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08/12/2011

america

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« Ben Bernanke, président de la réserve fédérale américaine (FED), vient de demander un « crash test » sur les trente principales banques américaines avec pour paramètres -50% sur les marchés actions et -8% du PIB américain. » source : Faits et Documents 1-15/12/2011.

Pas un peu optimiste ?

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«Le Sud est un vaste domaine dont on pourrait parler indéfiniment. Je n’en ai pas dit grand-chose et pourtant le Sud –et le Sud-ouest qui est un monde totalement différent- sont deux régions de l’Amérique qui me touchent profondément. Le vieux Sud est plein de champ de batailles, c’est une des premières choses qui vous y frappent. Le Sud ne s’est jamais remis de sa défaite. C’était une défaite purement militaire, les plus dures à supporter. L’homme du Sud a un rythme à lui, une attitude à lui devant la vie. Rien ne le convaincra qu’il avait tort ; au fond, il a un souverain mépris pour l’homme du Nord. Il a son propre panthéon d’idoles, guerriers, hommes d’Etat, écrivains, dont nulle défaite n’a affaiblit la gloire ni la renommée. Sur tous les plans, le Sud demeure solidement hostile au Nord. Il mène un combat sans espoir, très semblable à celui que l’Irlandais mène contre l’Angleterre. Si vous êtes du Nord, cette atmosphère vous affecte étrangement. Vous ne pourrez vivre longtemps dans le Sud sans finir par être miné. Le climat, les paysages, les mœurs, les coutumes, le doux parler dégagent un charme auquel il est difficile de résister. Ce monde du Sud est plus proche que tout le reste des Etats-Unis de la vie de rêve dont parlent les poêtes. Peu à peu ce monde de rêve est envahi et contaminé par l’esprit du Nord. Le Sud croule sous les pas du conquérant. De Rome à Savannah, au long des vieilles pistes, on peut retracer la marche de Sherman vers la mer. C’est la route du vandale, la route du soldat qui a dit que la guerre était un enfer et qui l’a démontré par le fer et par le feu. Le Sud ne pardonnera jamais à Sherman, jamais.

(...) Dans le Mississipi, prés des rives du grand fleuve, j'ai vu les ruines de Windsor. Il ne reste plus rien maintenant de cette grande demeure que les hautes colonnes grecques couvertes de vigne vierge. On voit tant de ruines élégantes et mystérieuses dans le Sud, tant d'images de mort et de désolation, tant de spectacles fantomatiques. Et toujours dans les coins les plus beaux, comme si l'envahisseur, visant les centres vitaux, avait voulu frapper aussi l'orgueil et l'espoir de sa victime. On ne peut s'empêcher de rêver à ce qu'aurait pu être cette terre bénie si les ravages de la guerre lui avaient été épargnés, car dans nos Etats du Sud, ce qu'on appelle la « culture esclavagiste » n'avait donné encore que ses toutes premières fleurs. Nous savons ce que les cultures esclavagistes de l'Inde, de Rome, de l'Egypte et de la Grèce ont légué au monde. Nous leurs sommes reconnaissants de cet héritage ; nous ne le repoussons pas sous prétexte qu'il a été bâti sur l'injustice. Qui donc a le courage devant ces merveilles du passé, de s'écrier : « Il aurait mieux valu que rien de tout cela n'eut été si pour créer ces chefs-d'œuvre il a fallu priver un seul être humain de sa liberté ! » Qui sait quelles splendeurs auraient pu s'épanouir dans des foyers de culture comme Charleston, Savannah, New Orléans !

(...) Il est des milliers de lieux de rêve dans le vieux Sud. On peut s'asseoir sur un banc dans un minuscule jardin confédéré, ou s'allonger sur les rives d'un canal ou se poster sur un remblai dominant une réserve Indienne : l'air est doux, lourd encore de parfums, le monde semble endormi, mais l'atmosphère est chargée de noms magiques, d'événements historiques, d'inventions, d'explorations, de découvertes. Riz, tabac, coton : à partir de ces trois éléments, seul le Sud a composé une grande symphonie d'activité humaine. Tout cela est fini maintenant. Un nouveau Sud est né. On a retourné le sol du vieux Sud. Mais les cendres en sont encore tièdes. »

Henry Miller, Le cauchemar climatisé, 1945.

Commentaires

Joyeux Noel à tous !

http://www.dailymotion.com/video/xmte98_le-lipdub-de-noel-des-marins-de-la-royal-navy_news#from=embed

Écrit par : marsouin | 09/12/2011

Très bon clip qui suit un très bon texte mais
tous des militaires, tous souriants, tous blancs, pas la moindre mosquée : c'est très nauséabond tout ça.
Joyeux Noël à tous.

Écrit par : Boutros | 09/12/2011

Le sud c’est aussi José Welles – hors la loi :
Le nordiste : « C’est au vainqueur que reviennent les lauriers et les femmes »
José Welles : « Y un proverbe bien de chez nous qui dit : Je n’aime pas quand on me pisse dans les bottes en disant que c’est la pluie »
A revoir en ce moment à la cinémathèque Française.
Le sud c’est aussi Ron Paul.

Écrit par : Sclavus | 09/12/2011

« Y un proverbe bien de chez nous qui dit : Je n’aime pas quand on me pisse dans les bottes en disant que c’est la pluie »

c'était clint, dans le rôle?

Écrit par : hoplite | 09/12/2011

C'était Clint ; superbe comme tj

Écrit par : Sclavus | 09/12/2011

C'est ma mémoire qui m'a joué des tours ; ou bien c'est une copie différente que je viens de voir ; c'est Fletcher, l'officier sudiste qui le dit au sénateur des confédérés:http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=josey%20wales&source=video&cd=3&ved=0CEIQtwIwAg&url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D0W1GPWNDvxU&ei=vl7jTsmkEZGD-wa9q5C3BQ&usg=AFQjCNFp-JM5OZQuOHG_1GhYbfcmXQN-4Q

Écrit par : Sclavus | 10/12/2011

c'est dans les deux premières minutes de ce morceau: http://www.youtube.com/watch?v=0pKKb0G4-24&feature=related

Écrit par : Sclavus | 10/12/2011

Les commentaires sont fermés.