20/04/2010
Through the darkness
« Dans la culture de gauche (ou encore progressiste, ou encore moderniste), toute porte fermée constitue, par définition, une provocation intolérable et un crime contre l'esprit humain. C'est donc, de ce point de vue, un impératif catégorique que d'ouvrir, et de laisser ouvertes, toutes les portes existantes (même si elles donnent sur la voie et que le train est en marche). Tel est, en dernière instance, le fondement métaphysique de cette peur panique d'interdire quoi que ce soit, qui définit un si grand nombre d'éducateurs et de parents, qui, pour leur confort intellectuel, tiennent à tout prix à « rester de gauche ». Il convient naturellement d'ajouter que, selon le circuit classique des compensations de l'inconscient, cette peur d'interdire se transforme assez vite en besoin forcené d'interdire (par la pétition, la pression de la rue, le recours au tribunal, etc.) tout ce qui n'est pas politiquement correct. On reconnaît ici la triste et contradictoire psychologie de ces nouvelles classes moyennes dont la Gauche moderne (une fois liquidé son enracinement populaire) est devenue le refuge politique de prédilection. »
JC Michéa, L'enseignement de l'ignorance, 1999.
22:41 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Ce texte a dix ans.
Dix ans et pas la moindre lueur de compréhension chez les gens de gauche quant au mariage évident entre "la peur panique d'interdire" et le "besoin d'interdire", le bien nommé "envie de pénal" de Philippe Muray .
Je vais lire l'enseignement de l'ignorance de Michéa.
Écrit par : Inès | 21/04/2010
Ton blog est singulier et cool hoplite.
Écrit par : Yann | 21/04/2010
@inés,
lisez ce livre...un de ceux qui m'ont retourné sévère (ou grav comme disent les djeuns)
@yann,
le tien ne l'est pas moins, yann!
Écrit par : hoplite | 21/04/2010
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