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11/12/2011

chroniques du vivre-ensemble (2)

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"Si nous étions soudainement projetés dans un monde ou la citoyenneté n'existait pas, si nous étions soudainement d'un monde ou nos constructions sociales, politiques et culturelles n'avaient pas lieu d'être…si nous étions seulement cet Homo Erectus faisant de ses pas une trace cohérente et intentionnée ne laissant paraître qu'une conscience qui s'affirme, alors, nous n'aurions aucunement besoin d'un autre pour nous dire, pour nous donner, pour nous vendre le droit de défendre nos vies et celles de nos proches. Bien sur, nous sommes d'un monde gouverné par le privilège.

Le privilège de pouvoir conduire, de pouvoir jouir de nos systèmes de supports, de pouvoir combattre le cancer, de pouvoir construire une maison…La protection personnelle est devenue au fil de nos organisations sociales grandissantes, une affaire complexe et tentaculaire. La complexité qui s'étire a la vue d'une arme a feu, a la vue de cet outil adapté, est aujourd'hui d'un murmure constant. Pour ou contre, privilège ou droit, l'arme existe. Que cette arme soit illégale ou taxée et enregistrée, longue ou courte, blanche ou noire, d'une discipline ou d'un art, d'un outil ou d'un mot, l'Homme n'est pas directement ou indirectement capable de survivre, de maintenir sa vie, et de subvenir a ses besoins les plus basiques sans elle.

Penser, avoir l'idée que notre évolution est si pertinente que l'arme ne devrait plus exister aujourd'hui est un mensonge. Si nous étions 500 sur cette planète, si il n'y existait que des animaux de proies, si la nourriture y était abondante et que nous n'étions pas cette espèce empreinte a l'esclavagisme…alors en effet l'arme n'aurait aucune raison d'être. Ou encore, si nous étions d'une nature et d'une philosophie, d'une présence biologique et d'une intellectualité pouvant accepter la mort sans conditions, et pas seulement la notre mais celle de nos enfants, alors en effet l'arme n'aurait aucune raison d'être. Non…notre monde est d'une réalité ou la plupart des humains transpirent une relation a l'autre forgée dans l'esclavagisme et la soumission. Un ami m'a dit un jour…"Moi je préfère habiter en France, parce que au moins nous n'avons pas d'armes ici comme chez toi aux USA, et que si ça pète un jour, il sera plus facile de survivre". Il est évident que cette pensée est ici le résultat d'une incompréhension généralisée de la place de l'arme en France, ou devrais-je maintenant dire l'Europe ?"  blog le survivaliste
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Je vous suggère de parcourir ce blog d'un français exilé aux USA. Sa réflexion sur le monde tel qu'il ne va pas -dans une perspective survivaliste- et sa connaissance des armes sont trés souvent pertinentes et utiles. Les USA ne sont pas l'Europe ou la France, les américains ne sont pas des européens, les législation ne sont pas comparables. Mais les hommes restent des hommes et les comportements primaires (de survie) en cas de chaos sociétal ont toutes les chances d'êtres uniformes d'un bout à l'autre de la planète; et sans doute encore plus violents/radicaux dans les pays ethniquement et culturellement inhomogènes. Je passe sur l'étrange renversement du sens qui rend bien difficile pour un citoyen lambda en France l'achat d'une arme de poing ou même d'un simple fusil de chasse (déclaration récente en préfecture) alors que n'importe quel malfrat peut se procurer une kalachnikov pour quelques centaines d'euros et que les forces de l'ordre (BAC) se voient gracieusement offrir -6 mois avant la présidentielle- un fusil à pompe par unité alors qu'ils ont en face d'eux des armes de guerre (AK47 donc et UZI) et des individus prêts à tuer pour des captain Igloo...

Avoir une arme à feu et s'en servir est effectivement un tabou en France. Sans doute est-ce lié à notre Histoire, peut-être aux guerres civiles de religion, ce mal suprême selon Montaigne. Pour autant les générations précédentes, encore largement rurales vivaient avec des armes autour d'eux (fusils de chasses cal 12 comme nombre d'armes de guerres non déclarées et encore parfaitement létales). J'ai personnellement chassé trés jeune avec mon père et le maniement d'un calibre 12 n'avait pas de secret pour moi avant même de passer mon permis de chasse. Depuis moins longtemps, ayant compris la nécessité de connaitre le maniement d'autres armes, je pratique le tir en club avec les mêmes réactions hostiles lorsque j'en parle (rarement) autour de moi: au mieux l'incompréhension, habituellement l'hostilité...je m'en sors habituellement en expliquant combien il est naturel à un fasciste conséquent d'avoir une arme et de s'entrainer...

Inutile de s'étendre alors sur l'étrange et archaïque plaisir de possèder une arme, de l'entretenir et de s'en servir, il y a des réflexions qui dressent l'échafaud de votre mort sociale moins sûrement...Il est probable et souhaitable qu'aucuns d'entre nous dans les années à venir n'ait à se servir d'une arme pour se défendre ou défendre les siens mais en bon Schmittien, je pense qu'il est logique d'envisager le pire pour l'éviter si possible sinon pour y faire face.

Commentaires

Le privilège, c'est d'être éveillé, conscient de la réalité.
Les autres n'auront pas le temps de regretter, ni même de comprendre, il sera déjà trop tard pour eux.
Dommage, il n'était ni question d'intelligence, ni de culture, ni de philosophie, juste de simple lucidité.

Glock 17 ou 19, je ne suis pas sûr.

p.s. penser aussi à trouver un bon gilet PB.

Écrit par : S10 | 11/12/2011

Il faut simplement demander aux gens que ca choque, si le fait qu'un pays dispose d'une force de defense ou meme d'une police est choquant...

Écrit par : JÖ | 11/12/2011

Avoir une arme c'est sous-entendre que "l'Etat" peut ne pas être à la hauteur de son devoir de protection. C'est une insulte. Un blasphème. Or tout le monde le sait l'Etat peut tout, sait tout, fait tout. L'Etat c'est l'héritier de l'absolutisme monarchique, l'Etat c'est Dieu.

Avoir une arme c'est un acte hérétique mettant en doute la toute puissance de l'Etat.

Dans un régime socialiste mettre en doute la toute puissance de l'Etat c'est de l'hérésie.

PS : A propos de socialisme : http://aristidebis.blogspot.com/2011/10/socialisme.html

Extrait :"Le socialisme [...] c’est l’idée que l’Etat ne doit pas seulement être le directeur de la société, mais doit être, pour ainsi dire, le maître de chaque homme - que dis-je ! son maître, son précepteur, son pédagogue ; que, de peur de le laisser faillir, il doit se placer sans cesse à côté de lui, au-dessus de lui, autour de lui, pour le guider, le garantir, le retenir, le maintenir ; en un mot c’est la confiscation, comme je le disais tout à l’heure, dans un degré plus ou moins grand, de la liberté humaine ; à ce point que si, en définitive, j’avais à trouver une formule générale pour exprimer ce que m’apparait le socialisme dans son ensemble, je dirais que c’est une nouvelle formule de la servitude."

Tocqueville.

Écrit par : Jean-Pierre | 11/12/2011

Comme dieu est mort l'etat le remplace...

Écrit par : JÖ | 11/12/2011

non, Dieu c'était l'Au-delà...

Écrit par : hoplite | 11/12/2011

Ryssen rapporte une anecdote assez drôle sur son blog:
http://herveryssen.hautetfort.com/archive/2011/12/06/titre-de-la-note.html

Lu dans la chronique de Robert Spieler, dans l'hebdomadaire Rivarol :

Le Major Général australien Peter Coscrove vient d’être interviewé par une radio au sujet d’un camp scout accueilli par l’armée australienne. La journaliste de service l’interroge : « Qu’allez-vous enseigner aux scouts sur votre base ? »

Réponse : « Entre autres choses, le tir à l’arc, le tir à la carabine, le canoë et l’escalade ».

L’intervieweuse insiste : « Le tir, vous ne trouvez pas ça irresponsable ? Admettez, quand même, que le tir est une activité très dangereuse à enseigner aux enfants ! »

Réponse calme du général : « Je ne vois pas pourquoi ; d’ailleurs il s’agit de scouts, donc d’adolescents. Nous leur enseignerons la discipline nécessaire au maniement d’armes à feu, avant qu’ils n’en touchent une. »

La journaleuse : « Admettons, mais vous les équipez pour en faire des tueurs violents ! »

Exceptionnelle réplique du Général : « Mais… Madame, en vous regardant, je constate que vous êtes parfaitement équipée pour faire de la prostitution… En faitesvous ?"

Écrit par : Cotuatos | 12/12/2011

@ Cotuatos
Excellent!
Je citerai à l'occasion, si vous n'y voyez pas d'inconvénient

Écrit par : Popeye | 12/12/2011

Les commentaires sont fermés.