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10/01/2009

Harem

harem.jpg« Un juge écossais a récemment interprété la loi au bénéfice d'un foyer polygame. L'affaire impliquait un homme musulman qui conduisait à 110 kilomètre heures dans une zone où la vitesse était limitée à 50. Ce qui conduit en général à la perte automatique de son permis de conduire. L'avocat a expliqué pourquoi son client devait aller vite : « Il a une femme à Motherwell et une autre à Glasgow. Il dort avec l'une une nuit et reste avec l'autre la nuit suivante, en alternance. Sans son permis de conduire, il ne pourrait plus faire cela sur une base régulière ». Par sympathie envers le sort de l'accusé, le juge lui a permis de conserver son permis de conduire.

Ce jugement laisse penser que la monogamie, si longtemps l'un des fondements de la civilisation occidentale, subit une érosion graduelle et cède sous le poids du défi que constitue la loi islamique. Si les tendances actuelles persistent, la polygamie pourrait bientôt devenir une réalité banale.

Depuis les années 1950, les populations musulmanes ont, par le biais de l'immigration et de la conversion, connu une croissance nette en Europe occidentale et en Amérique du Nord. La forme musulmane de polygamie (un homme marié à plus d'une femme) a connu une croissance parallèle. On estime qu'il y a au minimum 2000 hommes polygames en Grande-Bretagne, de 14 000-15 000 à 20 000 harems en Italie, 30 000 harems en France, et 50 à 100 000 polygames aux Etats-Unis.

Certains imams reconnaissent ouvertement célébrer des cérémonies de mariage polygame. Khalil Chami déclare qu'il se voit demander presque chaque semaine de célébrer ce type de cérémonies à Sydney. Aly Hindy rapporte qu'il a accordé sa bénédiction a plus de 30 cérémonies nuptiales de ce genre à Toronto.

L'acceptation sociale est, elle aussi, allée croissant. Des universitaires justifient la polygamie, des politiques rencontrent des polygames sans se cacher ou déclarent que les Occidentaux devraient trouver un moyen de « vivre avec cette réalité », et des journalistes décrivent la polygamie avec empathie, sympathie, et compassion. Des islamistes affirment les vertus de la polygamie et appellent à sa reconnaissance officielle.

La polygamie a connu des avancées décisives en 2008. Au moins six juridictions occidentales autorisent aujourd'hui les harems, à condition que ceux-ci soient constitués dans les pays où la polygamie est légale. Ainsi l'Inde, et des pays à majorité musulmane, qui vont de l'Indonésie à l'Arabie Saoudite et au Maroc.

· Royaume-Uni. La polygamie est punissable de sept ans de prison, mais la loi reconnaît les harems déjà formés dans les pays qui tolèrent la polygamie. Le Ministère du travail et des pensions paie aux coupes jusqu'à 92.80 £ par semaine en allocations sociales, et chaque « épouse supplémentaire », selon l'appellation multiculturelle en vigueur, reçoit 33.65£ supplémentaires. Le Ministère des finances déclare : « Lorsqu'un homme et une femme sont mariés selon des lois qui reconnaissent la polygamie, et que l'un d'eux est marié à une personne supplémentaire, les Réglementations fiscales (sur les mariages polygames) de 2003 leur permettent de demander des crédits d'impôts au titre d'unité polygame ». En supplément, les harems peuvent demander des aides au logement supplémentaires correspondant à leurs besoins de logements plus grands.

· Pays-Bas. Le Ministre nééerlandais de la justice, Ernst Hirsch Ballin, a annoncé que les mariages musulmans polygames devaient être pris en compte non par le système juridique, mais par le dialogue.

· Belgique. La Cour constitutionnelle a pris des mesures pour faciliter la réunification des harems formés à l'extérieur du pays.

· Italie. Un tribunal de Bologne a permis à un homme musulman de faire venir dans le pays les mères de ses deux enfants, sous le motif que les mariages polygames ont été contractés légalement.

· Australie. Le journal l'Australian rapporte : « il est illégal de contracter un mariage polygame, mais le gouvernement fédéral australien, comme la Grande Bretagne, reconnaît les relations qui sont légalement reconnues outre mer, y compris les mariages polygames. Cela permet à des secondes épouses et à leurs enfants de demander des avantages et allocations sociales ».

· Ontario, Canada. La loi canadienne stipule que la polygamie est punie d'une peine de prison, mais la Loi sur la famille d'Ontario accepte un « mariage qui est effectivement ou potentiellement polygame s'il a été célébré dans une juridiction dont le système juridique reconnaît ce type de mariage comme valide ».

Ainsi, pour le prix de deux billets d'avion, les Musulmans peuvent potentiellement échapper aux lois occidentales (On se demande quand les Mormons vont eux-mêmes utiliser ce genre de tactique). De rares pays (dont l'Irlande) rejettent encore les harems, David Rusin d'Islamist Watch note « les gouvernements tendent à détourner le regard quand les mœurs conjugales de l'Arabie du septième siècle… prennent racine dans notre arrière-cour ».

En un temps où les normes du mariage occidental sont déjà contestées, les Musulmans utilisent les failles qu'ils trouvent, et cherchent même le soutien des contribuables pour de multiples épouses. Ce processus a une signification profonde : tout comme le concept du mariage entre un homme et une femme a donné forme au développement économique, politique et culturel de l'Occident, l'avancée de la loi islamique (charia) changera profondément la vie telle que nous la connaissons. »

Source

 

 

17/03/2007

Eurabia?

« Les immigrés sont ici chez eux », avait dit le président François Mitterrand. Plus récemment, le mercredi 27 septembre 2006, sur Canal plus, rompant en direct le jeûne du ramadan, l’acteur Jamel Debbouze dont les parents venus du Maroc s’installèrent en France dans les années 1960 s’inscrivait dans la ligne de l’ancien président de la république en déclarant : « Ce pays (la France) est le nôtre. » Tout patriote se féliciterait naturellement de tels propos s’ils n’étaient à double sens, pouvant aussi être interprétés comme une incitation à faire régner la « loi des banlieues ».

L’Histoire n’est pas écrite ; Dominique Venner a coutume d’écrire que, sur la longue durée historique, les retournements de situation, parfois les plus inattendus, sont légions. Qui pouvait prévoir en 1914 dans une Europe prospère, rayonnante et largement monarchique, une guerre civile de 30 ans suivie d’une décolonisation rapide et généralisée suivie de l’imposition du démocratisme libéral Américain à l’ouest et du totalitarisme communiste à l’Est ?

Les Français d’Algérie, les Portugais d’Angola et les Arabes d’Andalousie ne disaient pas autre chose que Jamel Debbouze. Avec 130 ans de présence pour les premiers, 400 pour les seconds et 900 pour les derniers, n’étaient-ils pas effectivement fondés à croire que ces pays étaient bien les leurs ?

Ils ont, hélas pour eux, appris qu’aucune colonisation n’est éternelle.

Daniel Pipes, dans un article récent (http://www.danielpipes.org/article/4323) consacré aux relations du continent Européen et de sa minorité musulmane croissante propose trois scénarios distincts :

1- le règne musulman : l’Europe devient une province, une colonie de l’Islam, grâce à trois facteurs clefs que sont la foi, la démographie et le patrimoine culturel.

Une laïcité extrême prédomine en Europe, surtout parmi ses élites, au point que les chrétiens croyants (pratiquants ou non) sont considérés comme mentalement déséquilibrés et incapables d’assumer des taches publiques. Par ailleurs, la foi des musulmans, avec son tempérament djihadiste et son suprématisme islamique, tranche autant qu’il est possible avec celle des chrétiens européens non pratiquants. Ce contraste amène de nombreux musulmans à considérer l’Europe comme un continent mûr pour la conversion et la domination. L’effondrement démographique des populations Européennes de souche allié au taux de fertilité élevé des musulmans prédisent un changement rapide (à l’échelle de 2 ou 3 générations) du visage ethnique du continent Européen : « Amsterdam et Rotterdam pourraient devenir, d’ici 2015, les premières grandes villes Européennes à majorité musulmane. Les pronostics actuels prévoient une majorité musulmane dans l’armée Russe dés 2015. » Nombre d’Européens, matraqués de façon continue par une véritable propagande nationale et Européenne, ont l’impression que leur culture historique ne vaut pas qu’on la défende, voire qu’on la préserve. Ce manque d’assurance a des conséquences directes négatives pour les immigrants musulmans (comment s’approprier une culture que les indigènes eux-mêmes ont appris à mépriser et ne souhaitent pas transmettre à leurs enfants?). « En résumé, cette première argumentation avance que l’Europe sera islamisée, qu’elle se soumettra ou se convertira sans résistance à l’Islam parce que le yin de l’Europe s’accorde si bien au yang de l’Islam : faiblesse et puissance de la religiosité, de la fertilité et de l’identité culturelle. »

2- l’expulsion des musulmans : à l’image des colons Français en Algérie ou des colons Arabo-musulmans en Espagne, il est possible d’imaginer un rejet brutal des musulmans d’Europe. Pipes fait référence à un commentateur Américain, Ralph Peters, pour qui « il est trop fait abstraction de l’histoire et de la brutalité indéracinable de l’Europe. » Sous entendu, les Européens indigènes, qui constituent toujours 95% de la population du continent, pourraient se réveiller et imposer leur volonté de façon violente. A l’appui de ce scénario, le mouvement d’irritation qui semble se dessiner à l’échelle Européenne, notamment au sein des masses populaires et en décalage avec des élites acquises à la doxa multi culturaliste, en réponse à l’altérité islamique et à ses revendications communautaires. « Si ces éléments opposés à l’immigration et à l’Islam ont généralement des racines néofascistes, ils gagnent en respectabilité avec le temps en se concentrant sur les questions de foi, d’identité et de démographie. » L’audience croissante de ce type d’analyse se nourrissant bien sur d’une immigration incontrôlée et perçue par les indigènes comme un facteur d’anarchie et d’insécurité au sens large.

3- l’intégration des musulmans : les Européens autochtones et les immigrants musulmans trouvent un modus vivendi. De la même façon que l’Islam change l’Europe, l’Europe change l’Islam qui, opérant un aggiornamento salutaire, accède à la modernité en dissociant le profane du sacré, le religieux du politique, permettant ainsi à ses sujets de vivre leur foi tout en respectant les principes laïques de leur pays d’accueil. Pour Pipes, cette vision idyllique est improbable, l’éventualité de voir les musulmans accepter les restrictions de l’Europe historique et s’intégrer sans heurts dans ce cadre étant bien peu probable.

Il est donc difficile d’imaginer un autre scénario pour l’Europe occidentale que l’islamisation ou la guerre civile.

« Toutefois, le problème Européen est si inédit, si étendu, qu’il est difficile de le comprendre, tentant de l’ignorer et presque impossible d’en pronostiquer l’évolution. L’Europe nous entraîne tous en terre inconnue. »