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17/03/2012

lapins et radicalité

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« Nous étions dans un fossé, mais derrière nous s’étendaient cent cinquante mètres de terrain plat, si dénudé qu’un lapin aurait eu du mal à s’y cacher (…). Un homme sauta hors de la tranchée [ennemie] et courut le long du parapet, complètement à découvert. Il était à moitié vêtu et soutenait son pantalon à deux mains tout en courant. Je me retins de lui tirer dessus, en partie à cause de ce détail de pantalon. J’étais venu ici pour tirer sur des « fascistes », mais un homme qui est en train de perdre son pantalon n’est pas un « fasciste », c’est manifestement une créature comme vous et moi, appartenant à la même espèce – et on ne se sent plus la moindre envie de l’abattre. »

G Orwell, Looking back on the spanish war, Œuvres complètes II, p. 254

« C’est cette nécessité de protéger la civilité et le langage traditionnels contre les effets de la domination de classe, qui est, vraisemblablement, à l’origine du besoin si souvent ressenti par Orwell de réhabiliter une certaine quantité de conservatisme. Aucune société décente, en effet, ne peut advenir ni même être imaginée, si nous persistons, dans la tradition apocalyptique ouverte par Saint Jean et Saint Augustin, à célébrer l’avènement de l’homme nouveau et à prêcher la nécessité permanente defaire du passé table rase. En réalité, on ne peut espérerchanger la vie si nous n’acceptons pas de prendre les appuis appropriés sur un vaste héritage anthropologique, moral et linguistique, dont l’oubli et le refus ont toujours conduit les intellectuels révolutionnaires à édifier les systèmes politiques les plus pervers et les plus étouffants qui soient. C’est une autre manière de dire qu’aucune société digne des possibilités modernes de l’espèce humaine n’a la moindre chance de voir le jour si le mouvement radical demeure incapable d’assumer clairement un certain nombre d’exigences conservatrices. Telle est, de ce point de vue, la dernière et la plus fondamentale leçon de 1984 : le sens du passé, qui inclut forcément une certaine aptitude à la nostalgie, est une condition absolument décisive de toute entreprise révolutionnaire qui se propose d’être autre chose qu’une variante supplémentaire des erreurs et des crimes déjà commis.

« - A quoi devons nous boire cette fois [demanda O’Brien] ? A la confusion de la police de la pensée ? A la mort de Big Brother ? A l’humanité ? A l’avenir ?

- Au passé, répondit Winston.

- Le passé est plus important, consentit O’Brien gravement. » »

(Orwell anarchist tory, JC Michéa)

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Lire aussi cet interview de Michéa sur Orwell dans la revue du MAUSS+++

extrait;

"Orwell établit une distinction entre la gauche et le socialisme. Et vous avez fort bien montré comment la gauche, par sa naissance même comme parti du mouvement, était logiquement devenue la meilleure alliée du capitalisme (ce qui signifie d’ailleurs qu’il n’y a plus de grande différence entre elle et la droite et que ces catégories ne sont guère utiles). Êtes vous, avec Orwell, le défenseur d’une gauche non moderne ou d’un socialisme conservateur, bref d’un anarchisme tory ? Ne sont-ce pas des oxymores ?

Ce ne sont des oxymores qu’à l’intérieur du dispositif idéologique légué par les courants dominants de la philosophie des Lumières (il faut donc en exclure cette tradition du républicanisme « néo-romain » dont Orwell – Crick l’a souligné – était souvent assez proche). Pour les élites intellectuelles du XVIIIe siècle, en effet, il s’agissait avant tout de tracer une ligne de démarcation infranchissable entre les partisans du « Progrès » et de la « Raison » (ce qu’on appellerait bientôt la « Modernité ») et les tenants d’un passé ténébreux, que les progressistes les plus radicaux assimilaient en bloc à l’absurde système « féodal » et à son cortège de superstitions populaires, de coutumes ridicules et de préjugés inacceptables. L’ambiguïté d’un tel dispositif – dans lequel Engels voyait le « règne idéalisé de la bourgeoisie » – saute immédiatement aux yeux. D’une part il a conduit à ancrer le libéralisme – moteur principal de la philosophie des Lumières – dans le camp des « forces de progrès » (on sait d’ailleurs que Constant, Bastiat et Tocqueville siégeaient à la gauche, voire à l’extrême gauche, du Parlement). De l’autre, il a contribué à rendre d’avance illisible la critique socialiste originelle puisque celle-ci allait précisément naître d’une révolte contre l’inhumanité de l’industrialisation libérale et l’injustice de son Droit abstrait (ce qui explique, au passage, qu’un Marx – à la différence d’une Marie-George Buffet ou d’un Olivier Besancenot – n’aurait jamais songé à se revendiquer de la Gauche : comme la plupart des socialistes de son temps, il défendait encore la précieuse indépendance du mouvement des travailleurs, tant à l’égard de la droite monarchiste qu’à celui de la gauche libérale, quitte à appuyer parfois cette dernière pour des raisons purement tactiques et provisoires). Pour autant, cette atopie singulière du socialisme naissant ne signifie pas que ses partisans entendaient revenir au monde d’avant la Révolution. Mais leur dénonciation de ce dernier était infiniment plus subtile que celle des idéologues de gauche. Dans leurs critiques de l’Ancien Régime, ils prenaient toujours soin, en effet, de distinguer ce qui relevait du principe hiérarchique (un socialiste est par définition hostile à toute forme d’oligarchie, quand bien même elle se fonderait sur la prétention de certains à être « plus égaux que les autres ») et ce qui relevait du principe « communautaire » (la gemeinwezen de Marx) et de ses conditions morales et culturelles (un socialiste s’oppose par essence à ce qu’Engels appelait « la désagrégation de l’humanité en monades dont chacune a un principe de vie particulier »). Pour les premiers socialistes il était donc clair qu’une société dans laquelle les individus n’auraient plus rien d’autre en commun que leur aptitude rationnelle à conclure des marchés intéressés ne pouvait pas constituer une communauté digne de ce nom (on remarquera, au passage, que la Gauche contemporaine aurait presque fini par nous faire oublier l’étymologie même des mots « communisme » et « socialisme »). Tout cela, naturellement, Orwell le sentait et le vivait de façon viscérale. Et c’est avant tout cet aspect du « passé » (celui qui fonde, en définitive, une grande partie du sens et du charme de l’existence humaine) qu’il désirait protéger et développer, jusqu’à en faire l’horizon nécessaire – ce n’est qu’un paradoxe apparent – de toute vie privée réussie. Et quitte, selon son habitude, à multiplier les provocations philosophiques destinées à éveiller les intellectuels de gauche de leur éternel sommeil dogmatique. C’est ainsi, par exemple, qu’il confia un jour à Kay Ekevall que « ce dont avait besoin l’Angleterre, c’était de suivre le genre de politique prônée par le G.K.’Weekly de Chesterton : une forme d’anticapitalisme et de « joyeuse Angleterre » agraire et médiévale ». C’est à coup sûr dans ce cadre précis qu’il convient d’interpréter sa dernière volonté d’être inhumé selon le rite anglican. Il ne croyait évidemment pas en Dieu mais il n’en pensait pas moins que « le véritable problème était de trouver un moyen de restaurer l’attitude religieuse, tout en considérant que la mort est définitive ». Non qu’à ses yeux le sens moral trouve son fondement réel dans la religion, mais simplement parce qu’il était convaincu – et bien des révoltes populaires lui donnent raison sur ce point – que la religion pouvait aussi fonctionner, à l’occasion, comme l’un des habillages culturels les plus efficaces de la common decency."

A la lumière de cette "forme d’anticapitalisme et de « joyeuse Angleterre agraire et médiévale »" pronée par Orwell, (!!excellent!), on mesure le chemin parcouru par nos progressistes contemporains de "gauche" (Moscovici?) ou "de "droite" (Coppé?)...sans parler des Mélenchon,  DSK, Dray ou Lamy...(je sais, on dirait la liste de Schindler)

Commentaires

"Aucune société décente, en effet, ne peut advenir ni même être imaginée, si nous persistons, dans la tradition apocalyptique ouverte par Saint Jean et Saint Augustin, à célébrer l’avènement de l’homme nouveau et à prêcher la nécessité permanente defaire du passé table rase."

Le probleme avec Orwell, c'est de ne pas comprendre la dimension spirituelle et mystique de la tradition apocalyptique de st Jean. L'homme nouveau, comme il dit, n'est en fait, pour st Jean, que l'homme converti, l'homme qui se libère de l'esclavage du mal pour accéder à la liberté spirituelle du bien. Il ne fait pas table rase du passé, mais transcende le passé pour acceder au salut. Le conservatisme, dans cette hypothèse, n'est valable que dans les appuis vrais du passé et non pas dans l'immense héritage anthropologique qui est fait de pas mal de conneries. Le Christ, puis ses Apôtres et ses docteurs ont apporté les moyens de discerner ce qu'il y avait à conserver et surtout ce qu'il y avait à élever dans l'amour de Dieu: quelques traditions paiennes peut-être, traditions d'ailleurs qui furent souvent inspirées par une intuition de l'au-delà, un sentiment profond chez l'homme de l'existence d'un surnaturel.
C'est d'ailleurs tout le probleme de Orwell de construire un monde en disant cette merveilleuse phrase qui le disqualifie d'office:
"le véritable problème était de trouver un moyen de restaurer l’attitude religieuse, tout en considérant que la mort est définitive ".
"L'attitude religieuse"...excellent!!! se servir d'une foi qui pour certains est fondamentale, pour laquelle des hommes et des femmes sont morts, se sont sacrifiés, afin d'en faire un verni pratique decomplexé pour recadrer ce que l'athéisme ne peut pas faire...quelle malhonnêteté!
"L'anticapitalisme, la joyeuse Angleterre agraire et médiévale" ne peuvent subsister sans un sens religieux profond. Ne vous-êtes vous jamais posé la question de savoir pourquoi toutes ses valeurs ont disparus? elles ont disparus avec la religion et c'est pourquoi il est vain d'etre conservateur si on continue à extraire le spirituel du religieux. Ca n'est pas en vidant de sa substance une chose que sa forme ou son apparence vont garantir son etre, sa réalité. C'est le b-a-ba de l'honneteté intellectuelle.

PS : au fait vous me posiez la question de savoir où je suis. J'étais étonnée que vous ne le sachiez pas et il m'est sortie de la tete de vous repondre: je suis en nouvelle caledonie.

Écrit par : sonia | 18/03/2012

"le véritable problème était de trouver un moyen de restaurer l’attitude religieuse, tout en considérant que la mort est définitive ".

Certes.
Cela dit si l'ordre religieux a ete discuté, c'est aussi de son fait, de ses limites et de sa corruption.

"la joyeuse Angleterre agraire et médiévale"

on idealise un peu là...

Le conservateur c'est conserver ce qui est bien, pas conserver le passé.

Je comprends que vous consideriez que la religion soit un medium pour ca...

"quelques traditions paiennes peut-être, traditions d'ailleurs qui furent souvent inspirées par une intuition de l'au-delà, un sentiment profond chez l'homme de l'existence d'un surnaturel."

C'est assez drole a lire quelque part...

Le probleme est toujours que le christianisme n'a pas inventé la spiritualité mais a du s'imposer et envoyer les paiens aux poubelles.

Il a ete "revolutionaire".

Comme quoi conservateur ou pas, la revolution et "discuter l'ordre etabli" peut avoir des mérites...par moment.

Écrit par : JÖ | 18/03/2012

"Il ne fait pas table rase du passé, mais transcende le passé pour acceder au salut."

sonia, je comprends votre point de vue mais cette assertion pourrait fort bien convenir à nos Mélenchon, Trotski, Staline ou Robespierre, dans cette ingénierie sociale qui commande (au nom de la Raison, du Progrès, de la Civilisation, du vrai Dieu ou de l'être suprême...) de faire "tomber les derniers tabous" pour édifier l'"homme nouveau" dans un chaos indescriptible: Orwell pointe le fait qu'il ne peut y avoir de décence commune, de vie en paix, de progrès social, etc. sans exigence de conservation et sans respect d'une partie de nos traditions et usages.

"Le Christ, puis ses Apôtres et ses docteurs ont apporté les moyens de discerner ce qu'il y avait à conserver et surtout ce qu'il y avait à élever dans l'amour de Dieu: quelques traditions paiennes peut-être, traditions d'ailleurs qui furent souvent inspirées par une intuition de l'au-delà, un sentiment profond chez l'homme de l'existence d'un surnaturel."

point de vue éminemment subjectif, vous en conviendrez?

""L'attitude religieuse"...excellent!!! se servir d'une foi qui pour certains est fondamentale, pour laquelle des hommes et des femmes sont morts, se sont sacrifiés, afin d'en faire un verni pratique decomplexé pour recadrer ce que l'athéisme ne peut pas faire...quelle malhonnêteté!"

vous ne comprenez pas, l'attitude religieuse reste un garde-fou, une architecture de sens qui tient la société. "Si Dieu est mort, tout est permis" dit Nietsche...


""L'anticapitalisme, la joyeuse Angleterre agraire et médiévale" ne peuvent subsister sans un sens religieux profond. Ne vous-êtes vous jamais posé la question de savoir pourquoi toutes ses valeurs ont disparus? elles ont disparus avec la religion "

ces architectures de sens (profanes ou sacrées) sont le propres de toutes les civilisations, monothéistes ou pas: elles sont ce qui fait tenir une communauté et nous mesurons tous les jours l'importance de leur dissolution dans le nihilisme festif! elles existaient bien avant la parenthèse monothéiste occidentale et partout ailleurs dans le monde non chrétien. le christianisme en est une, particulièrement importante dans notre civilisation mais il n'est pas le seul.

qu'en pensent vos kanaks?

Écrit par : hoplite | 18/03/2012

Nos Kanaks, ils nous reposent.

Y avait un gars qui avait parfaitement mis en application votre merveilleux systeme "d'architectures de sens", c'est Napoleon. La religion vue comme espece de ciment sociale, genre d'opium du peuple necessaire.

Lui meme completement issue de la matrice de "l'homme nouveau", arrachant les lauriers de la main de Dieu pour se courronner lui meme. S'inventant ses lignées de barons, de ducs et de rois de Rome de pacotille. Ça, pour conserver, il conservait. Je laisse Chateaubriand juger les fruits de cet arbre. Il fut l'Ogre, Moloch moderne, qui saigna la France de maniere bien plus definitive, organisé et systematique que la faux des pires terreurs et des conventionnels revolutionnaire les plus sanguinaires. L'arbre et ses fruits.

Cette analyse est d'ailleur parfaitement constatable, de maniere evidement moins dramatique, chez "nos" Kanaks justement. Une verite est universelle.

Quand je vous dit que "nos" Kanaks, ils nous reposent.

Écrit par : johny Walker | 18/03/2012

"Y avait un gars qui avait parfaitement mis en application votre merveilleux systeme "d'architectures de sens", c'est Napoleon. La religion vue comme espece de ciment sociale, genre d'opium du peuple necessaire. "

Si il etait le seul...

Écrit par : JÖ | 18/03/2012

de la même façon que nous sommes cartésiens sans avoir lu Descartes, nous sommes tous chrétiens (en Europe, voire en occident)sans forcément pratiquer ni croire...

c'est un des systèmes de sens qui tient notre civilisation. avec d'autres.

Écrit par : hoplite | 18/03/2012

Hoplite, Orwel dit des choses tres bien, son idée de conservatisme est juste, mais il est, comme tous ces sophistes, un malhonnête. Dans son merveilleux raisonnement qui charme l'intelligence il va trouver la phrase anti-chrétienne (et toujours anti-chretienne, vous remarquerez...) pour appuyer sa thèse et transformer le sens de la tradition de l'Eglise comme ça l'arrange.
Vous conviendrez, qu'un minimum d'honnêteté intellectuelle consiste à prendre les notions apportées dans une discussion dans leur sens vrai et donc etudié.

"vous ne comprenez pas, l'attitude religieuse reste un garde-fou, une architecture de sens qui tient la société."
vous aimez cette architecture de sens...mais meme les plus athées des athées, comme les sovietiques et les maoistes ont compris que c'etait une erreur. Ils ont aboli, exterminé la religion pour en créer une autre, celle du patriotisme, de l'amour d'un homme ("le petit père des peuples"!); ils savaient que l'homme ne peut vivre sans idéal, et un idéal qui le dépasse. L'immensité de la Chine et de la Russie n'y sont pas pour rien dans l'élaboration de ce sentiment d'être acteur d'une patrie immense et de se sentir tout petit mais essentiel. A partir de là, le communisme a réussi à créer une société presqu'idéale (securité, travail), mais la dimension spirituelle s'est vite trouvé limitée et c'est pourquoi,à la chute du soviétisme les Russes se sont jetés sur la religion qui est plus qu'une architecture de sens, mais un vrai besoin d'amour de Dieu, de prière et d'adoration. Les Chinois sont toujours aussi materialistes, mais ce qui permet de durer c'est l'ouverture progressive à l'economie de marché, et surtout l'esprit de confucius et bouddhique qui n'a jamais été vraiment extirpé comme l'esprit chrétien (ils ont pourchassé les catholiques, pas les bouddhistes...).

"elles existaient bien avant la parenthèse monothéiste occidentale et partout ailleurs dans le monde non chrétien"
toutes ces religions qui existaient partout ailleurs avant le christianisme etaient souvent entachées de sacrifices animales ou humains, d'adoration de choses materielles, elles élaboraient des civilisations ignobles et barbares, malgré quelques restent architecturaux, que restent-ils de ces civilisations? que restent-ils des Mayas, des adorateurs Gaulois et celtes, etc...? quelles architectures ont-ils apporté à notre civilisation occidentale? serieusement, ils ne restent plus rien en matiere d'esprit et de culture. Seul le christianisme a reussi à arreter ces massacres par les sacrifices, (meme les muzz et les juifs continuent leurs sacrifices animales avec leur halal et casher!), seul il a réussi à transformer les barbares en homme digne dans leur humanité. Toute la morale de nos jours est issue du christianisme sans parenthèse, dans sa totalité.

et pour repondre aussi à Jo : "Cela dit si l'ordre religieux a ete discuté, c'est aussi de son fait, de ses limites et de sa corruption."
l'ordre religieux a ete discuté parce qu'il oblige l'homme a être vertueux pour être bien et cela exige de la souffrance. Ce n'est pas l'ordre religieux qui est corrompu, mais bien l'homme qui est sans cesse attiré vers la facilité et refuse toute souffrance, refuse le detachement de la matiere. Pour acceder à cette pseudo liberté du "tout est permis" de Nietsche ou meme de Luther, il lui fallait abattre pas mal de certitudes et de vérité, declarer que "Dieu est mort" sans aller plus loin dans le bienfondé de ces affirmations.

quant aux Kanaks, donnez leur uniquement l'architecture de sens (eglise et catecheses dans chaque tribu)et vous aurez des bandes d'ivrognes et de voleurs. Tous ceux qui pratiquent vraiment ne boivent pas et sont travailleurs...schematique mais juste.
C'est tout petit chez nous, on peut avoir une etude anthropologique tres interessante. Par exemple, nous avons aussi toutes les tares du libéralisme qui eclatent a la figure, quand elles sont diluées en Europe ou en Amerique!

Écrit par : johny Walker | 18/03/2012

desolé, le dernier com est de Sonia

Écrit par : sonia | 18/03/2012

"que restent-ils de ces civilisations?"

Que reste-t-il de Rome, de la Grece antique ?

Vous voulez vraiment qu'on detaille l'heritage ?
Ce n'est pas que l'heritage de la Rome chretienne ou de la grece chretienne.

"l'ordre religieux a ete discuté parce qu'il oblige l'homme a être vertueux pour être bien et cela exige de la souffrance. "

Certes, et comme vous l'admettrez cet ordre est multiforme et pas uniquement chretien, ou seuls les chretiens seront vertueux selon vous, ce qui est un peu presompteux sans doute.

(Mais bon vous n'allez pas dire autre chose)

Quand a dire que les hommes sont faibles et corrompent leurs systemes de pensées religieuses ou non...

...Lapalissade.

Écrit par : JÖ | 19/03/2012

je ne parle pas des civilisations grecque et romaine, evidemment, qui furent les premieres à accueillir le christianisme et qui furent le debut de notre civilisation occidentale.

Écrit par : sonia | 19/03/2012

""Y avait un gars qui avait parfaitement mis en application votre merveilleux systeme "d'architectures de sens", c'est Napoleon. La religion vue comme espece de ciment sociale, genre d'opium du peuple necessaire. "

Si il etait le seul..."

Je ne vous le fait pas dire.

Et apparament, y'en a qui en redemande une couche.

Écrit par : johny Walker | 19/03/2012

"Et apparament, y'en a qui en redemande une couche."

Vous voulez reinstaler le Pape en Avignon et en faire le théocrate de la France pour etre sur que ce sera pas une arnaque ?

(Au fait le Pape avait couronné Napoleon. On sait, plus ou moins forcé de le faire. Dans le moyen age idealisé, le Pape n'a jamais fait de politique, c'est connu)

Ou alors appeler Louix XX au pouvoir ?

Si les professions de foi garantissaient la sincerité en politique (Ou en religion aussi d'ailleurs), ca se saurait...

Écrit par : JÖ | 19/03/2012

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