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09/02/2011

échauffourées

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La Bastille, on en fait après l’événement le symbole du despotisme, l’abominable donjon où agonisaient des malheureux, coupables seulement d’avoir déplu au tyran ou à ses maîtresses. En vérité, l’ancien château de Charles V, avec ses huit tours grises couronnées de canons rouillés, n’est plus qu’une prison de luxe où le roi fait enfermer pour quelques semaines, bien nourris, bien logés, recevant des visites et parfois même pourvus de permissions de sortie, des fils de famille extravagants ou des libellistes sans mesure. Elle est commandée par un galant homme, Jourdan de Launay, qui dispose seulement de trente-deux Suisses et de quatre-vingt-deux invalides.

Le marquis de Launay, qui va être assassiné, sa tête fichée sur une fourche, n’est pourtant pas bien coupable ni belliqueux et va même jusqu’à faire retirer les canons des embrasures, manière de ne pas exciter inutilement la foule en colère... C’est beaucoup moins une victoire du peuple qu’une victoire de la canaille…mais peu importe finalement. Launay n’aura rien vu venir.

Rien à voir, en termes de culpabilité, avec un Greenspan, un Bernanke ou une Blythe Masters ! Eux aussi, pourtant, bien que prévenus par supermétis BHO, n’auront rien vu venir !

“My administration,” the president added, “is the only thing between you and the pitchforks.”

On ne saurait être plus clair…

(gravure: la tête de Launay hissée au bout d'une fourche - d'après le croquis au crayon de Girodet)

Commentaires

Finalement rien n'est plus abscons qu'une révolution. Ceux qui la font ne savent qu'ils sont en train de la faire. Et ceux qui la subissent ne savent qu'ils sont en train d'en être les victimes. Après ? Michelet écrit un roman et tout le monde gobe l'histoire. Faut dire qu'elle est toujours plus belle l'histoire que l'Histoire. Les moins idiots sont les spéculateurs et les trotskystes , ils savent où sont leurs intérêts.

Misère de misère.

Écrit par : robespierre | 09/02/2011

"At each place around the table sat a single glass of water. No ice. For those who finished their glass, no refills were offered."
C'est la crise ! Plutôt fraiche, la conférence, même sans glaçons.

Écrit par : Carine | 09/02/2011

Concernant la Bastille, on peut ajouter que l'héroïque massacre du marquis et de ses Suisses et Invalides permit aux révolutionnaires de libérer, en tout et pour tout, sept prisonniers : quatre faussaires dont le procès était en cours d'instruction, le comte de Solages, criminel enfermé durant l'Affaire Barrau - Solages à la demande de sa famille, qui payait sa pension, et deux fous qu'il fallut bientôt enfermer à nouveau, cette fois, de façon sans doute plus appropriée, à l'asile de Charenton.

Écrit par : Marcel Meyer | 10/02/2011

Il y a un très bon livre de Claude QUETEL sur le sujet : "La Bastille. Histoire vraie d'une prison légendaire" paru chez Laffont en 1989... Il montre bien le caractère extravagant de cette journée : les sept prisonniers portés en triomphe, les deux fous enfermés quelques jours plus tard, les quatre faussaires recherchés après avoir été libérés... Le comble étant la presse oubliée là par un abbé, qui passait le temps en jouer les imprimeurs, prise pour un atroce instrument de torture... Quand ont lit tout cela, on ne peut plus prendre le 14 juillet au sérieux... Et pourtant... A quoi tient parfois l'Histoire du monde...

Écrit par : Aramis | 10/02/2011

L'expression "prise de la bastille" est impropre. Puisque ce crétin de gouverneur (sans doute gagné aux idées nouvelles" s'est rendu. Il y aurait bien des analogies à opérer avec la situation actuelle.

Écrit par : Pascal | 10/02/2011

L'expression "prise de la bastille" est impropre. Puisque ce crétin de gouverneur (sans doute gagné aux idées nouvelles" s'est rendu. Il y aurait bien des analogies à opérer avec la situation actuelle.

Écrit par : Pascal | 10/02/2011

"Les moins idiots sont les spéculateurs et les trotskystes , ils savent où sont leurs intérêts."

robespierre...les trotskystes ont raté un virage pendant la guerre civile russe, comme vous le savez. quant aux traders, pour l'instant un sans faute!

"Plutôt fraiche, la conférence, même sans glaçons."

carine, c'est la seule manifestation d'autorité que BHO pouvait se permettre devant ses bailleurs de fonds, les vrais puissants du moment...

marcel et aramis, merci pour ces précisions.

pascal, Launay fut parfaitement dépassé par les évènements, mais ne manqua pas de courage...pour finir décapité par un boucher, comme un bestiau. broyé par l'histoire.

Écrit par : hoplite | 10/02/2011

Ha, la Bastille : quiconque se renseigne un peu comprend que c'est une véritable escroquerie historique. Soi-disant symbole d'oppression et d'arbitraire hu hu hu hu. Vraiment, la République est assise sur une montagne de mensonges et de meurtres.

Écrit par : fromageplus | 11/02/2011

Les commentaires sont fermés.