En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Où tu las pioché celui-là ; c’était le film de mon adolescence (et de ma vie qqpart si l’on prend en compte le fait qu’il l’a fait basculer, donc influencer toute sa suite) ; je le connaissais par cœur ; plan par plan ; comme il durait longtemps, à la fin du générique il suffisait de rester en place pour ce mêler au public qui arrivait pour la séance suivante ; alors je restais jusqu’à la fin ; trois fois par jour – j’ai du le voir une quinzaine de fois à sa sotie. Le plus beau moment à mes yeux c’est à l’hôpital de Saigon : Nick, assis à la fenêtre observe le départ des cercueils pour les USA ; la bannière étoilée flotte mais d‘une façon triste (on n’est pas chez Spielberg) ; le médecin-chef vient pour lui poser qqs questions : Nikanor Chevatorovich ? Are you Nikanor…? ; Nick (merveilleusement incarné par Christopher Walken) reste absent ; ailleurs ; le médecin repose la question en rajoutant : « C’est russe ? » et Nick qui répond : « Non Américain. » Quand l’autre lui pose d’autres questions (relative à l’identité de ses parents) il dit : Ma mère s’appelle Eva… » puis, étranglé par les émotions commence à pleurer. La dernière fois que je l’ai vu c’était il y a une dizaine d’années ; ça reste encore vivant dans mon esprit ; le film qui ma le plus marqué ; et de loin.
Écrit par : Sclavus | 05/01/2013
Sclavus
Christopher Walken est un très grand acteur.
Moins fort mais sur un theme pas si eloigné, dans "Les chiens de guerre", il est impressionnant.
Écrit par : JÖ | 06/01/2013
JÖ
sclavus: un des fils rouges d'Hoplite...comme quoi..j'ai du le voir aussi une vingtaine de fois; tragique et beau, une autre Amérique, aimable celle-là. les bières chez Welsh's, la chasse au cerf, des américains ordinaires, pas des héros.
une de mes scènes préférées: le retour de la chasse et le piano (Georges Dzundza qui interprète le prélude de Chopin qu'il a appris sur le tournage!), before they leave et Can’t Take My Eyes Off You...tristissime et beau. aussi le plan séquence de la route vers le lieu de chasse avant leur départ au Viet-nam. l'évolution psychologique de De Niro aprés son retour de la guerre (notamment à travers sa façon de chasser). LE film des annes 70. dommage que Cimino n'ait pas plus tourné...(faut voir La porte du paradis+++)
inoubliable.
Ouais, Walken est exceptionnel de justesse. connait pas ces chiens de guerre. noté!
Écrit par : hoplite | 06/01/2013
hoplite
Un detail, Walken se qualifie de "conservateur"...il est marié avec sa femme depuis plus de 40 ans...
(A Hollywood, c'est plutot rare...)
"Les chiens de guerre" etait une coproduction et vous avez des acteurs francais...
Un très grand film.
Le nocturne de Chopin joué au bar, qui impose le silence, et qui s'achève par le bruit des hélicoptères... Saisissant. http://www.youtube.com/watch?v=mT7ab4ijDoU
Écrit par : Paul Kersey | 06/01/2013
Paul Kersey
magnifique.
Écrit par : hoplite | 06/01/2013
hoplite
Hoplite ;
Une Amérique admirable tout simplement ; à travers qqs accrochage avec les larbins j’ai pu laisser de moi une image d’un enragé antiaméricain, mais en réalité il y a une Amérique que je n’ai jamais cessé d’aimer ; c’est celle (mais pas seulement) qui est montrée dans ce film ; et celle que reflètent les films de Eastwood. Il y a une dizaine d’années à l’occasion d’une projection promotionnelle d’un documentaire (très ambitieux et très bon à mon avis) sur les rapports entre Pentagone et Hollywood, j’avais demandé à son auteur (j’ai oublié son nom il est d’origine chilienne) si The deer hunter avait bénéficié d’une quelconque collaboration de la part de Pentagone (j’avis la réponse mais c’était juste une façon de lui reprocher d’avoir pas abordé ce côté dans son documentaire) ; il m’avait dit qu’ils ne considérait pas ce film comme l’un des meilleurs de la période ; c’est comme ça que notre discussion s’est arrêtée ; mais son documentaire est très bon et je le conseillerais à tout le monde car il démontre les liens très étroits entre l’armée et le soft power audiovisuel qu’est Hollywood.
Cimino a par sa vision d’Amérique dérangé plus d’un des cercles du pouvoir aux Etats-Unis, moins par The deer Hunter que par Heaven’s Gates… et donc n’a pas eu droit à une carrière qu’il méritait au regard de son tallent et de sa capacité créatrice. Mais c’est comme ça. Tout est admirable dans The deer hunter ; tous les protagonistes sont admirables ; à ma connaissance il n y a pas un seul des interprètes qui joue mal ou trop ; depuis ce film je cherchais les Cazal, Walken, De Niro, Dzundza, Streep, Savage… dans tout ce que vannait des Etats-Unis. Cet Amérique des hauts fourneaux, de la mine et de l’industrie est magnifiquement montrée ; son patriotisme inépuisable, inébranlable aussi (god save America – chanté à la fin alors que toutes ces vies sont brisées ou abimées). Le Corse qui entraine Nick dans les cercles du jeu… façon de montrer qu’ils ne sont pas les premiers à s’être cassé les dents dans le coin ; et que les épaves d’une période d’avant peuplent le coin. C’est pas un hasard si Christopher Walken a lors de la remise des Oscars remercié Cimino ; y avait de quoi. Il n’a jamais eu un rôle aussi riche et complexe.
Merci pour le fil rouge ; il est magnifique et parlant ; plus que si tu écrivais une autobiographie.
Écrit par : Sclavus | 07/01/2013
Sclavus
Deer Hunter montre les felures et une sorte de sursaut reflexe de survie...C'est sans doute ca qui peut sauver l'Amerique.
L'Amerique de la rue peut etre incroyablement hospitaliere et genereuse.
(C'est du vécu).
Sur le sujet le premier Rambo n'est pas si mal, il n'a rien a voir avec les autres, meme si c'est evidement bien moins fort et subtil que Deer Hunter.
Cimino a aussi fait Magnum Force (Le meilleur sans doute des Dirty Harry) et Year of the Dragon (Mickey Rourke pas mal là dedans quand meme)...
Écrit par : JÖ | 07/01/2013
JÖ
Oui, le premier Rambo est correct, bien que discrètement manichéen...comme vous dites, moins subtil que la fresque CIminienne d'une Amérique ordinaire et populaire aimable et tragique. J'ignorais le lien avec MAgnum force, un de mes dirthy harry préfere aussi.
Écrit par : hoplite | 07/01/2013
hoplite
" bien que discrètement manichéen"
Les "ploucs" ont encore le mauvais role...
Mais le speech final de Rambo est quand meme bien senti..."Je pilotais des helicopteres a plusieurs millions de dollars et maintenant je suis de la merde..."
(D'ailleurs dans "Year of the Dragon" vous avez aussi ce que dit un collegue de Rourke "Le Viet Nam ?Mais nous on a fait la Corée, et c'etait pas une partie de plaisir ! Et personne n'en avait rien a fiche de nous quand on est rentré ! mais vous le Nam, vous ne le digerez pas et vous emmerdez tout le monde avec...")
Un petit faible pour "Fall down" avec Michael Douglas sur la meme idée.
(L'ex officiel licencié qui pete un plomb...)
Mais "Deer Hunter" c'est plus l'Amerique.
Celle qui aurait toujours une chance...
Commentaires
Écrit par : Sclavus | 05/01/2013
Moins fort mais sur un theme pas si eloigné, dans "Les chiens de guerre", il est impressionnant.
Écrit par : JÖ | 06/01/2013
une de mes scènes préférées: le retour de la chasse et le piano (Georges Dzundza qui interprète le prélude de Chopin qu'il a appris sur le tournage!), before they leave et Can’t Take My Eyes Off You...tristissime et beau. aussi le plan séquence de la route vers le lieu de chasse avant leur départ au Viet-nam. l'évolution psychologique de De Niro aprés son retour de la guerre (notamment à travers sa façon de chasser). LE film des annes 70. dommage que Cimino n'ait pas plus tourné...(faut voir La porte du paradis+++)
inoubliable.
Ouais, Walken est exceptionnel de justesse. connait pas ces chiens de guerre. noté!
Écrit par : hoplite | 06/01/2013
(A Hollywood, c'est plutot rare...)
"Les chiens de guerre" etait une coproduction et vous avez des acteurs francais...
Écrit par : JÖ | 06/01/2013
Écrit par : Carine | 06/01/2013
thanks, milady..
Écrit par : hoplite | 06/01/2013
Mais je radote…
Écrit par : Carine | 06/01/2013
Le nocturne de Chopin joué au bar, qui impose le silence, et qui s'achève par le bruit des hélicoptères... Saisissant.
http://www.youtube.com/watch?v=mT7ab4ijDoU
Écrit par : Paul Kersey | 06/01/2013
Écrit par : hoplite | 06/01/2013
Une Amérique admirable tout simplement ; à travers qqs accrochage avec les larbins j’ai pu laisser de moi une image d’un enragé antiaméricain, mais en réalité il y a une Amérique que je n’ai jamais cessé d’aimer ; c’est celle (mais pas seulement) qui est montrée dans ce film ; et celle que reflètent les films de Eastwood. Il y a une dizaine d’années à l’occasion d’une projection promotionnelle d’un documentaire (très ambitieux et très bon à mon avis) sur les rapports entre Pentagone et Hollywood, j’avais demandé à son auteur (j’ai oublié son nom il est d’origine chilienne) si The deer hunter avait bénéficié d’une quelconque collaboration de la part de Pentagone (j’avis la réponse mais c’était juste une façon de lui reprocher d’avoir pas abordé ce côté dans son documentaire) ; il m’avait dit qu’ils ne considérait pas ce film comme l’un des meilleurs de la période ; c’est comme ça que notre discussion s’est arrêtée ; mais son documentaire est très bon et je le conseillerais à tout le monde car il démontre les liens très étroits entre l’armée et le soft power audiovisuel qu’est Hollywood.
Cimino a par sa vision d’Amérique dérangé plus d’un des cercles du pouvoir aux Etats-Unis, moins par The deer Hunter que par Heaven’s Gates… et donc n’a pas eu droit à une carrière qu’il méritait au regard de son tallent et de sa capacité créatrice. Mais c’est comme ça. Tout est admirable dans The deer hunter ; tous les protagonistes sont admirables ; à ma connaissance il n y a pas un seul des interprètes qui joue mal ou trop ; depuis ce film je cherchais les Cazal, Walken, De Niro, Dzundza, Streep, Savage… dans tout ce que vannait des Etats-Unis. Cet Amérique des hauts fourneaux, de la mine et de l’industrie est magnifiquement montrée ; son patriotisme inépuisable, inébranlable aussi (god save America – chanté à la fin alors que toutes ces vies sont brisées ou abimées). Le Corse qui entraine Nick dans les cercles du jeu… façon de montrer qu’ils ne sont pas les premiers à s’être cassé les dents dans le coin ; et que les épaves d’une période d’avant peuplent le coin. C’est pas un hasard si Christopher Walken a lors de la remise des Oscars remercié Cimino ; y avait de quoi. Il n’a jamais eu un rôle aussi riche et complexe.
Merci pour le fil rouge ; il est magnifique et parlant ; plus que si tu écrivais une autobiographie.
Écrit par : Sclavus | 07/01/2013
L'Amerique de la rue peut etre incroyablement hospitaliere et genereuse.
(C'est du vécu).
Sur le sujet le premier Rambo n'est pas si mal, il n'a rien a voir avec les autres, meme si c'est evidement bien moins fort et subtil que Deer Hunter.
Cimino a aussi fait Magnum Force (Le meilleur sans doute des Dirty Harry) et Year of the Dragon (Mickey Rourke pas mal là dedans quand meme)...
Écrit par : JÖ | 07/01/2013
Écrit par : hoplite | 07/01/2013
Les "ploucs" ont encore le mauvais role...
Mais le speech final de Rambo est quand meme bien senti..."Je pilotais des helicopteres a plusieurs millions de dollars et maintenant je suis de la merde..."
(D'ailleurs dans "Year of the Dragon" vous avez aussi ce que dit un collegue de Rourke "Le Viet Nam ?Mais nous on a fait la Corée, et c'etait pas une partie de plaisir ! Et personne n'en avait rien a fiche de nous quand on est rentré ! mais vous le Nam, vous ne le digerez pas et vous emmerdez tout le monde avec...")
Un petit faible pour "Fall down" avec Michael Douglas sur la meme idée.
(L'ex officiel licencié qui pete un plomb...)
Mais "Deer Hunter" c'est plus l'Amerique.
Celle qui aurait toujours une chance...
Écrit par : JÖ | 07/01/2013
Les commentaires sont fermés.