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03/10/2012

goy ou pas

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" (...) Si l'on résume donc la position d'un homme comme Meyer Habib, nous sommes obligés de dire qu'en France, en tant que vice-président du CRIF, il défend une société multiculturelle (où les Juifs de la Diaspora sont comme des poissons dans l'eau), tandis qu'en Israël, il fait campagne pour Netanyahou sur une ligne "dure" (Israël, état unitaire juif, dans une vision compatible avec celle de Lieberman).

Derrière ce paradoxe, on discerne deux caractéristiques qui suffisent au fond à circonscrire le paradigme à l'intérieur duquel le CRIF évolue :

a) Total soutien à Israël, droit pour l'Etat juif de défendre bec et ongle une identité cohérente, donc une véritable doctrine identitaire juive,

b) Refus absolu d'accorder aux peuples non-juifs un droit similaire à revendiquer la cohérence de leur identité propre, afin de maintenir la possibilité, pour les Juifs de la Diaspora, de se réclamer de deux identités simultanément.

On constatera donc en premier lieu que le CRIF, tiraillé entre les intérêts de la Diaspora en France et ceux de l'Etat d'Israël, tient deux discours parce qu'il y est contraint. Ceci implique d'une part que les membres du CRIF parlent du seul point de vue de leurs intérêts (ils ne sont pas les seuls, évidemment), d'autre part que leurs intérêts les rattachent en partie à une puissance étrangère (ce qui pose clairement le problème de la double allégeance). Cependant, au-delà de ces constats somme toute universellement admis désormais, la capacité des membres du CRIF à assumer leurs contradictions dit quelque chose sur leur formule de pensée.

Ce paradigme contradictoire ne l'est  en effet que si l'on admet, comme la plupart des gens, que toutes les identités ont le droit d'être, séparément mais au même niveau, parce qu'on admet qu'elles sont toutes de même nature. La contradiction interne est cependant résolue si l'on admet que l'identité juive est vue par les membres du CRIF comme supérieure par essence aux autres identités. Et puisqu'il est évident que ces gens ne peuvent assumer leur pensée qu'en dépassant les contradictions internes, il faut forcément conclure qu'à leurs yeux, l'identité juive est bel et bien d'ordre supérieur. C'est pourquoi, à leurs yeux, il est normal qu'un droit accordé aux Juifs ne le soit pas aux non-juifs. Une inégalité des droits qui fonde bel et bien une vision raciste, ou en tout cas (si l'on considère que la judéité n'est pas un fait racial), un différencialisme de domination.

Dans ces conditions, on comprendra que les "leçons de morale" prodiguées chaque année par les membres du CRIF aux dirigeants du peuple français (et à travers eux à tous les Français) n'ont qu'une portée limitée. Ou pour le dire plus brutalement : nous devons considérer que la relation avec les milieux pro-israéliens incarnés dans le CRIF est un pur rapport de forces, qui doit être géré comme tel, sans considération aucune pour des valeurs d'égalité, de fraternité, d'universalité, qui sont totalement étrangères à l'univers mental de notre vis-à-vis. Souhaitons que cette conclusion débouche sur une voie de négociation raisonnable, et pas sur la généralisation aux "Juifs de France" des jurisprudence qu'ils établissent eux-mêmes, en Israël/Palestine."

source/ Scriptoblog/ Maurice Deschamps

photo: rachel Papo, Tsahal soldier's


podcast

Commentaires

C'est étonnant de lire ceci tout en ayant en tête l'état d'esprit bienpensant que j'avais il y a quelques années.

Ce que je lis ici est limpide pour moi aujourd'hui, clair, logique, cohérent (ça crève les yeux en fait !!!) et pourtant il aurait été impossible d'essayer de me faire changer d'avis il y a quelques années. J'aurais crié au fachiss!, raciss!, antisémite! comme un crétin.

Qu'est-ce qui fait qu'un jour pourtant, curieusement, on accepte de voir ? On accepte de se remettre en question ? On accepte la réalité ?

Mystère.

Écrit par : Jean-Pierre | 03/10/2012

Rencontrer des juifs communautaires qui vous font bien comprendre que vous etes en dessous d'eux. (Tout en connaissant d'autres, parfois meme israeliens-mais s'ils ont quitté Israel, ils ont aussi des raisons...- qui rejettent ce comportement).

Les voir fermer des quartiers a coup de barrières etc...

A ce moment là on fait la part des choses.

Notez que le multiculti, ca induit la presence de gens qui sont bien plus hostiles au juifs que le "skinhead européen" intreseque a notre culture (Sic), et donc si repandu...

Donc vous avez des changements d'attitudes depuis un certain temps.

Écrit par : JÖ | 04/10/2012

"Qu'est-ce qui fait qu'un jour pourtant, curieusement, on accepte de voir ? On accepte de se remettre en question ? On accepte la réalité ?"

faut du temps, faut franchir quelques interdits, se libérer du politiquement corrects (tous ces mythes incapacitants..), bref, se faire son idée.

"Donc vous avez des changements d'attitudes depuis un certain temps."

oui, comme vous dites, "faire la part des choses"...particulièrement difficile dés qu'on aborde israél et les juifs (alors que cela ne pose aucun problème particulier pour d'autres peuples/civilisations)

Écrit par : hoplite | 04/10/2012

Une image pour faire court :
http://www.deesillustration.com/artwork.asp?item=584&cat=satire

Écrit par : graphite | 04/10/2012

Rhoooo... Didier Goux va encore avoir mal au bide...

Écrit par : johny Walker | 04/10/2012

Le CRIF se lance à l'exportation :
http://www.crif.org/fr/actualites/«-racisme-anti-blanc-»-le-vrai-débat/32755

Écrit par : Cotuatos | 04/10/2012

JÖ,

Rencontrer les protagonistes ne suffit pas. Vous avez des tas de gens qui vivent au quotidien au contact avec ce qui devrait pourtant leur ouvrir les yeux mais qui pourtant restent aveugles. C'est pour cela que j'ai mis "Mystère" à la fin de mon commentaire.

Etre au contact de la réalité ne suffit pas pour l'accepter. Il y a donc d'autres mécanismes qui entrent en jeu et qui sont assez mystérieux.

Écrit par : Jean-Pierre | 04/10/2012

"Etre au contact de la réalité ne suffit pas pour l'accepter. Il y a donc d'autres mécanismes qui entrent en jeu et qui sont assez mystérieux."

Jean-pierre, la double pensée totalitaire: vous constatez la réalité mais vous savez qu'elle n'est pas admissible car contraire au surmoi totalitaire du moment (en l'occurrence le droitdelhomisme et l'antiracisme): donc vous balayez la réalité et vous en venez à dire l'inverse de ce que vous voyez et même à vous persuader vous-même que ce que vous avez sous les yeux n'existe pas...

Écrit par : hoplite | 04/10/2012

C'est donc une question de courage "idéologique" en quelque sorte ?

En fait ça me surprend toujours énormément lorsqu'il s'agit de gens "biens" dans le privé.

Car bizarrement on peu nager dans la merde idéologique du moment tout en étant paradoxalement quelqu'un de bien individuellement : affable, attentioné, sincère etc. bref un type bien.

C'est étrange cette dichotomie entre la valeur individuelle et la perméabilité idéologique.

Écrit par : Jean-Pierre | 04/10/2012

Le problème n'est pas que ces parasites du criJf soient ridicules avec leurs contradictions et leurs leçons de morale de tartufes, c'est qu'ils soient LE POUVOIR actuel en France.
Toute la clique des politiciens, juifs (beaucoup) ou pas, vont prendre leurs ordres au fameux dîner (du Conseil Représentant Israhell en France) , où c'est le Goy le con.
Les adorateurs du talmud nous considèrent comme du bétail (c'est écrit noir sur blanc, on peut même l'acheter chez Gallimard), donc au mieux à exploiter et diriger, au pire à éliminer si ça leur chante (tiens, et si on remplaçait les moutons blancs par des marrons ? )...
Mais à force de trop en faire, ils se font remarquer, et même par des gens qui ne remarquaient rien il y a peu (les yeux grand fermés).
Ils finissent aussi par se rendre insupportables et se feront, comme depuis des millénaires, au mieux pour eux, expulser, au pire pour eux, massacrer (au choix pour nous).
C'est leur histoire (et la nôtre), c'est inéluctable (la première expulsion date de -70, en Gaule romaine, la dernière de 1940, par l'Etat Français. Selon le rabbin Ron Chaya, les juifs sont expulsés des pays où ils entrent après 33 ans en moyenne).
Le changement de cycle s'approche.
Le cycle peut paraître court à certains, long à d'autres.
Mais quand on y pense, au regard de l'Histoire, que sont quelques années ou quelques siècles ?

Écrit par : S10 | 04/10/2012

"Il y a donc d'autres mécanismes qui entrent en jeu et qui sont assez mystérieux."

Sans doute.

Le reflexe gregairo-communautaire aveugle me sort par les yeux.

Ca doit etre ca, confronté a ca, je supporte très mal.

Si j'aime mon pays par exemple il y a des raisons, et j'ai comparé, ca n'est pas aveugle.

Maintenant tout le monde ne peux pas le faire et ne se base pas sur quelque chose d'aussi articulé.

Écrit par : JÖ | 04/10/2012

Jean Pierre:"-C'est donc une question de courage "idéologique" en quelque sorte ?"

Avant ce courage-là il y a une période de "désintoxication" si je puis dire.

Celle-ci est aléatoire, elle survient un jour, ou pas du tout.
Cette désintox arrive comme un lacher-prise, une sorte d'abandon de vigilance dogmatique principalement le jour d'une grande déception sur la ligne politique, doctrinale, à quoi on croyait.
Et celà peut venir fortuitement et simplement d'un fait anodin dans notre environnement proche ou éloigné.
La dernière goutte qui fera déborder le vas !

Le jour où le doute survient on commence à voir clair.
Il ne manque plus qu'un peu de ré-information et le rideau se lèvera définitivement.

Écrit par : Obsédé Textuel | 04/10/2012

C'est quand la dernière fois que vous avez fait preuve de courage?
Répondre à cette question, c'est répondre à notre époque.

Écrit par : Three piglets | 04/10/2012

"Répondre à cette question, c'est répondre à notre époque."

Pas qu'a notre epoque.

Écrit par : JÖ | 04/10/2012

Bien dit, Three piglets. Et pour mieux répondre à notre époque, il faut voir aussi comment notre époque définit le "courage".

Aujourd'hui, les modèles de courage sont des modèles très convenables, "positifs", "généreux". Aujourd'hui on nous dira que le courage c'est, par exemple, d'oser "braver" la justice en militant pour la régularisation des clandestins. Ou alors écrire un torchon comme "Indignez vous !" Ou aller donner la soupe aux Restos du coeur.

Le type qui subit les intimidations de la faune qui squatte son hall d'HLM, et qui ose, un jour, tandis que les flics n'ont jamais daigné se déplacer pour régler ces nuisances, sortir le fusil de chasse pour tirer dans le tas, lui n'est pas courageux. Non, ce type verra son sort réglé par la Justice, la psychiatrie et la morale...

Être courageux, aujourd'hui, c'est accepter de passer pour criminel, psychologiquement instable et extrémiste, fasciste, "nauséabond". C'est une chose où on est toujours seul.

Écrit par : Blaise Suarès | 05/10/2012

Le courage d'etre un dissident, tout simplement.
Dissident dans les mots et les actes, surtout les actes.

Cela dit, dans un systéme ou les valeurs sont inversées, oui, il est courageux de militer pour les clandos (alors que le systéme favorise et soutient la clandestinité), il est courageux de "résister" contre le "fascisme" en 2012, dans le maquis de Saint-Germain.
Il est courageux de "s'engager"...

Écrit par : Three piglets | 05/10/2012

Blaise,

Ce dont vous parlez c'est exactement ce que je voulais dire lorsque je parlais de courage "idéologique". Aller sauver une veille dame dans une maison en flamme c'est courageux, tout le monde s'accorde la dessus, mais c'est un courage que l'on pourrait qualifier de courage "physique" en quelque sorte.

Aller contre l'idéologie ambiante c'est par contre et par définition un courage "idéologique". Et celui là est bien plus rare à mon sens, non pas qu'il ait moins de valeur mais parce qu'il est bien plus subtil.

En fait c'est quasiment la même chose que de l'hérésie. C'est le même genre de démarche. Se dire musulman, ou païen en 1500 en France eu relevé du même genre de courage (à des degrés différents bien entendu, selon le contexte).

Écrit par : Jean-Pierre | 05/10/2012

Oui Jean-pierre, de l'hérésie, c'est exactement ça. Rien ne change vraiment, finalement.

Écrit par : Blaise Suarès | 05/10/2012

Le probleme n'est pas l'heresie.

Ou la posture de rebelle, c'est redondant.

Ce sont de choses qui existeront toujours dans toutes les societés.

Le probleme est qu'ils deviennent vitaux quand la societe est en deliquescence, et a condition qu'ils ne veulent pas la detruire totalement non plus.

Ils sont vitaux pour revitaliser une civilisation dans certaines circonstances.

Écrit par : JÖ | 05/10/2012

"Le probleme est qu'ils deviennent vitaux quand la societe est en deliquescence, et a condition qu'ils ne veulent pas la detruire totalement non plus.

Ils sont vitaux pour revitaliser une civilisation dans certaines circonstances."



Désolé mais je n'ai pas bien compris. De qui (ou quoi) parle tu lorsque que tu dis "ils" ?

Écrit par : Jean-Pierre | 05/10/2012

"Le probleme est qu'ils deviennent vitaux quand la societe est en deliquescence, et a condition qu'ils ne veulent pas la detruire totalement non plus."
C'est vrai, et tout le problème est de mesurer à quel degré la rebellion devient révolution et alors porteuse de haine et de mort. A quel moment vouloir le Bien sans comprendre le Mal, sans vouloir même formuler le Mal, on devient artisan de chaos et donc finalement on verse dans le Mal qu'on voulait détruire...ce fut la Révolution française, c'est ce qui se profile aujourd'hui.

Écrit par : sonia | 05/10/2012

Je parlais des rebelles et des dissidents.

"C'est vrai, et tout le problème est de mesurer à quel degré la rebellion devient révolution et alors porteuse de haine et de mort."

Deja le contexte est important.

il doit y avoir une possibilité de demesure pour que ca derape.

Le rebelle et le dissident doit pouvoir s'arreter, de lui meme ou par d'autres, mais c'est bein plus difficile si le contexte laisse le champ libre a l'excès.

S'il ne s'arrete pas, ca peut etre potentiellement dangereux...

Allez histoire de citer du germanisant:

"Quiconque combat les monstres doit s’assurer qu’il ne devient pas lui-même un monstre, car, lorsque tu regardes au fond de l’abysse, l’abysse aussi regarde au fond de toi."

Écrit par : JÖ | 06/10/2012

Le catholicisme n'aurait sans doute jamais été aussi hégémonique s'il n'y avait pas eu l'arianisme à ses débuts, puis la Réforme. En cristallisant les peurs et en critiquant l'idéologie en place, le "rebelle" donne toujours à un système dominant l'occasion de s'adapter à cette menace, et donc de se consolider. Le capitalisme, par exemple, est ingénieux en ce sens : toute critique anticapitaliste est rapidement digérée et intégrée dans la logique capitaliste.

...

Et il faut sans doute aussi tenir compte de ce que Nietzsche disait à propos du nihilisme actif : parce qu'il n'y a pas de retour en arrière possible, il faut pousser le nihilisme à son terme, encourager l'inversion totale de toutes les valeurs, pour ensuite construire quelque chose de nouveau et de grand (si nous en sommes capables). Il me semble évident que notre époque n'est pas encore assez mûre pour accoucher d'une société plus saine. Aujourd'hui les "rebelles" sont encore trop souvent destinés à devenir des rebelles en carton ou des prêcheurs dans le désert.

Écrit par : Blaise Suarès | 06/10/2012

"Et il faut sans doute aussi tenir compte de ce que Nietzsche disait à propos du nihilisme actif "

D'oula grande joie de Lenine quand la guerre a eclaté en 1914...

Écrit par : JÖ | 06/10/2012

Au moins c'est dit de plus en plus clairement. ça se passe dans Rue 89, pas franchement une crypto-revue :

" Toutefois, depuis deux ans, un changement significatif de politique a lieu au sein de l’Agence juive. L’organisme préfère désormais reléguer l’alyah au second plan.
« La vraie préoccupation est de lutter contre une assimilation qui, en France, coupe les juifs de la vie communautaire », explique Arie Abitbol, ancien émissaire de l’Agence juive.

« Notre nouvelle mission est de renforcer l’identité juive en diaspora en faisant baigner les jeunes dans des milieux juifs. Après ça, ils partiront d’eux-mêmes en Israël ! »

Dans cette vision, l’alyah viendrait naturellement concrétiser et finaliser l’aboutissement d’un processus identitaire..."

http://www.rue89.com/2012/10/16/l-alyah-en-israel-un-aboutissement-pour-les-juifs-francais-236215

Écrit par : daredevil | 19/10/2012

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