foi, «ed-Din». Celui qui prêche la guerre sait que ses auditeurs ne peuvent être entraînés que par le fanatisme, alors même que le but réel de la guerre n’a rien à voir avec la foi.
Mais il est d’autres faits qui, du moins pour l’essentiel, résultent du despotisme : en toutes choses, on préfère à la voie droite les chemins tortueux ; on tergiverse, on tire tout en longueur ; au lieu d’avouer franchement ses motifs, ce qui passerait pour de l’arrogance, on recourt à la flatterie et aux intrigues pour atteindre son but ; partout on se mèfie les uns des autres : le mobile par excellence, l’ègoïsme, vise moins les honneurs et les distinctions que l’argent et le profit ; aucune reconnaissance pour les bienfaits reçus.
Parmi les causes de l’esclavage dans l’Islam, il faut compter notamment l’usage du harem, qui ne saurait exister sans eunuques et sans serviteurs noirs. Ceux-ci ont toutefois un sort plus enviable que les Noirs employés naguère dans les plantations américaines. L’eunuque est le meilleur ami du maïtre ; il est craint des femmes qui recherchent la faveur de ce dernier. Les domestiques noirs sont traités comme les enfants de la maison et ont un rang bien supérieur à celui de leurs camarades arabes, les «chadams».
La meilleure preuve de la puissance qu’exerce le despotisme de l’Islam est le fait qu’il pu annihiler tout le passé des peuples qui se sont convertis à lui, coutumes, religion, manière de voir les choses et de les imaginer. Il n’est arrivé à ce résultat qu’en leur inoculant un nouveau sentiment de supériorité religieuse qui a été plus fort que tout et les a amenés au point d’avoir honte de leur passé.
Écrit par : Rogemi | 17/03/2007
La question n'est peut-être pas tant de savoir si tout cela se résoudra par l'islamisation, la guerre civile ou les deux, mais ce que vont faire les Européens détachés de l'idéologie mortifère et soucieux de persévérer dans l'être... Il n'est pas absolument nécessaire que les meilleurs des Français meurent avec la France...
Autrement dit, il peut, pour une minorité consciente et volntaire, exister un autre avenir... Pour peu que nous nous détachions de ce qui meurt...
Écrit par : IVANE | 19/03/2007
certes, ivane, mais à quel prix?
Écrit par : hoplite | 19/03/2007
Je découvre votre blog hoplite et m'empresse de changer de pseudo puisqu'il s'agit de ... hoplite .
Eurabia a fait l'objet et d'un livre écrit par une historienne égyptienne francophone que vous connaissez sans doute , Bat Ye'or .
Lorsque son livre est sorti en langue anglaise il n'était pas question de porter crédit à cette fable ( qui , rappelait-elle , repose sur des accords remontant à plus de 30 ans tout de même ) . Bat Ye'or a été durement attaquée notamment par Malek Chebel en France .
Puis son livre est paru en version française et un article du journal "The Economist" osa titrer "The West and islam ; the Tales from Eurabia" .
Eurabia n'était plus une fable mais on la présentait comme un tigre de papier .
Outre Atlantique des auteurs comme T. Blankley ou Mark Steyn n'en sont plus à discuter du sexe des anges et de la réalité d'Eurabia mais plutôt de la survie de l'Amérique qui devrait désormais fièrement revendiquer ses valeurs aux côtés d'un pays comme l'Australie face à une Europe gagnée par le relativisme culturel .
Pour eux ( et pour feu O. Fallacci ) l'Europe a vécu et le seul problême est de savoir comment endiguer le flot .
T. Blankley évoque une Europe devenue Eurabia qui cesserait d'être un allié de l'amérique et deviendrait une base d'opérations montées contre elle .
Écrit par : samouraï du soleil | 20/03/2007
"T. Blankley évoque une Europe devenue Eurabia qui cesserait d'être un allié de l'amérique et deviendrait une base d'opérations montées contre elle"
Je ne voudrais pas nier ou relativiser le danger islamique mais allez faire un tour dans un pays musulman et vous comprendrez pourquoi ils veulent tous venir chez nous.
Partout le désordre, la corruption, l'arbitraire, le puritanisme et la petitesse des religieux, etc...
RIEN NE MARCHE dans les pays arabes.
Croyez-vous vraiment qu'ils pourront nous imposer leur mode de vie, leur médiocrité, leurs oeillères. NON mille fois NON. Ce n'est pas pour rien que dans les pays arabes on ne rêve d'ailleurs que de l'occident..
Quant à Europe elle n'a pas besoin de devenir Eurabia pour cesser d'être l'alliée de l'Amérique car nous y sommes déjà.
Que la classe politique européenne ait été depuis de nombreuses années corrompue par l'argent du pétrole c'est une autre affaire. L'accusation de Bat Ye'Or est juste mais l'Islam n'est plus assez fort pour nous imposer quoi que ce soit.
J'aime lire Mark Steyn qui est certainement le meilleur éditorialiste de langue anglaise et nous n'avons pas en Europe un seul journaliste de cette classe il faut bien l'avouer.
Mais quand on lit la presse des paléoconservateurs américains ca dégrise.
Leur description mordante de l'état de décomposition avancée du continent nord-américain complétement délité par le PC et les MSM gauchistes laisse pantois.
Bien sûr il reste en Amérique une partie du pays qui est encore saine alors que chez nous on doit la chercher à la loupe....
Écrit par : Rogemi | 22/03/2007
Merci de votre réponse rogemi ( je change de pseudo car de toute façon je l'ai perdu , l'ancien étant celui du brillant propriétaire du site :) )
Vous raisonnez de façon logique mais nous naviguons dans l'irrationnel . Jamais nous n'avons vu une armée entière de fanatiques-suicidaires . L'épisode du paroxysme de nationalisme ayant mené aux kamikazes penant la guerre du pacifique a été bref .
Ce phénomène des "martyrs" s'inscrit dans la durée .
Et nous autres riches , rationnels , "développés" sommes devenus lâches et impuissants face à des guerriers aussi rustiques .
Tout est possible car une minorité déterminée peut dicter sa loi à une masse ayant perdu la boussole .
L'engouement pour le film "300" témoigne peut-être du regret des masses populaires vis a vis de l'heroîsme antique . J'aimerais que ce film ( qui doit toutefois rester à sa place de fiction même s'il évoque la bataille des Thermopyles ) ravive le courage atavique
Écrit par : ocean11 | 22/03/2007
Cher M. ocean11,
Loin de moi l'intention de vous impressionner par mes lectures mais avez-vous lu René Girard?
Avez-vous lu Les Deux Patries de Jean de Viguerie?
Ou avez-vous lu Le Crépuscule de l'Islam de Jean-jacques Walter?
Bien sûr une minorité déterminée peut dicter sa loi à une masse désorientée mais le terrorisme m'a pas attendu l'arrivée des Martyrs islamiques pour mettre les démocraties dans la panade.
Il suffit de voir ce que les autonomistes corses, les basques ou les irlandais catholiques et protestants font depuis des dizaines d'années pour saisir la faiblesse insigne des démocraties devant de tels phénomènes.
Celà fait trés longtemps que nos capacités de défense ont été grandement annihilées.
Mais il ne faut pas oublier que jamais une civilisation quelle qu'elle soit a jamais atteint le degré de puissance que l'occident a aujourd'hui atteint. On n#a pas le droit de le dire mais c'est un fait incontournable. Croyez-vous que les arabes pourraient envahir un pays à 15 ooo km de chez eux.
Le combat des islamistes est en fait désespéré mais ils vont nous empoisonner la vie pendant quelques décennies.
Quant à l'héroisme il ne faudrait pas croire qu'il ait été complétement éradiqué. Il faut pour le réveiller un combat qui en vaille la peine.
Écrit par : Rogemi | 22/03/2007
Cher M. ocean11,
Loin de moi l'intention de vous impressionner par mes lectures mais avez-vous lu René Girard?
Avez-vous lu Les Deux Patries de Jean de Viguerie?
Ou avez-vous lu Le Crépuscule de l'Islam de Jean-jacques Walter?
Bien sûr une minorité déterminée peut dicter sa loi à une masse désorientée mais le terrorisme m'a pas attendu l'arrivée des Martyrs islamiques pour mettre les démocraties dans la panade.
Il suffit de voir ce que les autonomistes corses, les basques ou les irlandais catholiques et protestants font depuis des dizaines d'années pour saisir la faiblesse insigne des démocraties devant de tels phénomènes.
Celà fait trés longtemps que nos capacités de défense ont été grandement annihilées.
Mais il ne faut pas oublier que jamais une civilisation quelle qu'elle soit a jamais atteint le degré de puissance que l'occident a aujourd'hui atteint. On n#a pas le droit de le dire mais c'est un fait incontournable. Croyez-vous que les arabes pourraient envahir un pays à 15 ooo km de chez eux.
Le combat des islamistes est en fait désespéré mais ils vont nous empoisonner la vie pendant quelques décennies.
Quant à l'héroisme il ne faudrait pas croire qu'il ait été complétement éradiqué. Il faut pour le réveiller un combat qui en vaille la peine.
Écrit par : Rogemi | 22/03/2007
Cher M. ocean11,
Loin de moi l'intention de vous impressionner par mes lectures mais avez-vous lu René Girard?
Avez-vous lu Les Deux Patries de Jean de Viguerie?
Ou avez-vous lu Le Crépuscule de l'Islam de Jean-jacques Walter?
Bien sûr une minorité déterminée peut dicter sa loi à une masse désorientée mais le terrorisme m'a pas attendu l'arrivée des Martyrs islamiques pour mettre les démocraties dans la panade.
Il suffit de voir ce que les autonomistes corses, les basques ou les irlandais catholiques et protestants font depuis des dizaines d'années pour saisir la faiblesse insigne des démocraties devant de tels phénomènes.
Celà fait trés longtemps que nos capacités de défense ont été grandement annihilées.
Mais il ne faut pas oublier que jamais une civilisation quelle qu'elle soit a jamais atteint le degré de puissance que l'occident a aujourd'hui atteint. On n#a pas le droit de le dire mais c'est un fait incontournable. Croyez-vous que les arabes pourraient envahir un pays à 15 ooo km de chez eux.
Le combat des islamistes est en fait désespéré mais ils vont nous empoisonner la vie pendant quelques décennies.
Quant à l'héroisme il ne faudrait pas croire qu'il ait été complétement éradiqué. Il faut pour le réveiller un combat qui en vaille la peine.
Écrit par : Rogemi | 22/03/2007
Je n'ai pas lu les livres que vous citez en revanche j'ai lu celui de T. Blankley éditoriliste au Washington Post et ancien conseiller de R. Reagan et projette de lire celui de M. Steyn "America alone" dont vous pouvez lire ici ou là résumé et critique .
Ces deux auteurs ne se posent même plus la question de savoir si nous serons vaincus .
Pour eux pour des raisons idéologique et démographique ( la démographie est une mathématique impitoyable ) l'Europe "has gone" et le sujet est de savoir comment les Etats-unis d'Amérique vont pouvoir soutenir le monde libre et résister .
Voici l'analyse de l'un et de l'autre :
http://www.townhall.com/columnists/TonyBlankley/2005/11/09/islamist_threat_in_france
http://www.armees.com/L-Europe-est-a-bout-de-course-predit-Mark-Steyn,12826.html
Mais j'espère sincèrement que la votre est plus solide .
Écrit par : ocean11 | 22/03/2007
rogemi, j'ai fait de nombreux tours dans les pays arabo-musulmans et effectivement, rien ne marche. toutefois, cela n'est pas directement notre problème, et chacun sait que nous ne pouvons supporter la misére du tiers monde. cela nous touche de façon indirecte, bien sur, par le biais de l'immigration africaine en France et parceque les perspecives démographiques africaines (magrheb et afrique noire) sont catastrophiques.
quand je relis l'article de Pipes je crois, contairement à Ralph Peters, que l'Europe n'a plus ce qui permit à l'espagne chrétienne de chasser les musulmans: la fierté de leur culture et la foi. Une europe athée et honteuse de son histoire et de sa culture est effectivement mûre pour une nouvelle conquista. J'espère me tromper..
et peut-être avez-vous raison, l'islam n'est peut être plus assez fort, mais il affronte une europe en proie au doute et au reniement.
océan11, ce film 300 est intéressant car il illustre un fait d'armes héroique de soldats grecs qui défendait leur pays et leur culture. Or au lieu de célebrer et de rappeler ce que furent la bataille des thermopyles, de marathon ou de salamine, l'héroisme des spartiates ou la grandeur de Thémistocle, et ce que nous leur devons, sachant ce qu'une victoire de Xerxes ou de Darius signifiait de funeste pour cette partie hellenique de notre culture, on assiste depuis qques jours à un assassinat du film ("idéologie douteuse" entendu sur france inter, etc) par la même clique journalistique.
dommage et révélateur: il ne fait aucun doute qu'aujourdhui, il ne se trouverait que peu de guerriers pour défendre les cités grecques...
Écrit par : hoplite | 22/03/2007
Voyez vous hoplite vos observations illustrent mes craintes à l'égard de l'accueil fait à ce film en France .
C'est exactement ce que je pensais :
http://www.5-yearslater.com/index.php/2007/03/15/1306-anti-300
J'aurais souhaité me tromper .
Écrit par : ocean11 | 22/03/2007
"je crois, contairement à Ralph Peters, que l'Europe n'a plus ce qui permit à l'espagne chrétienne de chasser les musulmans: la fierté de leur culture et la foi."
Cher Hoplite,
Ralph Peters a quelques fois de très belles fulgurances mais à de nombreuses reprises il m'a surpris par des positions étonnamment optimistes trop optimistes.
Quand je dis que l'Islam n'est pas en mesure de nous battre celà ne sous-entend en aucun cas que je sois convaincu de la capacité de l'occident de se défendre militairement au contraire je crois comme vous que l'Europe a perdu la fierté et la foi mais soyons honnêtes pouvons-nous vraiment le lui reprocher?
Deux guerres mondiales soit 30 ans de guerres sanglantes pour arriver en 1945 exangues et libérés par une alliance anglo-americano-russe.
Ce fut une guerre interminable et en plus suivie des guerres pour la défense de notre empire dans lesquelles nous avons en permanence reculé et qui ont toujours fini dans des défaites.
Depuis 1918 nous allons de défaites en défaites. Comment voulez-vous que nous ne soyons pas moralement désarmés.
La civilisation tue lentement les capacités de défense d'un peuple. Ce ne sont pas les musulmans qui sont forts c'est l'Europe qui est en pleine désagrégation mais de l'autre côté nous sommes encore trop puissants pour qu'ils nous menacent sérieusement.
Pour ce qui est des capacités des arabes à faire la vraie guerre je vous conseille d'aller chercher sur google un texte écrit par un officier américain NORVILLE DE ATKINE Why arabs lose wars et qui est en ligne sur le site MERIA.
Écrit par : Rogemi | 22/03/2007
cher rogemi, je vous rejoins sur bien des points notamment sur la succession de défaites depuis 1918 subies par les puissances européennes et le traumatisme que nous vivons encore. je n'ose vous recommander la lecture du"siécle de 1914" de Dominique Venner, et peut-etre surtout "la guerre civile européenne" d'ernst nolte, ebouriffant d'érudition historique et de profondeur.
je crois, au fond, que l'europe, dont l'âme fut mise en sommeil par ce traumatisme, garde une chance de faire entendre une voix différente, notamment de l'atlantisme wilsonien pérti de messianisme. usa et europe ne sont pas interchangeables, et l'amérique s'est construite dans la conscience de l'altérité européenne. sans doute faudra t-il du temps pour que nous retrouvions la singularité de notre culture...
Écrit par : hoplite | 22/03/2007
Cher Hoplite,
Je suis un auditeur fidèle du Libre Journal de Bernard Lugan sur Radio Courtoisie et je connais très bien Dominique Venner (abonné aussi à la NRH) et habitant depuis longtemps en Allemagne également lecteur de Nolte.
Je suis d'accord avec vous sur le constat concernant la "guerre civile européenne".
Cependant je crois que ces deux auteurs sous-estiment quand même (Venner et Nolte sont athés) le tremblement de terre que la révolution francaise représenta pour l'Europe et ses conséquences - déchristianisation et secularisation - car à mon avis celles-ci furent déterminantes dans la naissance du nationalisme. Pour qu'un Hitler ou un Staline arrive à prendre le pouvoir il faut que le christianisme ait été grandement affaibli. L'un ne ne va pas sans l'autre.
Pour revenir à votre remarque sur "l'atlantisme wilsonien pétri de messianisme" il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un projet sortant tout droit de l'aile gauche de la révolution francaise je parle ici de "l’idéologie libératrice des droits de l’homme" c.a.d. celle des « droits du genre humain » qu'il faut étendre à la planéte entière comme les progressistes de tout poil continuent aujourd'hui de vouloir nous l'imposer et dont l'action permanente p.e. dans les associations de défenses des sans-papiers met les pouvoirs publiques dans l'incapacité de traiter ces problèmes en toute souveraineté.
Écrit par : Rogemi | 22/03/2007
sans doute.
je me souviens d'un interview du regretté françois Furet qui considérait, peu avant sa mort, que la révolution Française était sans doute une période clef pour la compréhension de notre monde. La filiation esprit des lumieres- révolution française- révolution bolchevique- fascismes ("normal/ italien, "radical/ allemand", selon la distinction de Nolte) étant sans doute valide. par ailleurs, rapprocher le "démocratisme Wilsonien", comme droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et la dimension universaliste des idéaux Jacobins me parait légitime.
à plus tard, sans doute.
Écrit par : hoplite | 23/03/2007
Pour changer un peu de sujet.
Un certain nombre d'ouvrages qui apportèrent depuis 1945 des explications vraiment convaincantes eu égard au développement historique des 3 ou 4 derniers siècles ont été en grande partie censurés, escamotés, non-traduits, diabolisés, ostracisés.
Un de ces livres "Crise et avenir de la démocratie" a été écrit par le grand banquier suisse (d'origine autrichienne) Felix Somary et est paru en allemand en 1954.
Ce livre n'a jamais été traduit ni en anglais ni en francais et pire encore n'a jamais été réédité en allemand depuis 1971.
Plus personne aujourd'hui ne le connait alors qu'il a été un observateur des cataclysmes historiques qui ont lieu entre 1900 et 1955 d'une clairvoyance étonnante.
Quand on lit ses recommandations au gouvernement américain rédigées en 1946 on n'en croit pas ses yeux. On pourrait écrire aujourd'hui le même texte à propos de l'intervention en Irak sans changer une seule virgule.
Il fut tout au long de sa vie un grand contempteur d'une politique extérieure américaine de caractère wilsonien.
Écrit par : Rogemi | 23/03/2007
http://www.voltairenet.org/article167950.html L’association entre l’UE et Israël est basée sur l’accord qui a pris effet en 2000 ; l’article 2 de l’accord stipule qu’il est conditionné au respect des droits de l’homme. Les fonctionnaires européens prétendent que la clause des droits de l’homme n’est pas contraignante, mais il y a des hommes de loi pour dire que l’UE elle-même la qualifie d’« élément essentiel ». Elle est clairement contraignante légalement et l’UE a l’obligation d’invoquer cette clause et de punir Israël si nécessaire quand il dépasse les limites. Pour moi le problème est la lâcheté de nos politiciens qui n’ont pas la volonté politique d’affronter le pouvoir hégémonique des Étasuniens ou des Israéliens dans les affaires internationales.Si on parle de l’attaque de la Flottille (qui transportait de l’aide à Gaza), légalement c’était une attaque contre la Turquie. Le Mavi Marmara était un navire turc et la Turquie, qui est membre de l’OTAN, a demandé que l’ONU se réunisse d’urgence après l’attaque [4]. Imaginez un instant que ce soit la Corée du Nord qui ait fait cela : les feux de l’enfer se seraient déchaînés. Mais c’était Israël. Alors, bien que l’OTAN ait condamné clairement l’attaque, il n’y a eu aucune répercussion à long terme. Je crois même que la Turquie n’a pas cessé sa collaboration militaire avec Israël et que la Turquie a utilisé des armes israéliennes contre les Kurdes dans le nord de l’Irak.David Cronin : Il faut parfois souligner l’évidence, mais le point le plus important que la plupart des commentateurs malheureusement ne voient pas, c’est le niveau effarant d’hypocrisie qui entoure ce sujet. Nous savons qu’Israël possède une puissance nucléaire tout à fait considérable et ne l’a jamais reconnu. A la différence de l’Iran, ce pays n’a jamais signé le Traité de Non Prolifération Nucléaire et n’autorise aucune inspection de ses installations, mais nous disons aux Iraniens qu’il leur est interdit de développer des capacités nucléaires alors que nous savons parfaitement qu’Israël les possède déjà. Le deux poids deux mesures est flagrant. Pour ce qui concerne « l’option Samson » je pense que c’est une chose que les dirigeants européens ont probablement à l’esprit. Ce n’est pas un sujet que j’ai moi-même approfondi, mais je ne rejette pas cette théorie.David Cronin : Il faut se demander pourquoi l’UE soutient si ardemment Mahmoud Abbas et Salam Fayyad. Leur légitimité démocratique est quasiment nulle. Le mandat d’Abbas comme président élu a expiré. L’UE se présente comme une instance qui soutient les principes démocratiques et —à juste titre— demande aux candidats à l’entrée à l’UE de respecter certains standards, mais dès qu’il s’agit des Territoires Palestiniens Occupés tout cela est oublié. L’UE a décidé d’ignorer les résultats de l’élection démocratique de 2006 parce que les Palestiniens, aux yeux de l’UE et des États-Unis, avaient « mal voté ».
Écrit par : Kim Jong ilien | 15/01/2011
vous avez raison sur le "deux poids, deux mesures" concernant Israël. La morale, les bons sentiments, les droits de l'homme, etc., ne sont que le Spectacle joué aux crédules pour permettre aux puissants du moment d'arranger la marche du monde dans le sens de leurs intérêts.
Or il est clair qu'Israel dispose, pour le moment, d'une "immunité" tout à fait exceptionnelle, notamment en raison de sa proximité avec les USA et de sa puissance militaire hors norme dans cette région du monde (les deux étant liés).
On a vu récemment que le budget US alloué à Israël a été sanctuarisé par le Congrès en tant que budget défense prioritaire: du jamais vu! qui illustre la puissance politique du lobby juif aux US.
mais la fin de l"empire pourrait bien remettre en question bien des choses. et le nouvel ordre mondial qui émerge, ce plurivers, pourrait bien être beaucoup moins complaisant à l'égard de cette puissance.
Écrit par : hoplite | 15/01/2011
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