30/05/2008
Europe et Islam
Cette histoire de mariage annulé pour défaut de virginité de l’épouse est assez intéressante et révélatrice.
Il semble que la plupart des mariages annulés par la justice de nos jours (80% ais-je ouï sur radio France ce matin) le soit pour mariage arrangé ou forcé ou pour bigamie (ce qui suffit à nous éclairer sur les populations concernées en principe). Une minorité l’est pour des causes diverses (infertilité, découverte d’une caractéristique de la personnalité du conjoint non connue ou dissimulée lors de la signature du contrat de mariage, comme un passé criminel ou une sexualité déviante).
Le mariage reste un contrat entre deux parties contractantes devant la loi. Pour rester sur le terrain profane...
Ce qui nous choque, au dela de l'aspect simplement juridique, nous occidentaux, est le motif d’annulation de ce contrat –la non virginité de la femme, mais non la rupture du dit contrat (pour mensonge sur une "qualité essentielle de l'épouse"). Ce motif nous parait scandaleux car il y a bien longtemps que la virginité de la future épouse n’est plus une condition siné qua non d’une union maritale entre deux occidentaux. Mais un Oriental ne raisonne pas comme nous et la virginité de sa future épouse est bien sur déterminante et engage son honneur…pratique d’allure médiévale ou barbare de ce coté de la Méditerranée, mais fondamentale de l’autre coté…
Finalement, ce qui est dérangeant dans cette affaire est l’irruption de la tradition musulmane, du droit musulman dans notre tradition, notre culture laïque occidentale.
L’Europe compte aujourd’hui plus de 50 millions de musulmans installés définitivement en terre chrétienne depuis une voire deux générations maximum, situation totalement inédite au regard de l’histoire de ce continent sur lequel le Sarrasin ou le Turc ont toujours constitués une menace. Il me parait illusoire de considérer que ces femmes et ces hommes, en si peu de temps, vont se transformer en occidentaux par une acculturation miraculeuse et sans douleur… Raisonnablement, ils demeurent des orientaux, vivant en occident, tant bien que mal et essayant de vivre leur culture orientale dans le cadre laïque de nos sociétés sécularisées.
Cette décision de justice apparaît donc fondée en droit –français/occidental, mais scandaleuse, inacceptable au regard de considérations morales/culturelles occidentales qui, à juste titre, considèrent que la sexualité ou la religion relèvent de la liberté de chacun(e).
Or, compte tenu de l’importance des flux migratoires européens en provenance de pays musulmans (qui s’apparentent parfois à une véritable substitution de populations), il faut sans doute s’attendre à une multiplication de ce genre de situations conflictuelles entre des valeurs juridiques et morales de ces deux civilisations antagonistes. Et s’il est probable qu’une partie de ces populations vont progressivement s’occidentaliser à notre contact, il me parait illusoire de penser que l’occident puisse rester lui-même et ne pas s’orientaliser.
Il suffit pour s’en convaincre de considérer le nombre d’endroits en europe ou s’appliquent de fait les lois ou la tradition musulmane (certaines banlieues de Seine saint denis ou de la région lyonnaise en France, le quartier de Mollenbek en Belgique, Hollande, Angleterre, etc).
Dans le même ordre d'idées, les cris éffarouchés des partis politiques de tous bords et des organisations bien-pensantes (Ni putes ni soumises, LDH, etc) me semblent relever d'une tartuferie stratosphérique. Les mêmes qui cautionnent voire encouragent ces flux migratoires -et donc l'implantation en europe de ces populations aux moeurs et coutumes étrangères depuis plus de trente ans- ne peuvent pas sérieusement s'indigner qu'elles puissent réclamer la prise en compte de leur culture d'origine dans notre code civilisationnel.
*
«Je suis chaque jour plus convaincu qu'en ce moment nous assistons à un changement dans l'histoire dont l'ampleur égale celle de la chute de Rome, l'avènement de l'Islam ou la découverte des Amériques. Quand les peuples d’Asie et d’Afrique envahirent l’Europe, ce n’était pas de l’impérialisme ; lorsque l’Europe attaqua l’Asie et l’Afrique, ce fut de l’impérialisme. Cette notion nouvelle eut un double usage –pour nourrir le ressentiment d’un côté, la culpabilité de l’autre. L’Occident, certainement à cause de son héritage judéo-chrétien, a une longue tradition de culpabilité et d’auto flagellation. Impérialisme, sexisme, racisme sont autant de termes forgés par l’Occident, non pas du fait que l’Occident aurait inventé ce que nous avons en commun d’héritage humain, et peut-être animal, mais parce que, le premier, il les a identifiés, nommés, condamnés et combattus avec un succès relatif. (…)
Une approche frappante de l’approche contemporaine de cette guerre de quatorze siècles a été donnée le 8 octobre 2002, par le premier ministre français de l’époque, Jean-pierre Raffarin, dans son discours sur l’Irak à l’assemblée nationale. Evoquant devant les députés la figure de Saddam Hussein, il releva qu’un des personnages historiques favoris de Saddam Hussein était son compatriote Saladin, lui aussi originaire de la ville de Tikrit. Au cas ou les députés auraient ignoré qui était Saladin, Jean-pierre Raffarin tînt à préciser qu’il fut celui « qui défit les croisés et libéra Jérusalem ». Qu’un premier ministre catholique présente la prise de Jérusalem par Saladin comme une libération de la domination des croisés, français de surcroît pour la plupart, témoigne d’un cas extrême de nouvel alignement, sinon des loyautés, du moins des perceptions des choses. » (Bernard Lewis, L’Europe et l’Islam, Le débat, mai 2008, p.27)
Je rebondis sur l’article passionnant –et édifiant, de Bernard Lewis, érudit et islamologue renommé, paru dans Le débat de mai 2008. Lewis décrit, avec la hauteur et la profondeur qui lui sont habituels, les rapports complexes et mouvants entre ces deux grandes civilisations. Pour rappeler l’antagonisme constant qui les a concernées et pour évoquer cette troisième vague conquérante de l’Islam en Europe aujourd’hui, après une première vague dans le courant du VII ème siècle, après l’hégire, qui déferla sur tout le pourtour Méditerranéen, puis une deuxième, du XIIIème au XVIIème siècle (conquête de la Russie par les Mongols convertis à l’Islam, impérialisme Ottoman en Asie Mineure, chute de Constantinople en 1453, invasion des Balkans, siège de Vienne, barbaresque en Méditerranée jusqu’à Lépante en 1571).
« Où en est l’Europe ? Aura-t-elle de la chance une troisième fois ? Les musulmans ont en apparence des avantages : ferveur, conviction, ce qui, dans la plupart des pays occidentaux, soit manque, soit est de faible intensité. Ils sont assurés de la certitude de leur cause, là ou les Occidentaux, la plupart du temps, se dénigrent ou s’abaissent. Les musulmans déploient loyauté et discipline, mais l’élément qui joue le plus en leur faveur est la démographie. L’accroissement naturel et les mouvements migratoires entraînent de profondes modifications des populations : il se pourrait que dans un avenir envisageable des musulmans soient majoritaires dans quelques villes européennes, du moins sinon dans quelques pays. Sadiq al-Azm, philosophe syrien, fait remarquer que la question pendante est celle de savoir si c’est l’Europe qui sera islamisée ou l’islam qui s’européanisera. La formulation est pertinente, et grandes sont les conséquences de la réponse qui sera apportée. » (Idem, p.29)
21:20 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : europe, islam, virginité, mariage, bernard lewis
Commentaires
Le fait qu'il s'agisse de la troisième vague conquérante de l'islam prouve qu'il est possible de repousser les assauts des musulmans. La Russie s’est libérée du joug des Mongols, les Balkans sont redevenus chrétiens après plusieurs siècles de servitude, la Sicile, l’Espagne, le Portugal ont renvoyé l’envahisseur vers ses terres ancestrales de domination. L’Europe aujourd’hui est en état de dormition, selon l’heureuse expression de Dominique Venner, suite aux guerres désastreuses qui l’ont vidée de sa vitalité. J’ai bon espoir qu’elle se relèvera, l’islam est un adversaire tellement agressif et tellement stupide qu’elle ne peut que réagir. A condition qu’elle sache retrouver son identité.
Dans cette affaire de mariage, la réaction a été presque unanime dans la désapprobation du jugement rendu par le tribunal de Lille. C’est plutôt bon signe.
Écrit par : Sébastien | 31/05/2008
je partage votre analyse, sébastien
la désapprobation générale du jugement rendu est effectivement un signe encourageant de notre volonté de rester ce que nous sommes et de la résistance des peuples européens à l'orientalisation de ce continent par le biais de l'intégration d'éléments culturels étrangers.
l'espoir est permis et, à la limite, ce type d'affaire est bénéfique car il accélère la prise de conscience par les peuples européens, matraqués par la propagande, du danger que représente l'islamisation de l'europe.
à +
Écrit par : hoplite | 31/05/2008
Salut, toujours le meme talent et à propos!
Darwinnement parlant les musulmans sont different de nous et peut etre incapable ou ne voulant pas integrer notre philosophie. Ils ont surtout devellopé des instincts guerrier alors que nous pacifistes chretiens en inversant les valeurs de l'homme nous avons devoloppé des rapport sociaux complexes qui ont joué en faveur de l'intelligence. Nous ne naviguons pas dans les memes spheres et il est trés difficile de se comprendre philosophiquement. Pour nietzche, nous sommes decadents, et eux avec leur implaccable soumission sur la voie. Il est vraix que je ne serai pas aussi optimiste que sebastien, car les precedentes fois ou nous les avons repoussé, c'etait avec notre superiorite martiale et technologique. Tandis que de nos jours nous sommes directements confrontés à ces individus, qui ont les meme droit que nous, qui frequentent les memes etablissements que nous qui sont jugés de la meme façon que nous. (soit dit en passant il faudrait qu'un jour on mette en evidence l'incompatibilité du coran et du code civil). Leur violence d'arrièrés barbares arrive jusqu'a influencer, peut etre inconsciament, nos millieux intellectuelles douillets, qui plutot que d'avoir une raclé une menaces et autres, preferent leur etre soumis. Ils en deviennent leur tacticients et donnent la clef de la nouvelle porte. Rien est perdu mais il faut aussi savoir qu'ils sont basiques et donc proches du proletariat force vivent de la nation (Riberi). Qu'ils sont envieux et nous compatissants et desordonnés.
Les attaquer sur la virginité me fais penser à la bataille d'hattin. Il nous agacent nous harcelent avec leurs valeurs de merdes et on veut les affrontés dès qu'un pretexte se presente, on veut en decoudre avec ces barbares laches ou invisibles. Mais n'avons nous pas batis des edifices dédiés et ayant le nom de notre dame (une certaine vierge). Notre societé a longtemps reposé sur ce concept et nous ne sommes pas en terrein favorables. En plus beaucoup d'entre nous et meme parmi les scientifique disent que la sexualité genitale et mecanique de la femme varie en fonction de la quantité de surface en contact comme en electro statique. d'un point de vue narcissique, pour l'homme entité du couple, lui meme fondement de la ressources humaine des civilisations, la virginité semble un principe pas temps desués et desaprouvables pour ceux qui l'idealisent. on trouvera bien plus de principe incompatible avec la societé occidental dans le coran que la virginité. a suivre
Écrit par : syd | 03/06/2008
merci syd pour ce commentaire érudit, comme d'habitude
sur le fond je reste partagé entre le pessimisme relatif à l'abandon de ces valeurs martiales et spirituelles qui rendirent possible, par exemple, la reconquista, et l'espoir entretenu par la conviction que nulle colonisation n'est éternelle. Les français d'Algérie, les arabes puis les almohades et almoravides en espagne ou les portugais au Mozambique étaient fondés à considérer qu'ils resteraient éternellement, la suite leur prouva que non...
Par ailleurs, je trouve significatif que Bernard Lewis, habituellement prudent et assez irénique dans ses analyses, se montre aussi pessimiste sur l'avenir de ce continent.
aucun espoir d'évolution des sociétés musulmanes et d'émancipation de ces peuples, à mon avis, tant qu'il n'auront pas compris l'impérieuse nécessite de la séparation des pouvoirs, de l'état de droit, et de la libre critique rationaliste des textes sacrés.
à bientôt
Écrit par : hoplite | 03/06/2008
Bonjour. Je découvre votre blog, en commençant par ce billet superbe (et par le biais du forum du parti de l'in-nocence). Je vous range dans mon "armoire à favoris" immédiatement et reviendrai régulièrement vous lire, pour peu - et je n'en doute guère - que vous soyez toujours à ce niveau de vous-même.
Écrit par : Didier Goux | 03/06/2008
merci, ami
j'ai parcouru votre blog avec plaisir, retrouvant quelques unes de mes références incontournables (Murray, Camus, etc)
bienvenue
françois
Écrit par : hoplite | 03/06/2008
C'est toujours un plaisir de découvrir que nous sommes de moins en moins seuls à voir clair et à faire un digne usage de notre cervelle.
Écrit par : Yanka | 03/06/2008
A propos de l'islam et l'Europe je tiens à vous signaler le remarquable livre de Walter Laqueur
"Les Derniers Jours de l’Europe - épitaphe pour un vieux continent"
http://insoumission.wordpress.com/2007/08/12/les-derniers-jours-de-leurope-epitaphe-pour-un-vieux-continent-extrait/
Extrait : pp 216 – 223, [c'est-à-dire fin de la section intitulée « Vers des états binationaux? »]
La politique des pouvoirs laïques d’Europe sera fondée sur une certaine dose d’apaisement, si difficile à accepter que cela puisse être pour beaucoup de gens. « Apaisement » est un terme tombé en disgrâce – à juste titre, vu sa connotation historique depuis les années 1930. Mais puisque les nations n’ont pas su adopter l’attitude ferme qui aurait permis de prévenir la crise actuelle lorsque c’était encore possible, comment éviter maintenant que les immigrants d’origine musulmane ne deviennent majoritaires dans certaines villes et régions, et peut-être ensuite dans des pays entiers? Des états binationaux, peut-être? Mais cela ne fonctionne pas trop bien, même dans un pays comme la Belgique. Ou peut-être une Europe unie dans laquelle l’accent n’est plus mis sur l’état-nation? A l’heure actuelle, il n’y a pas de réponse à ces questions.
Écrit par : Rogemi | 03/06/2008
Chouette, je vais envoyer mon fils se former en chirurgie, un nouveau marché s'ouvre !!!
:-))
Écrit par : Monsieur Poireau | 04/06/2008
Vous devriez vous méfier, voir clair, avoir plus de lucidités que les autres sur l'interpénétration des cultures, n'est pas à mon avis un signe de juste appréhension des problèmes mais une réduction à leur plus simple expression, nombre, peurs, incompréhensions, etc...
Y a-t-il depuis que le monde existe une société humaine qui en se protégeant de toute influence extérieure se soit développé? Je ne crois pas.
Accepter et s'étalonner aux autres est, ô combien, plus vivifiant!
Écrit par : Robin des bois | 04/06/2008
Robin des bois, peut-on non pas se protéger de toute influence extérieure, mais trier ? C'est-à-dire assumer nos choix de société et les valeurs morales sur lesquelles elle repose ? Tout ne se vaut pas vous savez, accepter les qualités essentielles de l'autre et s'en enrichir, oui et c'est une évidence, "s'étalonner" (pour reprendre votre terme) sur ses scories obscurantistes, non. L'autre vaut mieux que ça justement et moi aussi.
Écrit par : dom, mètre étalon | 04/06/2008
Je crois qu'aucune civilisation, compte tenu de ses crimes, ne peut se targuer de choix de sociétés ou de valeurs morales supérieures à d'autres.
Pour trier,( puisque vous voulez trier?), il faut au moins confronter vos fameuses valeurs morales (valeurs morales me semble être un terme inventé par nous et réservé à nous et imposable aux autres) entre elles. Je ne sais pas au fond ce qui distingue les valeurs morales (je ne parle pas de religion) d'un occidental, d'un oriental, ou d'un Africain. Si vous le savez, tant mieux pour vous. Moi je me méfie de ces savoirs.
Écrit par : Robin des bois | 04/06/2008
@robin des bois, merci pour ce commentaire. vous avez raison sur la nécessaire ouverture à l'autre, dés lors qu'elle n'est pas inconditionnelle ni imposée.
Il existe biens des civilisations différentes, Braudel parlait de "régions culturelles" dans sa grammaire des civilisations. chacune a sa singularité et est éminemment respectable.
Si les hommes sont égaux en droit en en dignité, ils n'en ont , ce me semble, pas pour autant la même culture, la même façon de vivre. Etre attaché à sa culture, à son être profond, me parait évidemment légitime, que l'on soit occidental, oriental, chinois ou sud américain. Défendre sa culture, sa façon de vivre et souhaiter élever ses enfant dans cette tradition me parait aussi éminemment respectable. et cela ne sous-entend nullement la fermeture ou le rejet de l'autre, simplement le libre choix de sa vie et de celle des siens.
A mon sens, il n'y a pas de valeurs universelles, pas de communauté globale et la mondialisation à laquelle nous assistons me parait être avant tout une occidentalisation du monde et une arasion des cultures au profit d'un avatar culturel de l'occident véhiculé par un marché globalisé.
Si dans l'histoire de l'humanité, une civilisation s'est intéressée, s'est ouverte aux autres (pour le meilleur comme le pire), c'est bien l'occident. Jamais les autres civilisations (arabo-musulmane, chinoise, hindoue, africaine) n'ont eu pareille curiosité et pareille envie de découvrir et d'apprendre de l'autre.
Pour des centaines d'islamologues en occident, il doit y avoir une petite dizaine de théologiens musulmans bons connaisseurs du christianisme dans le monde musulman.
Lorsque les arabo musulmans ont envahi le pourtour méditerranéen, la sicile, l'espagne et le languedoc dans le courant du VII ème siècle, puis lorsque les turcs prirent le relais en méditerranée jusque sous les remparts de Vienne, il ne s'agissait pas d'"interpénétration culturelle", mais de guerre coloniale, d'impérialisme musulman.
Bernard Lewis montre bien combien nous ne réalisons pas à quel point nous vivons un changement d'époque décisif:"Je suis chaque jour plus convaincu qu'en ce moment nous assistons à un changement dans l'histoire dont l'ampleur égale celle de la chute de Rome, l'avènement de l'Islam ou la découverte des Amériques."
Or l'Occident confronté à une installation massive de populations étrangères (dont l'acculturation parait peu probable), sans précédent dans son histoire, est paralysé par quelques mythes incapacitants modernes que sont le "multiculturalisme", le "relativisme culturel", une culpabilité délirante à l'égard de son histoire, un ethnomasochisme trés curieux.
Contrairement à Marx ou Hegel et bien d'autres adeptes de l'historicisme, je ne crois pas que l'histoire ait un sens et que nous en soyons les jouets. Nous demeurons libres de notre destin et libres de nous interroger sur la signification des changements rapides de nos sociétés.
Écrit par : hoplite | 04/06/2008
Je vous ai bien lu, Hoplite et je ne vois pas ce qui vous empêche, aujourd'hui, ici en France, de choisir librement votre art de vivre.
Je ne vois pas non plus au nom de quoi vous supposez que l'acculturation des populations étrangères est impossible. Viendraient-elles en Occident pour être nos ennemies? Y a-t-il un complot de leur part. Théories vaseuses.
Ces sortes de peur du lendemain, de l'autre, ces désignations de boucs émissaires, nos sociétés n'ont pas cessé de les agiter, tout au long de leur histoire, par peur du changement, par crainte de la nouveauté. En réalité c'est de nous que nous devrions avoir peur si nous n'acceptons pas d'évoluer, de nous adapter au monde.
Écrit par : Robin | 04/06/2008
Au nom du coran, le coran est claire pas de salut en dehors de la soumission. Chaque bon musulmans doit etre un soldat de l'acculturation forcé. Il se passe que chez ces attardées barbares la liberté d'expression et synonime de lèse mohamet (cf Theo Van gogh) punnissable par la mort. Il se passe que jusqu'a present nous n'avons encore jamais vu des musulmans envahir un pays si ce n'est pour le diriger, Il se passe que quand on retrouve une nouvelle copine parce que l'autre etait incapable de s'occuper de toi on ne lui greffe pas le visage de l'ancienne. On va s'addapter au monde, il faudrat se defendre ou perir si on menace les fondement de notre reussite civilisationnel.
Écrit par : syd | 05/06/2008
Le discours ethnodifférentialiste qui a sa vérité ne doit pas masquer cette autre vérité : que tous les peuples ont besoin, pour simplement durer, de se penser au milieu du monde. Une certaine dose d'ethnocentrisme est une nécessité. Ne serait-ce que pour faire pièce à l'agressivité d'autres vues-du-monde rien moins que pacifiques... N'hésitons donc pas à proclamer la supériorité de l'Europe sur ceux qui nous colonisent et aspirent à nous imposer leur religion.
Écrit par : Ivane | 06/06/2008
ivane, vous voyez de la supériorité là ou je vois moi une singularité.
l'histoire de notre civilisation -l'occident latin- est unique est remarquable à bien des égards. Il est de bon ton depuis peu de déplorer les côtés sombres de cette appartenance, il n'en reste pas moins que les européens peuvent être légitimement fiers de leur identité (c'est-à-dire les invariants de leur culture depuis des siècles).
et vous avez raison, pour faire vivre cette culture et la transmettre, il faut deux conditions sine qua non: la connaitre et en être fier. Dès lors les rapports avec les autres civilisations, avec des hommes venus d'ailleurs, sont beaucoup plus simples et fructueux.
Écrit par : hoplite | 07/06/2008
@robin, plusieurs points:
-nous n'avons manifestement pas la même analyse de la même réalité. et si je puis encore vivre comme je l'entends, il est nombre de personnes habitant des quartiers à majorité musulmane, desertés par des français plus anciens (non sans raison, apparemment), qui n'ont plus cette possibilité et qui doivent se soumettre à la néoculture ambiante.
-ces hommes et ces femmes ne viennent pas pour la plupart en ennemi et il n'ya pas d'idée de complot dans ma réflexion, mais leur nombre et la difficulté de l'acculturation font simplement qu'ils vont transformer rapidement le visage de ce pays.
-ma conception de l'état, d'une communauté de destin ne repose pas sur la nation, qui serait elle-même fondée sur l'appartenance ethnique ou culturelle, bien que ces notions soient importantes. Elle repose plutôt sur la loyauté, la fidélité, voire la foi, envers le pays d'accueil.
-si vous avez lu rené Girard, vous devez savoir que l'occident en adoptant le christianisme a représenté la première tentative d'évitement des pulsions mimétiques de violence en déculpabilisant la victime (jésus mort sur la croix), contrairement à toutes les autres sociétés qui, avec le victime expiatoire, le bouc émissaire, avaient trouvé un moyen de purger la violence issue de la vie en communauté.
-enfin, s'adapter au monde (quel est-il?), simplement évoluer, ne signifie pas forcément perdre son âme ou les quelques invariants qui constituent notre civilisation.
Écrit par : hoplite | 07/06/2008
En fait, après quelques années de vadrouille sur le net, on se rend compte qu'on croise des tas de gens comme Robin. C'est comme si on évoluait dans le monde de Ken le Survivant : ils ne le savent pas encore mais ils sont déjà morts.
Écrit par : Wilfried | 06/09/2008
bien d'accord avec vous, wilfried
Écrit par : hoplite | 07/09/2008
ROYAUME-UNI • L'Angleterre en plein baby-boom
"L'Angleterre du baby boom", titre en une l'édition "allégée" de The Independent, qui explique que "la population du Royaume-Uni augmente plus rapidement que partout ailleurs en Europe, après que le taux de natalité soit monté en flèche, au plus haut depuis 40 ans". Les raisons ? "Davantage de mères d'une vingtaine d'années, l'amélioration des traitements contre l'infertilité, l'immigration et la récession."
L'année dernière, la Royaume-Uni a vu sa population augmenter de 419 000 personnes, pour atteindre 63,7 millions d'habitants. C'est plus que la France, habituellement championne du taux de natalité, mais dont la population n'a augmenté que de 319 000 personnes (65,48 millions au total) en 2012. Et plus que l'Allemagne, avec 166 000 nouveaux habitants (80,39 millions).
Pour le quotidien, ces centaines de milliers de nouveaux bébés "sont les abeilles ouvrières du futur". "Bien sûr, ils vont augmenter la pression sur les places à l'école, les services de santé, le logement, les transports, la campagne... Mais sans eux, notre système de retraite court à sa perte, l'Etat-providence semble bancal et le financement des services publics va se ratatiner", note le I.
Avant d'ajouter : "Et de toute façon, les bébés sont drôles. Quelquefois."
L'immigration paraît être la première raison de cette explosion des naissances : un enfant sur quatre né l'an passé a une mère née à l'étranger (contre un sur six il y a dix ans). L'autre facteur, c'est la crise économique. "Est-ce que les gens font plus souvent l'amour quand on est en récession ?" s'interroge le quotidien. Avec la crise, l'évolution du taux de natalité aux Etats-Unis et en Europe continentale a plutôt été à la baisse, en partie parce que mes familles ont moins d'argent. "Mais pas au Royaume-Uni, cependant", note le I : "Ici, certaines femmes privilégient la maternité à l'emploi".
Autre raison : l'amélioration des traitements contre l'infertilité permet à davantage de femmes ayant dépassé 35 ans d'avoir un enfant.
http://www.courrierinternational.com/une/2013/08/09/l-angleterre-en-plein-baby-boom
http://i40.tinypic.com/1zx1769.jpg
C'est le cas de rappeler, pour la France, la “une” du Figaro, le 19 janvier 2010 :
http://i39.tinypic.com/30tp1df.jpg
Écrit par : Arlati | 11/08/2013
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