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01/06/2011

Rikkers island' statrap paradigm

On comprend aisément que la mise hors-jeu du satrape DSK soit la naqba pour le camp progressiste de gauche. Qui d’autre mettre en orbite si Sakosy est dans les choux en 2012 ? De quelle figure un tant soit peu crédible aux yeux des français de souche (donc « crispés » et « frileux ») pour assurer la « bonne gouvernance » du « site France » disposeront les missi dominici des JP Morgan et autres Goldman Sachs ? Ségo ? pas possible, trop « française » malgré la bonne couche de connerie candide qui fait son charme provincial…serait capable un matin de se réveiller et de se prendre pour Evita Péron versus le grand capital apatride…Avec DSK*, c’était du velours, bordel ! Contrairement aux soubrettes de Sofitel et autres salariées du FMI, l’oligarchie néo-libérale n’avait pas grand-chose à redouter de cet homme… Pourtant la rencontre entre le peuple de France et un queutard juif, fils de francs-maçons, ancien militant communiste, né à Neuilly et élevé au Maroc et à Monaco semblait évidente. (le terrible complot judéo-maçonnique !). Las, exit DSK.

Plus intéressant est l’orientation des think tanks libéraux de gauche, genre terra Nova, dont j’ai déjà parlé ici (pour rappeler que ce cercle très puissant et largement subventionné par le clan DSK avait proposé récemment le concept de « citoyenneté musulmane », évidemment destiné à renforcer le paradigme multiculturel/relativiste au moment précis ou celui-ci est massivement mis en question par le monde anglo-saxon au motif qu’il est un vecteur puissant de libanisation des communautés d’accueil et de guerre civile idéologique). Le même think tank progressiste s’est distingué tout récemment en analysant les raisons des échecs successifs de la gauche aux dernières élections et, reconnaissant la fuite massive du vote ouvrier/populaire (son bastion historique)**, recommandait aux têtes plates Hamonoïdes et Moscovites de recentrer leur cible électorale vers les milieux fraîchement immigrés et leurs descendants, les jeunes et les femmes…Preuve supplémentaire,s’il en était besoin, de la trahison des anciennes vertus républicaines ou même simplement des notions de communauté nationale ou de morale commune (common decency) propres aux socialistes originels (Leroux, Orwell, Fourrier) -mais pas seulement- au profit d'un adoubement non-dit d'une babel planétaire et marchande (aux ordres de Wall street et de la City) et de son merveilleux spectacle arc-en-ciel et compassionnel United Colors for Festivus Lemmings. Ou comment reconstituer un peuple de gauche de substitution lorsque celui-ci, trahi, vous tourne le dos. Le néo-peuple de gauche sera donc multiculturel (c’est-à-dire massivement d’origine extra-européenne), djeune et féminin, sans oublier festif et compassionnel. Tout sauf des mâles blancs autochtones, en somme.

La doctrine néo-libérale (qui ferait sangloter un Hume ou un Constant) de nos modernes zélotes progressistes (de « gauche »/ tendance pages Rebonds de Libé, comme de « droite »/tendance pages saumon du Figaro), repose ainsi sur trois fondements : d’abord l’idée que l’individu est la seule source de valeur morale, ce qui exclut toute conception accordant à une collectivité quelconque des aspirations qui ne se réduiraient pas à celles de ses membres,  l’idée que l’Etat doit  être axiologiquement neutre et enfin l’idée que le jugement politique doit être exclusivement fondé sur des normes formelles et procédurales, changeantes, par nature en l’absence de tout référentiel fixe, au gré de l’influence des lobbys et des campagnes d’opinions…. On peut logiquement en conclure que les discours de nos modernes (ce personnel politico-médiatique endogamique et stipendié par le grand capital apatride et levantin) ne sont en fait que des slogans de banquet, de minables postures électoralistes sans aucun fondement idéologique (moral, religieux ou philosophique) véritable, simplement destinés à animer le Spectacle démocratique rejoué à chaque veille d’élection pour la plus grande joie des hordes de lemmings qui en viennent à penser majoritairement que le sinistre DSK –ce nouveau Dreyfus- serait tombé dans un piège démoniaque fomentée par l'Internationale anti-sémite ou Corrézienne (on ne sait plus)…

Sarkosy, comme le pauvre Hollande, la sinistre Aubry ou le réjouissant Morin, n’ont évidemment strictement rien à foutre du modèle culturel Français (et du peuple français surtout s’il s'incarne en un « mâle blanc »), qu’il soit assimilationniste ou multiculturel. Et n’ont, en bon libéraux-libertaires qu’ils sont, et rien à envier au global leader DSK en termes d’éloignement radical de toutes formes de terroirs, territoires, d’enracinement culturel et patrimonial… Sans doute suffisant pour abuser le chrétien de gauche lecteur de Télérama ou de Témoignage chrétien.

Le tout sous l’œil de Moscou impitoyable et procédurier d’officines pseudo-antiracistes (en fait pratiquant ouvertement un racisme anti-français de souche sous couvert de considérations « sociales ») promptes à réintroduire -via ces politiques de discrimination négative raciale à l’encontre des indigènes européens- les conditions d’une balkanisation générale de pays, comme la France (culpabilisation des autochtones et victimisation des allogènes), gangrenés par une immigration de peuplement totalement incontrôlée et, donc, néfaste.

Je ne reviendrai pas sur la grande lâcheté des décideurs de tous poils qui déplorent les effets de politiques qu’ils chérissent, d’une part, et, d’autre part, se gardent (et leur progéniture avec) scrupuleusement des effets collatéraux  de leur « action politique » (en fait pour l’essentiel un mix de démagogie clientéliste de VRP en boulons et de carriérisme frelaté).

Le seul atout de ce vieux pays (et de tous ceux qui n’entendent pas tricoter à leurs enfants un avenir qui ressemble à Sarajevo) est, comme toujours, (et en dehors de la fameuse botte souveraine de la réalité -la transformation ethnique à grande vitesse de son environnement, le chaos éducatif, la paupérisation rapide des classes moyennes, la deconstruction programmée de la social-démocratie et des quelques vertus qui allaient avec sous couvert d’ «adaptation » et de « modernisation », quelques scandales sexuels révélant la connivence profonde des acteurs du Spectacle), l’imprévisibilité de l’Histoire…Claude Lévi-Strauss disait : « De deux choses, l’une, c’est toujours la troisième » (si !). La chute comique du satrape de Rikkers Island dont la mise sur orbite présidentiel était quasi-achevée est là pour en témoigner…Les mécaniques les mieux réglées, les tendances les plus lourdes (en apparence) , les situations les plus désespérées peuvent connaître des renversements complets. Plaçons-là notre espoir.

« J’en ai assez dit sur la façon de créer des amitiés. Il me faut maintenant évoquer un autre aspect de la campagne : sa dimension « populaire ». Là, ce qui est indispensable, c’est de connaître le nom des électeurs, de savoir les flatter, d’être assidu auprès d’eux, de se montrer généreux, de soigner sa réputation, et de susciter, pour la manière dont on conduira les affaires de l’Etat, de vifs espoirs. Fais montre des efforts que tu accomplis, pour bien connaître les hommes. Etends tes compétences dans ce domaine et améliore-les tous les jours. Il n’est rien de plus populaire, je pense, rien qui fasse plus plaisir. Ensuite, mets-toi bien dans l’esprit qu’il va te falloir faire semblant d’accomplir avec naturel des choses qui ne sont pas dans ta nature. Certes, tu n’es pas dépourvu de cette courtoisie qui sied à l’homme de bien, à l’homme sociable, mais il te faudra y ajouter le sens de la flatterie, vice ignoble en toute autre circonstance mais qui, dans une campagne, devient qualité indispensable. D’ailleurs, si elle est blâmable quand, à force d’approbation excessive elle gâte quelqu’un, la flatterie est beaucoup moins critiquable quand elle renforce l’amitié et, de toutes façons, elle est obligatoire pour un candidat dont le front, le visage et les discours doivent changer et s’adapter, selon ses idées et ses sentiments, à l’interlocuteur du moment. »

Quintus Cicéron, Manuel de campagne électorale, 64.

* dont le patriotisme est des plus incertains : « Mon engagement personnel en tant que juif l’emporte sur toute autre considération » (Tribune juive, 2 mars 1990/ Faits et Documents 1-15/06/2011) ou bien « Je considère que tout juif de la diaspora et de France doit apporter son aide à Israël, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que  que les Juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël. » (France-Inter, 13/05/2004, idem)

 ** au profit d'un FN dont la nouvelle stratégie politique républicaine et anti-libérale en fait le premier parti ouvrier/populaire de France...(le véritable front républicain, en fait)


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Commentaires

(...)
"La propagande incroyable envers un homme anodin, et surtout inapte, est une indécence pour celles et ceux qui souffrent dans notre pays. Anodin parce que cet homme, -François Hollande-, n’a absolument rien réalisé dans sa vie politique autre qu’être au chaud parmi les jospinistes et d’avoir conquît l’électorat conservateur chiraquien en utilisant les mêmes armes. Rien de bien folichon mais ce qui n’empêche pas l’ensemble de la classe politico-médiatique de s’esbaudir sur l’homme nouveau qui arrive comme un rédempteur après l’affaire DSK ."

http://lesouffledivin.fr/2011/05/31/tsunami-hollande-2012-il-faut-vraiment-un-juif-a-la-tete-de-notre-pays/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=tsunami-hollande-2012-il-faut-vraiment-un-juif-a-la-tete-de-notre-pays

Écrit par : marsouin | 02/06/2011

"Le tout sous l’œil de Moscou impitoyable et procédurier d’officines pseudo-antiracistes (en fait pratiquant ouvertement un racisme anti-français de souche sous couvert de considérations « sociales ») promptes à réintroduire -via ces politiques de discrimination négative raciale à l’encontre des indigènes européens- les conditions d’une balkanisation générale de pays, comme la France "
C'est ça que je trouve le pire, parmi tous nos malheurs et la trahison de ceux qui sont censés nous représenter.
La parole est enfermée, prisonnière de ces associations racistes anti-françaises puissantes et procédurières. C'est leur fond de commerce.
Les procès qu'elles intentent à tour de bras pour avoir des sous me rappellent les éternelles revendications pour plus de "moyens" des syndicats alors que tout se casse la figure.
En fait, les associations pensent à leurs émouluments comme les syndicats pensent à leurs permanents grassement payés et exonérés de travail (les fameuses "décharges").
Quand on tient un filon, on va pas le lâcher !
Mais nous, nous ne pouvons plus nous battre sur le terrain politique. Sauf ici, sur internet. Pour combien de temps encore ?
Nous vivons les HLPSDNH . Mais gardons l'espoir, il peut se passer n'importe quoi.

Écrit par : Carine | 02/06/2011

Un Juif, sans doute.
Je pense que c'est plus la franc-maçonnerie qui s'exprime là.
Mais bon, il n'y a pas incompatibilité. Ils ont les deux casquettes.

Écrit par : Carine | 02/06/2011

@marsouin et carine, il faut voir l'ensemble comme un camp de prisonniers -de zeks- que nous sommes. Gardés par les kapos, c'est-à-dire la lie de l'humanité (criminels, racistes, pervers, etc.) Nos oligarques globalisés stipendiés par les puissants du moment (finance anglo-saxonne notamment, donc juive et protestante, sont là seulement pour que le spectacle se déroule sans accroc et que les agneaux se fassent égorger proprement.

le scandale ABSOLU du vote non au TCE transformé par notre "représentation nationale" en vote OUI massif aurait logiquement du éclairer les derniers naïfs...mais non, il y a encore un "camp de gauche" et un camp de droite" (qui votent strictement dans le même sens au Parlement européen loin des yeux des mêmes naïfs... TOUT est pipé.

le seul espoir réside dans ce paradigme de Rikkers'island: de deux choses l'une, c'est TOUJOURS la troisième, quel que soit le bétonnage du système.

juifs, protestants wasps, franc-macs, ce qu'il faut comprendre est que les kapos sont TOUJOURS issus des mêmes milieux endogamiques à structure mafieuse (on ne trahit PAS la famille...)

l'histoire récente Ferry/lang ou douste est -à cet égrad- trés étonnante: à ce niveau là, la connivence est normalement totale: je pense pour une bourde de Ferry. ou alors c'est un authentique outsider. à suivre...

Écrit par : hoplite300 | 02/06/2011

- les situations désespérées peuvent connaître des renversements complets -

Sans aucun doute. La tension au sein de la classe politique et des médiats a atteint un tel degré - ténébreuse affaire Ferry-Lang-Douste - que le système est obligé de se mettre progressivement à nu pour sauver les meubles, et ça sent mauvais. Si de surcroît nous assistons à l'acquittement plus que probable de Strauss-Kahn - le Talmud l'innocente de fait - le risque est grand de voir se propager comme une traînée de poudre un bouleversement salutaire, à moins que l'apathie et l'indifférence légendaires du goy ne l'emportent, comme d'habitude serait-on tenté de dire.

Ou bien " tout finira par la canaille ! " Nietzsche... parbleu, nous y sommes !... connaissez-vous rien de plus voyou que la Télévision françoise ? s'exclamait LFC dans son roman " Nord ". Vision tragique.

Ou bien " Concernant les Européens, tout montre selon moi qu'ils seront contraints d'affronter à l'avenir des défis immenses et des catastrophes redoutables. Dans ces épreuves, l'occasion leur sera donnée de renaître et de se retrouver eux-mêmes. Je crois aux qualités spécifiques des Européens provisoirement en dormition : l'individualité agissante, l'inventivité et l'énergie. Le réveil viendra. Quand? Je l'ignore. Mais de ce réveil, je ne doute pas. "
Dominique Venner in Eléments numéro 139, Dossier : Le déclin de l'Occident, avril-juin 2011.
Vision optimiste.

Le satrape aura en tout cas commis, malgré lui, l'acte qui déclenche la tempête. Souhaitons que ce ne soit pas une tempête dans un verre d'eau.

Écrit par : Danny | 03/06/2011

Danny, puisse Venner voir vrai!

Écrit par : hoplite300 | 03/06/2011

Même Jean d'Ormesson, l'autre jour chez F.0. Giesbert si mes souvenirs sont exacts, faisait part de son pessimisme:
"nous allons vers des catastrophes".
Il ne disait pas lesquelles, évidemment. A nous de comprendre entre les lignes.

Écrit par : Carine | 04/06/2011

pour mieux comprendre, amie carine, je te conseille fortement (si pas encore fait) la lecture du petit livre de pierre jovanovic intitulé "Blythe Masters", la banquière de JP Morgan...c'est terrifiant. simplement.

Écrit par : hoplite300 | 04/06/2011

En tous cas , belle , formidable analyse de la situation actuelle et de ses " acteurs "..
Vrai : il ne reste plus qu'à compter sur les caprices imprévisibles de l' histoire ...

Écrit par : chris | 05/06/2011

"Vrai : il ne reste plus qu'à compter sur les caprices imprévisibles de l' histoire"

ouais, le chaos peut parfois amener l'inespéré (en plus du chaos...)

Écrit par : hoplite300 | 05/06/2011

« Oligarchie néo-libérale »

Voilà deux termes, non pas contradictoires, mais totalement antinomiques qui me démontrent; et j'en suis désolé, à quel point vous n'avez rien compris au libéralisme.
Vous confondez socialisme de droite ou de gauche avec libéralisme. Je ne parle pas même « d'ultra » libéralisme qui est une ineptie, on est libéral ou on ne l'est pas ; il n'est pas possible d'être « ultra ». Le libéralisme consiste à ramener l'Etat à son rôle régalien, la portion congrue du Léviathan qu'il est devenu. Le libéralisme consiste à réduire le pouvoir de nuisance du politique à ce rôle annexe qu'il n'aurait jamais dû quitter.

du grec oligos, (petit nombre) et arkhê, (commandement), le terme oligarchie ne peut se lier à la racine « liber » du terme libéral. Nul oligarchie ou copinage dans un régime libéral. Tous les oligopoles français ont été créés par l'Etat français et non par un fantasme du grand méchant capital ou du grand méchant ultralibéral mangeur d'enfant communistes.

Ce que JMLP avait réussi (à savoir, fédérer une partie des libéraux français) a été détruit par sa fille qui maintenant est à l'origine d'un programme économique socialiste mollasson de droite qui n'a rien n' à envier au programme économique du corps socialiste de gauche ; dommage et totalement incohérent.

Relisez Bastiat, relisez De la Boetie et Chateaubriand, et vous connaitrez le libéralisme. De grâce, abandonnez cette rhétorique moisie constellée d'« ultra-machins » tous justes digne de télérama... Le « vivreensemblisme » et la socialie ont choisi comme cible le libéralisme comme Mitterrand avait pris pour cible JMLP. Le FN a trouvé son idiot utile, et reproduit la même stupide stratégie que l'homme à la francisque. Vraiment dommage.

Cordialement
Séb

Écrit par : Séb | 08/06/2011

@Séb
On juge l'arbre à ses fruits ; par conséquence ta réaction me fait penser aux grandiloquents discours des guides communistes dans les années 80.
Quand c'est pourris c'est pourris et une nouvelle pirouette sémantique - si habile qu'elle soit - ne sauvera pas le bilan d'un modèle politico-économique qui a mis parterre notre civilisation en à peine 20 ans.
Je comprends ton raisonnement - et suis en parti d'accord car beaucoup de gens par paresse intellectuelle aiment utiliser des expressions valises sans en connaitre réellement le sens - mais ce modèle (celui qui s'est imposé après la chute de mur de Berlin) nous conduit droit vers une nouvelle guerre mondiale.
Profondément criminel, inique et prédateur, appelons-le comme on veut cela ne changera pas sa nature ni son bilan.
Proposes-nous un autre terme je l'accepterais volontiers.

Écrit par : Sclavus | 08/06/2011

merci, seb, pour cette critique constructive.

et je vois, en vous lisant que nous ne parlons pas de la même chose; j'ai le même débat avec le célèbre robert Marchenoir. Par "nèo-libéralisme", j'entends l'emprise planétaire et moderne du capitalisme globalisé et des types et conduites anthropologiques et sociaux qu'il produit. Lorsque je précise que cette hubris démoniaque ferait "sangloter Hume ou constant" c'est précisément par ce que nous observons aujourdhui ne se réduit nullement à la pensée philosophique de ces grands penseurs du courant des Lumières et du Scottish enlightment et dont le projet d'émancipation et d'autonomie est fondamental dans la pensée occidentale.

Cependant, j'ai la faiblesse de croire que ce courant philosophique d'émancipation, d'individualisme et d'équilibre des pouvoirs ne peut produire QUE le type de société moderne que connait -en particulier- le monde anglo-saxon, et le monde européen accessoirement (les Etats-unis sont une "anti-europe").

Que le projet magnifique de Bastiat, Mill ou Friedman est une utopie magnifique mais une utopie.

nous ne vivons pas dans une société libérale telle que la pensaient ces hommes brillants, ni en démocratie, nous vivons dans autre chose qui reste à définir et que j'appelle bien malgré moi "oligarchie néo-libérale" pour la distinguer précisément du projet originel des Lumières...

à vous lire!

Écrit par : hoplite | 08/06/2011

et comme dit sclavus, l'arbre se juge à ses fruits...

par ailleurs, l'emprise planétaire de la prédation de quelques banques et firmes anglo-saxonnes est tout sauf un fantasme.

ce mot pourrait par contre convenir à cette doctrine libérale qui n'a jamais connu de praxis correspondant à ses fondements théoriques. est-ce un hasard?

Écrit par : hoplite | 08/06/2011

@Sclavus :

« on juge l'arbre à ses fruits »
Je n'ai jamais vu cet arbre. Ni même ses fruits.

Montrez moi un seul pays ayant appliqué une doctrine libérale, un seul état qui n'a pas plongé, tel la Fed soutenant un Fanny Mae, de ses gros doigts graisseux dans les rouages de l'économie et qui n'y ait pas provoqué les pires dérives.
Le modèle politico-économique mondial actuel est fondé sur la rente des vieux occidentaux payés par la traite des jeunes (du monde entier), sur l'endettement des états, sur la collusion entre pouvoir économique et pourvoir politique et enfin sur la toute puissance des États et de la supposée valeur de leur dette. Ploutocratie, gérontocratie, Oligarchie, Népotisme, les termes ne manquent pas.
En France, le modèle politico-économique est le socialisme, qu'il soit de droite ou de gauche ; d'extrême droite ou d'extrême gauche (les programmes sont inter-changeables). Ils ont pour constante le fait de broyer l'individu au profit de la toute puissance du bien fondé du jugement prétendument collectif.

@Hoplite,

C'est toujours un ravissement, nulle flatterie de ma part, je vous prie de bien vouloir le croire, de vous lire. Votre clarification, bien que me semblant plutôt décalée, et ne pouvant la partager, rend les choses plus compréhensibles.

Je commence par la fin :
« par ailleurs, l'emprise planétaire de la prédation de quelques banques et firmes anglo-saxonnes est tout sauf un fantasme. »
Ici encore je ne reconnais pas l'arbre. Combien d'anciens collaborateurs de Goldman Sacks font partie intégrante du gouvernement Obama ou de la Fed, combien ont donc fait partie du gouvernement précédent? Combien font partie des gouvenement européens, jusqu'à la BCE qui s’apprête à accueillir à sa tête un des artisans des trucages comptables grecs. Il s'agit ici de corruption et d'oligarchie, d'entrecroisements de personnes, d'intérêts mutuels, de mafia.

Ne me dites pas que les USA sont libérales, les racines mêmes, ainsi que le traitement actuel de la crise démentent cette assertion. Dans les deux cas, un gros État malhabile a fourré ses gros doigts gras au mauvais endroit. Et dans tous les cas, cet État ne se donne pas les moyens de sanctionner (voir le foreclosure gates) ses ex ou futurs collaborateurs comme il devrait le faire.
Ne me dites pas non-plus que le ramassis de technocrates moisis qui nous sert de fonctionnaires européens est libéral, un seul d'entre eux (Nigel Farage) s'est aperçu que l'Europe était devenue une réminiscence de l'URSS.
...je me fais l'effet d'être un climato-sceptique sur un forum du GIEC....mais vous avez raison quant à la dérive de l'application générale d'une théorie politique face au mur souverain de la réalité. Je ne sais pas ce que donnerait une doctrine libérale après plusieurs années d'une application réaliste. Ce que je sais, c'est que nous ne le verrons pas en Europe, ni aux USA.

Écrit par : Séb | 08/06/2011

@seb,

"Je commence par la fin :
« par ailleurs, l'emprise planétaire de la prédation de quelques banques et firmes anglo-saxonnes est tout sauf un fantasme. »
Ici encore je ne reconnais pas l'arbre. Combien d'anciens collaborateurs de Goldman Sacks font partie intégrante du gouvernement Obama ou de la Fed, combien ont donc fait partie du gouvernement précédent? Combien font partie des gouvenement européens, jusqu'à la BCE qui s’apprête à accueillir à sa tête un des artisans des trucages comptables grecs. Il s'agit ici de corruption et d'oligarchie, d'entrecroisements de personnes, d'intérêts mutuels, de mafia."

nous sommes d'accord là-dessus. il n’y a pas d'exemple de société libérale existant ou ayant existé depuis que ce courant philosophique existe. Pourquoi? (ça me fait un peu penser à BADIOU qui nous dit que le socialisme authentique a toujours été trahi dans la praxis...

quant à la campagne de promotion de MARIO Draghi, ce truand de chez GS, et quant à la collusion entre les autorités étatiques et quelques banques et firmes prédatrices et globalisées (notamment aux US entre les banques, la FED et la caste politique), nous sommes encore d'accord.

idem en Europe, et écouter NIGEL FARAGE devant les oligarques soviétolike du parlement européen est toujours un plaisir...

le point clef reste (pour moi): cette utopie libérale d'émancipation, d'équilibre des pouvoirs et d'autonomie est-elle réalisable et autre chose qu'une belle utopie?

mon sentiment (éminemment discutable) est que si cette philosophie se fracasse depuis prés de 3 siècles sur le réel des sociétés humaines c'est précisément parce que ça n'est qu'une utopie dont nous vivons l'avatar sordide fait de sociétés inhumaines constituées d'individus désunis et prédateurs, le cauchemar de HOBBES avec un Léviathan/ état qui participe (comme vous le savez) de cet hubris en aggravant les vices privés et non les vertus publiques (contrairement à la parabole des abeilles de mandeville...)

par ailleurs il me semble incontournable (comme le disait ARISTOTE dans son livre politique) de partager des valeurs civilisationnelles communes pour vivre en paix: et celles-ci ne peuvent se réduire au doux commerce (MOntesqueieu) et au droit procédural.

sans revenir à quelque philosophie du Bien commun (qu'il soit sacré ou profane) dont on a pu constater au XV11ème siècle et au XXieme siecle les ravages mais en s'appuyant comme le faisait Orwell sur des comportements vertueux de base ("common decency) que sont la bienveillance, l’honneur et l’honnêteté (Mauss et sa triple obligation du don), valeurs qui parce qu’elles sont subjectives au regard de l'irréductibilité des cultures différenciées, ne peuvent être vécues qu'au sein d'une même culture ou ensemble civilisationnel.

Écrit par : hoplite | 08/06/2011

@Séb
Finalement je vous comprends ; nos visions respectives de la réalité politico-économique sont proches mais nous n’utilisons pas les mêmes termes pour la décrire.
Peu importe finalement, tant qu’on se comprend ; il est inutile de se quereller sur les broutilles.
Je reconnais que votre analyse est la plus précise.
Je dis « libérale, néolibérale » etc. un peu par paresse et par le gout du raccourci.
La signification de ce mot aux États unis est presque diamétralement opposée à celle chez nous ; alors c’est un peu compliqué et ça nécessite des explications permanentes.
Un pote de Los Angeles – chaque fois que je l’ai au téléphone – me dit que l’Europe est une société socialiste ; s’il le dit c’est sans doute parce que les médias étasuniens le lui rappellent en permanence ; et par une espèce de fierté ne cesse jamais de souligner que la leur est une société libérale. Voilà ; à force j’ai fini par accepter son raisonnement.
Maintenant, honnêtement, une société qui nécessite un recours permanent à la guerre et à toutes sortes de magouilles – souvent inimaginable pour un esprit sain – pour ne pas s’écrouler (ou tout simplement pour retarder son écroulement) on peut l’appeler comme on veut ; je l’appellerais dorénavant Calamité.
Ce sont les États unis d’Amérique actuellement et c’est le modèle politique, économique, culturel… qu’on veut imposer au monde.

Écrit par : Sclavus | 08/06/2011

Je dois digérer tout cela mais, après avoir lu en diagonale, me vient la question (à mon sens) centrale :
une nation libérale peut elle être une nation au sens d'Aristote ? Sans pour autant transformer la Doxa libéral en dogme centralisateur .... à voir...

Écrit par : Séb | 08/06/2011

"une nation libérale peut elle être une nation au sens d'Aristote ?"

seb, c'est LA question centrale. et en ce qui me concerne, la réponse est non car une société libérale ne s'en remet qu'au marché et qu'au droit garanntir la paix civile: toute idéologie est privatisée et chacun est libre de vivre comme il l'entend...pas de paix civile sans un certain nombre de "valeurs civilisationnelles communes".

Écrit par : hoplite | 09/06/2011

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