06/05/2011
nihilisme progressiste
"On sait qu’en Allemagne, où grâce à la gauche la prostitution est déjà devenue « un métier comme un autre », certaines ouvrières licenciées par le Capital se sont vu logiquement proposer par l’ANPE locale, au titre de leur reconversion, l’emploi d’hôtesses de charme dans les nouveaux Eros Centers. Cette manière –appelée à se développer- de résoudre la question du chômage des jeunes ne constitue –toutefois- qu’un des aspects du problème. Si, comme le veuillent les borrillistes et les iacubiens, la prostitution est bien un métier comme les autres, et si l’une des fonctions de l’Ecole est toujours de préparer la jeunesse à ses futurs métiers, il est, en effet, logiquement inévitable que l’Education Nationale prenne en charge, dès le collège, la formation des élèves désireux de s’orienter vers ce métier d’avenir (création des diplômes, filières et options appropriées, ; définition des programmes ainsi que de la nature, théorique et pratique, des épreuves d’examen destinés à valider les compétences acquises ; constitution, enfin, des corps d’enseignants et d’inspection, indispensables pour donner vie à ce projet éminemment moderne). On attend avec impatience la préface de Jack Lang et les éditoriaux enthousiastes de Libération."
JC Michéa, L’empire du moindre mal, 2007.
10:36 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : michéa, black angels
Commentaires
L'image est une rediffusion...
Écrit par : Pharamond | 05/05/2011
Une rediffusion qui n'est pas déplaisante.
Écrit par : Jean-Pierre | 05/05/2011
"Certaines ouvrières licenciées par le Capital."
Mais comment peut-on écrire des bouffonneries pareilles sans rougir ?
Écrit par : Robert Marchenoir | 06/05/2011
C'est bien beau tout ça.
Mais qu'en pense Médiapart ? Faut son feu vert. Enfin, sa lumière rouge, en l'occurrence.
Écrit par : Carine | 06/05/2011
ouais, une rediff qui me plait! hé hé!
@robert: pourquoi rougir? le capitalisme globalisé qui désindustrialise l'europe pour relocaliser ses infrastructures en ASIE ou au maghreb (ou lorsque cela n'est pas possible -genre la Tour d'ARGENT- importe de la main d'oeuvre servile) est bien responsable d'une partie trés significative des licenciements de salariés européens.
au nom de la "concurrencenon faussée" et du "libre marché" qui ne sont que le masque vertueux de la seule maximisation des profits de quelques uns. et d'une conccurrence parfaitement déloyale au passage.
@carine, oui médiapart est un de ces petits flics de la pensée, mentalité de tchékiste++ trés symptomatique.
Écrit par : hoplite | 06/05/2011
Candidate à un 3ème cycle, la prostipute a réussi à l'écrit mais elle a été étouffée à l'oral.
Écrit par : Boutros | 06/05/2011
"Pourquoi rougir ?" (Hoplite)
Parce que c'est de la prose pompeuse, boursouflée, prétentieuse et fausse.
"Le capital" ne licencie pas. Ce sont des entreprises, dirigées par des hommes, qui licencient. "Le capital" ne prend pas de majuscule. Ce n'est pas un monsieur. C'est une notion économique. "Le capital" n'est pas "le capitalisme". Le capitalisme est un mode d'organisation économique de la société. C'est différent du capital, qui est une somme d'argent.
Ecrire que "le Capital" licencie, c'est malhonnête, car c'est dissimuler que "le Capital" embauche aussi. C'est mentir par omission, car c'set tenter de faire oublier que si "le Capital" licencie, c'est qu'auparavant il avait créé des entreprises et des emplois -- et qu'il en crée encore. C'est suggérer faussement que si "le Capital" n'existait pas, eh bien toutes les "ouvrières" auraient un emploi, comme ça, de droit divin, par création spontanée, sur injonction impérieuse du Socialisme Triomphant.
Bref, Michéa est un mauvais penseur et un mauvais écrivain.
Écrit par : Robert Marchenoir | 06/05/2011
L'entité rondouillarde, appelée Grosselyne Machelot, proposerait en France de lever une TVA sur les tarifs pratiqués, en taxant les clients desdites érostesses. Preuve, une fois de plus, que l'argent n'a pas d'odeur.
Écrit par : ricoxy | 06/05/2011
A posteriori (hum), Grosselyne Machelot devrait aussi taxer un certain ministre qui s'est vanté de relations tarifées avec des éphèbes dans de lointains pays...
Écrit par : ricoxy | 06/05/2011
@robert, ce qui est rassurant avec vous c'est votre pensée binaire, manichéenne: toute critique du capitalisme globalisé tel qu'il se montre aujourdhui est ipso facto ramenée, dans votre logiciel personnel, à l'apologie des économies socialistes dont ont connait les brillants résultats en terme de catastrophe économique et sociale...un peu de mesure sur le fond et dans la forme serait bienvenu céans, dans la mesure du possible.
remarquer que ce sont les firmes globalisées qui délocalisent aujourdhui capitaux, hommes et marchandises dans la seule logique de leur meilleur intérèt et dans l'indifférence totale à l'égard des pays concernés ("sites") est un truisme. Dire que cette soit disant concurrence libre et non faussée et au contraire contrainte et faussée car elle met en concurrence des pays, des hommes dont le côut du travail et les garanties sociales sont aux antipodes, dans une logique de dumping social et fiscal et une perspective de moins-disant social et regression est une banalité . Je ne vois pas là de quoi vous énerver, mon ami (pensez à vos artères!)
Le capital (raccourci pour désigner la logique du capitalisme globalisé, ne vous faites pas plus bête que vous ne l'êtes) crée certes des emplois et en détruit mais l'énorme différence avec le monde ancien est que ce genre d'activité économique (certes essentiel, pas question de remettre en cause la supériorité de ce type d'échange marchand) était jusqu'àlors encadré par des politiques d'ensemble et des exigences sociales enracinées dans une réalité territoriale, sociale, culturelle, etc qui rendait responsable devant sa communauté naturelle l'entrepreneur, l'homme d'affaire.
Le genre de chose un peu daté aujourdhui ou les banksters de JPMorgan peuvent, le même jour, vendre à leurs clients (par exemple des fonds de pension de retraités) des placements pourris en spéculant à la baisse sur ces mêmes produits...ha ha ha, quelle merveille.
Écrit par : hoplite | 06/05/2011
Hoplite, je n'aime pas beaucoup cette expression insultante "ne vous faites pas plus bête que vous ne l'êtes".
Je ne suis certainement pas manichéen. Je me fais régulièrement insulter (voire censurer) sur des sites anti-libéraux comme le vôtre, et je me fais aussi régulièrement insulter (voire censurer) sur des sites libéraux.
J'ai donc, voyez-vous, quelque motif à penser que c'est vous qui êtes binaire, que c'est vous qui ne saisissez pas les nuances de mon propos, et que c'est vous qui ne supportez pas que l'on remette vote dogme en cause.
Je maintiens ce que j'ai écrit sur la phrase de Michéa.
Écrit par : Robert Marchenoir | 07/05/2011
@robert marchenoir: et moi je n'aime pas non plus votre ton péremptoire. un partout. en 5 ans de blog je n'ai censuré que deux crétins irrespectueux...rien à voir avec vous donc?
pour mémoire, il y a quelques années j'étais un fervent lecteur de pascal salin et revel..seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, faut croire. j'entends vos arguments, j'essaie de les réfuter avec mes petits moyens d'autodidacte et avec calme. j'attends de même de vous.
à vous lire. un esprit libre sera toujours bienvenu ici.
Écrit par : hoplite300 | 07/05/2011
@Robert et Hoplite.
Se pourrait-il que nos pétillantes conversations favorites en forme de ping pong triangulaire entre libéraux, conservateurs, socialistes soient devenues obsolètes ?
Et si la réalité avait changé quelque peu ?
Je vous invite à la lecture de cet article:
http://www.polemia.com/article.php?id=3707
Écrit par : Obsédé Textuel | 07/05/2011
Merci pour le lien, c'est interessant en effet...
Écrit par : JÖ | 07/05/2011
oui merci, obsédé textuel, réflexion trés pertinente (comme souvent sur polémia)
Écrit par : hoplite300 | 08/05/2011
La dernière fois j'ai été ici la semaine dernière. J'aime bien votre blogue et tantôt ça va venir
Écrit par : romanse | 11/05/2011
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