03/10/2009
welcome in soweto
Seine-Saint-Denis : face à la montée de la violence, les élus sonnent l'alarme
"Nos territoires sont dans une situation permanente de tension exacerbée. Un incident peut vite prendre de grandes proportions", dit à l'AFP Gilles Poux, maire PCF de La Courneuve.
BOBIGNY (AFP) - Multiplication des points de vente de drogue et des zones de non-droit, incendies de voitures dans des quartiers pavillonnaires: face à la montée de la délinquance qui perturbe la vie quotidienne, les élus de Seine-Saint-Denis tirent la sonnette d'alarme.
Pour la première fois, élus locaux de toutes tendances politiques confondues se sont retrouvés autour d'une table vendredi afin d'explorer des solutions pour lutter efficacement contre l'insécurité, mettant de côté les polémiques sur les effectifs de policiers.
"Nos territoires sont dans une situation permanente de tension exacerbée. Un incident peut vite prendre de grandes proportions", dit à l'AFP Gilles Poux, maire PCF de La Courneuve.
"Il y a une très nette radicalisation de la délinquance depuis quelques mois", souscrit Xavier Lemoine, maire UMP de Montfermeil. Dans sa commune, les chiffres sont éloquents: +30% d'actes de délinquance en juillet et en août et "septembre confirme cette tendance", avance l'édile.
Cette recrudescence de la violence "rend la vie de nos citoyens très difficile et rajoute de l'inconfort à un quotidien déjà dur", dénonce Didier Paillard, maire PCF de Saint-Denis, où prospère le trafic de crack. "On assiste désormais à des ventes au grand jour de stupéfiants et les mêmes scènes se répètent dans les villes avoisinantes", se désole l'élu.
En trois mois, trois jeunes sont morts par balle à Saint-Ouen, dont deux la semaine dernière dans ce qui serait un règlement de compte entre trafiquants de drogue, d'après les enquêteurs.
En début de semaine, la police a recensé des rixes entre bandes à Villepinte et Aubervilliers, où des personnes auraient exhibé des armes.
"Des points de vente de la drogue s'implantent plus facilement. Il n'y a jamais eu autant de drogues disponibles", confie Loïc Legoupiller du syndicat de police Alliance en Seine-Saint-Denis.
A Sevran, Allée Jan Palach estampillée zone de non-droit par les élus et les policiers, les habitants des tours doivent avoir l'autorisation d'une bande, qui contrôle l'endroit, pour accéder à leur domicile, explique-t-on à la mairie.
Rompant avec le passé, "ils (délinquants) s'en prennent à des cibles inhabituelles comme les associations qui travaillent sur le terrain. Ils agressent des personnes, vandalisent les locaux, les véhicules", raconte M. Lemoine.
A Villepinte-Tremblay, les élus font état d'une vingtaine de voitures brûlées sur les trois derniers mois dans les quartiers pavillonnaires des Mousseaux et de Marie Laurencin. "Ces quartiers étaient souvent épargnés par les actes d'incivilité. Les habitants se plaignent des regroupements de trafiquants", dit Christophe Borgel, 1er adjoint au maire chargé de la sécurité à Villepinte.
S'ils s'accordent sur le diagnostic, les élus locaux divergent sur les causes.
Pour la gauche, les injustices sociales et la crise économique qui s'accompagne d'une forte hausse du taux de chômage chez les jeunes poussent ceux-ci vers "l'argent facile".
A droite, on explique que cette violence résulte du fait que les "caïds" se sentent menacés par les plans de rénovation urbaine, qui mettent à mal "leurs territoires".
Selon l'Observatoire national de la délinquance (OND), les vols avec violences ont augmenté de 14% en Seine-Saint-Denis, en juin, juillet et août 2009, par rapport aux mêmes mois en 2008.
© 2009 AFP
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ah, ah, ah! sacré libé!
quand le camp des bisounours pcf ump confondus commence à prendre peur devant le chaos festif contemporain aprés nous avoir fourgué depuis des lustres des cargos de vivre ensemble, de métissage et de mixité sociale et citoyenne, on peut raisonablement s'arréter deux minutes et rigoler.
pas question bien sur de laisser les lecteurs du dit torchon s'épancher en commentaires! on ne sait jamais, une parcelle de réel et de lucidité (forcément malveillante) pourrait faire irruption au milieu des doux rèves de tolérance de nos élites...
vite une cellule psychologique!
14:39 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : connards festifs
02/10/2009
mafia
"Antonino Calderone (un autre repenti) narre à ce propos l'anecdote suivante. Vers 1980, Stefano Bontate (chef mafieux de Palerme) arrive en retard à un rendez-vous avec Michele Greco (autre chef mafieux palermitain) et Giuseppe "Pippo" Calderone (chef mafieux de Catane). Bontate se lave les mains, puis s'excuse ainsi "pardonnez mon retard, mais j'ai dû changer une roue et étrangler Stefano Giacoma" ." (suite)
22:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : xavier raufer, mafia
30/09/2009
punk
22:06 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : deep purple
immunité
« J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas. » (Frédéric Mitterrand, « Mauvaise vie », 2005)
-oui bon. Faut pas non plus tomber dans l’excès. Mitterrand a couché avec des gamins qu'il a payé ! Et alors ? Oui c’est une sorte de pédophile, lui aussi, mais c’est pas pareil !
-pourquoi ?
-parce que c’est plus une posture esthétique qu’autre chose, tu vois, pas vraiment sexuel, tout au moins pas uniquement. Plus le tourment de l’homme de lettres, de l’artiste, que le sexe pour le sexe, tu vois ? Et puis c’est pas n’importe qui, merde !
-tu veux dire que parce que c’est un homme connu, c’est moins grave ?
- non, enfin oui en quelque sorte…un peu comme Polanski, c’est un artiste ! Une histoire dramatique, aussi : il survit au ghetto de Varsovie, son père meurt en déportation, tu te rends compte, c’est pas rien ?
-oui, mais quel rapport avec cette gamine américaine de 13 ans et les petits garçons asiatiques de Mitterrand ? Ça change quoi pour eux ?
-ah tu mélanges tout, bordel ! Et puis Polanski a 76 ans, merde, jusqu’ou ça va ? Devrait y avoir prescription, non ?
-c’est vrai, ça fait un bail cette histoire…tu penses aussi qu’il faut pardonner aux criminels nazis après si longtemps? Qu’il devrait y avoir prescription aussi pour eux ?
-quoi ? T’es dingue!
-non, non, je réfléchis ; tu veux dire que ce qui envoie direct en taule et condamne à la mort sociale n’importe quel pékin d’Outreau ou d’ailleurs est licite pour un cinéaste rescapé du ghetto ou pour un neveu de notable de la Vième république ?
- pff, on ne peut pas causer avec toi, mec.
-si, j’essaie de comprendre, c’est tout ?
-comprendre quoi ?
-comprendre pourquoi à une époque ou la sexualité avec des gamins est un tabou absolu, un crime, au moins en Occident, sévèrement réprimé et faisant l’objet d’une cyber vigilance absolue, pourquoi certains, je pense à Mitterrand, à Polanski ou à Cohn bendit, passent à travers les mailles du filet médiatique et judiciaire. Et ne subissent pas le sort du commun. Voire même font l’objet de campagnes de soutien tout à fait ahurissantes. C’est tout ! Pourquoi ces gars bénéficient d’une sorte d’immunité extraordinaire au regard du commun.
-mais il n’y a pas d’immunité particulière, c’est juste que ce cirque parait disproportionné au regard de faits anciens et concernant un homme hors du commun.
-tu vois, tu le situes toi-même hors du commun, hors de la loi commune ! Le plus simple aurait sans doute été qu’il purge sa peine de prison à l’époque sans essayer de fuir la justice de son pays, non ? Tout ça serait terminé aujourd’hui. En fait c'est plutôt le fossé abyssal entre la common decency des gens ordinaires comme moi et les pratiques d'une nomenklatura donneuse de leçon qui me fait gerber...cette tartuferie ordinaire. pas tant le côté moral de l'affaire, ie les muzzs prennent couramment femme à peine nubile...et je n'ai rien d'un père la pudeur, tu sais bien!
-mouais, tout ce cirque pour pas grand-chose, quand même…
« J'ai rencontré Roman Polanski en 1977, quand j'avais 13 ans. J'étais en quatrième cette année-là, quand il a dit à ma mère qu'il voulait prendre des photos de moi pour une revue française. C'est ce qu'il a dit, mais en fait, après avoir pris des photos de moi dans la maison de Jack Nicholson à Mulholland Drive (Los Angeles, Californie), il a fait quelque chose d'un peu différent. Il m'a donné du champagne et du Quaalude (un puissant sédatif). Et il a abusé de moi. Ce n'était pas du sexe consenti, en aucune façon. J'ai dit non, de manière répétée, mais il ne voulait rien entendre. J'étais seule, et je ne savais pas quoi faire. J'avais peur et, avec le recul, j'avais la chair de poule (...) C'est dur de se souvenir exactement de tout ce qui s'est passé (...). Quand je repense à tout ça, il ne fait aucun doute que ce qu'il a fait était horrible. C'était une chose horrible à faire à une petite fille. » (Témoignage de Samantha Geimer, Propos recueillis par le Los Angeles Times le 23 février 2003)
c'est vrai, c'est pas grand chose..
17:16 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pédophilie, people, immunité, miterrand, cohn bendit, polanski
29/09/2009
disorder
21:07 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : joy division