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04/03/2011

tirer de l'arc

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Passage éclair dans le petit village de Tarentaise de mes ancêtres. Ou mon nom est gravé sur la moitié des tombes toutes simples, sous la neige et le silence de la montagne. Et sur le monument aux morts. Une nuit dans une vieille masure (peut-être celle de mon arrière-arrière grand père qui quitta sa vallée pour un meilleur destin ?). Quelques générations plus tard, j’observe que le nom opère toujours comme un sésame…C’est étrange et rassurant à la fois.

Quelques belles descentes dans les combes silencieuses et les chemins que je parcours l’été, notamment la route de l’Iseran, si dure et si belle à la montée.

Visite à mon libraire progressiste mais sauvé par deux choses : un autocollant géant « I love Dostoïevski » sur la porte d’entrée et une constance remarquable à disposer du dernier numéro d’Eléments, malgré tout un un barrage presque physiquement insupportable fait des dernières productions littéraires (je ne peux pas dire mieux) d’Hessel, Pancol, Pennac ou Agancynski...De quoi gerber mes crozets !

En sortant de la dite boutique, je tombe sur un mouflet de 5/6 ans en pleurs avec sa petite luge alors que la nuit tombe : bien que j’aie autre chose à branler, je m’agenouille et m’enquiers de la raison de son chagrin : « J’ai perdu ma maman, gnaaaaaaah, sob ! » Va me faire rater l’apéro ce jeune crétin, me dis-je in petto, mais miracle, arrive une espèce de houri fringuée façon prostituée Kosovare (rien à voir avec les jeunes et tragiques prostituées de Soroca dont parle Malaparte) hurlant « Mais bordel, Bilal, je t’ai dit cent fois de rester avec moi ! Terminé la Wii ! ». Sans un regard pour ma pomme qui pensait à ce que disait Hérodote de l’éducation des jeunes Perses, dans son Enquête :

« Ils jugent du mérite d’un homme d’abord à sa valeur guerrière, puis au nombre de ses fils ; l’homme qui peut en montrer le plus reçoit chaque année des présents du roi car le nombre, pour eux, fait la force. Leurs enfants, de cinq ans jusqu’à vingt ans, apprennent trois choses seulement : monter à cheval, tirer de l’arc et dire la vérité. Avant cinq ans, un garçon ne parait jamais devant son père et vit auprès des femmes, ceci pour éviter au père un chagrin au cas ou l’enfant mourrait en bas-âge. » (Livre I, chap 131)

O tempora o mores, comme dit le vieux pirate Triple-patte dans Astérix…


podcast
photo: comme vous pouvez le constater depuis un moment, aucun rapport entre l'illustration et le texte, because un stock à écluser..

Commentaires

Suis en train de lire l'excellente Biographie de Malparte de Maurizio Serra chez Grasset. Vous la conseille.
Bonnes vacances.

Écrit par : Pascal | 04/03/2011

« J’ai perdu ma maman, gnaaaaaaah, sob ! »
Vu le style de sa maman, ce jeune Billal vient de passer à côté de la chance de sa vie. Tu l'aurais ptet adopté ^^

Écrit par : Carine | 05/03/2011

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