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02/05/2013

rilance

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(...) Reprenons l’enchaînement (logique) des événements

2007, chute de l’immobilier US et crise des subprimes.
2007/2008, crise boursière et bancaire, faillites de banques (Lehman Brothers).
2008/2009, la crise boursière et bancaire se propage à l’économie réelle qui rentre en dépression économique. Ce sont les très célèbres plans de relance financés à crédit avec de l’argent que nous n’avons pas.
2011/2012, les plans de relance n’ont rien relancé hormis la très forte croissance de la dette des États. C’est le tournant en Europe de l’austérité pour les grands pays (avant, cela ne concernait que les petits grecs qui l’avaient bien cherché).
L’austérité engendre la récession qui conduit à la dépression économique.
2014/2015, la faillite soit par la dépression économique, soit par l’hyperinflation et la crise monétaire ! Car toute crise économique se termine inévitablement par une crise monétaire. Le refus allemand de monétiser les dettes, c’est-à-dire de faire fonctionner la planche à billets de la BCE, plonge l’Europe non pas dans une simple récession mais dans une dépression économique d’ampleur historique.

Il n’y a aucune solution facile.

Il n’y a pas 36 solutions pour sortir de cette crise d’endettement

[Première solution] On ne rembourse pas les dettes, on spolie au passage tous les épargnants qui perdent tout, puis nous devons mener une politique d’austérité importante puisque personne ne voudra nous prêter pour nos fins de mois difficiles, en tout cas pendant quelques années. Cela signifie des coupes majeures dans toutes nos dépenses. Pas un peu. Énormément, comme en Argentine au début des années 2000. On ne paie que ce que l’on peut payer. Le résultat sera donc très douloureux.

Deuxième solution, l’inflation et la planche à billets utilisée sans modération par nos amis américains et japonais. Certes, pas ou peu d’austérité, mais au bout du chemin une hyperinflation qui ruinera tout le monde : les rentiers, les retraités comme les actifs, dans la mesure où, de l’inflation sans augmentation de salaire, impossible en raison de la pression des pays low cost, c’est à chaque point d’inflation en plus un appauvrissement du même montant. 20 % d’inflation sans augmentation de salaire, c’est 20 % de pouvoir d’achat en moins. Le résultat sera donc très douloureux.

Troisième solution, l’austérité. On paye nos dettes, on se serre la ceinture, chômage de masse, réduction de la fonction publique, des soins, des aides sociales. C’est la voie choisie en Europe sous l’amicale pression germanique. Nous sauverons la monnaie au détriment des gens et des peuples. Le résultat sera donc très douloureux comme on peut déjà le voir en Grèce et désormais en Espagne, en Italie ou au Portugal. L’expérience montre que l’on n’est pas capable de réduire les dettes sans un minimum de croissance. Les dettes, en réalité, même en restant constantes en montant, s’amplifient dans le ratio dette/PIB puisque le PIB s’effondre. Au bout du bout, c’est l’insolvabilité et la faillite. Le résultat sera donc très douloureux.

Choisir la façon dont on va mourir

Dans la vision allemande tout à fait respectable, l’idée c’est de sauver la monnaie, d’éviter la crise monétaire en privilégiant la faillite des États mais en conservant la valeur, en tout cas en grande partie, de l’euro pour éviter un mauvais remake de l’épisode hyperinflationniste de l’Allemagne de Weimar en 1923, qui fut un événement qui marqua profondément et durablement l’inconscient collectif de nos amis allemands. Dans la vision anglo-saxonne, une monnaie peut mourir et être remplacée par une autre. Cela permet d’apurer les dettes dans l’ancienne monnaie et de repartir avec une nouvelle si cela est nécessaire. Encore faut-il que la nouvelle monnaie puisse inspirer confiance, d’où l’utilisation à un moment ou un autre de l’or si nous en arrivions là.
Le principal avantage de la politique hyperinflationniste est d’être moins rude, en tout cas à court terme, que la politique d’austérité.

La confrontation franco-allemande

Socialement, la France ne pourra pas supporter une austérité aussi violente qu’en Grèce, et pourtant c’est ce que nous devrons en gros subir si nous poursuivons dans cette voie. Une monétisation des dettes nous serait beaucoup plus agréable dans ce sens ou l’inflation permet de lisser dans le temps les effets de l’endettement, mais ce n’est qu’une question de temps. C’est la seule variable qui va changer car au bout du compte les dettes devront maigrir, et les gens seront ruinés. Dans un cas, on pense pouvoir avoir le temps de s’adapter, sous réserve, ce qui est loin d’être sûr, que l’inflation ne se transforme pas en hyperinflation. En cas de persistance du refus allemand de la monétisation, il ne restera plus à la France que de sortir de l’euro, à moins que l’Allemagne ne nous devance en sortant la première. L’euro va mourir. La seule question est de savoir quand, et quoi que nous fassions, le résultat sera très douloureux. C’est pour cette raison que vous devez vous préparer à des temps très difficiles. Cela veut dire avoir de l’or certes, pour ceux qui ont de l’épargne à sauver, mais pas uniquement. Pensez au 60 % de Grecs qui retournent dans les campagnes dans un véritable exode urbain… tout simplement pour pouvoir survivre.

Charles SANNAT

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sinon il y a quand même des bonnes nouvelles :-)

Commentaires

Sannat tourne survivaliste... Il est remarquable de cohérence intellectuelle.

Écrit par : Three piglets | 02/05/2013

oui. encore plus direct que Sapir même s'ils m'ont l'air d'accord sur le constat et les possibles évolutions.

Écrit par : hoplite | 02/05/2013

Curieux quand même que personne, sauf votre serviteur, ne pense que l'Allemagne finira par accepter la monétisation, tout simplement parce qu'elle a trop besoin de ses partenaires de l'UE pour son commerce extérieur.

N'oubliez pas que le terme Realpolitik est une invention allemande...

Écrit par : Boreas | 02/05/2013

" parce qu'elle a trop besoin de ses partenaires de l'UE pour son commerce extérieur."

Les pays de l'europe du nord /Est ne suffiront pas ?

Écrit par : JÖ | 03/05/2013

Il me parait aller un peu vite sur la solution nº 1... Que je sache l'Island qui a suivi cette voie là n'a pas vu morfler outre mesure ses epargnants et je ne vois de toute façon pas comment et par quel mecanisme ils peuvent etre touchés sauf scenario de hold up chypriote. La suite de son scenario me parait aussi bizzare : sur quels chiffres se base t'il pour dire que ca sera affreuaffreu si on paye pas?? Là encore l'Island me parait encore loin de la situation Argentine évoquée.

Il est surprenant que personne ne parle du noeud du probleme : la dette est composé de deux chose : les interets et le capital. J'etais tombé sur un graphique qui montrait ce qu'etait le remboursement d'une dette avec ses interets et le remboursement uniquement du capital. Edifiant. Et qui montre comment c'est l'interet d'une dette qui la rends insupportable. La racine du mal, c'est l'usure.

Écrit par : johny Walker | 03/05/2013

Il me parait aller un peu vite sur la solution nº 1... Que je sache l'Island qui a suivi cette voie là n'a pas vu morfler outre mesure ses epargnants et je ne vois de toute façon pas comment et par quel mecanisme ils peuvent etre touchés sauf scenario de hold up chypriote. La suite de son scenario me parait aussi bizzare : sur quels chiffres se base t'il pour dire que ca sera affreuaffreu si on paye pas?? Là encore l'Island me parait encore loin de la situation Argentine évoquée.

Il est surprenant que personne ne parle du noeud du probleme : la dette est composé de deux chose : les interets et le capital. J'etais tombé sur un graphique qui montrait ce qu'etait le remboursement d'une dette avec ses interets et le remboursement uniquement du capital. Edifiant. Et qui montre comment c'est l'interet d'une dette qui la rends insupportable. La racine du mal, c'est l'usure.

Écrit par : johny Walker | 03/05/2013

"Et qui montre comment c'est l'interet d'une dette qui la rends insupportable. La racine du mal, c'est l'usure."

"Le service de la dette" est le premier poste budgetaire de l'etat francais...

La dette en elle meme ne sera bien sur jamais remboursée.

Pour l'Allemagne, je pense qu'il n'y a pas de bonne solution de toute facon, sans doute qu'abandonner l'Euro coutera tres cher, la question c'est aussi l'opinion (Bon vous me direz, l'opinion...En plus les allemands sont pas aussi "chiants" que les francais...)
Cela dit la une de Focus, un canard plutot orienté a droite en Allemagne, avec une Venus de Milo qui fait un doigt en couverture...

L'autre probleme c'est que les banques allemandes sont aussi verolées que les autres, et si ca crashe au niveau systemique de facon bien appuyée, pourquoi ne reprendraient-ils pas leur billes ?

Parce que oui c'est peut etre pas leur interet de quitter l'Euro, mais quel niveau de controle y a t il aujourd'hui ?

Écrit par : JÖ | 03/05/2013

D'accord avec Johnny Walker.
De toutes façons, il faut bien "choisir" une des solutions...
La "dette" est une escroquerie (usure) termite totalement illégitime qu'il faudrait être bien con ou corrompu (comme "nos" politiques qui touchent leur tit billet au passage) pour rembourser vu qu'on ne la doit pas, encore moins les intérêts (qui ont d'ailleurs déjà remboursé cette "dette" depuis longtemps).
Avec une Banque de France, la question de qui va nous prêter est résolue.
Remember Pompidou "ancien" de Rothchild et la loi de 73.
Les "marchés" (soros, GS, JPM et tous les crochus) peuvent aller se faire foutre (à Tel Aviv, au Birobidjan ou sur Niburu) !
Si il y avait un haircut sur les comptes bancaires, tant pis pour ceux qui laissent de l'argent en banque, ils n'avaient qu'à suivre les épisodes précédents sur l'or, l'argent, l'Argentine, l'URSS, et même Chypre pour les retardataires bouchés à l'émeri.
Quant aux coupes majeures dans nos dépenses, le plus tôt sera le mieux, assez d'AME, de parasites, de sécu pour tous, de députés, de sénateurs, de généraux en préretraite, de subventions à la presse pourrie, aux associations de dégénérés et de l'anti France, aux céréaliers pollueurs, aux lobbies de Big Pharma, etc, etc, etc...
L'Allemagne, on s'en fout, c'est de la merde comme la France, c'est aux allemands et aux français qu'il faut penser, les DeSouche payés des clopinettes pour bouffer du mosanto, emmerdés par les immigrés et ponctionnés par ZOG jusqu'à la moelle.
La mère Makrel peut garder l'euro si ça la chante, elle sera toute seule.

Écrit par : S10 | 03/05/2013

J'ai trouvé cela sur le site de l'OFCE (Science Po)

http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=2063


http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/wp-content/uploads/2012/06/tableau2a-12_6.jpg

Pour l'Allemagne , le commerce vers la France , Italie et Espagne , c'est quand même 18,8% de ses exportations ( pas loin d'1/5ème) . Avec le Portugal , je pense que l'on se rapproche de 20%

Si on agrandit à la zone euro , c'est 40% (39,7%) et à l'UE c'est 60% des exportations

A remarquer la part croissante des "nouveaux" pays de l'UE ( 10 pays d'Europe centrale et orientale au total 11,4% ) de 2004

Pour résumer un moyen mémotechnique , c'est la règle de 20-40-60
20% =Europe du Sud (avec la France)
40%= Zone Euro
60%= UE

Écrit par : alain21 | 03/05/2013

d'aprés le doc allemand dont parle Sapir, on peut comprendre en filigrane que l'Allemagne prépare sans doute l'avénement d'une monnaie commune des pays du nord (un euro-mark?) et un euro qui resterait pour les pays du Sud, France comprise. ayant compris
1/le caractère non viable d'une monnaie unique pour des économies aussi disparates,
2/l'importance pour son économie du marché intérieur européen
3/le refus de la classe politique allemande et des allemands eux-mêmes de se lancer dans la monétisation et l'émission de fausse monnaie pour sauver Willy.

?

Écrit par : hoplite | 03/05/2013

Sur BV, on commence à tapiner pour la épicerie héréditaire.

Écrit par : Three piglets | 03/05/2013

Bon merci quand même pour la bonne nouvelle.

Écrit par : Cotuatos | 03/05/2013

"BV"

? was?

Écrit par : hoplite | 03/05/2013

Reveillez vous!
Eni=ennemi
BV= boulevard voltaire
RAS= Rien à signaler
RAB= Rien à branler
PLC= Plein les couilles

;)

Écrit par : Three piglets | 03/05/2013

ho ho!
excellent PLC

le système récupererait-il l'épicerie pour gérer le bouclard?

Écrit par : hoplite | 03/05/2013

Maintenant, il me semble que la base est bien plus radicale que le front.

Écrit par : Three piglets | 03/05/2013

Il faut dire que ce n'est pas très difficile, vu le programme du FN :

- derrière un discours social certes en progrès, pas de réelle critique de la rente ni du grand capital, alors que tous les sondages montrent que les Français sont globalement conscients de qui est leur ennemi principal ;

- derrière les tartarinades sur l'islam radical ("fascisme vert", a dit MLP lors de l'affaire Merah) et l'immigration, aucune velléité d'inverser les flux, alors qu'une large majorité de Français estime qu'il y a trop d'immigrés en France (ce qui ne veut pas dire qu'ils se contenteraient d'une limitation du Grand Remplacement) ;

- derrière les déclarations alambiquées et évolutives sur le mariage gay, aucune participation réelle au rejet majoritaire par les Français de la subversion du droit de la famille ;

- etc.

La SARL Le Pen est un dissident potemkine, une baudruche médiatique, mi-repoussoir mi attrape-couillons, qui ne tient que grâce à la communication entretenue par l'appareil du régime.

D'ailleurs sa stagnation électorale, alors que les multiples pravdas ne cessent de parler du FN et surtout de MLP, prouve que sa "dédiabolisation" n'est aucunement un facteur de succès.

En fait, je pense que la mobilisation-surprise massive pour la MPT est largement révélatrice de l'absence d'attirance exercée par le Front sur une large portion de la population, qui n'a absolument personne pour exprimer sa radicalité (laquelle ne ressemble aucunement aux caricatures qu'on en fait : rangers, bomber et crâne rasé...).

J'avais déniché ça il y a plus d'un an, à mon avis c'est on ne peut plus d'actualité :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/01/14/la-cote-de-confiance-des-partis-politiques-est-de-12-en-fran.html

Écrit par : Boreas | 03/05/2013

Il ne suffit pas d'avoir un programme révolutionnaire. Il faut les hommes d'acier pour l'appliquer. On parle de l'entourage de Lepen pour rire?

Écrit par : Three piglets | 03/05/2013

Alors là... Soeur Anne, tu vois quelque chose ? Enfin, quelqu'un ?

FN, morne plaine.

Écrit par : Boreas | 03/05/2013

Alors allons biner nos patates.

Écrit par : Carine | 03/05/2013

Sans contrepèterie aucune.

Écrit par : Carine | 03/05/2013

"Sans contrepèterie aucune."

ouais, tu y a pensé quand même..

"Il ne suffit pas d'avoir un programme révolutionnaire. Il faut les hommes d'acier pour l'appliquer. On parle de l'entourage de Lepen pour rire?"

+1 ça confirme ce que je pense, le salut est ailleurs.

Écrit par : hoplite | 03/05/2013

Une contrepèterie qui va bien partout, même et surtout à propos du FN :
La cuvette est pleine de bouillon.

Écrit par : S10 | 03/05/2013

"La cuvette est pleine de bouillon."

le poulpe!

https://www.youtube.com/watch?v=b2Ey6rAJ8FU

Écrit par : hoplite | 03/05/2013

Exact ! Terrible Le poulpe ! Une mine de trucs marrants :D

Écrit par : S10 | 03/05/2013

https://www.youtube.com/watch?v=0sF49SNTWg0

Écrit par : hoplite | 03/05/2013

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